Par le sang bleu de la Vierge Marie ! Que cette année recèle de bonnes productions musicales ! Si elles sont proportionnelles a l'état du monde en miroir inversé nous pouvons espérer quelques chefs d'oeuvre d'ici la fin de l'année. Retrouvons donc les Vauclusiens d'Archenterum pour un premier album qui fera date dans le lanterneau du Black/Death Metal ! Mais aussi, comme c'est la coutume chez Le Scribe, de jolies nouveautés de chezz les Acteurs de l'Ombre, toujours aussi qualitatifs, avec deux splits : celui de Cepheide et Time Lurker, orienté Black Atmos et celui de Griffon et Darkenhold, véritable voyage dans les temps médiévaux. Etna nous revient avec un nouvel opus encore plus abouti que les précédents, que j'avais déjà fort appreciés !
Loupobuli et son Black Metal de Provence forgé dans le Luberon viendra nous étonner les esgourdes, après quoi c'est un festival Ogmios Productions, label partenaire du Scribe, qui commencera,avec les reviews de Isolert, Cepheide (les revoilou), Archean, et Human Serpent ! A l'attaque !!!!! Bises Le Scribe
ARCHENTERUM ...Ainsi fut Abîme (Facthedral's Hall 2019)
Le genre : Death Metal "blackifié" (sorti le 26/04)
Les Avignonnais d'Archenterum nous font ici l'offrande de leur premier album, sur l'excellent label Facthedral's Hall, dont vous avez déjà entendu parler si vous êtes familiers de mon blog. Au menu, un Death Metal très lourd et occulte, à la fois puissant et mélodique, renforcé et noirci par une influence Black Metal très présente. Le groupe est doté d'une forte personnalité, ce qui fait tout le sel de cet album. Ainsi d'un titre comme "No Light", qui n'aurait pas dépareillé dans la discographie de Celtic Frost, avec son côté baroque et Post-Punk.
Tout au long des dix titres de l'album on va ainsi voyager entre Death rapide et puissant ("point of no return") et titres d'une grande originalité, à la limite de l'inclassable (le black/doom de "fury of gods", constellé de passages death poisseux ; le très dissonant "Vortex of Death" qui nous plonge dans une atmosphère oppressante ; "The Outsider", digne du Morbid Angel le plus expérimental, avec ces sonorités industrielles et caverneuses)
Pour peu que l'on soit suffisamment ouvert et curieux, on va découvrir de nombreuses choses au fil des écoutes de ce disque, comme des influences industrielles et électroniques, ou même rock, qui témoignent d'une vraie culture musicale, et donnent à Archenterum ce petit plus qui fait les grands : une âme ! Un groupe a suivre de trés prés, et un album à acquérir tout de suite en version CD, car l'objet est fort beau, mais en plus le mix de Skrow est absolument splendide !
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CEPHEIDE-TIME LURKER Split (Les acteurs de l'ombre productions, 2019)
Le genre : Atmospheric Black Metal (sorti le 3 mai)
C'est désormais un rituel que de retrouver les productions des Acteurs de l'ombre dans ces lignes de code. En effet, quand un label fait de la qualité à ce point, on aurait tort de se gêner. La première des deux sorties évoquée ici est donc le split album entre Cepheide et Time Lurker. Entre les parisiens de Cepheide, fondé en 2013, et les strasbourgeois de Time Lurker, un point commun : celui de pratiquer un Black Metal très atmosphérique, aux titres étirés en une invitation au voyage en des terres où se disputent lumières et ténèbres. Commençons donc avec le Grand Est, et Time Lurker. Le groupe propose ici deux titres d'un Black Metal à la fois chaotique et mélodique, notamment avec ce "No One Is Real" absolument saisissant, œuvrant sur un lit de frissons grisâtres et dépeignant une atmosphère palpable qui nous donne une impression ambiguë d'immensité et d'oppression caverneuse à la fois. Le groupe sait manier l'ambiance comme peu, il faut l'avouer, et son Black Metal atmosphérique sait rester concrètement dangereux et malsain, tout en draguant ça et là une beauté quelque peu lumineuse. Modernes et parfois dissonants, les riffs ne se font pas pour autant une pâle copie d'un Deathspell Omega ou d'un Blut Aus Nord, mais nous prennent réellement à la gorge. Torturé, froid et morbide, le BM de Time Lurker nous laisse sur le carreau. Passons maintenant à la partie Cepheide du Split (Cepheide que nous retrouvons ci-dessous dans le spécial Ogmios Underground).
Du côté des parisiens, un seul long titre de presque vingt minutes ("Lucide") qui, d'emblée, donne un sentiment de vertige profond tant la musique semble avancer comme autant de spirales infernales et destructrices qui vous broient les méninges (à écouter au casque pour un effet optimal). Le groupe y alterne des passages très lents et douloureusement atmosphériques avec quelques accélérations semant autant de sentiments de fin imminente. Une bande son idéale pour la fin du monde dans laquelle nous sommes engagés. Le son caverneux, le mix noyant la voix dans les guitares ne font que renforcer ce malaise délicieux, d'autant que le groupe a la science de disséminer quelques éclaircies apaisées qui donnent autant de force au tourment créé. Un Black Atmos résolument moderne, pétri d'ambiance, qui se montre aussi véhément et dangereux que le bon vieux BM sans en avoir l'air. Une manière plus pernicieuse de semer la mort, plus subtile, mais non moins efficace. C'est aux tréfonds de l'âme que nous invitent Cepheide, et il n'est pas certain que l'on reste "lucide" jusqu'au bout de l'écoute de ce titre monumental. Bienvenue dans la nuit, la vraie.
9,5/10
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GRIFFON-DARKENHOLD "Atra Musica" (Les Acteurs de L'ombre Productions, 2019)
Le genre : Black Metal médiéval Guerrier meets Acoustic Black Metal de troubadours (Sortie le 31 mai)
Il existe, au sein de la galerie du Metal Underground, plusieurs formes de Splits. Tout d'abord, celui rempli jusqu'à la gueule de trois ou quatre groupes prêts a recycler quelques vieux titres, ensuite le modèle moins heureux de l'objet promotionnel, qui parfois va réunir des groupes n'ayant en commun qu'une maison de disques. Et il y a le modèle que l'on pourrait qualifier de cohérent artistiquement, avec un vrai souci de donner au public la qualité d'un véritable album. On se souvient par exemple du travail fait par Blut Aus Nord et Aevangelist autour d'un concept commun. Il en va de même pour le split de Griffon et Darkenhold.
Les parisiens de Griffon, dont le guitariste Sinai oeuvre également dans l'excellent Moonreich, nous proposent quatre titres mêlant avec talent un Black Metal féroce et vorace et des influences médiévales, mises en valeur par des interludes plus acoustiques. Bien sûr on ne peut pas ne pas penser au moins un peu à Peste Noire, du moins celui des débuts,avec ce Black déclamé dans la langue de Molière et capable de mêler sophistication mélodique et vociférations guerrières avec beaucoup de réussite. Le premier titre et ses 9 minutes dépassées ("si Rome vient à périr") fait montre d'une grande diversité dans les vocaux, les rythmiques et l'usage parfait de guitares acoustiques et de clavecins judicieux. Le groupe sait nous laminer sans se départir d'une musicalité omniprésente, donnant un aspect épique a sa production. Après un premier album en 2016, Griffon confirme ici tout le bien que l'on pense d'eux.
Plus anciens sur la scène, les niçois de Darkenhöld viennent de célébrer leurs dix ans d’existences, et, après déjà quatre albums et autant de splits, apparaissent ici comme les vétérans.
Dès leur premier titre "marche de la bête sylvestre", les provençaux donnent à entendre un amalgame nettement plus acoustique que celui de Griffon sur ce Split, mais également moins métallique que le BM médiéval plus vindicatif qui remplit leurs (beaux) albums. Profitant sans doute de l'opportunité de ce split, Darkenhöld laissent libre court à leur côté "folk" et permet à leur sensibilité médiévale de s'épanouir totalement, en véritables troubadours des ténèbres. Les instruments traditionnels se font la part belle sur les quatre titres du groupe, notamment un "Le Sanctuaire de la Vouivre" de toute beauté, qui donne le sentiment d'avoir affaire à un Eros Necropsique qui aurait copulé avec le Bathory le plus viking. Darkenhöld, qu'on aimait déjà pour leur Black Metal épique et ambitieux, donnent à entendre toute leur musicalité et leur talent de musiciens "tous terrains" pour des chansons, des vraies, que l'on peut chanter autour du feu ! Au final, comme je le disais en exergue, un split parfaitement réussi auquel le concept global apporte une telle cohérence que l'on prend plaisir à l'écouter comme un véritable album. Une expérience à reproduire !
9,5/10
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ETNA A la Porte de l'éternité (Autoproduction 2019)
Le style : Ambient Doom
Ceux qui lisent le Scribe du Rock connaissent forcément Etna. Ce one-man band Nantais, composé par Kaelig Cornec, propose un Doom Ambient des plus originaux et agréables qu'il soit.
Alors que l'interview de Kaelig sera dans ces pages ce dimanche il parait opportun de s'arrêter sur ce "A la Porte de l'éternité" de toute beauté, venant relayer un "Fides" que j'avais déjà particulièrement apprecié (voir la chronique ici). Etna produit un Doom Metal instrumental, possédant la lourdeur abyssale du Funeral Doom (dans ses aspects les plus mélodiques et "lumineux") ainsi qu'une propension narrative certaine, qui nous fait penser qu'une bande originale de film serait un exercice passionnant pour Etna. Après un "Attristés" introductif particulièrement court pour ce type de musique (3 minutes et quelques) ce sont les sinuosités vénéneuses de "Mais" qui vont nous faire voyager sur presque 19 minutes à la fois en eaux troubles (le côté fonds marins est saisissant, imaginez vous en Jean Marc Barr du Grand Bleu en apnée cela fonctionne parfaitement.) Je ne sais pas si Kaelig apprécie le travail d'Eric Serra (moi oui) le compositeur attitré de Luc Besson et donc de la somptueuse B.O. F du Grand Bleu mais j'y ai trouvé ce côté ouaté et aquatique que j'aime tant chez Serra. Bien sûr, tout cela est bien plus sombre, et parfois l'on se croirait dans quelques moments ambient de Godspeed You ! Black Emperor ou Mogwai. Pourtant, Etna reste Doom fondamentalement, avec cette lourdeur, ces drones de guitares moins abrasifs que ceux de Sunn O))) mais aussi efficaces, et cette atmosphère vraiment réussie de bout en bout.
Etna confirme donc tout le bien que je pensais déjà de lui, et cette musique intimiste et puissante à la fois ne me quitte plus. Je vous conseille de vous laisser surprendre, et de vous abandonner a cet album qui a même un vrai côté méditatif et ouvrirait plus de portes vers la lumière (et l'éternité) que l'on pourrait croire. Une révélation.
9,5/10
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LOUPOBULI Provencum Maleficarum (Autoproduction 2018)
Le Style : Prouvencau Black Metal
Du Black Metal provençal, né dans la sécheresse de la garrigue du Luberon, hanté par la Provence noire des sorcières nichées dans les collines de Fontaine de Vaucluse ? Et pourquoi pas ? Après tout Belenos défend de belle manière son Black Metal breton depuis des années.
Mené de main de maître par Dead Kabanoun alias Baron Borie (vocaux et guitares) depuis son fief d'Apt depuis 1993 ! (ce qui en fait un des plus vieux groupes français en BM !) le groupe a produit deux albums jusqu'aujourd'hui, Provencum Maleficarum dont je vais parler aujourd'hui, et Les Garrigues Hallucinées. S'y joignent un EP, Superstars, publié fin 2018. Nous en apprendrons plus sur ce groupe mystérieux dans quelques temps puisqu'une interview avec Baron Borie verra le jour dans ces pages.
C'est donc ce premier album, Provencum Maleficarum que je vous présente aujourd'hui.
Dès l'intro en mode musique folklorique provençale nous sommes dans le ton, avec un narrateur parlant la langue de Mistral, nous croirions entendre les cigales, sentir la douce brûlure du soleil et l'odeur des oliviers en fleurs. Depuis leur borie millénaire, les Loupobuli nous proposent un Black Metal raw et teinté de Thrash, à cheval entre les groupes des 80's et la vague scandinave des 90's. La langue provençale, ici mise à l'honneur, sonne comme la revanche d'une région ravagée par le tourisme, le chômage et la pauvreté, que d'aucuns prétendent "sans identité". Qu'ils écoutent Loupobuli, et ils verront bien que l'identité provençale existe bien !
Etant moi-même originaire de Provence, j'étais fortement curieux d'entendre ce résultat. Dans un genre qui peut rappeler parfois mes chouchous de Imperial (Blackened Thrash du Sud ! T'y es fada ou quoi ?), un titre comme "lou fenestrou" (la fenêtre) a tout d'un tube Metal en puissance.
Cette démo devenue album a été en fait enregistrée en 1996, et le côté "folk provençal" ne doit pas vous induire en erreur : Loupobuli n'est pas un enième groupe de folk metal rigolo à la Finntroll, mais un authentique acteur de la deuxième vague du BM. Cet opus est dédié à la mémoire de Lord Tarascoun, batteur du groupe décédé dans d'obscures circonstances. Comparables à leurs homologues scandinaves, les membres de Loupobuli auraient également connu dans leurs rangs un meurtre, celui de Lord Tarascoun justement, assassiné par Maniac Matagoun, clavieriste du groupe, qui voulait emmener le groupe vers les rivages du NSBM, confronté au désaccord profond de Tarascoun. C'est la légende Loupobuli, sorte de "lords of chaos" au pays du Pastaga, et je vous laisse démêler le vrai du faux dans tout cela. Toujours est-il que Loupobuli déverse un black des plus extrêmes,sale comme un peigne et sans doute porteur d'un virus refilé par quelque cigale mutante des garrigues aptésiennes. Musicalement, on pense à Mayhem, Darkthrone, Immortal (influences revendiquées par le groupe) qui auraient appris le provençal et se seraient pris de passion pour les légendes provençales. Un groupe a découvrir en urgence, si ce n'est pas déjà fait !
9,5/10
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SPECIAL OGMIOS UNDERGROUND
Quel bonheur que de pouvoir acter un partenariat avec des labels de qualité comme Ogmios Underground. Fort d'un catalogue hyper-qualitatif, le label OGMIOS UNDERGROUND nous donne à entendre le meilleur du Black underground des quatre coins de la planète. Nous allons donc voyager par la Grèce, avec Isolert et Human Serpent ou la France avec Cepheide (déjà présents plus haut dans ces chroniques pour leur split avec Time Lurker) et Archean et leur Black Punk dans ta gueule ! Allez, laissons parler la musique !
ISOLERT No Hope, No Light, Only Death (OGMIOS UNDERGROUND 2016)
Le Style : Black Metal from Greece
C'est depuis la Grèce que nous parviennent les morbides lamentations de Isolert avec ce qui reste à ce jour leur seul album, en plus de leur split avec Insanity Cult en 2017 et leur collaboration récente avec Human Serpent sur un seul long morceau. Au lmenu de cet album, un Black Metal que l'on pourrait qualifier comme étant "de tradition" pourvu que l'on précise que leurs références sont plus à chercher du côté de la scandinavie des années 90 que de Rotting Christ. Il y a pourtant dans le BM mélodique et rapide d'Isolert ce petit je ne sais quoi typiquement grec : un côté épique et grandiloquent, fort loin du minimalisme du Raw BM. Il faut bien avouer que les titres s’enchaînent avec plaisir sur ce disque mêlant adroitement velleités underground et mélodies fort inspirées. Le chant, par exemple, se fait versatile, quand on passe avec aisance des cris Black de Panagiotis au chant clair et dépressif de Nick (batteur du groupe).
Ca joue vraiment trés bien du côté d'Isolert, et les alternances blast/tempo plus mid se font avec fluidité. Les guitares en trémolo nous vrillent bien la cervelle, mais la mélodicité de l'ensemble nous permet de conserver une fraîcheur lors de ce beau voyage. A ce propos, un titre comme "The Dance of Tormented Spirits" est assez exemplaire et permet,de se faire une idée juste des qualités musicales du combo. Une vraie petite pépite !
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CEPHEIDE Respire (OGMIOS UNDERGROUND 2015)
Le Style : Black Metal Atmosphérique et Dépressif
Cepheide, que nous avons déjà évoqués pour le split avec Time Lurker qui vient de sortir chez Les Acteurs de L'Ombre, pratiquent un Black Metal atmosphérique particulièrement sombre et profond, avec une prédilection pour les morceaux qui s'étirent en longueur. Sur ce "Respire", sorti en 2015, les parisiens nous proposaient deux titres dépassant chacun largement les quinze minutes.
Ainsi de "le souffle brûlant de l'immaculé" et de ses relents DSBM (notamment le chant hurlé au loin, imprégné de douleur) sur lequel jamais les ténèbres ne sont menacés par quelque clarté que ce soit. La mélancolie y est palpable, de même que la beauté nostalgique des mélodies circulaires des guitares, avec une batterie qui cherche a participer a l'atmosphère générale plutôt que de faire une démonstration. Gaetan et Thomas, lieutenants en chef du vaisseau amiral, nous font ensuite tripper avec "La Chute d'une Ombre" et son intro Post-Rock, sur presque vingt minutes. Cette sensation d'espace est assez grandiose, pour un titre plutôt ambient sur ces 8 premières minutes avant que l'essence BM du groupe ne vienne les rattraper et nous sauter a la figure.
Ce groupe a décidément un don pour poser des ambiances qui font voltiger l'âme de l'auditeur, tantôt vers la tristesse la plus profonde, tantôt vers un sentiment spatial presque réconfortant. Une dualité qui fait la richesse de ce bel album.
9,5/10
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ARCHEAN Archean (OGMIOS UNDERGROUND, 2018)
Le Style : Black'n'Punk
Archean est un groupe Bordelais sévissant depuis 2018 nous livre ici sa première production, un EP éponyme comme une carte de visite. Les néo-aquitains pratiquent un Black Metal offensif et direct, teinté de relents Punk (les riffs et la batterie qui peut la jouer wok'n'woll par moments). Droit au but, on est loin ici du Post-BM ou des circonvolutions du BM atmosphérique. Néanmoins, vouloir penser que le groupe fait dans la facilité serait un leurre : les riffs dissonants sont souvent accompagnés de rythmiques complexes, quand bien même elles ne cherchent pas à faire dans la démonstration technique. Le chant, old school à souhait, n'est pas inhumain mais plutôt empreint de colère façon Black/Thrash. A l'écoute de cet EP j'ai pensé à un autre jeune groupe de BM trés old School que j'ai interviewé et chroniqué : Day of The Beast. Même volonté d'être cash, avec des références aux grands anciens comme Venom, Bathory ou Possessed.
On pense aussi par moments au Thrash torturé des premiers Voivod, en moins experimental, mais avec ce style dissonant et brut à la fois. Un EP très prometteur et "groovy" qui appelle une suite sur long format !
8,5/10
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HUMAN SERPENT For I, the Misantropist (OGMIOS UNDERGROUND 2018)
Le Style : Brutal Epic Greek Black Metal
Et voici venir les deuxièmes grecs du jour : Human Serpent. Ces derniers pratiquent un Black Metal rapide et brutal, sans être dénué de mélodie, loin de là, rappelant par moments le meilleur Dark Funeral. Grotesque et parfois grandiloquent, le BM de Human Serpent est d'une rapidité foudroyante, tout en jonglant avec des influences férocement Old School, puisant dans le Thrash et le Death des glorieuses 80's. Ce son typé "Metal" plus que "purement Black" leur donne une richesse supplémentaire, et, de fait, le disque se déguste comme un apéritif de choix.
Le chant, a cheval entre voix claire hurlée façon Thrash/Death et voix Black est un atout supplémentaire dans la boite a outils de Human Serpent, qui lui donne un supplément d'âme et de personnalité. Le groupe sait faire groover ses ryhtmiques,et nous donne beaucoup de plaisir avec ces titres parfaitement construits. Un Must Have !
9/10
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C'est tout pour aujourd'hui (en même temps c'est déjà pas mal). La semaine prochaine on se retrouve avec un numéro 22 encore une fois plein à craquer avec la suite du spécial The Ritual Productions et plein de surprises ! Ciao !