SORDIDE AINSI FINIT LE JOUR 2024 LES ACTEURS DE L'OMBRE PRODUCTIONS BLACK METAL URBAIN Rarement groupe aura si bien porté son nom...Les Normands nous reviennent avec un cinquième album - en dix années de méfaits - porté par une colère noire de suie, car si le jour finit ainsi, on est à peu prés sûrs de n'avoir point aperçu ni lumière ni traces de vie... Ainsi finit le jour de Sordide La mort, la chute de notre société, vue sous un angle de gauche critique, à ne pas confondre avec un nihilisme dont le groupe n'est pas représentant puisque gardant en lui l'espoir de la chute du capitalisme pour le remplacer par le drapeau rouge et noir des communistes libertaires ou anarchommunistes - en référence au groupe Alternative Libertaire - malgré les ténèbres et la dureté résolue de leur musique, les rouennais défendent ici une parole révolutionnaire pas si courante dans le black metal. Punk dans l'esprit, et parfois même dans certaines sonorités, le groupe antifasciste se
Pour Fêter Halloween, ou Samhain, quelle que soit votre préférence, ou tout simplement pour parler de bon Black Metal, j'ai eu la chance d'interviewer tout récemment Adrien Weber, aka Lord Genocide, leader de Vociferian, groupe culte de Black/Death Metal mais également de nombreuses autres formations que nous avons évoquées ensemble alors même que ce dernier ne donne plus d'interviews. Bonne lecture et bon passage dans l'autre monde... Bonjour Adrien, peux-tu te présenter à nos
lecteurs ? Qui es-tu, d’où viens-tu ? Quelles sont tes influences
musicales ?
Sait-on jamais qui nous sommes vraiment ? Une vie entière n’est
certainement pas assez pour achever une telle quête... Mais je peux peut-être
mieux te parler de « Lord Genocide » ainsi que de l’égrégore malséant
que représente très certainement Vociferian.
Il s’agit d’un one man band de Black Metal né français (dans le département de
la Marne, petit village de Soudron, ma terre natale) en 1998, d'une volonté
d'isolement, de laideur et décrépitude sonore. Pour propager cet esprit
irrévérencieux et cette noirceur intimiste par un seul et même corps et temple
introspectif. Le groupe se reflétant à travers de nombreuses mues successives,
ne revêtant jamais deux fois la même peau à travers chacune de ses œuvres.
D'une âme rêche, crue et rugueuse, à la bestialité la plus primitive en passant
par des ornements et entrelacs lyriques et mélodiques plus épiques mais
toujours sinueux et teintés d'une aura "punk" au concept sans
compromis.
À ce fil rouge apocalyptique s'est greffé à mesure du temps de nombreuses
entités non moindres dans cette scène en particulier. Le cercle des démons ne
s'arrêtant pas à un seul visage. Conjüratör, Goatholocaust, Lüger, Aliénante
Damnation, Macabra, Archaic... autant d'autres têtes d'une hydre qui ne font
qu'un...
Premier constat, tu as joué dans un nombre
conséquents de projets, souvent en one man band ou en duo (Vociferian, Ebauche
Noire, Alienante Damnation, Macabra, Conjuratör, Archaic, Widomar, Deathcode of
the abyss, Lüger, Goatholocaust, CruxDissimulata (si j’en oublie ajoute-les).
Première question : qu’est ce qui t’a fait opter pour la formule du
one-man band si souvent, n’as-tu jamais souhaité intégrer ou créer un
groupe ?
J’ai intégré plusieurs formations auparavant au cours de mon adolescence. Le
constat comme le verdict ont étéassez
sans appel. Il fallait que je crée seul, en parfaite indépendance et autarcie.
Que je puisse avoir le contrôle sur toutes les phases, autant dans
l’inspiration, la composition, l’écriture que dans l’ « immortellisation »,
la capture des ouvrages musicaux eux-mêmes.
Le manque de motivation, les querelles et autres intérêts divergents comme fallacieux
ou complaisants, d’autres acteurs potentiels autour de mes efforts et mon
investissement personnel profond ne pouvaient pas fonctionner et auraient
corrompu ce travail acharné.
Et même si la mode (pour beaucoup de one man band qui sont passé à un autre
stade) est à faire l’emprunt de musiciens de sessions pour rendre possible le
live par exemple. Je ne serais pas de ceux qui céderont à cette tentation. Je
n’aurais qu’une ligne de conduite et ne la trahirai jamais.
Beaucoup de black metal, du black/death avec
Vociferian, du funeral doom avec Archaic, du death metal avec Macabra. Qu’est-ce
qui préside à tes choix musicaux lorsque tu entames un projet ?
En réalité c’est très instinctif. Il y’a aussi tous les projets que j’ai
imaginé mettre en œuvre et n’ai au final jamais concrétisé. Pour Macabra par
exemple, c’est ma rencontre fortuite avec Mark Riddick qui m’a laissé
l’opportunité de lui proposer de mettre en œuvre ce groupe de thrash/death sans
fioriture, tout à fait spontané, et sans le penser, concevoir ni y réfléchir
vraiment.
On me demande souvent « Mais pourquoi tant d’entités différentes ?
N’était-ce pas possible sous un même nom ? ». La réponse est
simple : NON. Car chacune de ces émanations possède sa propre identité et
ne peuvent absolument pas être confondues. Même si elles font bel et bien
parties d’un tout, d’une bête viscérale, d’une légion…
Beaucoup de ces groupes sont aujourd’hui
« en sommeil ». Lesquels pour toi sont encore actifs (au sens ou tu
prévois de nouvelles sorties avec eux ?)
Nous préparons une réédition vinyle pour le second album de Lüger chez Von
Frost Records par exemple, même si le groupe est arrêté depuis des années. Les
gens semblent avoir réalisé ce que nous avons essayé de faire avant beaucoup
d’autres en France avec ce groupe il y’a 15 ans maintenant. Lorsque le
black/death n’avait pas sa place aux yeux d’un black metal élitiste, capricieux
et arrogant dans l’hexagone. Quand aujourd’hui tout le monde passe après la
guerre et crée son groupe sur base de sa culture youtube… un nouveau groupe nommé
« Goat-bidule » sort chaque jour désormais. Tout cela n’a plus aucun
sens. Où étaient-ils lorsque qu’il a fallu se battre pour se faire entendre
envers et contre tous ?!
Nous préparons aussideux belles sorties
pour Vociferian entre autres. L’une sera la version cd sous un format assez
spécial du dernier album du groupe : « o d or a ». Et qui comportera un titre
exclusif assez particulier, car il marque une certaine transition. à la fois la
clôture du groupe après 20 années de bons et loyaux services. Mais aussi le
début de mon avenir musical dans tout autre contexte. Ce titre est acoustique
et chanté, ce qui est assez radical vis-à-vis des précédents matériels de la
formation.
Enfin et non des moindres. Nous préparons la réédition sur format vinyl LP de
l’album Beredsamkeit de Vociferian qui sortira cette fin d’année 2018 chez
Adipocere Records. Notre rencontre avec Christian à été aussi naturelle que
florissante. C’est un peu la boucle qui se ferme. Comme j’ai acheté mon premier
album de black metal chez eux (c’était le « Battles In The North »
d’Immortal). Très fier de rejoindre ce label français mythique. Lors de notre
rencontre nous avons d’ailleurs parlé de l’âge d’or du label. Christian m’a notamment
confessé reconnaître l’attitude de Corven (Nehëmah) dans ma manière d’envisager
la scène comme mon travail. Nous partageons ce désir d’intégrité indéfectible
apparemment.
De nouveaux projets sur le feu ?
Lesquels ?
