Echoes of Ancestral Battles by GALLIC HAMMER Salut katurix ! Ton one man band Gallic Hammer est basé en Suisse. Peux tu nous en dire un peu plus sur la genèse du projet ? Salut Pierre, Tout d'abord, je tiens à te remercier pour cette interview. je me réjouis de répondre à tes questions. Ayant officié longtemps dans divers groupes et projets underground, en tant que batteur, cela faisait longtemps que j'avais envie de créer mon propre projet solo, que je puisse diriger comme bon me semble, au rythme qui me convient . J'aime composer de la musique donc c'était naturel que ça se fasse un jours ou l'autre. Cela a débuté en 2019, sous le nom de Tales Of Invasions. Mon idée initiale était de partir sur un projet viking-epic BM à la Bathory. J'ai donc composé et enregistré une première démo dans la foulée, qui contenait 5 morceaux, dont les pistes "Taïga" et "Fall of The Warrior King()" *qui apparaissent également sur le premier EP de Gallic Hammer...
Black Metal d'Avant-Garde et Culte Japonais : Interview avec Mirai de SIGH
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24/04/2019
Entretien avec Mirai
Kawashima (chant, claviers, etc.)
Depuis les années 90, Sigh nous donnent, heureux veinards que nous sommes une façon singulière de faire sonner le Black Metal. Pas de limites est la bonne expression lorsqu'il s'agit de Sigh...Quelque part entre le Thrash Metal des débuts, la 1ère vague du BM, le psychédélisme, le Metal Progressif et un Black Metal d'une autre planète, il y a...Sigh ! Voici leur histoire...
Sigh sont des pionniers du BM car vous avez été fondés en 1990 (après vous être appelés Ultra Death entre 89 et 90) Vous avez sorti votre démo Desolation en 90. C'est à la fois du Black Metal très cru mais il y a aussi dedans des claviers très « avant-garde » et des sons étranges. Vous étiez déjà uniques ! Peux tu nous raconter l'histoire du groupe ? Quels étaient vos buts, vos influences, vos intentions ?
Nous étions juste des amis qui ont créé un groupe de reprises et nous jouions des titres de Whiplash, Death, Destruction, Deathrow et autres. Ensuite, aux alentours de 1990, nous avons décidé d'écrire nos propres chansons. Les influences venaient clairement du Thrash Metal des 80s comme les groupes que j'ai déjà mentionné, ainsi que Celtic Frost, Venom, Bathory, Necrophagia, At War, Post Mortem etc.
Nous n'avions ni buts ni intentions du tout. Nous n'étions pas ambitieux. Nous n'avons jamais pensé que nous serions capables de sortir des albums ou de continuer à jouer après trente ans !
Votre deuxième démo, Tragedies, était également une combinaison de brut et d'expérimental. Je peux y entendre des influences de Celtic Frost. Tu es d'accord ?
L'influence de Celtic Frost a toujours été là. Encore aujourd'hui, ils sont une de nos plus grandes inspirations.
La troisième démo, Requiem For Fools, a un son plus « professionnel ». Votre style a un peu évolué aussi, avec des parties BM plus rapides. Peux tu nous en dire plus ?
En Décembre 1990, Slayer sont venus au Japon pour la première fois. Pour être honnête je n'en n'attendais rien de spécail car nous étions déjà à l'époque de Seasons In The Abyss, que je n'apprécie pas du tout. Néanmoins, ils ont joué beaucoup de titres de leurs trois premiers albums et j'ai été complètement époustouflé ! Requiem For Fools a été créée juste après ce concert encore dans l'excitation du show. C'est pour ça que Requiem For Fools sonne plus comme du Thrash des années 80.
Ensuite est sorti l'album Scorn Defeat. Une pierre blanche dans votre carrière ! Vous étiez alors le premier groupe Japonais signé par Euronymous sur Deathlike Silence (et le dernier). Cet album contient du pur Black Metal avec des influences Thrash et Doom, des réminiscences de Bathory et Celtic Frost, mais déjà avec une grande personnalité. Peux tu nous raconter comment la connexion avec Euronymous s'est elle faite ? Quel groupe était Sigh à cette époque ? Un groupe de BM sataniste ? Il y a déjà sur cet album des influences Prog et Jazz. Etiez vous des mordus de Jazz et de Prog ? Si oui de quels groupes ?
Quand Requiem For Fools est sorti, je l'ai envoyé à tous les labels que je connaissais a travers le monde, et Deathlike Silence était l'un d'entre eux. En fait j'ai écrit à Dead mais c'est Euronymous qui m'a répondu car Dead s'était déjà suicidé. Il était intéressé par le fait de nous signer, alors j'ai immédiatement dit oui car aucun autre label ne voulait de nous. A l'époque tout le monde était à fond sur le Death Metal et le Grindcore et le Thrash des années 80 était totalement démodé. Personne n'en n'avait plus rien à faire. Je crois que Scorn Defeat était un mixte de Thrash des années 80 et de musique classique. Je prenais alors des cours de piano depuis plus de vingt ans donc la musique classiqué était (et est toujours) une de mes influences musicales principales juste après le Metal des années 80.
Vous rendiez-vous compte qu'en 1993 vous étiez déjà un groupe unique, avec une grande approche avant-gardiste ou tout cela était-il plus instinctif ?
C'était complètement instinctif. Je me souviens que certains de mes amis m'ont demandé à quels groupes on pouvait comparer Sigh. Je n'ai pas su quoi lui répondre. Je n'essayais pas d'être cool ou artistique ou un truc comme ça mais le mec a du penser que je plaisantais. Je n'ai jamais essayé de sonner comme quelqu'un d'autre.
Le Japon a beaucoup de groupes qui sonnent de façon originale comme vous. Est ce lié au fait de vivre sur une Île (ou plutôt un archipel, NdA) qui permet de garder des comportements et traditions liés a votre tradition ?
Je ne crois pas que ce soit vrai. Je dois dire que 99 % des groupes japonais ne sont pas du tout originaux, mais ces groupes ne sont pas connus à l'international. Seuls les groupes ayant leur propre son peuvent le faire, c'est pourquoi tu as l'impression que le Japon a beaucoup de groupes originaux. C'est partout pareil. Quelques groupes intéressants et des tas de clones.
En 1994 vous avez sorti un split avec Kawir (un groupe de BM Grec). Vous avez publié « suicidogenic », une super chanson qui annonçait votre futur album Infidel Art. Cette chanson semble très importante, comme une transition entre deux ères, qu'en penses tu ?
Eh bien, à titre personnel, je crois que « Suicidogenic » a encore été créée dans l'excitation qui a suivi le concert de Slayer. Mais je crois aussi que mes talents de compositeur se sont développés à cette époque.
En 1995, vous nous donnez une cassette très underground, le Tribute à Venom To Hell And Back. Était-ce un hommage ? C'est un enregistrement très chouette qui représente bien une de vos particularités : vous êtes toujours resté connectés avec les pionniers du Black Metal des années 80 et c'est ce qui a fait que Sigh sonne à la fois Old-School et en même temps soit un des groupes les plus expérimentaux qui soient. Êtes-vous d'accord avec cette analyse et quel est l'ingrédient secret de votre « mix » entre ces deux mondes ?
Nous sommes tous de grands fans de Venom et nous jouions plein de reprises de Venom à nos débuts. Cette cassette était un enregistrement live. Oui, je crois que ton analyse est juste. Pour être honnête, je ne connais pas grand chose qui soit sorti après les années 90. Sigh doit sonner old-school simplement parce que je ne connais que le Old-School.
Selon moi, votre premier chef d'oeuvre fut Infidel Art, qui est sorti en 1995. Une pièce d'art incroyable avec tant d'influences et d'ambiances mélangées. Vous étiez (et vous êtes toujours) le seul groupe capable de mixer Venom, Hellhammer, Pink Floyd et du Funeral Doom et rendre cela agréable. Comment avez-vous fait ? Quelle était la « direction artistique » sur cet album ? Les trois membres étaient-ils d'accord pour toutes les décisions ou y'a t'il eu des débats ?
Comme je l'ai dit auparavant, la musique classique est un de mes bagages musicaux les plus importants. Après Scorn Defeat j'ai commencé à mélanger Metal et musique classique de manière plus consciente et j'ai donc commencé à étudier la théorie musicale classique. J'ai également acheté mon premier synthétiseur, un Ensoniq TS-12, à la même époque. Alors je pense qu'il y a un écart entre les deux albums. Bien sûr, ce que j'ai fait sur Infidel Art est assez enfantin en comparaison de ce que nous faisons maintenant, , mais peut être n'y avait-il pas beaucoup d'albums comme ça dans les années 90. Je ne sais pas ce que les autres membres en pensaient, je décide toujours de la direction sans demander quoi que ce soit aux autres membres. C'est encore le cas aujourd'hui.
Après un album live en 1997 (The eastern force of evil) vous publiez l'EP "Ghastly Funeral Theatre" la même année chez Cacophonous Records. Encore une fois vous utilisez de l'art traditionnel japonais pour la cover. Est ce que cet art a eu (et a encore) une grande influence sur vous et comment ? Cet EP est incroyable : il est impossible de dire de quel genre de Metal ou de musique il s'agit. C'est de la musique de SIGH. Pouvez vous nous dire comment vous voyez cet EP 20 ans après ?
GFT était supposé être à la base un split avec Abigail. Alors j'ai voulu en faire un album très japonais. C'est pourquoi les titres des morceaux et une part des paroles sont en japonais et pareil pour l'artwork. Néanmoins, le label pour lequel travaillaient Abigail à l'époque ne les a pas laissé faire. Ca a donc fini par être un EP. Musicalement ce n'est pas trés japonais. Ce que j'avais en tête c'était de mixer des arrangements Pop/Rock avec du Metal extrême. Avec le recul je trouve l'idée bonne mais je pense que si nous réenregistrions ces chansons aujourd'hui, nous ferions beaucoup mieux, avec le saxophone de Dr Mikannibal et ma flute. J'ai toujours pensé réenregistrer des morceaux comme "Shingontachikawa", "shikagami" et "Doman Seman" et peut être le ferons nous un jour.
Alors vient "hail horror hail" en Décembre 97. Un pas de plus dans le Progressif. Qu'est ce qui vous a poussé dans cette direction ? Écoutiez vous beaucoup de groupes prog à l'époque ? Depuis lors il est difficile de dire que Sigh est toujours un groupe de BM. Il y a beaucoup de genres musicaux dans celui-ci même des guitares Heavy Metal (Iron Maiden ?) Meurtre, suicide, dépression, les légendes traditionnels japonaises (la malédiction d'Izanagi). Vos paroles restaient très sombres. Peux tu nous dire quelles étaient vos préoccupations sur le plan des textes ?
J'ai toujours voulu recréer le feeling des bandes originales de films d'horreur et j'ai remarqué que beaucoup de musique classique du 20ème siècle était utilisée dans les films d'horreur. Alors j'ai commencé a écouter les travaux de compositeurs coemme Bartok, Penderecki, Ives, Messiaen etc. et de là j'ai écouté du Rock experimental du free jazz etc. Je n'avais pas l'intention de sonner progressif ou experimental. Je voulais juste ce feeling horrifique. Il n'y avait pas beaucoup d'influence du Prog sur "Hail Horror Hail" à part Goblin. Au niveau des textes, c'était une continuation des précédents albums. Comme tu l'as dit, la mort et l'occultisme japonais. Sans doute est-ce le dernier album dans lequel j'ai évoqué des thèmes occultes.
Le suivant, "Scenario IV : dread dreams" est sorti en 1999. C'est pour moi un grand disque, une pierre blanche de l'histoire du Black Metal d'Avant-Garde. Vous avez ici achevé un disque qui est très sombre (plus que "hail horror hail") mais avec beaucoup d’expérimentations (des sons de fanfare, cet incroyable Black/Funeral Doom sur "Black Curse" avec ces passages expérimentaux, incroyable !). Comment voyez vous cet album 20 ans après ?
Pour être honnête, je ne suis pas très fan de cet album. Il y a de nombreuses raisons a cela. Après "hail horror hail", century media voulaient nous signer, et nous voulions travailler avec eux aussi car Cacophonous étaient trés mauvais dans ce qu'ils faisaient. Mais malheureusement Cacophonous ne nous ont pas laissé partir. Ce fut une grosse déception. Nous nous sommes retrouvé à court de budget pendant la réalisation du disque. Tu sais, l'album est plein d'interludes, outros etc. Aujourd'hui c'est assez facile à faire. Tu peux même le faire sur ton PC à la maison. Mais à l'époque c'était différent. L'ingénieur du son du studio a apporté son propre enregistreur sur disque dur et a travaillé dur là dessus mais nous avons du laisser tomber en route car nous n'avions plus d'argent. En plus, le disque dur qu'il utilisait n’était pas très bon, ce qui a compressé les titres, et je suis sûr que beaucoup a été perdu pendant ce process. Encore une fois, j'aime les idées sur cet album mais il aurait pu être bien meilleur.
Vous avez débuté le XXIème siècle avec "imaginary sonicscape" un de vos albums les plus excentriques et éclectiques. Comment l'avez vous travaillé et que pouvez vous nous en dire ?
A l'époque je collectionnais les claviers vintage et je voulais créer un album psychédélique plutôt qu'un autre album dark et evil. Aujourd'hui, beaucoup le considèrent comme notre meilleur, mais quand il est sorti, la moitié des reviews étaient mauvaises. A nouveau, les idées sont bonnes mais nous ferions mieux si nous l'enregistrions aujourd'hui. La seule exception est "scorn defeat". Celui ci a une magie en tant que premier album, et si nous le refaisions, la magie s'en irait. Pour les autres albums nous pouvons faire mieux avec le line-up d'aujourd'hui.
Après deux splits (un avec Necrophagia et un avec Abigail) vous sortez "Gallows Gallery" en 2005. Une cover très sobre, de même que le logo, une orientation Heavy Metal (et rock progressif) et beaucoup de chant clair. Avec le recul, je me dis que Ghost, le groupe, a bien du l'écouter celui-là. Ce fut un album surprenant et j'ai d'abord été un peu déçu. Le Black Metal disparaît alors de votre musique. Quel était votre état d'esprit et que vouliez vous faire avec cet album ? Il y a du Mercyful Fate dedans, vous ne trouvez pas ? Un mot sur les deux splits ?
Je pense que le feeling black metal était parti dès "imaginary sonicscape". Nous avons même pris nos distances dès "Scenario IV" car nous étions lassés de tout ces groupes se ressemblant. Peut être celui ci est il l'album le plus a part de notre catalogue. Nous n'avons jamais joué une de ces chansons en live. J'adore Mercyful Fate/KIng Diamond mais les vocaux sonnant comme King ne sont pas intentionnels. C'était la seule façon dont j'arrivais à chanter en suraigu. Je n'ai pas essayé de sonner comme lui. Néanmoins, c'est un honneur. A la fin, Century Media n'a pas voulu sortir l'album car il était trop différent de leurs attentes. Je ne me souviens pas bien des deux splits. A l'époque je jouais du clavier dans Necrophagia du coup je faisais beaucoup de choses avec Killjoy. "Gallows Gallery" a été publié sur son label aux USA. Je crois qu'il voulait faire un split avec Sigh, alors nous avons enregistré ma chanson préférée de Necrophagia. Nous avons accordé la guitare et la basse dans les graves pour retrouver le feeling de Necrophagia. Le split avec Abigail, je ne m'en souviens pas. Sans doute que Yasuyuki a eu une offre d'un label.
En 2007 vous publiez "Hangman's Hymn-Musikalische Exegien" chez Osmose Productions. Cela sonne comme un retour aux racines du groupe, avec davantage de Metal extrême. Vouliez vous faire quelque chose de différent de "Gallows..." ?
L'album est en fait sorti chez The End Records. Il était sous licence avec Osmose uniquement en Europe. J'ai toujours voulu faire un album rempli de chansons furieuses mais je ne savais pas trop comment réussir cela sans perdre l'identité de Sigh. Alors je suis arrivé avec une idée : utiliser la technique de l'opéra classique. L'album contient 10 morceaux mais en même temps c'est une seule longue plage. Toutes les chansons sont connectées entre elles. Je voulais limiter le nombre d'éléments sur cet album. Sigh utilisait des influences venues du Jazz à l'expérimental, mais pour Hangman's Hymn j'ai voulu uniquement utiliser la musique classique et le Thrash des 80's. Rien d'autre. Ici au Japon cet album est le plus populaire de notre carrière.
« Oops ! I did it Again (LOL) » En 2008 vous sortez un Tribute à Venom sous forme d'EP. Quel en était le but alors que vous aviez sorti le tribute en 1995 ?
Dr Mikannibal a rejoint le groupe juste après la sortie de Hangmans's Hymn . Ou peut-être avant la sortie. Nous voulions la présenter à nos fans mais ce n'était pas possible de sortir un nouvel album juste après. Alors nous avons eu l'idée du tribute. Comme je l'ai dit avant, le premier Tribute à Venom était jute une cassette live, celui ci est un bon enregistrement studio.
Scenes From Hell, votre album sorti en 2010, est plus cru et brutal que ces récents prédécesseurs. Était-ce une conséquence du tribute à Venom ? Aviez vous à nouveau envie de sonner plus dur ? Il y a moins d'expérimentations et plus de violence et de ténèbres sur ce disque. Était-ce une façon de dire au monde : Sigh est toujours là et en COLÈRE ? Scenes From Hell était une sorte de suite à Hangman's Hymn, mais nous avons cette fois utilisé de vrais instruments d'orchestre. Je voulais décrire la situation au Japon pendant la deuxième guerre mondiale avec de la musique violente. Ce sont des scènes venues de l'enfer.
Vous avez sorti l'EP Curse Of Izanagi en 2010 et un 6-way split avec Taake, Meads of Asphodel, Thus Defiled, Evo et Algy en 2011. Peux-tu nous parler de ces deux sorties?
Un mot des groupes présents sur les splits ?
« Curse of Izanagi » était un titre vraiment maudit. Au départ, il fut enregistré pour une compilation de Metal japonais, mais le projet n'a pas vu le jour. Enusite nous avons pensé en faire un bonus track pour la version japonaise de Scenes From Hell, mais le patron du label qui devait le sortir s'est suicidé, du coup ça ne s'est pas fait. Encore après il devait être un EP 7'' via un label canadien, mais a nouveau le propriétaire, qui était un bon ami à nous, mourut d'une pneumonie. C'était plutôt flippant et je me suis mis a penser à enterrer cette chanson, je savais que ce n'était qu'une série de coïncidences mais c'était vraiment sinistre. Ensuite nous avons reçu une offre d'un label finlandais pour réaliser un EP. Un des gars du label était un des membres de Beherit et je me suis dit que Beherit étaient encore plus sinistres (que nous NdA) et que la poisse n'agirait pas avec eux. Et j'ai eu raison, rien ne se passa à l'époque, le split Swine Of Hell avec Meads Of Asphodel fut planifié. Meads et Sigh ont travaillé ensemble, j'ai joué quelques claviers sur leurs titres et Metatron fit des voix pour nos titres. Taake sont aussi de grands amis à nous. Nous avons partagé la scène et Dr Mikkanibal et moi avons chanté durant leur concert aussi.
In Somniphobia, votre 9ème album, vit le jour en 2012. C'est un album qui sonne vraiment épique, avec des élèments Thrash et Heavy, avec toujours des vocaux Black, des orchestrations classiques (plus des claviers progressifs). Peut-on le considérer comme la synthèse de la musique de Sigh ?
Oui, je pense que c'est juste. Ce que j'avais en tête était une version plus sombre de Imaginary Sonicscape. Comme je l'ai dit précédemment, Imaginary Sonicscape était un album sur lequel nous cherchions a nous débarrasser de notre image Black Metal, du coup sa version « noir cauchemar » peut être vue comme une synthèse de notre passé
Après une version live de Scorn Defeat publiée en 2013 pour célébrer le 20ème anniversaire de l'album, vous sortez votre 10ème album, Graveward, en 2015. Encore un album très riche, avec beaucoup de genres mixés, mais la particularité ici est la production, avec un son analogique très old-school. Etait-ce une intention de combiner vos influences Old-School avec toutes les expérimentations dont vous êtes capables ?
Pour être honnête, je n'aime pas Graveward du tout. (ça c'est de l'honnêteté ! NdA) Nous avons pris trop de temps pour finir l'album car nous avons du virer le guitariste pendant l'enregistrement de l'album. J'étais aussi littéralement trop obsédé par l'arrangement symphonique. Je n'aime pas non plus la production.
Enfin, 2018 vit l'arrivée de Heir To Despair, et c'est une magnifique œuvre d'art. C'est peut être encore un peu tôt pour toi pour analyser ce dernier, mais je pense à titre personnel qu'il s'agit d'un de vos meilleurs disques. C'est unique, comme toujours, avec de nouveaux sons et de nouvelles combinaisons. Quel est le secret, 28 ans après vos débuts, pour rester originaux, surprenants et jamais prévisibles ? Comment avez-vous réalisé ce grand album ?
Heir to Despair est un peu une réaction à Graveward , donc j'ai voulu exclure les arrangements symphoniques le plus possible. Cette fois j'ai pris des éléments de musique japonaise volontairement. J'ai chanté en japonais de façon japonaise et des instruments japonais traditionnels comme le Shamisen, le Shakuhachi, le Shinobue ont été utilisés. C'est un album très personnel. C'est une nostalgie de mon enfance. Du coup je ne savais pas ce que les gens allaient penser de cet album, mais, à ma grande surprise, il a reçu de très bonnes réactions jusque là.
Ce livre 5cette interview sera effectivement reproduite dans un livre NdS) parle de beaucoup de sous-genres dans le Black Metal. Si je te dis : DSBM, Blackgaze, Post-BM, Avant-Garde BM, Space BM ou Trap/Rap BM, que me réponds-tu ? Es-tu encore intéressé par le fait de découvrir de nouveaux groupes et de nouveaux genres ?
Oui, je suis toujours en quête de musique qui me surprenne. Malheureusement ces derniers temps je suis rarement surpris par la musique, je ne sais pas pourquoi, peut-être que je deviens trop vieux ou qu j'ai écouté trop de musique, mais bon, je continue de chercher de la musique que je ne connaisse pas.
Peux-tu lister tes 20 albums préférés, dans tous les genres musicaux ?
- Into the Pandemonium Celtic Frost
- Power and Pain Whiplash -
- Sabbath Bloody Sabbath Black Sabbath
- Number of the Beast Iron Maiden
- Black Metal Venom
- Killing Technology Voivod
- Abigail King Diamond
- Black Mass Death SS
- Sacrifice Black Widow
- Dealing with It D.R.I.
- Metal Anarchy Warfare
- Scream Bloody Gore Death
- Pleasure to Kill Kreator
- Altars of Madness Morbid Angel
- Pentagram (US) 1st
- We're Only in It for the Money Frank Zappa
- Torture Garden Naked City
- Fresh Fruit for Rotten Vegetables Dead Kennedys
- November Coming Fire Samhain
- Tantric Steps Technova
Quel est le futur pour SIGH ?
Aucune idée. Quelques concerts sont prévus mais en dehors de cela pas d'autre plan. Heir To Despair vient juste de sortir (au moment de cette interview NdA)et je me sens complètement vide. Je ne suis même pas sûr que je ferai un autre album (Nous on en est sûrs, Mirai ! NdA)
Quelle est ta vision de notre monde ?
Ce monde est sûrement dingue, mais le monde a toujours été dingue et le sera toujours. Espace Libre : dis-nous ce que tu veux !
Eh bien, pas grand chose à ajouter après cette longue interview...
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor...
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen...
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia...
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et...
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi ...