SORDIDE AINSI FINIT LE JOUR 2024 LES ACTEURS DE L'OMBRE PRODUCTIONS BLACK METAL URBAIN Rarement groupe aura si bien porté son nom...Les Normands nous reviennent avec un cinquième album - en dix années de méfaits - porté par une colère noire de suie, car si le jour finit ainsi, on est à peu prés sûrs de n'avoir point aperçu ni lumière ni traces de vie... Ainsi finit le jour de Sordide La mort, la chute de notre société, vue sous un angle de gauche critique, à ne pas confondre avec un nihilisme dont le groupe n'est pas représentant puisque gardant en lui l'espoir de la chute du capitalisme pour le remplacer par le drapeau rouge et noir des communistes libertaires ou anarchommunistes - en référence au groupe Alternative Libertaire - malgré les ténèbres et la dureté résolue de leur musique, les rouennais défendent ici une parole révolutionnaire pas si courante dans le black metal. Punk dans l'esprit, et parfois même dans certaines sonorités, le groupe antifasciste se
Il y a des groupes qui essaient de faire un mix entre Death Metal et Black Metal...et il y a The Order Of Apollyon. Eux n'essaient pas ! Leur mélange extrême est naturel et ne provoquera qu'une chose : l'annihilation pure et simple ! Explications avec B.S.T (chant et guitares) / There are bands trying to mix Death Metal and Black Metal...and there is The Order Of Apollyon. They don't try! Their extreme mixing is natural and will only cause one thing: pure and simple annihilation! Explanations with B.S.T (vocals and guitars) Entretien avec B.S.T (Français/English)
Salut à vous Messire de l'ordre ! Le
groupe fut fondé en 2008, Peux tu nous décrire les différentes étapes de
cette naissance monstrueuse ?
BST:
On pourrait dire que mon association avec Daniel Wilding est née d’un sentiment
de manque d’accomplissement, et peut-être même d’ennui, au sein de notre groupe
principal de l’époque. Nous avons donc décidé de réanimer ce qui était en
vérité son projet personnel, Misery, avec lequel il avait enregistré quelles démos,
EP, et tourné en Angleterre. La première base pour ce qui allait devenir
L’Ordre d’Apollyon était une maquette qu’il avait fait seul, jouant tous les
instruments, dans un style mélangeant le black metal et un Death massif, entre
Immolation, Behemoth, et Marduk. Nous sommes ensuite reparti de zéro et j’ai
pris en charge tout l’aspect composition/production.
D'emblée, avec The Flesh en 2012 vous imposez un Black/Death massif et puissant.
Avec, de surcroit, un line up absolument impressionnant et international.
Quelles étaient vos ambitions et les avez vous atteint ?
BST:
(c’était en 2010) Avec le recul, nos ambitions étaient peu réalistes, puisque
nous souhaitions partir en tournée, et reprendre une formule de fonctionnement
proche de celle de notre groupe précédent, qui était établi, et signé sur un
gros label international. Nous n’avions aucun financement, et les noms des
membres du line-up, s’ils ont permis de faire rapidement tourner le nom du
groupe, ne nous ont pour autant pas ouvert les portes que nous imaginions,
naïvement. Maintenant, je réalise que toute la démarche était inappropriée, et
indigne du concept que je souhaitais développer. Il n’y a donc pas de regret à
avoir, car les nombreuses erreurs qui jalonnent l’histoire de ce groupe, dont
cet album dans sa réalisation, nous ont mené à aujourd’hui, une ère où le
projet a le fonctionnement et l’identité qu’il devait avoir initialement.
Quelles étaient les influences
musicales du groupe à la base ?
BST:
Marduk, Dissection, Behemoth, At The Gates, Keep Of Kalessin (avant qu’ils ne
participent à l’Eurovision…). Ce genre de choses.
B.S.T (voix/guitares) tu sembles être
la personne autour de laquelle tout cela gravite, il faut dire que ton pedigree
(Genital Grinder, Garwall, Balrog, Aosoth, Aborted ou VI)en impose ! Comment t'es tu retrouvé à jouer
avec Daniel Wilding (Carcass, Aborted, Peter Benjamin (Akercocke, Pantheist),
James Mc Ilroy (ex-Cradle of Filth) et un SK qui est un “all-star musician”
(Antaeus, Temple of Baal, Livarkahil et bien d'autres) ? Le but était il de
fonder l'armée Metal ultime ?