Ma nouvelles ambition si elle en est-une, est d’ouvrir l’horizon, de sortir des
codes remâchés et des carcans de l’archétype et du préétabli.
Je me tourne vers mes premiers émois musicaux. Avec des groupes de rock, de
punk, du blues aussi.
Un matériel est presque fini en écriture et composition. Le nom du groupe à
beaucoup changé dans mon esprit depuis que ce besoin s’est fait sentir. Mais il
est désormais fixe et solide, cela va s’appeler : «
Misguiders »
Quels sont tes groupes préférés ?
Lesquels t’ont le plus influencé ?
C’est extrêmement difficile de répondre à une pareille question comme je suis
plutôt éclectique. La liste serait réellement interminable. Mais par exemple
sans Burzum ou Darkthrone, que serait la face véritable du genre. Sinon mon
groupe favoris absolu est Guns N’ Roses et tous ceux qui me connaissent bien ne
le savent que trop (rire).
Où trouves tu tes nouvelles idées ? Dans
la nature, les réflexions personnelles ?
Ça va peut-être sonner niaiseux comme le diraient les québécois. Mais dans la vie
de tous les jours, dans les moments d’adversité, l’intensité du sens de la
famille, la nature aussi oui tout à fait. Mais également dans l’analyse de
l’Homme et de ses aspects les plus sombres, tortueux et insaisissables.
Avec Archaic, tu as plongé dans les abysses
du Funeral Doom, un genre que je vénère particulièrement. Quelles étaient tes
intentions avec ce projet ? Des groupes particuliers que tu apprécies dans
le style ?
En fait avant de connaître le black metal je préférais les choses charpentées,
profondes et abyssales. Le death metal lourd et le doom (Cathedral, Winter,
Phlegethon et j’en passe) ont été une influence très importante dans mon
« cursus » et ma découverte du metal extrême. Mais aussi les traits presque
autistiques présents dans le travail d’Abruptum pour ne citer qu’eux. On
retrouve les deux aspects sur chaque démo d’Archaic qui ont été réunis sur la
compilation que chacun connait. On vient régulièrement me trouver pour me dire
« merci d’avoir osé le funeral doom raw et authentique », là ou
encore une fois peu d’autres s’étaient aventurés avant.
Vociferian a pratiqué un black/death
redoutable. Tu as annoncé chez Metallian que tu ne sortiras plus de nouveautés
avec ce groupe. Est-ce un non définitif ?
C’est effectivement réfléchi et ferme. Car avant tout je souhaite ne pas
compromettre l’aura du groupe. C’est important à mes yeux comme pour le respect
de mes fans inconditionnels. Je souhaite faire quelque chose de différent. Mais
je n’aurais pas la malhonnêteté de le faire sous le nom de Vociferian sous
prétexte que le travail de reconnaissance est en partie fait pour ce dernier.
Ce serait la facilité, je préfère prendre le risque que mon nouvel arrivant
n’intéresse pas que d’agir de la sorte. Je n’ai jamais fait de la musique pour
plaire, et cela ne va pas commencer. Je n’aime pas être là où on m’attend et
encore moins refaire ce qui a déjà été exploré.
Il y’a ce titre de «Mother Love Bone « Man Of Golden Words » qui
représente la quintessence absolue de ce qu’est le rôle de la musique au sens
de tout connaisseur et musicien. Cette force universelle. Utiliser l’instrument
comme le texte pour ce qu’ils sont et ce qu’ils ont a délivrer d’expression et
d’émotions sincères. Tout simplement.
Ebauche Noire pratique un genre de Black
Metal très original, avec beaucoup d’influences différentes, peux-tu nous en
dire plus ?
EN est en réalité la suite d’Aliénante Damnation après une expérience
cathartique intense. Celle de l’attente et la naissance de notre enfant. Un tel
bouleversement spirituel pour lequel j’ai consacré ce groupe et cet opus
entièrement.
Les influences sont multiples, cela va de la scène necro norvégienne en passant
par Sonic Youth, Sol Invictus ou Neurosis. J’aime mélanger ce que d’autres
trouveraient in-mariable. Non pas pour le concours ou dans une sorte de
compétition, mais parce-que mes inspirations et flux influenciels se mêlent de
la sorte tout à fait instinctivement. Quand je compose ou j’écris, je peux me
réveiller en pleine nuit pour enregistrer un air que j’ai rêvé au dictaphone
par exemple. C’est le cas de l’intro et l’outro piano de l’album « o d o r
a » de Vociferian. Et c’est pareil pour l’écriture. Si l’inspiration me
frappe je peux me lever et passer une nuit blanche à tourner mes textes. Je
pense qu’on peut parler de « possession », de pulsion irrésistible en
ce sens. « Je dois / et non j’aimerais ». En cela le processus ce
déroule dans une certaine douleur latente.
C’est quoi pour toi le BM en 2018 ?
Fais-tu partie de ceux qui pensent que c’est mort ?
Pas du tout. Par exemple, mon départ de la scène n’est surtout pas à
interpréter comme une battue en retraite, ni un acte prônant le
« passéisme » ou le « c’était mieux avant ».
C’est vrai que l’esprit initial à souvent été malmené, notamment par sa
sur-accessibilité ces dernières années. Ce qui crée des
« admirateurs » factices de surface à la « culture
streaming » peu profonde, googlée en deux minutes sur le web. C’est ce
type de comportements qui émousse et entache la lame tranchante de ce genre
musical qui se voulait pourtant dangereux, clandestin et assassin. PAS POUR
TOUS ! Pour preuve le ou la jeune auditrice de metal extrême qui commence
aujourd’huicette musique avec Behemoth,
Batushka ou Mgla et pense connaître l’underground alors qu’il ne perçoit que le
haut du panier. Certes intéressés, mais qui ne creusera pas plus bas et se
satisfera de garder les apparences et de jouir ainsi de cette « feinte
crédibilité ». L’air de l’opportunisme et de l’imposture souveraine !
Mais aujourd’hui, se cacher derrière une certaine impériosité propre aux 90’s,
me parait aussi tout à fait désuet. Car en revanche même si un certain ras le
bol s’est fait sentir. Il existe bel et bien une très grande richesse dans le
black metal actuel, aussi bien sur le plan international que dans l’hexagone ou
en Belgique par exemple.
Ce dont je me méfierais le plus, sont les effets de modes, les arrivistes et
autres duperies que trop laissent passer à l’heure de l’auto-médiatisation. On
ne peut pas arriver et prétendre au trône après une démo ou un ep pensant
rivaliser avec la longévité d’un Profanatica ou la légitimité d’un Sadomator
par exemple. Le respect de ceux qui ont établie les règles et codes originaux
d’un genre qu’encore une fois beaucoup de faux-culs décriaient à l’époque et
vénèrent d’une splendide dévotion aujourd’hui en brandissant le merchandising
d’Archgoat. Alors qu’ils auraient craché dessus il y’a 15 ou 20 ans…
Pour résumer la scène en ce moment on pourrait parler de Peste Noire. Certains
verront la créativité, l’audace, la personnalité. La où d’autres ne percevront
qu’une mauvaise parodie entre « DouSSeur de Vivre », « Fatal
Bazooka » ou même un Suprême MRAP. Chacun sa vision de la chose, et les
deux versions se tiennent certainement.
Pour ma part, quand tu te retrouves soutenu par Skullfucker de Bestial Warlust
ou encore Tomas Stench de Morbosidad. Je pense qu’une certaine sagesse et
humilité peut t’envahir. Un certain sentiment d’accomplissement de tâches
exécutées avec ferveur sans pour autant sombrer dans l’ego ni la prétention.
Originaire de l’Est de la France tu vis aujourd’hui en Belgique. Ce pays t’inspire t’il des choses particulières ?
La Wallonie et la France même si nous parlons la même langue, sont deux
territoire bien différents par leur Histoire (même si une part est commune par
l’Empire Carolingien puis Napoléon par la suite). La culture populaire est vive
ici. Les croyances sur les Macrales (sorcières en wallon) ne sont pas que des
légendes. Il y’a une spiritualité enracinée dans la culture du peuple et son
rapport à la nature. Je compare souvent la Belgique à la terre du milieu, le
belge aime sa terre, n’aime pas l’intrusion mais est doué d’un accueil et d’une
hospitalité chaleureuse assez hors du commun, tout comme celles des Hobbits de
Tolkien. Je me suis souvent demandé si Tolkien n’avait jamais visité le plat
pays d’ailleurs.
J’aime ce pays de liberté et de franc parlé. Ici les gens disent tout haut ce
qu’ils pensent et ne se font pas prier pour correspondre à des protocoles de
bienséance. Ce qui peut être paradoxal quand on sait que nous vivons dans une
monarchie. Longue vie au roi !
Tu as créé Macabra, groupe de death metal,
avec un américain, Mark Riddick (ex-Equimanthorn) comment la rencontre
s’est-elle faite ? Où en êtes-vous ?
Mark à plusieurs formations lui aussi, dont Fetid Zombie.
Notre rencontre s’est faite alors que je l’ai contacté pour qu’il produise les
illustrations du format cd et vinyle de l’album « Le Chantre Du
Charnier » d’Aliénante Damnation. De là, le feeling est passé très
rapidement. Et en connaissance de ses goûts et de sa passion pour le death
metal « LE VRAI », pas en mode « retro/revival machin
chose », je lui ai proposé de fonder ce groupe. Nous avons d’ailleurs
dessiné le logo de Macabra à 4 mains. Un effort riche, dynamique et punchy dans
chacunde nos enregistrements. Nous
sommes toujours très enthousiastes à chaque nouveau chapitre. Un split est
d’ailleurs actuellement en cours de préparation et je suis en plus du chant à
la guitare rythmique à l’occasion de ces nouveaux titres (d’habitude je suis
uniquement chanteur et je donne quelques idées pour les compos).
1A titre personnel je suis très fan
d’Aliénante Damnation, avec un son BM bien Raw et quelque chose de typiquement
français. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
L’intention d’AD était de créer un album alliant le war metal/black death et sa
bestialité implacable à l’élégance rageuse des hymnes plus typiquement suédois,
la face gelée et épique de ce diable scandinave. Mais surtout comme tu l’as
noté, d’y apporter le lugubre lyrisme de la langue de Molière avec des textes
d’une qualité soutenue et d’une sensualité malsaine.
J’étais dans un passage très noir de notre vie lors de son écriture. Période
traversée d’une forme d’anorexie nerveuse/mentale. Aussi bien sur le plan
psychique que de mon corps lui-même. Une sorte de kénose obscure dans laquelle
j’ai régurgité toute cette noirceur amère et sulfurique. Et ce sur le papier
comme dans les sonorités. De l’inhumanité à l’abjection d’un mal être
effroyable et bileux.
Un dernier mot pour nos lecteurs ? Des
conseils d’ écoute ?
Merci à toi de ton intérêt et le meilleur dans tes entreprises courageuses en
tant qu’auteur et écrivain. Le dernier album que je recommanderais pourrait
être le dernier Body Count, le dernier Madball. Mais la plus grande découverte
que j’ai pu faire récemment s’appelle Fär que nous avons vu en première partie
d’Amenra il y’a quelques mois. Un son électronique ahurissant doté d’une
chanteuse irréelle qu’on pourrait comparer aisément à Bjork ou Portishead en
plus moderne. Un groupe absolument unique et fabuleux !
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
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