ETNA, avec Extase, nous donne une septième sortie en 5 ans, et quelle sortie ! Une symbiose lumineuse de Doom quasi-funeral, d'Ambient ténébreux, un voyage en apesanteur dans les méandres d'une musique sans âge, sans lieu, si agréable en ces temps de confinement perpétuel...
Imaginez un road-trip avec Brian Eno, Shapes Of Despair, Thergothon et My Bloody Valentine...vous vous dirigez vers l'océan et ses recoins méconnus...ou peut être choisissez vous plutôt un voyage spatial, sans but précis autre que de décoller, quitter enfin cette terre si lourde sous nos pieds. Extase porte bien son nom car on y retrouve les deux sens possibles de ce mot : une extase charnelle, tant le plaisir vous envahit, casque sur les oreilles, de pouvoir enfin fuir votre pauvre carcasse mortelle, et puis l'extase mystique aussi : cette musique élève l'âme, il n'y a pas de doute, à la manière d'une Hildegarde De Bingen qui aurait croisé la route de malandrins faiseurs de Funeral Doom, ou encore si Lisa Gerrard et Brendan Perry s'étaient perdus dans un labyrinthe pour se retrouver en pleine répétition de Dead Can Dance. Bon, vous me direz : "cher Scribe, tu déjantes des oreilles ! tu ne cites que des groupes connus pour leurs performances vocales alors qu'Etna est instrumental !". Certes, la voix chez Etna n'est pas humaine, mais ce sont les instruments qui en font office, et elle ne manque jamais. Si j'avais un pouvoir magique, je serais ravi de pouvoir vous imposer, par hypnose, le fait d'écouter la musique de Kaelig, tant il me semble un immense gâchis que de passer à côté.
Et puisque nous venons tout récemment de perdre le grand Ennio, laissez moi vous dire, que lors de l'écoute du morceau "Tase" j'ai pensé plus d'une fois à lui. Ce qui n'est pas un mince compliment j'en suis conscient. Extase le bien nommé a rejoint ma collection des oeuvres d'Etna, juste à côté de Fides et A la Porte de L'éternité, que j'avais déjà chroniqué en ces pages (les liens seront tous en bas de page).
Prenez de la hauteur et de l'éternité avec ETNA, et ne ratez pas la possibilité d'un si beau voyage...
ETNA, with Extase, gives us a seventh release in 5 years, and what a release! A luminous symbiosis of quasi-funeral Doom, of dark Ambient, a journey in weightlessness in the meanders of a music without age, without place, so pleasant in these times of perpetual confinement?
Imagine a road-trip with Brian Eno, Shapes Of Despair, Thergothon and My Bloody Valentine...you're heading towards the ocean and its unknown corners...or maybe you'd rather choose a space trip, with no precise goal other than to take off, to finally leave this earth so heavy under our feet. Ecstasy bears its name well because we find there the two possible meanings of this word: a carnal ecstasy, so much the pleasure invades you, helmet on your ears, to be able to finally flee your poor mortal carcass, and then the mystical ecstasy too: this music lifts the soul, no doubt, like Hildegarde De Bingen who crossed the path of Funeral Doom makers, or if Lisa Gerrard and Brendan Perry had got lost in a maze and found themselves in the middle of a Dead Can Dance rehearsal. Well, you'll say to me : "dear Scribe, you've got crazy ears ! You only quote bands known for their vocal performances whereas Etna is instrumental ! Admittedly, Etna's voice is not human, but it's the instruments that do it, and it's never lacking. If I had any magical power, I'd be delighted to be able to hypnotise you into listening to Kaelig's music, as it seems to me such a huge waste to miss out on it.
And since we have just recently lost the great Ennio, let me tell you, while listening to the track "Tase" I thought about him more than once. Which is no small compliment, I'm aware. Ecstasy the aptly named has joined my collection of Etna's works, right next to Fides and A la Porte de L'éternité, which I had already reviewed in these pages (the links will all be at the bottom of the page).
Take height and eternity with ETNA, and don't miss the possibility of such a beautiful trip...
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