Interview réalisée en Mars 2019, avant la sortie de "Endura", dernier opus de Stromptha, dont la pochette est ci-dessus...
Entretien
avec Cardinal Doom
Stromptha est un one-man band que tu gères tout seul. Le groupe ou
projet Stromptha est né en 2009. Que faisais tu avant ? Et peux
tu nous raconter la naissance de ce projet, les objectifs que tu
t'étais fixé ?
Avant Stromptha j’étais dans les
sphères industrielles, de 2005 à 2009, j’avais un projet de
Martial Industrial Neo Classical Dark Ambientesque nommé Advocated
Apocalypse -avec lequel j’ai sorti un album « L’enfer »-
et un projet de Noise Power Electronics Industrial baptisé
Neurokampf. Je jouais pas mal live avec ces projets, surtout
Advocated Apocalypse. Avant ça, entre 1993 et 2005 j’ai joué dans
divers groupes de metal locaux. Encore avant ça je jouais du clairon
entre 1990 et 1993 dans une batterie fanfare, mais bon j’étais
très jeune.
Advocated Apocalypse et Neurokampf, ces projets
avaient à la base avaient été créés car après plus de 10 ans de metal
je désirais explorer de nouvelles contrées, la découverte du Power
Electronics, du Martial Industrial, Dark Ambient, Neo Folk ou même
des groupes très Chaos Magick tels que Coil montraient que l’on
pouvait aller plus loin dans l’occultisme, dans la noirceur et dans
la violence ; mais aussi dans la subversion en abordant des
thèmes et des imageries sulfureuses que ce soit politiquement ou
même en terme de perversion sexuelle, avec une démarche artistique
plus mature que ce que je connaissais du metal et de son côté "homo
festivus". On était loin du satanisme du dimanche, des paroles
ri-gore-lotes et des visuels qui n’effraient que les grands-mères.
Et musicalement il n’y avait aucune limite. Puis la guitare
commençant à me manquer et réalisant avec des artistes tels que
Aidan Baker ou K. Angylus que l’on pouvait être très
atmosphérique avec une guitare, ce qui au final repoussait encore
plus les limites, désirant aussi adopter un nom moins connoté, plus
personnel, je démarrais un projet de cold wave : Stromptha qui
évoluera vers le style qu’on lui connait aujourd’hui.
Tu as toujours pratiqué une forme de Black Metal assez unique. Tu
l'as d'ailleurs baptisé « metal noir occulte médiéval à
résonance urbaine » ce qui n'est pas rien ! Peux tu nous
en dire plus sur la mise au monde de ce genre qui t'est propre ?
Je
plaide non coupable pour cette appellation, c’est Fog de Ossuaire
Records qui a décrit l’album « Odium Vult » ainsi.
Mais vu que ça décrivait assez bien le style et que c’est
intéressant d’avoir sa musique décrite par autrui, j’ai laissé.
Par contre, je ne pense pas que l’on puisse décrire tout Stromptha
ainsi. Pour tenter de créer un genre qui m’est propre je dois
expliquer ma façon de composer, les idées me viennent dans la tête
directement, je ne cherche pas des riffs et des mélodies avec ma
guitare ou un synthé, la particularité est que ce sont des sons
d’instruments de musiques classiques qui me viennent (violons,
hautbois, piano etc..), je transpose ça sur des grattes saturées,
grattes claires et des synths. Ajoutons à ça mes goûts musicaux
très variés m’influençant consciemment ou inconsciemment et tu
obtiens Stromptha, ce projet Black Metal flirtant avec le Doom, la
Dark Folk, La Cold Wave, l’Ambient Indus. Les groupes qui
m’intéressent le plus sont ceux qui ont leur style propre, que ce
soit Haus Arafna, Inquisition, Lycia, Type O ou Burzum. Aucun intérêt
de refaire ce qui a déjà été fait tant pour moi que pour
l’auditeur. De plus, je pense que le meilleur hommage que tu
puisses faire à ceux qui t’ont influencé est de justement trouver
ta propre voie comme eux trouvèrent la leur.
Tu cites Shining et Blut Aus Nord comme influences. Il est vrai que
tu partages avec le projet de Vindsval un goût certain pour le
Post-Punk, n'est-ce pas ?
Et comment ! Le premier
groupe que j’ai écouté par moi-même est The Cure, j’avais 9
ans, j’avais déjà vu Robert Smith à la télé, inutile de dire
qu’il pouvait fortement intriguer un gamin des 80’s. Mon oncle a
eu l’excellente idée d’acheter une cassette, qu’il n’a pas
aimé, l’a offerte à mes darons qui ne l’ont pas plus aimé.
J’ai un jour foutu cette cassette dans mon walkman et quand « A
Forest » est arrivé, et bien mes aïeux, que dire ? Ma
vie fut changée à jamais, cette gifle de malade, je me souviens de
l’endroit où j’étais, tout s’était arrêté, d’un coup
cette noirceur, cette froideur, j'étais à jamais foutu. Hélas, vivant dans
une petite ville ariégeoise, je n’ai eu accès à de la
musique underground qu’au détour de ma vingtaine, là j’ai enfin
découvert des trucs plus underground, dont la scène française Post
Punk avec des groupes tels qu’Opera Multi Steel, L’Avis G821,
Norma Loy, Martin Dupont.. Et des plus classiques (Alien Sex Fiend,
Joy Division..), par contre Ok pour Blut Aus Nord en influence, pas
Shining. Je pense que c’est le côté mélodies à la gratte qui
ont fait écrire ça à Fog (encore lui), alors que c’est plutôt
les vieux Paradise Lost.
Tu as sorti « necronirisme », un album de deux tires de
quasiment 15 minutes chacun en 2015. Le rendu est plutôt actuel,
c'est à dire ancré dans un Black Metal atmosphérique, avec des
versants très « Post » (Godspeed you ! Black
emperor est une de tes influences). L'album est fascinant, avec ce
chant hurlé un peu Burzumesque porté par une musique originale et
variée, plutôt cinématique et parfois lourde, à la façon d'un
Celtic Frost dernière époque. Peux tu nous en dire plus sur ce
recueil sombre ?
Objection vostre honneur, même si j’ai
un temps écouté Godspeed, on ne peut pas dire que ça ait été une
influence majeure pour Stromptha, j’écoute encore avec plaisir
« Moya » une fois en passant cependant, ça aussi ça
vient de Fog, il a dû entendre du GY!BE dans « Odium Vult »
et les a cités pour décrire mon style. Par contre, c’est vrai
qu’ils m’avaient marqué quand je les avais découverts dans leur
approche « musique classique » du rock, en cela ça a
forcément joué dans mon subconscient. Sinon, « Necronirisme »
est composé de deux pièces explorant les côtés les plus sombres
de la psyché, le titre « Necronirisme » est le point de
vue d’un nécrophile en extase devant une morte qu’il sublime, je
pense que le commun des mortels se fait une fausse idée de la
nécrophilie, on s’imagine des êtres sadiques et sans âmes alors
qu’ils ont des fantasmes très cérébraux au contraire, c’est
toute une symbolique qui les fascine et les excite, un imaginaire,
plus qu’une attirance pour de la chair froide. J’ai eu une
approche anti Cannibal Corpse pour ainsi dire, poétique et onirique
et non matérialiste et gore. En ayant attaqué ce sujet par ce
prisme cérébral de sublimation j’espère être dans le vrai. Le
second titre « Sublime Drowning Of The Soul » est une
déclaration de suicide qui reflétait bien mon état d’esprit
d’alors, je ne discernai plus la nuit, le jour, la pluie, le
soleil, plus de notion de temps, plus que jamais les gens semblaient
être une grande entité informe et sans âme dans un décors qui
n’avait aucun sens, tout était comme dans un mauvais rêve.
Musicalement c’est du Black Doom Atmosphérique à la Stromptha,
avec des éléments Dark Folk et Indus.
Vu que je n’avais pas
de matériel pour enregistrer, je choisis l’option SDF en gardant
mon boulot alimentaire d’alors. Je vivais dans ma voiture et je
pouvais ainsi me payer des sessions studio plutôt qu’un loyer. Ce
fut un enfer, l’ingé son ne comprenait rien à ce que je voulais
faire, on a eu pas mal de bugs, chaque fois qu’il ouvrait les
sessions toutes les spatialisations avaient disparu, il fallait
chaque fois repassait un quart d’heure à tout replacer, et à 30
euros l’heure de studio ça fait mal, j’avais une liste écrite
heureusement (synth 1 : Left80 ; synth 2 : Right70 ;
gratte ethérée1 : Left60….), de plus le gars connaissait le
mixage autant que moi à l’époque, à savoir que c’était un
noob, on a donc passé plus de temps que prévu car il merdait chaque
fois un truc au niveau du mixage, dès que j’écoutais dans mon
coin et pas sur ses enceintes de studio c’était affreux. J’aurai
appris un truc, ce n’est pas en mettant une tonne de pognon dans un
enregistrement que tu vas avoir un super truc. Je sais, j’aurais
dû aller voir ailleurs. « Necronirisme » est aussi un
anti Advocated Apocalypse, ce dernier était un projet Ambient avec
une approche scénique, « Necronirisme » du metal, genre
scénique, avec une approche ambient.
Ce qui est fascinant avec Stromptha, c'est qu'au milieu des myriades
de sorties Post-Black et Black tu arrives à te démarquer vraiment
par une forte identité artistique. Comment fais tu ? Te protèges-tu de l'immonde bruit de ce monde ?
Presque trois
décennies à composer ça doit aider, plus diverses explorations
dans divers styles et on n’est pas trop mal. Et peut-être ce
processus de création qui est le mien, à savoir transposer à la
sauce Black Metal des idées d’un tout autre style ? Et la
clé : la spontanéité, tout ce que tu entends sont des idées
spontanées, de même pour les harmonies et les enchaînements, rien
n’est calculé, certains plans peuvent sembler cérébraux alors
que les idées sont venu très instinctivement. Après bien sûr on
les fait tourner et on brode dessus avec d’autres idées toutes
aussi instinctives.
En 2017 tu sors un split avec Old Moon. Peux tu nous parler de ce
split et de comment il a vu le jour ?
Jouant la carte du
groupe « sans visage » au début, pour que les auditeurs
focalisent sur la musique et non sur le protagoniste derrière, sur
Bandcamp je mis la localisation du groupe à Groenland, j’aimais
bien l’idée de l’isolation très loin dans le froid, ça
reflétait bien ma vie de solitaire sans toit. C’était une blague
mais certains ont vraiment cru que j’étais de là-bas. Dont David
de Old Moon, projet colombien de Doom Death. Il m’a visiblement
contacté car il devait trouver cool de sortir un split avec l’un
des projets les plus nordique au monde. J’ai bien senti qu’il
était dégouté quand je lui ai dit que j’étais en France en
fait, la prochaine fois j’espère qu’il optera pour des groupes
qu’il aime réellement et non parce qu’ils viennent d’un
endroit qu’il trouve KVLT. Ça a été l’occasion pour moi
d’expérimenter un peu musicalement, il faut savoir que bien que
sorti avant, mes deux titres du split sont postérieurs à « Odium
Vult ».
Sur le titre « Isa » sur le Split tu enfonces le clou de
tes influences post-punk et gothiques (au sens années 80) avec ce
chant clair à la fois religieux et profond. Envie de te détacher du
BM ?
Envie de faire du Stromptha, à savoir une entité non
figée musicalement. C’est pour cela que j’ai créé ce projet
après tout, pour explorer. Je désirais renouer avec ce que ce
projet a été au tout début, son côté goth, j’ai opté pour des
ingrédients utilisés à la création de Godflesh : Justin
Broadrick voulait allier l’agressivité du metal avec la lourdeur
des beats hip hop. Je voulais faire un morceau bien lourd, j’ai
donc opté sur la première partie pour du TR 808 à la rythmique,
cette machine prisée par les artistes de trap et hip hop -bien que
ce soit Fear Factory qui m’ait donné le goût pour cette boîte à
rythmes- est généreuse en infrabasse, la deuxième partie est plus
doom atmosphérique, car quoi de plus lourd que le doom ? Les
mélodies vocales sont venues naturellement, j’étais partie sur
une classique voix hurlée à la « Necronirisme » et un
matin en faisant tourner l’instru j’ai eu la révélation, cette
idée de chant religieux, je voulais créer une ode à la fin du
monde, une sorte d’invocation, de célébration à un symbole du
froid, « Isa » n’est pas un morceau sur une fille qui
s’appelle Isabelle, c’est la rune de la glace. Quand vous
découvrirez « Endura » le successeur de « Odium
Vult » vous verrez que ces éléments Gothique, Post Rock ont
une place importante. Le Black Metal sera toujours la racine de
Stromptha, si je devais m’en détacher je trouverai un autre nom de
projet.
Nous avons fait connaissance avec « Odium Vult » qui est
sorti l'an passé et que je considère vraiment comme un grand album.
(cf ma chronique du disque ICI). Ce voyage nocturne fait de ténèbres
sait se montrer finement subtil, mixant des passages dignes de la
grande époque de Shining (en gros jusqu'à Halmstadt) et la majesté
règne dans un BM classieux. Que peux tu nous dire de cet album ?
As tu atteint un premier palier ?
Encore merci pour ta
superbe chronique et vraiment ravi qu’il te plaise. Je suis
vraiment très satisfait par l’accueil qu’il a eu. Je l’ai
conçu comme un anti « Necronirisme » :
instrumentalement (pas musicalement) plus minimaliste, donnant plus
la part belle aux riffs qu’aux ambiances ; JF (Maïeutiste,
Korrosiah) a assuré la batterie au lieu d’une batterie programmée
cheap, de plus son jeu de batteur n’est pas très Black Metal ce
qui a donné un rendu plus unique; juste un vieux synthé analogique
(Roland RS-09) et deux ou trois sons au lieu des nombreuses nappes
riches éthérées; une approche vocale différente; des textes en
français médiéval au lieu de l’anglais; un son de gratte qui
fleure la boue au lieu des murs de sons massifs... Au niveau des
thèmes on passe de l’introspection, du monde intérieur sombre à
un désir de conquête, de puissance et de destruction, le microcosme
explosant à la face du macrocosme… Il a été enregistré très
rapidement, ce qui accentue ce côté spontané, ce côté crachat de
haine. Une de ses particularités est bien entendu l’usage du
français médiéval, c’est le titre «Seigneurs, sachiez qui or ne
s'en ira » de Thibaut de Champagne qui a été le déclic pour
ce choix. En ces temps troubles, je voulais créer des hymnes de
guerre, et quelle réponse à cette époque où aux attaques
terroristes nous répondons par des « Je suis Charlie »
en allumant des cierges et en faisant des marches blanches, où aux
incivilités de sauvages devenues quotidiennes nous répondons par
des appels à la tolérance, où la brutalité de la mondialisation
nivelle tout vers le bas, aussi bien l’esthétique des
architectures, que les q.i ? Un certain retour à des temps anciens
peut-être ? D’où cette esthétique lyrique des croisades. Je
veux dire, promènes toi dans le centre-ville de Montpellier ou de
Toulouse, et quand tu vois cette faune hirsute évoluer sous ces
bâtiments qui sont de véritables œuvres d’art, ces vestiges d’un
passé salis par la présence de tous ces post humains, il est
légitime de vouloir endosser une armure, monter sur un destrier en
criant « Odium Vult » et faire le sale boulot… Ok, on
est en 2019, tu n’iras pas bien loin, mais c’est bon de faire des
rêves, tout edgy soient-ils. Précisons tout de même qu’il faut
prendre « Odium Vult » pour ce qui l’est, un cri de
haine et non une tribune politico socio philosophique.
Que peut on attendre pour la suite ?
« Endura »,
le successeur de « Odium Vult », au moment où j’écris
(Mars 2019) il n’y a pas encore de sortie officielle de prévu.
C’est le plus Stromptha des albums, je ne me suis fixé aucunes
limites musicalement. C’est le genre d’albums que les gens vont
soit détester soit adorer. J’ai jusqu’à maintenant de très
bons retours de ceux qui l’ont écouté, ce qui est très
encourageant.
On quitte la haine, car tant thématiquement que
musicalement je déteste tourner en rond et refaire ce que j’ai
déjà fait. Si l’album devait avoir un thème ce serait le temps.
S’il devait être un élément ce serait l’air quand « Odium
Vult » était la terre, « Necronirisme » l’eau.
C’est un album qui oscille entre la nostalgie, la dépression, la
fin de mon monde et la fin des temps. Il est composé de 2 parties de
3 morceaux chaque, véritable double album, la première partie est
dans une veine Black Atmo Strompthienne avec des éléments Dark
Folk, la seconde est beaucoup plus Avant Garde, où les influences
Post Punk, Gothique et Cold Wave ont la part belle. Il y’a aussi
pas mal de références ésotériques. L’album est aussi basé sur
les 13 pleines lunes que comportent certaines années, 2 noms de
pleines lunes figurent dans chaque titre des morceaux (par exemple un
titre comme « De sang et de brouillard » renvoie à la
lune de sang et la lune de brouillard), ce qui fait qu’un cycle
d’une année se cache dans les noms des morceaux. L’album est
ainsi ancré dans un moment précis mais aussi dans un cycle éternel.
Principe que l’on retrouve dans des symboles ancestraux comme le
Soleil Noir. La treizième pleine lune, la lune bleue, quant à elle
apparait ci et là dans les diverses paroles.
Deux titres sont
déjà disponibles sur la chaîne youtube de Stromptha à l’heure
où j’écris. L’endura était une pratique cathare qui consistait
à se laisser mourir de faim ou de froid afin de se purifier pour
accéder à l’au-delà. Etant du pays cathare, l’album ayant été
conçu ici aussi et cathartique c’était le nom parfait.
Peux tu nous citer tes 20 albums préférés de tous les temps ?
Sans
ordre particulier
-Type O Negative « World Coming Down »,
tout simplement le groupe le plus classe du monde, ils ont créé là
un chef d’œuvre de musique dépressive.
--Fear Factory
« Demanufacture », l’album parfait, rien à jeter,
l’équilibre entre musique électronique et metal est bien dosé,
l’alchimie entre le groupe et Rhys Fulber est philosophal, il y’a
eu un avant et un après.
-Virgin Black “Sombre Romantic”,
œuvre sombre unique allant de magnifiques parties de Musique
Classique au Metal le plus sombre qu’il soit.
-V.A.S.T “Visual
Audio Sensory Theater”, car c’est le premier album qui m’a
prouvé que je pouvais faire un groupe à moi tout seul.
-Paradise
Lost « Icon », «les 90’s commencent et tiens, le
Metal peut être depressif, sombre et magnifique ? »
-November
Novelet « More Satanic Heroes », aussi froid qu’un bloc
opératoire
-Coil « The Ape Of Naples », tous les
Coil sont des chefs d’œuvre de toute façon.
-Blut Aus Nord
« 777 :Cosmosophy », le plus Wave des B.A.N
-Lurker
Of Chalice « Lurker Of Chalice », du petit lait pour la
dépression. Le genre d’album que j’adorerais composer.
-In
Slaughter Natives « Purgate My Stain », le Dark Ambient à
son meilleur.
-Nehemah « Requiem Tenebrae »,
intemporel et sublime
-Darkthrone « A Blaze In The
Northern Sky », la définition du Black Metal
-Laibach
« Laibach », industriel
-Burzum « Filosofem »,
référence en One Man Band, il m’a confirmé que je pouvais le
faire, intemporel, chef d’œuvre de Lo-Fi
-The Arrival Of
Satan « Darkness Dealer », le Black Français à son
meilleur, riffs de tueur sur riffs de tueur, voix de dingue.
-The
Cure « Pornography », un classement de mes albums favoris
sans Cure n’est pas un classement de mes albums favoris.
-Midnight
Odyssey « Shards Of Silver Fade », un Black Atmosphérique
assez unique, les idées sont simples mais tellement efficaces.
-The
Angelic Process « Coma Waering » et « Weighing
Souls With Sand », deux albums indissociables, une autre entité
unique, parfait exemple d’une musique atmosphérique faite avec de
(très) grosses guitares.
- Inquisition « Ominous
Doctrines of the Perpetual Mystical Macrocosm », riffs.
Lycia
« Ionia », une perle unique de rock sombre.
Que veux dire « stromptha »?
C’est un mot
irlandais qui veut dire « raidi » dans le sens raidi par
le froid..ou par la mort. Ayant créé mon projet à mon retour
d’Irlande quoi de mieux qu’un mot irlandais pour rendre hommage.
De plus ce n’est pas commun, tout comme je le souhaite pour ma
musique. On y a aussi l’idée de froid qui a une place importante
dans l’identité du projet, que ce soit la Cold Wave ou certains
thèmes qui ramènent au froid.
Puisque cette interview va illustrer un ouvrage sur les genres du BM
quel est ton regard sur les sous-genres suivants :
Tu partages avec Blut Aus Nord un goût pour l'aventure musicale et
artistique, c'est vraiment un plaisir pour moi. Penses tu In
Fine inventer
« ton propre style musical ? »
Merci beaucoup.
Je n’ai pas la prétention d’inventer mon propre style musical
bien que je suive ma propre voie. Après il est évident que les
groupes qui sont des exemples pour moi sont ceux qui ont inventé
leur propre style, c’est un facteur à mes oreilles aussi important
que leur qualité musicale. Le but est aussi de ne pas faire original
à tout prix avec la qualité qui en pâtisse. Il y’a plusieurs
façons de créer un style propre, Type O l’ont fait en mélangeant
The Beatles et Black Sabbath, The Angelic Process en créant une
masse sonore pleine de subtilités. Me concernant ce serait de
transposer un style de musique à un autre, mais ce n’est pas à
moi de décider s’il y a un style Stromptha, surtout que toutes mes
sorties sont radicalement différentes.
Espace libre : ajoutes ce que tu veux :
Merci
infiniment de me donner l’occasion de m’exprimer dans ton
excellent webzine, j’espère que je ne me suis pas plus grillé que
je ne l’étais déjà… Non, je m’en fous en fait. J’espère
ne pas avoir été trop chiant à lire. N’hésitez pas à me suivre
sur youtube ou facebouc, j’étais anti facebouc mais au final est
ce que le fait d’être sur ce réseau social rend la musique moins
dark, trv3 et kvlt ?
Make Black Metal Hate Again !