BST:
Dans un premier temps, Daniel et moi jouions donc dans un groupe ensembles.
Lorsque nous avons créé TOOA, la décision a été prise de compléter le line-up
avec des Anglais plutôt que des Français parce que nous pensions avoir plus
d’opportunités sur le territoire Britannique, ce qui était une erreur. Au final
les quelques opportunités que ce premier album nous a apportées étaient plutôt
en France, et ce line-up certes prestigieux, mais éloigné géographiquement,
s’est avéré un handicap plus qu’un atout, d’autant plus que chacun était occupé
avec multiples projets et obligations professionnelles, ce qui rendait le
travail de planification de répétitions et concerts particulièrement
cauchemardesque. C’est pour cela que lorsque Daniel a été recruté par CARCASS,
et n’avait plus le temps pour se consacrer à TOOA, j’ai préféré repartir sur
des bases nouvelles, et recruter un groupe de musiciens plus
« locaux ».
En 2015 c'est l'heure de The Sword And the Dagger. Le line-up a
bougé, Mc Ilroy et Wilding sont partis, Herr Kraus de Livarkahil rejoint le
régiment en compagnie de Saroth (Temple of Baal, Valholl). S.K. Est le seul
“survivant” du premier album avec toi, B.S.T. L'album est majestueux, imposant,
avec ce côté un peu Rotting Christ dans les passages mid-tempo. L'ensemble est
mélodique et épique avec un dosage de blast-beats et de mid-tempo assez idéal.
Celui là sonne plus “sombre” que le premier. Quel est ton regard avec le recul
?
BST:
Cet album est lui-même une sorte de rescapé. Au début de la production, le
line-up de TOOA était toujours l’original. En cours de pré-production, Daniel
nous a quitté, et j’ai décidé de programmer les batteries sur Addictive Drums,
pour gagner du temps et économiser du budget. Peter Benjamin s’est avéré peu
disponible et j’ai donc enregistré les parties basses moi-même. Encore une fois
dans un souci de simplicité, j’ai également enregistré toutes les guitares
rythmiques, et je suis allé à Londres pour enregistrer James, dont les parties
Lead sont donc bien sur l’album. L’écriture des textes a trainé, et le manque
de perspectives, les problèmes de line-up, et certains problèmes personnels,
ont contribué à ralentir la production, qui au final s’est étalée sur plusieurs
années, au moins trois ou quatre.
Clairement,
j’ai été assez tenté de tout arrêter, et d’enterrer l’album, et le groupe avec.
Puis effectivement j’ai recruté SK à la batterie, HK à la basse, et SR à la
deuxième guitare, et nous avons pu faire quelques concerts, ce qui a
suffisamment relancé la machine pour que je termine l’album.
Finalement,
je le trouve assez bon malgré tous les problèmes qui l’ont entouré. Mais il a
été totalement lâché par le label, qui ne croyait visiblement plus du tout en
ce projet. Ce fut donc l’occasion d’un nouveau changement: trouver une maison
de disque plus en phase avec notre démarche globale, et qui soit en mesure de
vendre un minimum d’albums de ce style.
AGONIA
Records était un choix assez logique, puisque j’étais satisfait de leur travail
pour AOSOTH, et qu’ils adoraient « The Sword And The Dagger ». Ils
étaient juste très étonnés de ne jamais en avoir entendu parler avant que je ne
leur envoies le CD, preuve d’un travail de promotion bâclé voire inexistant.
Considères tu The Order comme un
groupe ayant un message religieux ? Peux tu nous en parler ?
BST:
Le projet explore la spiritualité, le rapport entre l’homme et le Divin, ainsi
que les religions et leurs textes, ce qu’ils ont de fascinant, leurs
ambiguïtés. Le message que l’on peut lire dans nos textes et nos visuels est en
réalité multiple, puisque j’essaye de reproduire l’aspect codé des Ecritures,
l’ouverture aux interpretations. Certains éléments peuvent même être considérés
comme des tests de rorschach, ainsi peut-être que ce que le lecteur y trouvera
renseignera plus sur lui-même que sur moi.
A votre écoute les barrières musicales
entre Death et Black semblent voler en éclats. Comment avez vous réussi cet
amalgame ?
BST:
J’ai été exposé à la musique dite extrême, principalement Thrash, Death Metal,
et Grindcore, pendant la première moitié des années 90, et je n’attachais pas
tant d’importance aux étiquettes à cette époque. J’ai l’impression que le Black
Metal a cherché à se démarquer du reste à l’époque de l’Inner Circle, mais
n’étant pas un petit bourgeois Norvégien, je me contrefous des soit-disant
règles au sujet des différentes scènes et de leur styles qui ne doivent pas
être corrompus par la moindre forme d’innovation.
J’ai
donc toujours considéré toutes les musiques extrêmes comme voisines, et pouvant
se marier, de la même manière que les scènes Metal et Punk se sont influencées
mutuellement pour donner naissance au Thrash, Death, Black, et Grind.
C’est
quelque chose de très naturel pour moi, et le Black Metal que je composerai
aura toujours des influences Death, et inversement.
En 2017 est sorti un split entre vous,
les “cousins” de Temple Of Baal et VI, ton projet Black Metal sataniste. Tu
peux nous en dire un mot ?
BST:
Le projet était de réunir ces trois groupes pour fêter le nouveau départ de
TOOA, avec la signature chez Agonia. J’ai pris en charger la production à
l’exception des batteries enregistrées au Hybreed Studio pour Order et Temple,
et au studio Vallet pour VI.
J’adore
ce split, je trouve le morceau de VI excellent, surtout pour la performance du
batteur (pour rappel je ne suis que bassiste session dans ce groupe). Le fait
de collaborer entre personnes qui se respectent humainement et artistiquement
est toujours un plus.
2018...Moriah...Putain ! Je ne m'en suis pas remis. Un mix de puissance,
de brutalité et de vitesse inoui, avec une production absolument fabuleuse !
Behemoth et Marduk peuvent prendre leur retraite. Je trouve vraiment que c'est
votre album le plus impressionnant. Comment avez vous réussi une telle prouesse
?
BST:
La stabilisation du line-up, avec JZ à la batterie et AK à la basse et au
chant, a été primordiale. L’énergie nouvelle, la motivation de chacun dans une
même phase, le talent et l’aspect humain qui donne au projet un fonctionnement
bien plus efficace… Les prises batterie jouent beaucoup dans le rendu final et
nous avons pu les faire dans le studio de Saint Loup, qui appartient au père du
batteur. Nous avons préparé l’album en répétant dans le studio où les prises
allaient être faites, ce qui offre un confort assez inouï. L’atmosphère au sein
d’un groupe a un impact clair sur la créativité, aucune énergie n’est perdue
inutilement en querelle futile et autre problème d’égo. C’est donc à tout cela
que j’attribue la réussite relative de ce disque.
J’en
suis extrêmement satisfait en tout cas.
A.K. (Eros Necropsique, Decline of
The I, Merrimack, Vorkreist, Waiting for my End) a rejoint l'équipage. Vous ne
recrutez que des gachettes !!
BST:
Excellente recrue oui, une des personnes les plus faciles à vivre que je
connaisse, et un musicien versatile et très doué.
Comment définiriez vous la musique de
The Order ?
BST:
Je suppose que l’étiquette Black/Death est la plus simple pour décrire notre
style à quelqu’un. Cela dit, de nos jour, la musique est directement accessible
sur Youtube et les autres plates-formes. J’aurais donc tendance à vivre avec
mon temps et envoyer un lien URL plutôt que d’avoir recours à une étiquette.
Le Black/Death est un des
“sous-genres” les plus difficiles à décrypter, tant certains groupes tendent
plus vers les univers du Death et d'autres vers le Black. Vous avez une
préférence ?
BST:
Comme dit plus haut, je vois la musique extrême comme un spectre plutôt qu’une
grille avec des cases bien séparées les unes des autres. A mes yeux, TOOA est
autant un groupe de Death Metal que de Black Metal. Mais ce n’est pas vraiment
un sujet qui vaut la peine de débattre. J’aurais tendance à dire qu’il vaut
mieux juste écouter les albums, les identifier par ce qu’ils nous inspirent
plus que par un système compliqué de classement par genre.
Tes 20 albums préférés de tous les
temps ?
BST:
Merci pour ta clémence, la plupart des gens qui posent cette question ne
laissent que trois ou cinq options.
Je
vais essayer de te faire ça par ordre chronologique de découverte:
GNR
« Appetite For Destruction »
Metallica
« …And Justice For All »
Metallica
« Ride The Lightning »
Metallica
« Master Of Puppets »
Metallica
« Kill ‘Em All »
Megadeth
« Rust In Peace »
Pantera
« Far Beyond Driven »
Slayer
« Reign In Blood »
Slayer
« Hell Awaits »
Sepultura
« Schizophrenia »
Carcass
« Symphonies Of Sickness »
Carcass
« Heartwork »
Morbid
Angel « Covenant »
Bathory
« Under The Sign Of The Black Mark »
Mayhem
« De Mysteriis Dom Sathanas »
Darkthrone
« A Blaze In The Northern Sky »
Deastpell
Omega « Si Monvmentvm Reqvires, Circvmspisce »
Petit
bonus: Turbonegro « Party Animals », et « RockNRoll
Machine »
Q14 : Que veux tu ajouter ?
BST:
Merci beaucoup pour m’avoir donné cette occasion de discuter.
Continuez à soutenir votre scène.
L’Heure
Du Jugement Est Proche.
THE ENGLISH VERSION
THE ORDER OF APOLLYON
INTERVIEW
B.S.T.
Greetings to you Gentleman of the Order! The group was founded in 2008, can you describe the different stages of this monstrous birth?
BST: One could say that my association with Daniel Wilding was born out of a feeling of lack of accomplishment, and perhaps even boredom, within our main group at the time. So we decided to revive what was really his personal project, Misery, with which he had recorded which demos, EP, and toured in England. The first basis for what would become The Order of Apollyon was a model he had made alone, playing all the instruments, in a style mixing black metal and massive Death, between Immolation, Behemoth, and Marduk. Then we started from scratch and I took care of the whole composition/production aspect.
Right from the start, with The Flesh in 2012 you are imposing a massive and powerful Black/Death. With, in addition, an absolutely impressive and international line up. What were your ambitions and have you achieved them?
BST: (it was 2010) Looking back, our ambitions were unrealistic, since we wanted to go on tour, and adopt an operating formula similar to that of our previous group, which was established and signed on a major international label. We had no funding, and the names of the line-up members, while they allowed the band's name to rotate quickly, did not open the doors as we naively imagined. Now I realize that the whole process was inappropriate, and unworthy of the concept I wanted to develop. There is therefore no regret to have, because the many mistakes that mark the history of this band, including this album in its production, have led us to today, an era where the project has the functioning and identity that it should have initially.
What were the musical influences of the group in the beginning?
BST: Marduk, Dissection, Behemoth, At The Gates, Keep Of Kalessin (before they participated in Eurovision...). That kind of thing.
Q4 : B.S.T (voice / guitars) you seem to be the person around whom all this gravitates, it must be said that your pedigree (Genital Grinder, Garwall, Balrog, Aosoth, Aborted or VI) imposes it! How did you end up playing with Daniel Wilding (Carcass, Aborted, Peter Benjamin (Akercocke, Pantheist), James Mc Ilroy (ex-Cradle of Filth) and an SK who is an "all-star musician" (Antaeus, Temple of Baal, Livarkahil and many others)? Was the goal to found the ultimate Metal army?
BST: At first, Daniel and I played in a band together. When we created TOOA, the decision was made to complete the line-up with English rather than French people because we thought we had more opportunities in the British territory, which was a mistake. In the end, the few opportunities that this first album brought us were rather in France, and this prestigious line-up, certainly prestigious, but geographically distant, proved to be a handicap rather than an asset, especially since everyone was busy with multiple projects and professional obligations, which made the work of planning rehearsals and concerts particularly nightmarish. That's why when Daniel was recruited by CARCASS, and didn't have the time to devote himself to TOOA, I preferred to start over on a new basis, and recruit a group of more "local" musicians.
In 2015 it is time for The Sword And the Dagger. The line-up has moved, Mc Ilroy and Wilding have left, Herr Kraus from Livarkahil joins the regiment with Saroth (Temple of Baal, Valholl). S.K. Is the only "survivor" of the first album with you, B.S.T. The album is majestic, imposing, with this side a little Rotting Christ in the mid-tempo passages. The whole is melodic and epic with a mix of blast-beats and mid-tempo quite ideal. This one sounds "darker" than the first one. What is your look in retrospect?
BST: This album is itself a kind of survivor. At the beginning of production, the TOOA line-up was always the original. During pre-production, Daniel left us, and I decided to program the batteries on Addictive Drums, to save time and money. Peter Benjamin was not very available and so I recorded the lower parts myself. Again for the sake of simplicity, I also recorded all the rhythmic guitars, and I went to London to record James, so the lead parts are on the album. The writing of the texts dragged on, and the lack of perspectives, line-up problems, and some personal problems, contributed to slowing down production, which in the end took several years, at least three or four.
Clearly, I was quite tempted to stop everything, and bury the album, and the band with it. Then I actually recruited SK on drums, HK on bass, and SR on second guitar, and we were able to do some gigs, which gave the machine a boost enough to finish the album.
In the end, I find it quite good despite all the problems that surrounded it. But he was totally abandoned by the label, which obviously no longer believed in this project at all. So it was an opportunity for a new change: to find a record company that was more in line with our global approach, and that would be able to sell a minimum number of albums in this style.
AGONIA Records was a pretty logical choice, since I was satisfied with their work for AOSOTH, and they loved "The Sword And The Dagger". They were just very surprised that they had never heard of it before I sent them the CD, proof of botched or non-existent promotion work.
Do you consider The Order as a band with a religious message? Can you tell us about it?
BST: The project explores spirituality, the relationship between man and the Divine, as well as religions and their texts, what is fascinating about them, their ambiguities. The message that can be read in our texts and visuals is actually multiple, since I try to reproduce the coded aspect of the Scriptures, the openness to interpretations. Some elements can even be considered as rorschach tests, as well as perhaps what the reader will find there will tell him more about himself than about me.
Listening to you, the musical barriers between Death and Black seem to break down. How did you manage this amalgam?
BST: I was exposed to so-called extreme music, mainly Thrash, Death Metal, and Grindcore, during the first half of the 1990s, and I didn't attach much importance to labels at that time. I have the impression that Black Metal tried to stand out from the rest at the time of the Inner Circle, but not being a Norwegian petty bourgeois, I don't care about the so-called rules about the different scenes and their styles which must not be corrupted by any form of innovation.
So I have always considered all extreme music as neighboring, and able to marry, in the same way that the Metal and Punk scenes influenced each other to give birth to Thrash, Death, Black, and Grind.
It's something very natural for me, and the Black Metal I'll compose will always have Death influences, and vice versa.
In 2017 a split was released between you, the "cousins" of Temple Of Baal and VI, your satanist Black Metal project. Can you tell us a little bit about it?
BST: The project was to bring these three groups together to celebrate TOOA's new start, with the signing at Agonia. I took charge of the production except for the drums recorded at the Hybreed Studio for Order and Temple, and at the Vallet Studio for VI.
I love this split, I think the VI track is excellent, especially for the drummer's performance (as a reminder I'm only a session bass player in this band). Collaboration between people who respect each other both humanly and artistically is always a plus.
2018...Moriah...Fuck! I didn't get over it. A mix of power, brutality and incredible speed, with an absolutely fabulous production! Behemoth and Marduk can retire. I really think it's your most impressive album. How did you achieve such a feat?
BST: The stabilization of the line-up, with JZ on drums and AK on bass and vocals, was essential. The new energy, the motivation of everyone in the same phase, the talent and the human aspect that gives the project a much more efficient functioning... The drum kit plugs play a lot in the final rendering and we were able to do them in Saint Loup's studio, which belongs to the drummer's father. We prepared the album by rehearsing in the studio where the takes were going to be made, which offers a quite incredible comfort. The atmosphere within a group has a clear impact on creativity, no energy is wasted unnecessarily in futile quarrels and other ego problems. So it is to all of this that I attribute the relative success of this record.
I am extremely satisfied with it anyway.
A.K. (Eros Necropsique, Decline of The I, Merrimack, Vorkreist, Waiting for my End) joined the crew. You only recruit triggers!
BST: Excellent recruit yes, one of the easiest people I know, and a versatile and very talented musician.
How would you define the music of The Order?
BST: I guess the Black/Death label is the easiest way to describe our style to someone. However, nowadays, music is directly accessible on Youtube and other platforms. So I would tend to live with the times and send a URL link rather than using a label.
Q12: Black/Death is one of the most difficult "subgenres" to decipher, as some groups tend more towards the Death universe and others towards Black. Do you have a preference?
BST: As mentioned above, I see extreme music as a spectrum rather than a grid with squares well separated from each other. To me, TOOA is as much a Death Metal band as it is a Black Metal band. But it is not really a subject worth discussing. I would tend to say that it is better to just listen to the albums, identify them by what they inspire us more than by a complicated system of gender classification.
Your 20 favorite albums of all time?
BST: Thank you for your clemency, most people who ask this question leave only three or five options.
I'll try to do this to you in chronological order of discovery:
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi