SORDIDE AINSI FINIT LE JOUR 2024 LES ACTEURS DE L'OMBRE PRODUCTIONS BLACK METAL URBAIN Rarement groupe aura si bien porté son nom...Les Normands nous reviennent avec un cinquième album - en dix années de méfaits - porté par une colère noire de suie, car si le jour finit ainsi, on est à peu prés sûrs de n'avoir point aperçu ni lumière ni traces de vie... Ainsi finit le jour de Sordide La mort, la chute de notre société, vue sous un angle de gauche critique, à ne pas confondre avec un nihilisme dont le groupe n'est pas représentant puisque gardant en lui l'espoir de la chute du capitalisme pour le remplacer par le drapeau rouge et noir des communistes libertaires ou anarchommunistes - en référence au groupe Alternative Libertaire - malgré les ténèbres et la dureté résolue de leur musique, les rouennais défendent ici une parole révolutionnaire pas si courante dans le black metal. Punk dans l'esprit, et parfois même dans certaines sonorités, le groupe antifasciste se
Le retour de l'inquisition ! Interview avec Ecclesia (Heavy/Doom occulte) 06 03 2019
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Interview avec ECCLESIA : le retour de la Sainte Inquisition ! Tremblez Pêcheurs !
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Salut Ecclesia, pouvez-vous
nous éclairer sur les origines du projet ?
Salutations. Ecclesia est un
projet que j’ai officiellement lancé en 2016 suite à ma rencontre avec Conrad
the Inquisitor. Le projet était en réflexion depuis un certain temps et n’était
au départ destiné qu’à être une simple expérience « studio » sans
réel lendemain, mais le concept et la poignée de compositions déjà prêtes à
cette époque intriguant et suscitant de l’intérêt parmi les personnes avec qui
je les avais partagées m’ont poussé à prendre les choses plus au sérieux et
prendre en main Ecclesia comme un groupe à part entière. Nous avons eu quelques
tentatives relativement infructueuses de line-up courant 2017, puis quelques
mois de pause pour revenir l’année suivante avec un line-up complet et une
première prestation scénique le 24 novembre 2018 à Paris.
Vos influences
musicales ?
C’est assez large donc je ne
pourrai pas te les citer toutes, d’autant que je pense que tous les artistes
qui m’ont marqué à ce jour ont contribué de près ou de loin à influencer les
compos d’Ecclesia. Cela étant, je citerai tout de même en premier lieu bien
évidemment Black Sabbath, Candlemass et Cathedral, qui représentent pour ainsi
dire ma trinité en matière de heavy/doom. En autres influences je citerai des
groupes somme toute assez classiques, tels que Iron Maiden, Venom, Motörhead,
Saxon, Mercyful Fate, mais aussi des choses un peu plus récentes comme Chrome
Division ou pas forcément dans un registre heavy à l’instar de Rammstein.
Vous jouez du Doom Metal
mâtiné de Stoner et de Heavy, surtout au niveau du chant. D’ailleurs vous avez
dégoté un sacré screamer de pur Heavy Metal, ce qui n’est pas chose
courante ! Que pensez-vous de tous ces groupes de Stoner et de Doom rétro
occulte psyché qui envahissent les bacs ? N’avez-vous pas peur de vous
retrouver « noyés dans la masse » ?
Pour être tout à fait honnête, je
ne baigne pas beaucoup dans toute cette scène Doom/Stoner actuelle, venant
moi-même de milieux Metal plus extrêmes. Après, pour ce que j’en vois, c’est le
même problème que dans d’autres scènes : quelques gros groupes importants
et influents (au hasard : Electric Wizard), et une large majorité de
suiveurs sans originalité qui ne font que surfer sur la mode du moment. Mais
comme je dis, ce n’est pas propre au Doom, à la limite on retrouve le même
phénomène dans le Black Metal avec tous ces groupes ritualistes à trois francs
six sous qui te sortent tous la même bouillie infâme. Donc pour répondre à ta
question, je pense que ce n’est qu’un effet de mode qui finira par mourir de
lui-même.
Dans ce contexte, il s’avère
effectivement plus ardu de sortir de la masse et proposer quelque chose un
minimum différent et original sans être catalogué dedans. Je pense toutefois
qu’Ecclesia ne peut par essence pas être intégré à cette scène dans la mesure
où nous teintons notre doom de fortes influences Heavy, bien plus que Stoner.
Nous ne nous forçons pas à faire sonner nos morceaux « old school »
ou à les produire de façon à ce qu’ils sonnent comme il y a 30 ou 40 ans.Le côté « Heavy classique » dans
Ecclesia découle de lui-même, de par les riffs que nous écrivons mais aussi par
la voix de notre chanteur Arnhwald. Sans compter que malgré notre imagerie et
mise en scène religieuses, nous ne sommes pas dans une démarche psyché ni
occulte. Nous préférons l’encens d’église et la bière d’abbaye aux effluves de
sueur et odeurs de joints.
J’ai chroniqué votre EP dans
les crocs du scribe en Décembre. Comme je le disais alors, j’ai été fasciné par
le côté religieux des chants grégoriens et le concept de l’inquisition. Je n’ai
qu’un « regret » c’est que le côté chants religieux ne soit pas
davantage exploité. Est-ce une chose que vous comptez pousser davantage sur
l’album ?
C’est drôle que tu aies ce point
de vue, car à ce jour les retours que nous avons eus sur cet EP lui
reprochaient justement une trop grande utilisation de ces chants religieux.
Pour ma part – mais je suis subjectif – je les trouve utilisés à bon escient
sur « Witchfinding Metal of Doom » : ils contribuent à instaurer
une atmosphère d’adoration de par leur magnificence et à conclure la cérémonie
en fin de disque.
L’album en verra figurer quelques-uns
mais je peux d’ores et déjà te dire qu’ils seront moins présents dessus. Ce
n’est pas tant une question de goût en soi mais plutôt de cohérence sur
l’ensemble du disque.
Côté conceptuel, d’où vous est
venue cette idée de « retour de l’inquisition » ?
Dur à dire, ça ne m’est pas venu
du jour au lendemain en un claquement de doigt. C’est plus une réflexion dans
la durée, dont l’aboutissement est le lancement d’Ecclesia. Notre dévotion pour
l’Eglise et l’Inquisition vient notamment d’une lassitude par rapport aux
sempiternelles adorations sataniques et blasphèmes de cour de récréation
proférés par une pléthore de groupes de metal en tous genres, mais aussi d’un
certain agacement vis-à-vis du metal chrétien, qui est à 99% composé de groupes
sans intérêt ni talent (quand je dis metal chrétien, j’entends par là que la
foi est revendiquée dans la musique). Soyons honnêtes, est-il réellement
possible de prendre au sérieux des musiciens en chemises bien propres sur eux
et bien coiffés qui te chantent « Jésus est amour » ? C’est à
mourir de rire. Sans compter que beaucoup viennent des Etats-Unis, terreau
fertile pour toutes les dérives hérétiques.
Ecclesia est là pour mettre le
holà et rétablir un discours vrai ; la Foi catholique, l’Eglise, le
Vatican, ce sont les croisades, les bûchers, la torture et l’intransigeance
vis-à-vis des dogmes déviants. Soyons fiers, assumons notre discours et partons
à la conquête de ces troupeaux de brebis égarées par trop de sous-culture rock
délétère.
C’est pour cela que nous prenons
à cœur notre sainte mission et que nous avons choisi comme arme la musique pour
ramener les pécheurs à Dieu.
Le chanteur de l’EP sera-t-il
présent sur la suite ? (Arnwhald). Il chante d’habitude du Black Sympho
c’est ça ? C’est un prodige ou quoi ? J
Effectivement, Arnhwald sera présent
sur l’album, il a rejoint le groupe à temps plein depuis le courant de l’année
2018 et je ne peux que m’en réjouir au vu de l’étendue de son talent. Il est en
effet chanteur dans le groupe Deathcode Society, black sympho à la croisée d’un
Emperor et Anorexia Nervosa, mais est aussi impliqué dans divers autres projets
musicaux. Prodige, peut-être, en tout cas beaucoup de travail il me semble pour
atteindre sa technique vocale et bien évidemment la bénédiction de Notre
Seigneur Jésus Christ.
Peux-tu nous relater les
conditions de création de vos compos sur l’EP et l’enregistrement de celui-ci,
sachant que, comme je l’ai dit dans ma chronique, le son est vraiment excellent ?
A l’exception des soli qui sont
du fait de Conrad the Inquisitor, la musique a été entièrement écrite par
moi-même (The Witchfinder General), les premières compositions datant de 2016,
et il en va de même pour les textes, entièrement imaginés et écrits par votre
serviteur, à la nuance près qu’Arnhwald les a légèrement réadaptés pour qu’ils
sonnent plus fluides et naturels. Une fois les compositions terminées, j’ai
enregistré seul chez moi tout le EP de A à Z (sauf les soli comme je disais),
de manière assez artisanale. J’ai ensuite envoyé à Arnhwald les pistes pour
qu’il enregistre ses parties de chant et fasse un brin de mastering et le tour
était joué. L’enregistrement en lui-même a été assez rapide sans être
expéditif, notre volonté était que le disque sonne assez propre tout en gardant
un côté spontané et surtout pas millimétré au poil de cul. Mais ça s’est fait
assez naturellement.
Concernant l’artwork, il est
l’œuvre de Maxime la Combe, notre sixième membre qui est complètement
responsable de nos visuels et en grande partie à l’origine de notre
scénographie. C’est une personne très talentueuse et son travaille apporte une
véritable plus-value à Ecclesia : il est à l’origine de notre logo qui
sort de l’ordinaire des logos typés doom ou heavy et a su parfaitement
retranscrire dans la pochette l’ambiance médiévale qui imprègne nos compositions.
Allez-vous jouer avec un
« vrai » batteur ou cherchez-vous toujours l’oiseau rare ? ON
sait que jouer du Doom n’est pas des plus simples pour un batteur.
Nous avons déjà trouvé notre
batteur, il s’agit de The Priest qui nous a rejoints l’année dernière, peu de
temps après Arnhwald. Notre line-up est donc complet (avec également Frater
Ignis Sacer à la basse) et il nous a permis d’assurer un premier concert en
novembre dernier à Paris.
Si Ecclesia devait être un
proverbe ?
Drôle de question…je
dirais : « Stat Crux dum voluitur orbis ».
Une image ?
L’image qui correspondrait bien à
Ecclesia serait une scène de bûcher, une sorcière dévorée par les flammes et
hurlant de douleur pour la vie de dépravation qu’elle aurait menée. Face à
elle, la figure de l’Inquisiteur, l’homme d’Eglise vénérable qui la fixerait
d’un regard victorieux et fier, un sourire au coin des lèvres. Ecclesia est à
la fois ce sourire de satisfaction et ce regard triomphant.
A quoi doit-on s’attendre sur
l’album ? du scoop, du scoop ! J
Il est encore un peu trop tôt
pour en révéler beaucoup, ce que je t’en dirai à ce jour c’est que l’album
s’intitulera « De Ecclesiæ Universalis » et comportera neuf titres.
Nous aurons cette fois-ci une véritable batterie et de manière générale une
véritable production studio, l’enregistrement ayant d’ailleurs déjà débuté. La
sortie est prévue pour l’automne 2019 et l’album comportera une reprise. Pour
le reste, nous donnerons plus de détails en temps voulu !
Peux-tu nous donner tes 15
albums favoris de tous les temps dans tous les styles, et, éventuellement, ceux
des autres membres ?
C’est une question assez
large…pêle-mêle et sans compter forcément quinze, je te citerai me concernant
« Killers » de Iron Maiden, « Melissa » de Mercyful Fate, «
Master of Reality » de Black Sabbath », « Herzeleid » de
Rammstein, « Anthems to the Welkin at Dusk » d’Emperor, « The
Somberlain » de Dissection, « New Obscurantis Order » d’Anorexia
Nervosa, « Sturm und Drang » de Forbidden Site, « Beneath the
Remains » de Sepultura, « Opus Eponymous » de Ghost (hé
oui !), « Epicus Doomicus Metallicus » de Candlemass, « The
Carnival Bizarre » de Cathedral, « Eschatonizer » de Deathcode
Society, « Dusk and Her Embrace » de Cradle of Filth » et
« Metal Hurlant » de Misanthrope.
Concernant les autres membres, je
ne pourrai pas trop répondre à leur place, d’autant que nous avons chacun des
influences très variées, qui vont du metal extrême à la musique classique, en
passant par des choses plus rock.
Comment vois-tu l’avenir du
Metal, à l’heure où les « géants » de la scène (à commencer par Black
Sabbath) tirent leur révérence ? Vois-tu des successeurs à la
hauteur ?
Il est assez dur de dire à
l’heure actuelle vers quoi tend de manière générale le Metal. Les Hellfest,
Graspop et autres Wacken sont pleins, pendant que les petites salles sont assez
souvent vides. J’ai l’impression que le Metal est devenu un produit de
consommation comme un autre. Je remarque que beaucoup de gens prennent et
jettent cette musique comme s’il s’agissait du dernier téléphone portable en
vogue. Beaucoup se contentent de participer aux grands événements et d’écouter
les mêmes grands groupes commerciaux pendant que beaucoup d’autres artistes moins
médiatisés mériteraient tout autant. Après, je ne dis pas que le succès
commercial est mal en soi, au contraire même si ça peut fédérer, mais je
constate que beaucoup trop de monde ne voit pas au-delà, voire, concernant les
musiciens, ont ce succès pour seul objectif, malheureusement souvent au détriment
de la sincérité de leurs projets. Bref, c’est une question assez compliquée et
qui mériterait qu’on s’y attarde bien plus longtemps qu’en quelques lignes. Je
ne vois toutefois pas de successeur réellement à la hauteur aujourd’hui. D’un
autre côté, le contexte n’est plus le même. Ecrire « Children of the
Grave » en 1970 était novateur et les gens achetaient des disques, écrire
le même morceau en 2019 n’a plus aucun intérêt et le public de toute manière
l’écoutera sur Youtube ou Spotify.
Espace vierge : tu peux
dire ce que tu veux, de la longueur que tu veux J
Je tiens à te remercier pour ton
intérêt et ton soutien ! Pour le reste je me contenterai de vous exhorter
à vous rendre à la messe et confesser vos péchés ! Deus Vult !
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen
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