A band founded in 1998 and releasing its first album in 2019? Does that seem strange to you? Not so much when you know a little bit about the strange fate of many Underground bands. No, our friend Madryal, since he is a one-man band (yes, again!) has taken the time to refine this work, which is both a tribute to the great elders (Emperor, Immortal, Dark Funeral or Enslaved) and a transition to more modern sounds (quite clean sound, riffs between Black 90's and Death Metal, undeniable power). Madryal has undoubtedly done well to refine his business, so much the result is amazing in professionalism and the compositions are particularly well written and structured, Close indeed to Emperor at times, the BM of Madryal wants to be quite grandiose and maximalist and succeeds most of the time. The only (small) defect being the singing in English, because the French accent of the man deserves him somewhat. Why, if there was a future, not to favour to sing in French? This would give the project the last touch it needs.
Pour conclure il faut saluer l'exploit qui consiste a sortir un album digne de ces modèles nordiques des 90's, avec un disque qui ne prétend pas réinventer le Black Metal mais qui le déroule à la perfection, avec beaucoup d'inspiration et de talent. Chapeau !
To conclude, we must salute the feat of releasing an album worthy of these Nordic 90's models, with a record that does not claim to reinvent Black Metal but that unrolls it to perfection, with a lot of inspiration and talent. Hats off!
Death/Thrash Metal
SORTIE LE 08/11/2019
Alors, là, attention ! Nous ne sommes pas en présence de débutants sortant leur première démo en espérant atteindre le panthéon du Metal de la mort, que nenni ! Mortuary fêtent cette année leurs 30 printemps, rien que ça ! Les nancéiens, 30 ans donc après leur démo Rejected By Death viennent nous rappeler qui sont les darons ! Et ce The Autophagous Reign va mettre quelques pendules à l'heure, sans aucun doute ! Baigné dans le Thrash de Slayer, le Death Metal de Mortuary n'a pas pris une ride, et garde cette hargne Punk des débuts complètement intacte. Alors, évidemment, les vieux loups connaissent leur partition par coeur, et se fichent comme d'une guigne de réinventer la roue ou de partir dans l'avant-garde, là n'est pas le propos. Non, à l'instar d'un Loudblast, leur contemporain, ce sont une série de bonnes baffes que vous envoie Mortuary, avec cette force de conviction intacte des anciens qui n'ont pas perdu la foi !
En résumé, vous aimez le Thrash/Death velu qui sulfate plus vite que son ombre avec une agressivité Punk putride des origines ? Vous voulez une bande son pour cette ère de fin du monde que nous traversons ? Vous voulez savoir ce qu'il se cache derrière le règne autophage ? RUEZ VOUS DONC SUR MORTUARY !
Now, be careful! We are not in the presence of beginners releasing their first demo in the hope of reaching the Metal Hall of Fame of Death, no wonder! Mortuary are celebrating their 30th birthday this year, just like that! The Nancyians, 30 years after their demo Rejected By Death, remind us who the bosses are! And this The Autophagous Reign will undoubtedly set a few clocks on the clock! Bathed in Slayer's Thrash, Mortuary's Death Metal has not aged a bit, and keeps this early Punk rage completely intact. So, obviously, old wolves know their score by heart, and don't care if they reinvent the wheel or go into the avant-garde, that's not the point. No, like a Loudblast, their contemporary, it is a series of good slaps that Mortuary sends you, with the intact conviction of the elders who have not lost their faith!
In short, do you like hairy Thrash/Death that sulphates faster than its shadow with a putrid punk aggressiveness of the origins? Do you want a soundtrack for this era of the end of the world we're going through? You want to know what's behind the autophagous reign? WHY DON'T YOU RUN TO THE MORTUARY?!
Black/Death Metal
Avec Mithridatic, nous restons sur le label Xenokorp mais pour autant le registre est fort différent de celui de Mortuary. Là ou les nancéiens nous bastonnent à coups de Thrash/Death qui va bien dans les rotules, Mithridatic proposent une esthétique musicale bien plus perverse. Leur Black/Death tortueux et torturé dégage une folie, une oppression pas si courantes. A cheval entre Mayhem et Morbid Angel pour les influences (y'a pire !) et une touche de Celtic Frost pour les passages les plus Doom, cet album vicié dégage une atmosphère fétide de mort, de suicide, de dépression et de crasse malgré la puissance de l'ensemble. Avec un batteur connu pour être peut-être le plus rapide du monde (Kevin Paradis, aussi dans Agressor, Benighted, Death Lab, capable de tout, car ce bougre ne sait pas QUE jouer vite !), des riffs malsains et hargneux, un chant dément, la recette ne peut que fonctionner !
Un album qui ravivera toutes celles et ceux qui aiment leur Metal à la fois bien carré (musicalement il n'y a rien qui dépasse) et complètement déjanté. A noter que le groupe se pare aussi de références littéraires pas dégueulasses (Bukowski, entre autres) pour nourrir ce Black/Death de la fin des temps. Si le malaise ne vous prend pas...peut-être êtes vous un(e) psychopathe ?
CHAUDEMENT RECOMMANDE !
With Mithridatic, we stay on the Xenokorp label but the register is very different from that of Mortuary. Where Nancy's people beat us with Thrash/Death that goes well in the kneecaps, Mithridatic offers a much more perverse musical aesthetic. Their tortuous and tortured Black/Death exudes a madness, an oppression not so common. Straddling Mayhem and Morbid Angel for the influences (there's a lot worse!) and a touch of Celtic Frost for the most Doom passages, this vitiated album exudes a foul atmosphere of death, suicide, depression and filth despite the power of the whole. With a drummer known to be perhaps the fastest in the world (Kevin Paradis, also in Agressor, Benighted, Death Lab, capable of anything, because this punk doesn't know how to play fast!), unhealthy and aggressive riffs, a crazy song, the recipe can only work!
An album that will revive all those who love their Metal, both square (musically there is nothing beyond that) and completely crazy. It should be noted that the group also adorns itself with literary references not disgusting (Bukowski, among others) to feed this Black/Death of the end times. If the discomfort doesn't take you...maybe you're a psychopath?
HIGHLY RECOMMENDED!
Black/Folkish Metal
Avec Numen, on change de label et d'univers musical. Les basques espagnols ici présents officient depuis déjà vingt ans (et des poussières ! 1997) dans un Black Metal à la fois furieux et empreint de références à la culture basque des protagonistes (les titres, les textes, les thèmes). A vrai dire, le côté "folk" n'est pas tant musical que, justement, lié à l'identité forte des basques. Musicalement, Numen nous embarquent dans un Black Metal d'obédience scandinave, rapide et violent, majestueux. Il y a du Marduk parfois, un peu de 1349 mais les références n'écrasent jamais l'identité musicale du groupe. Cette bande de païens réduit en poussière vos conduits auditifs à grands coups de Blast-Beats répétés et martelés, tandis que les guitares vous creusent une dentelle mortifère dans le cerveau. Le chant, pervers, semble sortir du gosier d'un orgre obscène et résidant dans quelque grotte du Mordor.
Pourtant, il ne faudrait pas réduire cet album à un assaut à la "Panzer Division Marduk", loin de là : la finesse et la mélodie accompagnent tout du long les vociférations de ces ghoules mal intentionnées.
Un fort bel album, qui vous invite pour un voyage dans les légendes basques, et dans sa terre aux racines profondes (cf la magnifique pochette ci-dessus) et qui sera un compagnon de route idéal pour ceux qui aiment un Black Metal épique, romantique (au sens wagnérien du terme) aussi bien capable d'embardées que de ciselage dans leurs compositions. Et quelle interprétation irréprochable ! Idem pour le son, qui est juste parfait. UN GRAND ET BEAU DISQUE ! MERCI ENCORE UNE FOIS LADLO !
With Numen, we change the musical universe. The Spanish Basques here have been officiating for twenty years now (and some dust! 1997) in a Black Metal that is both furious and full of references to the Basque culture of the protagonists (titles, texts, themes). To be honest, the "folk" side is not so much musical as, precisely, linked to the strong identity of the Basques. Musically, Numen embark us in a Black Metal of Scandinavian obedience, fast and violent, majestic. There is some Marduk sometimes, a little bit of 1349 but the references never overwhelm the musical identity of the group. This band of pagans dusts your ear canal with repeated and hammered Blast-Beats, while the guitars dig a deadly lace into your brain. The singing, perverse, seems to come out of the throat of an obscene orgre and residing in some cave in Mordor.
However, this album should not be reduced to an assault like "Panzer Division Marduk", far from it: the finesse and melody accompany all along the screams of these malicious ghouls.
A very beautiful album, which invites you for a journey into Basque legends, and into its land of deep roots (see the magnificent cover above) and which will be an ideal travelling companion for those who love an epic, romantic Black Metal (in the Wagnerian sense of the term) both capable of swaying and carving in their compositions. And what a perfect interpretation! Ditto for the sound, which is just perfect. A BIG, BEAUTIFUL RECORD! THANK YOU AGAIN LADLO!
Orchestral Black/Doom Metal
ATTENTION CHEF D'OEUVRE !
Je préfère en effet prévenir tout de suite : cet album sera forcément dans mon top 30 2019 (qui paraitra dans ces colonnes début janvier 2020). Maieutiste, les accoucheurs d'idées, les philosophes du Black/Doom Metal viennent, avec cet album, de mettre la barre TRES HAUT ! Bon courage à tous ceux qui voudront s'aventurer sur leurs terres : au menu, un Black/Doom de haute volée, agrémenté de passages acoustiques splendides, de jeux de voix entre cris d'orfraie et choeurs mélodiques dignes du meilleur Borknagar ou du somptueux Dimmu Borgir de Death Cult Armaggedon (je pense ici notamment à l'incroyable ICS Vortex). Que dire quand c'est la beauté elle-même qui vient vous remplir l'âme ? Toujours mélodique, sans jamais être "doux", cet album va hanter tous ceux qui aiment la musique avec un grand M pendant des années ! Car on peut très bien apprécier, je crois, cet album sans être féru de Black Metal. La grande force de Maïeutiste ici est de tellement transcender les chapelles et les sous-courants qu'on en finit par oublier qu'on est en France, le pays des cases à cocher et des boites où enfermer les gens avec des étiquettes. Avec un groupe comme celui-ci, comment ne pas se dire que notre France, que nous critiquons beaucoup, abrite quand même ce qui se fait de mieux en matière de Metal depuis quelques temps ! Quelle fierté !
En plus d'une musique absolument sublime, le groupe se permet même de nous rendre plus intelligents de par leurs références à la philosophie (ils sont tout de même les inventeurs du "Socratic Black Metal"). Alors, sans doute, les puristes ne vont pas considérer cela comme du Black Metal...Bon, et après ? Quand une telle merveille advient on se tait et on écoute. D'ailleurs, je l'écoute en ce moment même, et en boucle depuis que je l'ai reçu, et quelque chose me dit que ce n'est pas fini. MAGNIFIQUE !
ATTENTION MASTERPIECE!
I prefer to warn you right away: this album will necessarily be in my top 30 2019 (which will be published in these columns at the beginning of January 2020). Maieutiste, the midwives of ideas, the philosophers of Black/Doom Metal have just, with this album, set the bar VERY HIGH! Good luck to all those who want to venture out on their lands: on the menu, a high-flying Black/Doom, with splendid acoustic passages, voice plays between golden screams and melodic choruses worthy of the best Borknagar or the sumptuous Dimmu Borgir of Death Cult Armaggedon (I am thinking here in particular of the incredible ICS Vortex). What can I say when it is beauty itself that fills your soul? Always melodic, without ever being "soft", this album will haunt all those who love music with a big M for years! Because you can very well appreciate, I think, this album without being fond of Black Metal. The great strength of Maieutist here is to transcend the chapels and subcurrents so much that we end up forgetting that we are in France, the country of checkboxes and boxes where people are locked up with labels. With a band like this, how can we not say that our France, which we criticize a lot, is still home to the best in Metal for some time now! What a pride!
In addition to an absolutely sublime music, the band even allows itself to make us more intelligent by their references to philosophy (they are still the inventors of "Socratic Black Metal"). So, probably, purists won't consider it as Black Metal... Well, so what ? When such a wonder happens, we keep silent and listen. In fact, I'm listening to it right now, and on a loop since I received it, and something tells me it's not over. SPLENDID !
Voila, les "Crocs Du Scribe" 32 c'est fini, on se retrouve la semaine prochaine pour un numéro 33 SPECIAL HASS WEG PRODUCTIONS ! Je n'en dis pas plus, mais quelque chose me dit que ça va causer BM underground ! Bisous Le Scribe
Here we are, the "Crocs Du Scribe" 32 it's over, we'll meet again next week for a 33 SPECIAL HASS WEG PRODUCTIONS issue! I'm not saying any more, but something tells me it's going to talk about underground BM ! Kisses Le Scribe