SORDIDE AINSI FINIT LE JOUR 2024 LES ACTEURS DE L'OMBRE PRODUCTIONS BLACK METAL URBAIN Rarement groupe aura si bien porté son nom...Les Normands nous reviennent avec un cinquième album - en dix années de méfaits - porté par une colère noire de suie, car si le jour finit ainsi, on est à peu prés sûrs de n'avoir point aperçu ni lumière ni traces de vie... Ainsi finit le jour de Sordide La mort, la chute de notre société, vue sous un angle de gauche critique, à ne pas confondre avec un nihilisme dont le groupe n'est pas représentant puisque gardant en lui l'espoir de la chute du capitalisme pour le remplacer par le drapeau rouge et noir des communistes libertaires ou anarchommunistes - en référence au groupe Alternative Libertaire - malgré les ténèbres et la dureté résolue de leur musique, les rouennais défendent ici une parole révolutionnaire pas si courante dans le black metal. Punk dans l'esprit, et parfois même dans certaines sonorités, le groupe antifasciste se
[ENG/FRENCH METAL REVIEWS] LES CROCS DU SCRIBE N°28 : BLUT AUS NORD/INFAMY/SOUPIR ASTRAL/WORHS/FROM THE VASTLAND/ + SPECIAL DUNGEON SYNTH WITH : BALROG/ELFFOR/NEIGE ET NOIRCEUR+WERWOLFSBLUT SPLIT/ELIXIR/ARSULE
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The Scribe is back, once again! For the moment I keep the energy to continue thanks to you, the bands, the labels, the real fans of the underground scene! despite the fakes, the opportunists, those who want to police our scene, against all odds let us face each other behind our favorite music...This week on the menu of the "scribe's fangs": the new Blut Aus Nord, a new musical marvel that once again reinvents Extreme Metal, Infamy's Black/Thrash from the North of France, and Besançon's atmospheric and depressing Black Metal from Soupir Astral, the amazing Worhs of Paris and their proposal of a very personal Black Metal, From the Vastland, from Iran and their Zoroastrian Black Metal, and we will continue with a special Dungeon Synth with Balrog, Elfforn, Neige & Noirceur and Werwolfsblut, Elixir and Arsule....Well filled as always! Feel free to let me know your opinion, of the groups you would like me to talk about... that's why I'm here! Kisses The Scribe
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Le Scribe est de retour, encore une fois ! Pour le moment je garde l'énergie de continuer grâce a vous, les groupes, les labels, les vrais passionnés de la scène underground ! malgré les faux, les opportunistes, ceux qui veulent policer notre scène, contre vents et marées faisons front derrière notre musique préférée...Cette semaine au menu des "crocs du scribe" : le nouveau Blut Aus Nord, une nouvelle merveille musicale qui réinvente encore une fois le Metal Extrême, le Black/Thrash du Nord de la France d'Infamy, le Black Metal atmosphérique et dépressif de Soupir Astral, de Besançon, les étonnants Worhs de Paris et leur proposition d'un Black Metal très personnel, From the Vastland, venus d'Iran et leur Black Metal zoroastrien, et nous poursuivrons par un special Dungeon Synth avec Balrog, Elfforn, Neige & Noirceur et Werwolfsblut, Elixir et Arsule...Bien rempli comme toujours ! N'hésitez pas à me faire connaitre votre avis, des groupes dont vous souhaiteriez que je parle...je suis là pour ça ! Bises Le Scribe
Arsule is a woman...something rare enough in Dungeon Synth to be highlighted but that's it, being a woman and making music has nothing that surprises me personally! Let's talk about Arsule's music... A very medieval Dungeon Synth (and it sounds authentic) played by an experienced musician, which can be heard immediately... A result that can sometimes come close to the great Erang, with this melodic quality that takes the listener on a space-time journey that does a tremendous amount of good in these troubled times....Arsule gives us his (already) sixth album, a Qve Torment Face Grace of great beauty that, from "L'auberge des deux clés" to "Constellations" literally bewitches us with a taste of returning there pleasant enough....
If you like beautiful music, medieval universes, heady melodies, then Arsule is for you! Lovers of Dungeon Synth, Medieval Synth and others, rejoice!
Arsule est une femme...chose suffisamment rare dans le Dungeon Synth pour être soulignée mais ça s'arrête là, être une femme et faire de la musique n'a rien qui me surprenne personnellement ! Parlons donc de la musique d'Arsule...Un Dungeon Synth très médiéval (et ça sonne authentique) joué par une musicienne avertie, ce qui s'entend tout de suite...Un résultat qui peut se rapprocher par moments du grand Erang, avec cette qualité mélodique qui emporte l'auditeur dans un voyage spatio-temporel qui fait un bien fou en ces temps troublés...Arsule nous fait don de son (déjà) sixième album, un Qve Torment Face Grâce de toute beauté qui, de "L'auberge des deux clés" a "Constellations" nous envoûte littéralement avec un goût de revenez-y assez plaisant...
Si vous aimez la belle musique, les univers moyen-âgeux, les mélodies entêtantes, alors Arsule est faite pour vous ! Amateurs de Dungeon Synth, de Medieval Synth et autres, réjouissez vous !
Elixir propels us from the first notes into a familiar universe, reminding us of some of the works of Danny Elfman (Tim Burton's BOFs) or Dukas' "The Wizard's Apprentice" (notably in Disney's "Fantasia"). The whole here is epic, lifelike, and gives in a Dungeon Synth rather "gothic" in the ambience. The album in question here is based on the theme of Harry Potter by JK Rowling (with a rereading of John Williams' "Hedwig's Theme") and we are really transported into a world of Fantasy where the sorcerers literally seem to fly around us.
In the end, we are faced with a work of great quality, interpreted with great care, far from some of Dungeon Synth's works that smell a little too much like the keyboard bought from Lidl. Here the composition is pushed, the work is beautiful and makes you dream!
Elixir nous propulse dès les premières notes dans un univers familier, nous rappelant certaines œuvres de Danny Elfman (les BOF de Tim Burton) ou encore "L'apprenti Sorcier" de Dukas (notamment dans "Fantasia" de Disney). L'ensemble ici est épique, enlevé, et donne dans un Dungeon Synth assez "gothique" dans les ambiances. L'album dont il est ici question reprend le thème de Harry Potter de JK Rowling (avec une relecture du titre "Hedwig's Theme" de John Williams) et nous sommes vraiment transportés dans un univers de Fantasy ou les sorcier(e)s semblent littéralement voler autour de nous.
Au final nous voici face à une oeuvre de grande qualité, interprétée avec grand soin, loin de certaines oeuvres de Dungeon Synth sentant un peu trop le clavier acheté à Lidl. Ici la composition est poussée, l'oeuvre est belle et fait rêver !
On one side of the ring the dark knights of the Metal Noir Ambient from Quebec Neige & Noirceur, on the other side, Werwolfsblut and its mixture of Dark Ambient and Dungeon Synth. We are no longer in the merry universe of the opuses reviewed above but in the face of two entities that have made darkness their primary weapon. A long title each, to take us to the abyss or their personal abysses, as you wish. "Les Corridors Hantés d'Atuan", the title of Neige & Noirceur, stretches like a dreamlike and nightmarish sound curse. On the Werwolfsblut side we find an atmosphere more oriented towards the past, and we quickly have the feeling of travelling in a Haunted Dungeon in which we shouldn't stay too long. A successful set, the ideal soundtrack for a night of terror!
D'un côté du ring les sombres chevaliers du Metal Noir Ambient du Québec Neige & Noirceur, dans l'autre bord, Werwolfsblut et son mélange de Dark Ambient et de Dungeon Synth. Nous ne sommes plus dans l'univers mérveilleux des opus chroniqués ci-dessus mais face à deux entités qui ont fait de la noirceur leur arme première. Un long titre chacun, pour nous emporter dans les abysses ou leurs abimes personnelles, au choix. "Les Corridors Hantés d'Atuan" le titre de Neige & Noirceur, s'étire ainsi comme une malédiction sonore a la fois onirique et cauchemardesque. Du côté de Werwolfsblut on retrouve une ambience davantage tournée vers le passé, et l'on a rapidement la sensation de voyager dans un Dungeon Hanté dans lequel il ne faudrait peut être pas rester trop longtemps. Un ensemble réussi, la bande son idéale d'une soirée terreur !
C'est en 2008 que fut enregistré cet album de ce groupe espagnol et c'est en 2017 qu'il fut sorti en cd par Obscure Dungeon Records. Eöl, seul maître a bord n'a pas de lien apparent avec Eole le maitre des vents, mais il maîtrise a coup sûr les atmosphères. Sur ce disque, issu d'une longue lignée d'enregistrements, on trouve une forme toute particulière de Black/Ambient à la fois noir et planant, confinant au Dungeon Synth. Le Donjon obscur qui donne son nom au label est ici sublimé, tant l'on a l'impression de se glisser parmi les ombres et les vents qui courent dans les couloirs de quelque chateau médieval hanté et abandonné depuis des générations.
Ainsi ce voyage est-il bien agréable, et la compagnie de l'Elffe ibère tout a fait réjouissante. Passant sans souci d'ambiances lugubres a d'autres beaucoup plus épiques et enlevées, Elffor, avec ce joli disque nous emporte dans d'autres lieux et d'autres temps avec la grâce et l'aisance des vrais musiciens, ceux dont l'âme est d'abord au service de toutes les beautés, y compris celles qui se nichent dans d'apparentes laideurs. Invitation lancée...
This album was recorded in 2008 by this Spanish band and released on cd by Obscure Dungeon Records in 2017. Eöl, the only master on board has no apparent link with Eole the wind master, but he certainly masters the atmospheres. On this disc, which comes from a long line of recordings, there is a very particular form of Black/Ambient that is both black and hovering, bordering on Dungeon Synth. The dark Dungeon that gives its name to the label is sublimated here, so much one has the impression to slip among the shadows and winds that run in the corridors of some medieval castle haunted and abandoned for generations.
So this trip was very pleasant, and the company of the Iberian Elffe was quite enjoyable. Passing without concern from gloomy atmospheres to others much more epic and uplifting, Elffor, with this beautiful record takes us to other places and other times with the grace and ease of real musicians, those whose souls are first and foremost at the service of all beauties, including those who nestle in apparent ugliness. Invitation issued....
"They were once men. Great kings of men. Then Sauron the deceiver gave to them nine rings of power. Blinded by their greed, they took them without question. One by one, they fell into darkness and now they're slaves to His will. They are the Nazgûls, Ringwraiths. Neither living nor dead. At all times, they feel the presence of the Ring. Drawn to the power of the One, they will never stop hunting you." J.R.R. Tolkien - The Lord of the Rings
It is in the universe of J.R.R. Tolkien that Balrog's soul resides, a supporter of the dark side of the Lord of the Rings, having joined Sauron's infamous troops. The eye looks at you and wants you dead, who will come.
Balrog is the most epic and fantasy side of Dungeon Synth, an ideal escape from our unsightly times. Here we no longer care about time or hour, or even about these ugly and stupid animals called humans. No, here we ride alongside the Nazguls to conquer the power ring, and we know, thanks to the wonderful music of Balrog, the dragon, that we will win. No, the king will not be a man, but only the eye will reign, and will regain its original form, while Saruman will assume the divine powers of witchcraft and leave the chancellery to the Uruk-Hai and Orcs who will have triumphed over the Hobbit midgets and the poor humans, who will macerate in the same infamous juice as the elves and other vile dwarves. Here only darkness and hatred will reign. And yet the dragon Balrog produces beautiful music, necessarily as misleading as the beauty of the devil. Let yourself be enchanted....
"Ils étaient autrefois des hommes. Grands rois des hommes. Alors Sauron, le trompeur, leur donna neuf anneaux de pouvoir. Aveuglés par leur avidité, ils les ont pris sans poser de questions. Un par un, ils sont tombés dans les ténèbres et maintenant ils sont esclaves de Sa volonté. Ce sont les Nazgûls, les Ringwraiths. Ni vivant ni mort. En tout temps, ils sentent la présence de l'Anneau. Attirés par le pouvoir de l'Unique, ils ne cesseront jamais de te chasser." J.R.R.R. Tolkien - Le Seigneur des Anneaux
C'est bien dans l'univers de J.R.R Tolkien que réside l'âme de Balrog, partisan du côté obscur du Seigneur des Anneaux, ayant rejoint les troupes infâmes de Sauron. L'oeil te regarde et veut ta mort, qui viendra.
Balrog, c'est le versant le plus épique et fantasy du Dungeon Synth, une échappatoire idéale a notre époque si disgracieuse. Ici l'on ne soucie plus du temps ni de l'heure, ni même de ces laids et stupides animaux nommés humains. Non, ici, nous chevauchons aux côtés des Nazguls à la conquête de l'anneau de pouvoir, et nous savons, grâce a la merveilleuse musique de Balrog, le dragon, que nous vaincrons. Non, le roi ne sera point homme mais seul l'oeil régnera, et retrouvera sa forme première, tandis que Saroumane s'arrogera les pouvoirs divins de la sorcellerie et laissera la chancellerie aux Uruk-Hai et Orcs qui auront triomphé des nabots Hobbits et des piètres humains, qui macèreront dans le même jus infâme que les elfes et autres nains de vile espèce. Ici seule la noirceur et la haine règneront. Et pourtant que le dragon Balrog produit une belle musique, forcément aussi trompeuse que la beauté du diable. Laisse toi envoûter...
When do Persians start Black Metal, what do they say? Persian stories? Not wrong! In any case, the Iranians of From The Vastland will not disprove this adage. Carried by an orientalized Black Metal and endowed with sumptuous melodies, the group, refugee in Norway (probably in order to get closer to the telluric roots of the genre) unites the best of its original Orient with the Nordic contribution of the Black from Norway, with guests like, please, Destructhor de Nordjevel on guitar, Kevin Kvale of Gaahl's Wyrd on drums, it seems normal that Sina, the group's thinking entity, succeeds here in making a faultless journey, interspersed with the phrasing of the antedilluvian orient and the rigorous and tyrannical cold of the great north of Trondheim. This album, released by Satanath Records in 2018, will not revolutionize Black Metal, but its goal seems more the perpetuation of the genre than its reinvention. In these terms, the company is a total success, epic and majestic, worthy of the greats of "classic" Black Metal. A very beautiful work.
Quand les perses se mettent au Black Metal que racontent-ils ? Des histoires perses ? Pas faux ! En tous cas les iraniens de From The Vastland ne feront pas mentir cet adage. Portés par un Black Metal orientalisé et doté de mélodies somptueuses, le groupe, réfugié en Norvège (sans doute afin de se rapprocher des racines telluriques du genre) réunit le meilleur de son Orient originel avec l'apport nordique du Black de Norvège, avec des guests comme, s'il vous plait, Destructhor de Nordjevel à la guitare, Kevin Kvale de Gaahl's Wyrd à la batterie, il semble normal que Sina, entité pensante du groupe, réussisse ici un parcours sans faute, entre phrasés de l'orient antédilluvien et froideur rigoureuse et tyrannique du grand nord de Trondheim. Cet album, sorti par Satanath Records en 2018, ne révolutionnera pas le Black Metal, mais son but semble davantage la perpétuation du genre que sa réinvantion. Dans ces termes, l'entreprise est une totale réussite, épique et majestueuse, digne des tous grands du Black Metal "classique". Un fort bel ouvrage.
The rachitic Parisians of Worhs propose a Black Metal on the bone, devoid of superfluous beauties, but full of personality, and of the Post-Punk/Gothic influence that inhabited many of the formations of our old Gaul in the 90s (Blessed In Sin, In Articulo Mortis). Their Black Metal, marked by these "rock" touches, takes a worrying turn when Willow's emaciated voice rests on a perfect melodic bed, which is also the perfect bench for the duo's very distinctive new wave choirs. Yet, despite all these notable influences, it is above all Black Metal that is at stake, this Black Metal which has distanced itself from its Metal matrix and which poetizes the dark souls of the most experienced poets. It is also necessary to look at the sumptuous texts of the pair to understand all the profound complexity of Worhs:
"Looks like a man in makeup
A prostitute
Scary tattooed symbol
The same waste
A thousand refined images
Her femininity
A fist fight for amputees
Executed
Stillborn scandalized
A mummified sex
His foggy eyes
The torn heart
A silhouette too slender
A cut hair
Finally, the turns of regret
A nuanced power"
Ambiguity, Decadence, Androgyny, Unhealthy Aspects follow one another for the happiness of lovers of this French poetry regurgitated in darkness mode. Thank you Worhs for bringing us back to ourselves, as Diapsiquir may have done at another time, in any case we will get lost in your meanders with a pleasure worthy of Des Esseintes when he abandons himself far from men.
Les parisiens rachitiques de Worhs proposent un Black Metal à l'os, dénué de beautés superfétatoires, mais empli de personnalité, et de cette influence Post-Punk/Gothique qui habitait nombre de formations de notre vieille Gaule dans les années 90 (Blessed In Sin, In Articulo Mortis). Leur Black Metal, marqué par ces touches "rock", prend une tournure inquiétante lorsque résonne la voix décharnée de Willow, qui repose sur un lit mélodique parfait, qui est également le parfait établi pour poser les choeurs très typés new wave du duo. Pourtant, malgré toutes ces influences notables, c'est bien avant tout de Black Metal qu'il est question, de ce Black Metal qui a pris de la distance par rapport a sa matrice Metal et qui poétise les âmes sombres des poètes les plus expérimentés. Il faut aussi s'arrêter aux textes somptuaires de la paire pour comprendre toute la complexité profonde de Worhs :
"Semblant d'homme maquillé
Une prostituée
Symbole affolant tatoué
Le même déchet
Mille images raffinées
Sa féminité
Un combat aux poings pour amputés
Exécutée
Morte née scandalisée
Un sexe momifié
Ses yeux embués
Le coeur déchiré
Une silhouette trop élancée
Un cheveu coupé
Enfin les virages du regret
Un pouvoir nuancé"
Ambiguité, Décadence, Androgynie, Aspects malsains se succèdent ainsi pour le bonheur des amoureux de cette poésie française régurgitée en mode ténèbres. Merci Worhs de nous ramener à nous mêmes, comme ont pu le faire Diapsiquir à un autre moment, en tous cas nous allons nous perdre dans vos méandres avec un plaisir digne de Des Esseintes quand il s'abandonne loin des hommes.
It is from Besançon that Soupir Astral, a combo founded in 2015, comes to us. Classified in this great "everything bag" called Post-Black Metal, the group reveals a dark and atmospheric Metal, forged on rather heavy and slow tempi, which let the meanders and sinuosities of its melancholy soak in. Sometimes, however, the tempo gets out of control, but without losing your head altogether. Soupir Astral belongs to this "Post-Black Metal" in the sense that they combine hardcore or Post-Hardcore influences with Black Metal elements. But do we still have to talk about Black Metal here? The debate is open and immediately closed: Soupir Astral makes music, and beautiful, torn, dark, dark, carrying sick germs of a sordid atmosphere that reminds us of our good lost France, with all these children running in all directions without even knowing where they are going.
Heavy tempi, so many anvils, that come to strike our hearts already withered and absorbed by death. Guitars sometimes stormy but always beautiful enough to grab us by the guts. Soupir Astral has made a beautiful recording here, full of melodies that come to increment themselves in our tired brains. Black Metal or not? Who cares about that?
C'est de Besançon que nous vient Soupir Astral, combo fondé en 2015. Classés dans ce grand "fourre tout" nommé Post-Black Metal, le groupe nous dévoile un Metal sombre et atmosphérique, forgé sur des tempi plutôt lourds et lents, qui laissent bien s'imprégner les méandres et les sinuosités de sa mélancolie. Parfois néanmoins le tempo s'affolle, mais sans non plus perdre la tête tout à fait. Soupir Astral appartient bien à ce "Post-Black Metal" dans le sens où ils mêlent des influences hardcore ou Post-Hardcore avec des éléments Black Metal. Mais doit on encore parler de Black Metal ici ? Le débat est ouvert et aussitôt refermé : Soupir Astral fait de la musique, et de la belle, déchirée, sombre, porteuse de germes maladifs d'une ambiance sordide qui nous rappelle notre bonne France perdue, avec tous ces enfants qui courent dans tous les sens sans même savoir où ils vont.
De lourds tempi, autant d'enclumes, qui viennent frapper nos cœurs déjà flétris et absorbés par la mort. Des guitares parfois orageuses mais toujours assez belles pour nous agripper par les tripes. Soupir Astral a ici réalisé un bel enregistrement, truffé de mélodies qui viennent s'incrémenter dans nos cerveaux fatigués. Black Metal ou pas ? Qui s'en soucie ?
Morbid Ebenezere, Insane Ceraphin are coming from Lille, their mate Hk from Metz. But what for? Distill a Black Metal worthy of the most humid and gloomy cellars. And more than that because the band has a real identity and is not content to sing for the 10,000th time the black legions or the concilium. No, Infamy's Black Metal has the fascinating thing that it sounds virgin, as if it were free of heavy influences. At most, when listening to a track like "A world On its End", we will notice a visceral and doomy heaviness that a Celtic Frost would not deny, with these thick and tarred guitars. Here the atmosphere is king. Morbid E.'s song is torn ("Chaos") while the rhythmic seems to be composed of a herd of buffaloes who would have rubbed shoulders with the harmony. Well, I read here and there the term "black thrash" to classify Infamy's music. Why not, so many guitars can indeed look at this side, but are sometimes also close to the Hardcore Old School. The result is nasty and badass, as if a bunch of bad boys from a suburb forgotten by the media had decided to give it to us to music. But what really amazed me listening to this "A world At Its End" was the purity of the band's music, which can summon the great Sabbath himself on some "Ah ! Laugh" riffs. The tempo doesn't get too high, the Lille residents prefer the crawling and crushing side, sometimes supported by a very suitable d-beat. It is precious in our time to discover musicians who are so natural, as if isolated from the overwhelming influences of the myriad of records released every week: a great Metal album, certainly black, but which also knows how to groover in the style of the great old bands from the 80's. Congratulations gentlemen, and congratulations for this freedom!
Morbid Ebenezere, Insane Ceraphin nous viennent de Lille, leur compère HK de Metz (Hk que l'on retrouve aussi dans S.U.T.U.R.E et Karne). Mais pour quoi faire ? Distiller un Black Metal digne des caves les plus humides et lugubres. Et plus que cela car le groupe a une véritable identité et ne se contente surtout pas de singer pour la 10 000ème fois les légions noires ou le concilium. Non, le Black Metal d'Infamy a ceci de fascinant qu'il sonne vierge, comme dénué d'influences pesantes. Tout au plus remarquera t'on, à l'écoute d'un titre comme "A world On its End", une lourdeur viscérale et doom que ne renierait pas un Celtic Frost, avec ces guitares épaisses et goudronnées. Ici l'ambiance est reine. Le chant de Morbid E. est déchiré ("Chaos") alors que la rythmique semble composée d'un troupeau de buffles qui auraient côtoyé l'harmonie. Bon, j'ai lu ici et là le terme "black thrash" pour classer la musique d'Infamy. Pourquoi pas, tant les guitares peuvent effectivement lorgner de ce côté, mais sont parfois aussi proches du Hardcore Old School. Le résultat est teigneux et méchant, comme si une bande de bad boys d'une banlieue oubliée par les médias avaient décidé de nous la donner en musique. Mais ce qui m'a vraiment bluffé à l'écoute de ce "A world At Its End" c'est vraiment la pureté de la musique du groupe, qui peut convoquer le grand Sabbath lui-même sur certains riffs "Ah ! Laugh". Le tempo ne s'emballe pas, les lillois privilégiant le côté rampant et écrasant, parfois secondé par un d-beat des plus adaptés. C'est précieux a notre époque de découvrir des musiciens aussi naturels, comme isolés des influences trop envahissantes des myriades de disques qui sortent chaque semaine : un grand album de Metal certes noir, mais qui sait aussi groover à la manière des grands anciens des 80's. Bravo messieurs, et chapeau pour cette liberté !
It is never easy to talk about a new Blut Aus Nord when you want to remain "objective" (impossible objective). Those who read the Scribe know that I am a big fan of the work of the "Theorists of Crazy Esthetism" for a long time, whether it is their Black Metal debut, their wildest and most dissonant works, always unequalled ("M.O.R.T" at random), their ability to create enchanting melodies, to sail on the industrial and Post-Punk side (works that today will focus on the true/false twin that is Yeruselem). After a splendid "Deus Salutis Meae", which closed a cycle, dissonant, sickly and experimental of the group, Vindsval warned us that the rest would be a new wind blowing over this immense group.
Surprising...Disturbing...these adjectives have no value to describe "Hallucinogen" in the sense that surprise has been an intrinsic part of Blut Aus Nord for a very long time (always?). The album begins with "Nobos Nebuleam", a splendid, solemn and epic title, setting the new BAN in a Heavy Metal climate (these guitars!!!!) that would couple with a religious atmosphere (these choirs, it's not Batushka!). An ethereal side hovers, sometimes not so far from the Shoegaze on this track. From "Nebeleste" on, the Heavy/Thrash side returns in the guitars, while the singing seems to fly away in the spheres, creating a Heavy that comes from a science fiction movie. We find here this capacity that BAN has to drown us under various sounds, Gregorian reverberations, and this hypnotic whirling that they manage to perfection. Despite this, we are not on familiar ground, not completely. Melodic, the new BAN, certainly, insofar as the group has renounced the industrial dissonances and sounds that gave the poisonous and sometimes difficult side to some of its works.
"Sybelius" arrives, with this majesty, this never rococco emphasis on a mid-tempo that serves to delight the band's new approach. At this stage of the album, we can ask ourselves the question of BAN's relationship to Black Metal, so much he plays the absent ones here, and since we know the latest positions of Vindsval, who admits to being totally disinterested in the genre, even going so far as to say, in his last interview with New Noise Magazine, that it is one of the Metal genres he loves the least today. So, will Black Metal still have a place on "Hallucinogen"?
If "Anthosmos" starts on guitar arpeggios worthy of a Pink Floyd and we expect a rather slow and hovering track, Black Metal makes a smashing entrance after a few seconds, with a most convincing Blast Beat. The black vocals follow, mixed with heavy/black guitars, creating a piece that straddles the new turn that is "Hallucinogen" and the "Once Was Liber" on which Vindsval had fun making Trve Black.
BAN's relationship with Black Metal is probably much more complex: we shouldn't stop at the words of a pioneer of the genre, probably a little tired, who goes elsewhere to get his inspiration: that's what makes the band so special. But despite everything, BAN remains linked to the BM, it even embodies a unique form of this kind, and it should not be surprising if, in the future, the group returns to it in a more frontal way.
Especially since "Mahagma", the next track, gives us reason, here no intro space, the BM invites itself directly, but remains melodic and always full of Heavy and ethereal religious songs. "Haalucinalhia" follows, mixing this mid-tempo Heavy from the beginning of the album (we feel that the band had a great time releasing soli/phrases worthy of an Iron Maiden). We sometimes think of Paradise Lost, for the Heavy/Goth side (Draconian Times' Paradise Lost).
"Cosma Procyris" last track of this hallucinating album, returns to a more marked darkness, the guitars become more sinuous (I must admit I sometimes thought of the great and late Tiamat). Does this foreshadow the future? There's no way to know with this unpredictable band. In the end, a new masterpiece (they already did a lot of them !) more lightful, more easy to listen to (in a first time) that sounds better and better at each listening session. What a Band !
Jamais simple de parler d'un nouveau Blut Aus Nord quand on veut rester "objectif" (objectif impossible). Ceux qui lisent le Scribe le savent, je suis un grand fan des travaux des "Théoriciens de l'esthétisme fou " depuis longtemps, qu'il s'agisse de leurs débuts Black Metal, de leurs oeuvres les plus folles et dissonantes, toujours inégalées ("M.O.R.T" au hasard), sa capacité à créer des mélodies enchanteresses, à voguer du côté de l'industriel et du Post-Punk (travaux qui aujourd'hui vont se concentrer sur ce vrai/faux jumeau qu'est Yeruselem). Après un "Deus Salutis Meae" de toute splendeur, qui clôturait un cycle, dissonant, maladif et expérimental du groupe, Vindsval nous avait prévenu que la suite serait un vent nouveau qui soufflerait sur cet immense groupe.
Surprenant...Etonnant...ces adjectifs n'ont aucune valeur pour décrire "Hallucinogen" dans la mesure ou la surprise fait partie intrinsèque de Blut Aus Nord depuis fort longtemps (toujours ?). L'album commence avec "Nobos Nebuleam", titre splendide, solennel et épique, installant le nouveau BAN dans un climat Heavy Metal (ces guitares !!!) qui copulerait avec une atmosphère religieuse (ces choeurs, c'est pas du Batushka !). Un côté éthéré plane, parfois pas si loin du Shoegaze sur ce titre. Dès "Nebeleste" le côté Heavy/Thrash revient dans les guitares, tandis que le chant semble s'envoler dans les sphères, créant un Heavy sorti d'un film de science fiction. On retrouve ici cette capacité qu'a BAN a nous noyer sous des sonorités diverses, des reverbérations grégoriennes, et ce tournoiement hypnotique qu'ils gèrent a la perfection. Malgré cela nous ne sommes pas en terrain connu, pas complètement. Mélodique, le nouveau BAN, certainement, dans la mesure ou le groupe a ici renoncé aux dissonances et sonorités industrielles qui donnaient le côté vénéneux et parfois difficile d'abord de certaines de ses oeuvres.
"Sybelius" arrive donc, avec cette majesté, cette emphase jamais rococco sur un mid-tempo qui sert a ravir la nouvelle approche du groupe. A ce stade de l'album, on peut se poser la question du rapport de BAN au Black Metal, tant il joue ici les absents, et vu que l'on connait les dernières prises de position de Vindsval, qui avoue se désinteresser totalement du genre, allant même jusqu'à dire, dans sa dernière interview chez New Noise Magazine, que c'est un des genres de Metal qu'il aime le moins aujourd'hui. Alors, le Black Metal va t'il malgré tout avoir une place sur "Hallucinogen" ?
Si "Anthosmos" démarre sur des arpèges de guitares dignes d'un Pink Floyd et que l'on s'attend à un titre plutôt lent et planant, le Black Metal fait une entrée fracassante au bout de quelques secondes, avec un Blast Beat des plus convaincants. Le chant black donne la suite, mêlé aux guitares heavy/black, créant un morceau a cheval entre ce nouveau tournant qu'est "Hallucinogen" et les "Once Was Liber" sur lesquels Vindsval s'est éclaté à faire du Trve Black.
La relation de BAN au Black Metal est sans doute beaucoup plus complexe : il ne faut pas s'arrêter aux propos d'un pionnier du genre sans doute un peu las qui va chercher son inspiration ailleurs : c'est ce qui fait le sel du groupe. Mais malgré tout, BAN reste lié au BM, il incarne même une forme unique de ce genre, et il ne faudra pas s'étonner si, à l'avenir, le groupe y revient de manière plus frontale.
Surtout que "Mahagma" le titre suivant, nous donne raison, ici pas d'intro space, le BM s'invite directement, restant toutefois mélodique et toujours gorgé de Heavy et de chants religieux éthérés. "Haalucinalhia" suit, mêlant ce mid-tempo Heavy du début d'album (on sent que le groupe s'est éclaté à lâcher des soli/phrasés dignes d'un Iron Maiden). On pense parfois à Paradise Lost, pour le côté Heavy/Goth (le Paradise Lost de Draconian Times).
"Cosma Procyris" dernier titre de cet album hallucinant, renoue avec une noirceur plus marquée, les guitares s'y font plus sinueuses (j'avoue avoir pensé parfois au grand et regretté Tiamat). Cela préfigure t'il la suite ? Impossible a savoir avec ce groupe imprévisible. Au final, un nouveau chef d'oeuvre (ça commence a faire !) plus lumineux, plus accessible (en apparence) qui se bonifie d'écoute en écoute. Quel groupe !
LE SCRIBE
NEXT WEEK ON LES CROCS DU SCRIBE :
HECATE
INSANITY CULT
MIDNIGHT ODYSSEY
DEATHSPELL OMEGA
AFRAID OF DESTINY
+ NEW SECTION : KRO CULTE : BATHORY The Return...
+ SURPRISES !
AND SOON
LES CROCS DU SCRIBE
HORS SERIE SPECIAL THE RITUAL PRODUCTIONS PART II :
UNOLYATH-BURIAL MIST SPLIT/UNOLYATH/BLACK SEPTEMBER-RAVENLORD DARKSTORM/THE PARENTS OF OUDE PEKALA/GOLIARD/DARKSTORM
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi