Echoes of Ancestral Battles by GALLIC HAMMER Salut katurix ! Ton one man band Gallic Hammer est basé en Suisse. Peux tu nous en dire un peu plus sur la genèse du projet ? Salut Pierre, Tout d'abord, je tiens à te remercier pour cette interview. je me réjouis de répondre à tes questions. Ayant officié longtemps dans divers groupes et projets underground, en tant que batteur, cela faisait longtemps que j'avais envie de créer mon propre projet solo, que je puisse diriger comme bon me semble, au rythme qui me convient . J'aime composer de la musique donc c'était naturel que ça se fasse un jours ou l'autre. Cela a débuté en 2019, sous le nom de Tales Of Invasions. Mon idée initiale était de partir sur un projet viking-epic BM à la Bathory. J'ai donc composé et enregistré une première démo dans la foulée, qui contenait 5 morceaux, dont les pistes "Taïga" et "Fall of The Warrior King()" *qui apparaissent également sur le premier EP de Gallic Hammer...
CIRCUS MAXIMUS BLACK METAL CE SOIR ! Interview avec PENSEES NOCTURNES
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Pensées Nocturnes fait partie de ces groupes qui font avancer le Metal au sens large. Après des débuts dans un Black Metal d'une tristesse noire, le projet de Vaerohn a évolué pour faire découvrir un continent fait de musette, de cuivres, d'orchestrations raffinées, d'un humour noir très français pour en arriver aujourd'hui a un cirque noir et spectaculaire. La parole à Vaerohn !
Bonjour Pensées
Nocturnes, et merci d'avoir accepté cette interview. Vous êtes un
groupe parisien formé en 2008. Peux tu nous relater cette formation,
la constitution du line-up d'alors et les objectifs qui étaient les
vôtres ?
PN est initialement un projet solo, ce
n'est qu'en 2017 que d'autres membres ont rejoint le projet pour les
lives, le studio restant pour le moment un travail majoritairement
solitaire. Le projet s'autorise toutes les libertés possibles et
imaginables pour peu qu'une matière cohérente et logique résulte
de ce travail De nombreux instruments et des influences diverses sont
ainsi employés pour obtenir des effets relativement surprenants pour
une musique ayant pour racine le Black Metal. Ayant débuté en 2008,
la dernière sortie, Grand Guignol Orchestra, est le 6ème album de
PN et développe une ambiance de cirque maudit.
Vacuum, votre premier
album, sorti en 2009, baigne dans une atmosphère particulièrement
triste et dépressive. Peut-on dire qu'à cette époque vous vous
inscriviez dans ce courant nommé Depressive BM ou DSBM ?
Néanmoins, l'utilisation d'instruments classiques et baroques vous
distinguait déjà du lot commun. Vaerohn, apparemment, a quasiment
tout fait sur ce disque, hormis quelques passages de piano. Quelle
formation as tu Vaerohn ? Comment vous est venue cette idée
détonante de mélange musical inédit ? Et pouvez vous nous en
dire plus sur ce premier album ?
Une œuvre est toujours à l'image de
l'artiste qui la compose, d'un point de vue culturel et technique
évidemment mais aussi au niveau du plan des ambiances et émotions.
Vacuum, est l'oeuvre d'une personne en recherche de définition de
soi, des autres, il est l'expression d'un profond vide d'un être qui
ressentait le besoin d'extérioriser puérilement ce sentiment.
Aujourd'hui j'ai clairement honte de
cet album, beaucoup trop faible et pleurnichard, il m'est impossible
de l'assumer. En grandissant on prend conscience du fait que les gens
suivent ceux envers qui ils ont un intérêt, les leaders, les
puissants, les gens forts, souriant et en bonne santé.
Ainsi, quitte à vivre, je trouve la
réponse à ce vide existentiel dans le rire, la moquerie, la
destruction des certitudes ancrées. Mais sans pour autant perdre de
vue l'aspect vain de tout cela finalement, car on finira tous dans le
même trou. D'où le fait que PN ait perdu depuis ces années
l'étiquette de DSBM, tout en conservant malgré tout quelques bribes
de ce genre ci est là.
Concernant la formation musicale, à
l'exception de quelques années de piano trop vite oubliées, je n’ai
jamais suivi d'éducation particulière ce qui m’a poussé à
« apprendre » la musique seul. Cela a toujours de
l'impulsivité, le besoin incongru d'essayer de nouveaux instruments
qui m'a amené à tâter un peu tous les terrains. Il en est de même
pour ce mélange de styles absurde.
Grotesque est a nouveau un
projet en « one-man band » de Vaerohn. Il est sorti en
2010. Il opère un changement assez net de style avec Vacuum même si
le côté « déchirant » lui survit. Le chant « à
la monsieur Loyal » fait son apparition, de même qu'un certain
chaos rappelant l'univers du cirque. Par moments je trouve qu'on peut
penser à un Mister Bungle Black Metal (c'est un compliment de ma
part!) . Qu'est ce qui a déterminé le « virage musical »
sur cet album et l'affirmation de ce style « grotesque »
et très français dans l'âme ? Des influences peut être ?
Grotesque est effectivement à la fois
proche temporellement de Vaccum mais aussi extrêmement éloigné de
ce dernier d'un point de vue musical. Vaccum était un brouillon, un
vulgaire ramassis d'idées assemblées à la hâte et nécessitait
d'être rapidement dépassé.
Grotesque annonce avec plus de clarté
ce qu'allait devenir PN. Une musique torturée, désabusée mais
novatrice et complexe. Il développe en effet l'aspect spectacle et
mise en scène avec ce chant clair qui a survécu jusqu'à
aujourd'hui.
Justement, en parlant
d'influences, quels sont les groupes et/ou artistes qui ont eu le
plus d'influence sur PN ?
En terme d'écoute tout y passe :
Classique, Black Metal dans toutes ses formes, Death, Blues, Jazz,
Post-Rock, Variété, Rap, etc... Néanmoins pour cet album mon
écoute c'est de plus en plus orientée vers les musiques de cabaret
/ Jazz / cirque dont l'incarnation parfaite est à mon sens endossée
à merveille par Circus Contraption.
La folie semble assez
centrale dans votre approche musicale, avec des passages dignes d'un hôpital psychiatrique dans lequel les patients auraient monté un
groupe de BM. Cette question de la folie est-elle importante pour
vous ?
J'ai toujours été fasciné par les
éléments qui font sens envers et malgré tout. Le premier concerto
pour violoncelle de Shostakovitch a été une véritable révélation
pour moi alors qu'il a tout d'une cacophonie organisée. J'écoutais
à longueur de temps ce déroulé robotique, comme hypnotisé par
cette dissonance prépondérante alors que tout est fait pour rebuter
le commun des mortels. Cette différence, cette recherche envers le
cours du temps est typiquement ce que je recherche en composant.
Qualifie-t-on cette différence de folie ? Je ne suis pas trop à
même de me prononcer sur la question...
PN aborde néanmoins de temps en temps
la question avec notamment Deux bals dans la tête sur le dernier
album. Il s'agit d'entrer dans la tête d'un schizophrène qui
cherche à ne pas laisser s'échapper la petite lumière au fond du
couloir... Cela reste en toute honnêteté une image relativement
amatrice de la question.
Va suivre un vrai disque
fou et ambitieux : un seul long titre de 55 minutes nommé Ceci
est de la musique. On comprend dès la pochette (un clown triste avec
un accordéon) et le titre-référence au surréalisme (René
Magritte si tu nous entends) que vous plongez encore plus loin dans
l'avant-garde et l'expérimentation. Le disque est, parait-il, tiré
à 60 exemplaires et aujourd’hui introuvable. Quelle était
l'intention derrière ce projet ? Est-ce en quelque sorte votre
« everest » de l'expérimentation ?
CEDLM est une réponse à l'irrespect
total envers les artistes qui prédomine sur la toile. Grotesque
s'était en effet retrouvé sur le net avant sa sortie et en ayant
insulté comme il se doit les relayeurs de lien, j'avais été traîné
plus bas que terre. En réponse à cet acte relativement déplaisant,
j'ai décidé de ne distribuer le troisième opus du groupe qu'à des
connaissances proches et dignes de confiance, de sorte que l'album
n'atterrisse jamais sur la toile. Je suis extrêmement fier de
pouvoir dire qu'aujourd'hui c'est toujours le cas.
Musicalement parlant, CEDLM est une
sorte d'opéra néoclassique d'une heure, restant tout de même assez
logiquement assez proche de Grotesque mais décrivant un récit un
peu à l'image de Nom d'une Pipe!.
Nom d'une Pipe !
(Magritte encore et toujours ) va lui succéder en 2013 et vous
amener une vraie notoriété underground ainsi qu'une reconnaissance
des « connaisseurs » mais aussi au-delà. Le disque
introduit une dimension « musette » et Jazz plus
prononcée à votre œuvre, ainsi qu'un aspect « vieille
france » et nostalgique (l'intro de Coluche, super idée). Vous
continuez à jouer avec les genres (enfin Vaerohn) avec maestria. On
est bluffés par une telle maîtrise musicale et une liberté de ton
aussi importante. Comment vous faites ? (lol) et peux tu revenir
sur cet album charnière ?
Concernant la composition, je dirais
que la trame des morceaux est en générale définie par la place
qu’ils tiennent dans l’album mais que les détails sont eux
pensés secondairement, durant la composition : un peu comme un
peintre tracerait les gros traits de son tableau avant d’emprunter
les pointes fines. Pour schématiser la destination est connue mais
pas forcément les chemins à emprunter, le parcours se dessinant au
fur et à mesure. L’expérimentation étant prédominante dans PN
il est pratiquement impossible de savoir à quoi ressemblera un
morceau et c’est d’ailleurs tout ce qui fait le charme du
projet : le fond est déjà pensé, ne reste plus qu’à lui
trouver la forme la adéquate.
Pour GGO par exemple, certains passages
datent de plus de deux ans. Fidèle à mon habitude, je pétris,
travaille, retouche et remodèle sans arrêt les différents
passages. PN est une pâte feuilletée que je ne cesse de plier, les
couches s'empilent et s'additionnent sans répit. Jamais un morceau
ne tombe du ciel tout cru, tout est le résultat d'un travail de tous
les instants. La conséquence en est une densité certaine mais
également un contrôle parfait de chaque détail. Tout est traité,
jaugé, écouté et réécouté des dizaines de fois.
La majorité des instruments sont joués
par moi-même ou d'autres musiciens, comme pour le live. Il reste
néanmoins un petit nombre d'ambiances ou d'instruments trop
exotiques qui restent de la programmation. Le nombre de ces derniers
diminue d'album en album.
A mon sens NDP! dépasse un chouille
les bornes de la cohérence que j'abordais en introduction et qu'il
est indispensable de respecter selon moi. Il s'autorise un peu trop
de liberté et aurait mérité de légères reprises sur les passages
beaucoup trop avant-gardistes et ambitieux. On ne peut se permettre
d'enchaîner les styles sans aucun rapport sans prévoir suffisamment
de liant.
A boire et a manger !
Sort en indépendant (comme Ceci est de la musique) en 2016. Quel est
le but de le sortir sans la logistique de LADLO ? Le disque
continue votre route vers toujours plus de liberté, avec du Jazz
Nouvelle Orléans et cette ambiance années 20 toujours plus nette.
Etes vous nostalgiques d'une époque révolue de la France ? Et,
plus largement, peux tu revenir sur cet album en particulier ?
La sortie en autoprod est plutôt une
décision commune avec ladlo qui souhaitait se concentrer sur la
vague de Post Black Metal très en vogue à l'époque, à
contre-courant de ce que PN pouvait proposer. Cela a été une
expérience très enrichissante notamment pour le contact direct avec
les auditeurs.
ABEAM est en effet une marche arrière
et un retour à la "normalité" en comparaison avec NDP!.
Il entérine l'emploi du vieux jazz déjà très présent dans NDP!
mais avec beaucoup de cohérence dans le mélange avec le Black
Metal. Il fait également référence à de nombreuses reprises à
une France révolue, avec une nostalgie parfois un peu niaise mais
qui fonctionne terriblement bien.
Votre label Les Acteurs de
l'Ombre (LADLO) basé sur Nantes, vous soutient depuis le début. Ils
semblent vous donner une totale liberté artistique et ont un
catalogue d'une très grande qualité. Comment se passe votre
collaboration ?
Gérald, le président de LADLO prod,
est un très bon ami et il nous a semblé naturel de débuter
l'aventure ensemble. Ladlo a clairement contribué a faire de PN ce
qu'il est aujourd'hui. Nos chemins se sont un brin éloignés pour
ABEAM ensuite avec l'orientation de Ladlo vers les branches plus
modernes du black metal, PN restant lui ancré dans le passé. Il a
néanmoins été tout à fait naturel de travailler à nouveau
ensemble sur GGO.
D'un point de vue artistique ladlo ne
s'autorise aucun droit de regard ou d'avis quelconque. Je suis
totalement libre de choisir la direction artistique que je souhaite
apporter au projet : c'est l'intérêt recherché en travaillant en
one man band et il aurait été de fait un peu incongru que le label
s'immisce dans le procédé de création.
Retour au présent/futur
avec « Grand Guignol Orchestra » eu j'ai eu la chance de
pouvoir écouter en entier (et chroniquer) et qui verra le jour début
février (interview réalisée en Janvier NdA) C'est le premier album de PN comme « groupe réel »
non ? Et aussi celui qui va vous permettre de mettre en place un
show qu'on imagine grandiose ! Peux tu nous parler de ton
rapport au « Grand Guignol » historique et de l'acception
que tu en as dans PN ? De même, ce disque apparaît comme
toujours aussi fou et libre, mais donne à entendre un ensemble
presque « accessible » (si le mot est possible avec
vous). Je l'ai dit dans ma chronique, je le considère comme un chef
d'oeuvre, une synthèse de votre œuvre et une excellente porte
d'entrée dans votre univers. Qu'en penses-tu ? Peux tu nous en
dire plus sur ce disque fort attendu ?
A l'inverse des
précédents opus dans lesquels le concept du cirque était
subtilement insinué, cette production assume pleinement cette
influence tant musicalement qu'au niveau de l'imagerie. Il fourmille
également de cuivres en tout genre et le chant a été travaillé au
pied à coulisse avec de multiples variantes. C'est à ce jour le
meilleur album de PN.
Le théâtre du Grand
Guignol est plus une référence à l'aspect gore et grivois de cette
institution du passé qu'un véritable hommage. C'est une sorte de
pensée nostalgique envers cette vieille France qui joué à se faire
peur.
Nous jouons déjà
plusieurs morceaux de cet opus en live. Néanmoins en opposition avec
nos confrères et les attentes du public métal en général, nous ne
recherchons pas une retranscription fidèle du studio sur scène avec
l'usage de samples ou autres artifices surannés mais bien une
adaptation libre et fluide. Une place importante est d'ailleurs
réservée à l'improvisation sur scène.
Le studio reste toujours
un effort solitaire et c'est ensuite un gros travail de réécriture
qui permet l'adaptation pour le live. Cette démarche permet
également de ne pas compromettre la composition en raison de
l’évolution live car c’est à mon sens ce qui castre aujourd’hui
toutes les formations classiques et aseptise les tonnes de
productions pondues tous les jours. Vouloir se cantonner à composer
pour le live stérilise la créativité et invite beaucoup trop à se
vautrer dans la facilité pour pouvoir être digne d’écoute. Il
est largement préférable de travailler à retranscrire une compo
injouable, d’autant que l’exercice est rendu assez excitant
lorsque les musiciens sont prompts à improviser.
Vous évoluez dans un genre inclassable que, faute de mieux, on peut
ranger dans la grande boite de « l'avant-garde ». Peux tu
nous citer les mouvements d'Avant-Garde t'ayant le plus marqué
(depuis Dada, allons-y!) et les groupes d'Avant-Garde dans le BM que
tu apprécies le plus ?
Pour les groupes
de Metal, je dirais Diapsiquir, Peste Noire, UneXpect, La Rumeur des
Chaînes, Deathspell Omega, ... Pour le reste la question est si
diverse que j'aurais du mal à y apporter une réponse légitime.
Enchainement nickel :
tes 20 albums préférés de tous les temps, dans tous les styles
musicaux (pas simple, je sais)
Alors pèle-mèle :
Diapsiquir - Anti
Arkhon_Infaustus-Orthodoxyn
Peste Noire – L'ordure à l'état pur
Deathspell Omega - Paracletus
UneXpect - In a Flesh Aquarium
Circus contraption – Tout
Matt elliott – The broken man
Prokofiev – 3ème symphonie
Shostakovitch – 1er concerto pour
violoncelle
Stravinsky - Sacre du printemps
Vald - Xeu
Banda Ionica - Passione
Verdi – Requiem
John Williams - Return Of The Jedi
Igorrr – Nostril
Windir – Arntor
Chet baker - My funny valentine
Dvoräck – 9ème symphonie
Kickback-No_Surrender
Godspeed You Black Emperor! - Lift
Yr.Skinny Fists Like Antenna
Tes films et livres préférés ?
En film : The Lobster, Asylum Seekers, The Gift, Identity, C’est arrivé prêt de chez vous, Interstellar, les derniers aliens, Tarantino, In Bruges, Simon Pegg, etc... En bouquin : Rabelais !
A quoi peut-on s'attendre
avec le show de PN en mode Grand-guignol ?
Nous ne jouerons pas tous les morceaux
de GGO car comme abordé précédemment ils ne sont pas tous
réellement taillés pour la scène. Néanmoins Deux bals dans la
tête, Poil de lune et Les valseuses ont été accueillis
chaleureusement par le public lors de nos dernières prestations. Les
ruptures de rythme, variation d'ambiance et de style, une fois
parfaitement maîtrisés ont un impact très fort sur le show et
l'auditoire.
En terme de mise en scène, nous avons
travaillé sur le peaufinement de pas mal de détails avec des
intervenants extérieurs.
Ta vision du BM en 2019 ?
Et de ses sous-genres comme le Blackgaze, Post-Black, Blackcore,
Dsbm...
J'ai beaucoup de mal à suivre
l'évolution de la scène BM sans sombrer dans un profond ennui. Trop
rares sont les formations capables d'apporter un véritable souffle
de renouveau sur la scène. Les styles que tu cites débordent déjà
tous de formation se recopiant les unes aux autres...
PN
est-il toujours un groupe de BM à tes yeux ?
Non évidemment
pas. Ni au sens conceptuel, ni musicalement parlant. PN se joue du
Black Metal, le tourne en dérision comme tout ce qui est empli de
certitude.
La majorité des groupe de BM appellent
à une espèce de divinité mystique, une puissance supérieure de la
musique qui les guiderait dans leur approche artistique. Comme s'ils
n'étaient que les pantins de cette divinité supérieure. J'estime
pour ma part être le maître absolu de mes choix et un simple
artisan de vibrations acoustiques.
PN est une musique matérialiste, à
boire et à manger, ici et maintenant.
Je
sais que tu aimes la liberté artistique et moi aussi, mais que
penses tu de ces groupes de BM qui font de la politique (de gauche
comme le RABM et de droite comme le NSBM ) ? Idem pour le côté
spirituel « sataniste », païen ou autre, ou te situes tu
par rapport à cela ?
Je suis un
passionné des gens emplis de certitude. Et les Black metalleux en
sont fourrés, et d'autant plus dans les extrêmes. PN a toujours
existé grâce aux gens sûrs d'eux, ceux qui ont un combat à mener,
une cause à défendre. Ils sont mon pain quotidien et je préfère
prendre le partie de l'amusement plutôt que celui du combat frontal.
Ce dernier n'a aucun intérêt puisque sans aucune chance de faire
plier, même avec des arguments sans appel. PN c’est la moquerie
dans tout ce qu’il y a de plus facile et de plus bas, sur tous les
sujet et en particulier dans le Metal où l'autodérision est
relativement rare.
Espace vierge, libre,
anarchiste : dis ce que tu veux, en prenant l'espace que tu
veux :
Merci pour ton travail de recherche et
d'analyse, qui peut sembler naturel pour tout critique musical se
respectant mais malheureusement bien trop tard sur la toile...
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor...
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen...
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia...
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et...
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi ...