Quelque part entre Black Metal, Avant-garde très sombre, Doom Metal et autres joyeusetés, les français de Wolok distillent une musique trés torturée et ténébreuse, idéale pour celles et ceux d'entre vous qui cherchent une nouvelle rasade de ténèbres et aussi quelque chose de nouveau à se mettre entre les oreilles en cette nouvelle année. Il y a quelque chose de trés pur dans la musique de ce groupe, à vous maintenant de les découvrir...
Bonjour Wolok, un grand merci d'avoir accepté cette interview.
Pouvez-vous présenter le groupe à celles et ceux qui ne le connaîtraient pas
encore ?
Le projet a vu le
jour il y a maintenant 17 ans, sous la forme d’un duo. A cette époque, Luc M.
(notamment connu pour ses activités au sein du prolifique ZARACH BAAL THARAGH) m’avait
fait part de son souhait de monter un truc ensemble. Il avait émis l’idée de ne
s’occuper que des parties de chant, en me confiant les clefs de la direction musicale
à prendre. En 2003, nous avons sorti notre première œuvre, d’abord sous la
forme d’une démo (Universal Void),
qui sera plus tard rééditée en CD via le label américain Northen Sky
Productions. Quelques années plus tard, Cypher a rejoint WOLOK pour gérer toute
la partie « rythmiques / bidouillages additionnels / mix /
mastering ». Le line-up n’a plus évolué depuis et je suis très satisfait
de la façon dont nous fonctionnons. WOLOK ne peut être qualifié de groupe à proprement parlé. Nous ne
sommes pas un groupe, nous ne nous rencontrons jamais, nous ne répétons jamais
et nous nous limitons à des contacts virtuels. WOLOK est une entité abstraite
et spirituelle, une aberration artistique, un concept totalement absurde.
Selon les sources, vous existez depuis 2003. Qu'est-ce qui a amené
à la création de Wolok ?
Comme expliqué à
l’instant, la démarche initiale de Luc est à l’origine de la création du
projet : il a toujours évolué en solo et il aspirait peut-être à autre
chose à ce moment-là, en me demandant de faire un truc ensemble. Lors de nos
premiers échanges, aux balbutiements de WOLOK, il était question d’opter pour
un style basique et rentre-dedans, entre le Raw Black et le Punk. Puis lorsque
je me suis mis à composer, l’orientation musicale s’est finalement avérée
radicalement différente : je suis parti sur quelque chose de plus
expérimental, de plus cérébral. Par la suite, le projet a beaucoup évolué
musicalement, sans pour autant s’éloigner de l’ADN de WOLOK. Chacune de nos
œuvres est singulière, unique, avec un contexte qui lui est propre.
Votre musique me renvoie régulièrement aux films d'épouvante
expressionnistes des débuts du 20ème siècle que j'apprécie particulièrement
(Nosferatu de Murnau, les Dracula et Fankenstein de chez Universal). Sont-ce
pour vous des références ?
Non, absolument
pas, même si le rapprochement est très intéressant. Lorsque je compose pour
WOLOK, je ne suis influencé que par le contexte du moment, qu’il soit personnel
ou pas. Je puise mon inspiration dans des expériences de vie, des expériences
concrètes, surtout depuis The Silver Cord
EP. Mais j’estime que l’objectif est atteint si l’auditeur qui est en face ressent
complètement autre chose, comme cela semble être le cas avec toi.
Universal Void, votre
première démo, dégageait une atmosphère déjà particulière sur un fond “raw
black metal” hypnotique et morbide à souhait. Quelques remarques sur cette
période ?
Cela remonte à si
longtemps… je me souviens avoir enregistré cela sur un Tascam Portastudio
(4-pistes cassettes), vraiment à l’ancienne. Rien n’était calculé à l’avance,
la création des compos s’est faite à l’instinct, parfois même dans
l’improvisation. Universal Void est
notre œuvre la plus basique, la plus « raw » dans le sens où elle est
sortie telle quelle, sans aucun mix et donc brut de décoffrage, c’est en
quelques sortes la pierre fondatrice de WOLOK. Quelques mois après la sortie de
la version tape en autoprod’, Patrick du label Northern Sky Records m’a
contacté pour manifester son désir de sortir Universal Void en CD.
Avec Servum Pecus, votre
premier album, vous pénétrez une zone beaucoup plus expérimentale, avec
dissonances et sonorités atonales, samples, etc. A ce moment-là, qu'est-ce qui
vous amène vers quelque chose de plus expérimental encore ?
Même explication
que pour Universal Void, je
fonctionne à l’instinct, à l’humeur du moment, et il n’y a jamais rien de
calculé à l’avance. L’inspiration est une faculté qui ne s’explique pas. À
aucun moment, je me suis dit « allons
explorer des sonorités plus expérimentales », ça s’est fait
naturellement, sans aucune préméditation. Le hasard a fait que Servum Pecus est ce qu’il est : un
album de Black Metal expérimental et avant-gardiste, pas forcément facile
d’accès. A noter que ce disque coïncide avec l’intégration de Cypher au projet.
Caput Mortuum, votre
deuxième album, poursuit cette veine avant-gardiste et “bruitiste” mais malgré
tout, vous restez très attachés au Black Metal. Pouvez-vous nous parler de la
réalisation de cet album fascinant ?
Je dirais que Caput Mortuum va encore un peu plus loin
dans l’expérimentation, on est allé chercher quelque chose dans
l’anti-musicalité. J’ai composé cet album en mode « impulsion », il y
avait de la colère, de la hargne, et surtout ce côté spontané et poisseux, il
fallait que ça sorte. Même au niveau des textes, je suis allé assez loin dans
l’abstraction et l’absurdité, au point que quand je relis cela 10 ans après, je
me demande ce que j’ai parfois voulu exprimer. Caput Mortuum est définitivement un disque pestilentiel.
Quelles sont vos influences (musicales, littéraires,
cinématographiques, artistiques...) ?
Te lister toutes
mes influences prendrait des heures et n’intéresserait pas grand monde. Surtout
que lorsque je passe en mode compo, j’essaie à tout prix de me couper de toute
influence artistique (même si cela est quasi mission impossible). Dans WOLOK,
tout repose sur cette spontanéité liée au contexte du moment. J’essaie donc de
m’affranchir de toute influence extérieure, qu’elle soit musicale, littéraire
ou autre.
On décèle parfois chez vous quelque chose de la cold wave ou de la
batcave d'antan. Est-ce un hasard ?
Je ne suis pas du
tout un spécialiste de ces styles musicaux, donc c’est peut-être un hasard. Même
si je dois avouer que ces 4 ou 5 dernières années, je me suis ouvert de plus en
plus à l’univers Post/Punk et affiliés. Certains groupes contemporains ont d’ailleurs
sorti de jolies pépites récemment, je pense à SOFT KILL, PROTOMARTYR, DRAB
MAJESTY…
La noirceur extrême de votre musique est-elle liée à un état
personnel, une vision du monde, une réaction à la scène actuelle un peu sage ?
Un état
personnel, oui. Une vision du monde, en partie. Une réaction à la scène
actuelle, absolument pas car je me fous royalement de ce que font les autres.
WOLOK traduit des étapes de vie, douloureuses ou non. Plus globalement, WOLOK
est la transcription artistique du non-sens de la vie.
L'EP The Silver Cord
ressemble à une bascule totale dans la folie, une rupture de tous les cadres
(même si vous aviez déjà bien commencé avant !). Que symbolise pour vous cet EP
?
Cet EP paru en
2014 a une place à part dans notre discographie et je le considère comme
une œuvre majeure : déjà, il marque la fin d’un long silence qui aura duré
presque 5 ans, et il constitue un tournant dans notre approche musicale et
artistique, dans le sens où les sonorités évoluent clairement vers quelque
chose de plus gras et de moins alambiqué. Enfin, c’est un EP qui s’articule
autour d’un concept (le cordon d’argent). Le fait d’avoir vu partir plusieurs
proches dans des états de souffrance prolongés a largement contribué à
l’élaboration de The Silver Cord EP.
En 2017 vous sortez un split avec Rotting Heaven. Etes-vous à l'origine de ce projet ? Que pensez-vous
de ce groupe ?
C’est plutôt
Shamil, le guitariste de ROTTING HEAVEN et également co-fondateur du label
Death Knell Productions, qui a lancé l’idée. Le but était de proposer un split
album avec deux groupes ayant des approches radicalement différentes l’une de
l’autre. C’est ce qui fait toute la richesse de ce split : d’un côté,
notre style très torturé et expérimental, et de l’autre, un univers plus
orthodoxe. J’ai toujours apprécié et respecté ROTTING HEAVEN, mais le groupe
n’existe plus aujourd’hui. Shamil est encore actif au sein des excellents CAGE
OF CREATION.
Nous en arrivons à votre dernier “bébé”, l'extraordinaire Fading Mirth & Dry Heaves qui
représente encore un changement : les sonorités sont moins directement
abrasives, l'ambiance est très froide et sombre mais vous semblez moins
chercher l'agression. Pouvez-vous nous donner votre point de vue ?
Je vais me
répéter, mais rien n’est jamais planifié à l’avance quand j’attaque le
processus de composition. Le « changement » auquel tu fais allusion
s’est fait naturellement et surtout involontairement. C’est arrivé, point. Ton
analyse est toutefois pertinente, car oui, l’agression sonore est moins
flagrante : elle a pris une autre forme, elle est plus rampante, plus sournoise
et plus lancinante. Fading Mirth &
Dry Heaves retrace l’existence
morose d’une femme en apparence heureuse. Mais avec le temps, sa joie de vivre
disparaît (Fading Mirth), son sourire
se crispe, sa vie lui file la nausée (Dry
Heaves), et ses troubles de la personnalité éclatent au grand jour. Angoisses,
phobie sociale, rancœur, mensonges, échecs, addictions, affabulations et
vertiges émotionnels rythment désormais sa vie. Avachie à table, seule dans sa
bulle imaginaire, elle a le regard vide et elle s’interroge sur le non-sens de
son existence.
Les 20 albums préférés de tous les temps de Wolok ?
Alors là, c’est
impossible à dire. Déjà, chaque membre aura ses propres choix, on a tous les
trois des goûts très différents. Pour ma part, je ne vais pas raisonner en
« albums préférés », mais plutôt en « albums qui ont changé ma
vie », c’est-à-dire des disques qui ont eu un impact indélébile sur ma
sensibilité artistique et ma vision de la musique en général. Sans aucun ordre
particulier et en fonction des différents contextes de vie, je te citerais Storm Of The Light’s Bane (DISSECTION), Death… Pierce Me (SILENCER), Far
Away From The Sun (SACRAMENTUM), Anthems To The Welkin At Dusk (EMPEROR), The
Sham Mirrors (ARCTURUS), The Black
Flux (VIRUS), The Inside Room (40
WATT SUN), Gladiator (UNLORD), Vertikal (CULT OF LUNA), Need To Control (BRUTAL TRUTH), Heartwork (CARCASS), Monotheist (CELTIC FROST), De Mysteriis Dom Sathanas (MAYHEM), A.N.T.I. (DIAPSIQUIR), Us And Them (GODFLESH), Smiling Dogs (MAN’S GIN), Enjoy The Violence (MASSACRA), Battles In The North (IMMORTAL), Man’s True Nature (INFERNAL TORMENT), Downhill Blues (LOUDPIPES), Massive Conspiracy Against All Life (LEVIATHAN),
Love (KING DUDE), Last Fair Deal Gone Down (KATATONIA), Utopia
Banished (NAPALM DEATH), De Expugnatione Elfmut (NAZGÛL), Novembrine Waltz
(NOVEMBRE), Triarchy Of The Lost Lovers
(ROTTING CHRIST), Phantoms (SEAR
BLISS), Sackclothes N’ Ashes (SIXTEEN
HORSEPOWER), Pierced From Within
(SUFFOCATION), Here In After
(IMMOLATION)… ça fait beaucoup plus que
20, désolé, et il y en a tant d’autres que je pourrais citer. Si ça
t’intéresse, j’ai écrit, il y a quelques mois, un long article pour le blog
d’un ami suédois, où j’y détaille mon top 100 de tous les disques qui m’ont
marqué à vie.
Carte blanche : ajoutez ce que vous voulez…
Je te remercie
vraiment chaleureusement de m’avoir offert la possibilité de promouvoir notre
projet auprès de tes lecteurs. Notre nouvel album reste disponible en version
CD (digipack) et au format digital à télécharger via notre page BandCamp (wolok.bandcamp.com),
ou bien sur la page de notre label Death Knell Productions (deathknellprod.bandcamp.com)
qui a récemment sorti d’autres prods de qualité.
THE ENGLISH VERSION
Somewhere between Black Metal, very dark Avant-garde, Doom Metal and other joyfulness, the Frenchmen of Wolok distil a very tortured and dark music, ideal for those of you who are looking for a new glimpse of darkness and also something new to put between your ears in this new year. There is something very pure in this band's music, now it's up to you to discover it...
Hello WOLOK, thank you very much for accepting this interview. Can you introduce the band to those who don't know them yet ?
The project was born 17 years ago now, as a duo. At that time, Luc M. (known for his activities within the prolific ZARACH BAAL THARAGH) had told me about his wish to create something together. He had put forward the idea of only taking care of the singing parts, entrusting me with the keys to the musical direction to take. In 2003, we released our first work, first in the form of a demo (Universal Void), which was later reissued on CD via the American label Northen Sky Productions. A few years later, Cypher joined WOLOK to manage the whole "rhythm / additional tweaks / mix / mastering" part. The line-up hasn't evolved since then and I'm very satisfied with the way we work. WOLOK can't be qualified as a band per se. We are not a band, we never meet, we never rehearse and we limit ourselves to virtual contacts. WOLOK is an abstract and spiritual entity, an artistic aberration, a totally absurd concept.
According to the sources, you exist since 2003. What led to the creation of WOLOK?
As explained just now, Luc's initial approach is at the origin of the creation of the project: he has always evolved solo and maybe he was longing for something else at the time, by asking me to do something together. During our first exchanges, when WOLOK was in its infancy, we were talking about opting for a basic style, between Raw Black and Punk. Then when I started composing, the musical direction finally turned out to be radically different: I went for something more experimental, more cerebral. After that, the project evolved a lot musically, but it didn't stray far from WOLOK's DNA. Each of our works is singular, unique, with its own context.
Your music regularly reminds me of early 20th century expressionist horror films that I particularly enjoy (Murnau's Nosferatu, Universal's Dracula and Fankenstein). Are these references for you?
No, absolutely not, even if the comparison is very interesting. When I compose for WOLOK, I am only influenced by the context of the moment, whether it is personal or not. I draw my inspiration from life experiences, concrete experiences, especially since The Silver Cord EP. But I think the goal is reached if the listener opposite feels something completely different, as it seems to be the case with you.
Universal Void, your first demo, had an already special atmosphere with a hypnotic and morbidly morbid "raw black metal" background. Some remarks about this period?
It goes back so long... I remember recording it on a Tascam Portastudio (4-track cassette), really old-fashioned. Nothing was calculated in advance, the creation of the compositions was done by instinct, sometimes even in improvisation. Universal Void is our most basic work, the most "raw" in the sense that it was released as it is, without any mix and therefore rough of formwork, it is in a way the founding stone of WOLOK. A few months after the release of the self-produced tape version, Patrick from Northern Sky Records contacted me to express his desire to release Universal Void on CD.
With Servum Pecus, your first album, you enter a much more experimental zone, with dissonances and atonal sounds, samples, etc. At this point, what brings you to something even more experimental?
Same explanation as for Universal Void, I work on instinct, on the mood of the moment, and there's never anything calculated in advance. Inspiration is a faculty that can't be explained. At no time did I say to myself "let's go explore more experimental sounds", it was done naturally, without any premeditation. Chance has made Servum Pecus what it is: an experimental and avant-garde Black Metal album, not necessarily easy to access. Note that this record coincides with Cypher's integration into the project.
Caput Mortuum, your second album, continues this avant-garde and "noisy" vein but despite everything, you remain very attached to Black Metal. Can you tell us about the making of this fascinating album?
I would say that Caput Mortuum goes a bit further in the experimentation, we went looking for something in the anti-musicality. I composed this album in "impulse" mode, there was anger, anger, anger, and above all this spontaneous and sticky side, it had to come out. Even at the level of the lyrics, I went quite far into abstraction and absurdity, to the point that when I reread it 10 years later, I wonder what I sometimes wanted to express. Caput Mortuum is definitely a pestilential record.
What are your influences (musical, literary, cinematographic, artistic...) ?
Listing all my influences would take hours and wouldn't interest many people. Especially since when I go into compo mode, I try at all costs to cut myself off from any artistic influence (even if it's almost mission impossible). In WOLOK, everything rests on this spontaneity linked to the context of the moment. So I try to free myself from any external influence, whether it be musical, literary or other.
Sometimes you can detect something of the cold wave or batcave of yesteryear. Is it a coincidence?
I'm not a specialist in these musical styles at all, so it might be a coincidence. Even if I have to admit that these last 4 or 5 years, I've opened more and more to the Post/Punk universe and affiliates. Some contemporary bands have released some nice nuggets recently, I think of SOFT KILL, PROTOMARTYR, DRAB MAJESTY...
Is the extreme darkness of your music related to a personal state, a world view, a reaction to the current scene that is a bit wise?
A personal state, yes. A worldview, in part. A reaction to the current scene, absolutely not because I don't give a damn about what others do. WOLOK translates life stages, painful or not. More globally, WOLOK is the artistic transcription of the nonsense of life.
The Silver Cord EP looks like a total flip-flop into madness, a break of all frames (even if you had already started well before!). What does this EP symbolize for you?
This EP released in 2014 has a special place in our discography and I consider it as a major work: already, it marks the end of a long silence that will have lasted almost 5 years, and it is a turning point in our musical and artistic approach, in the sense that the sounds clearly evolve towards something more fat and less convoluted. Finally, it's an EP that revolves around a concept (the silver cord). The fact that several close friends and family members left in prolonged states of suffering greatly contributed to the elaboration of The Silver Cord EP.
In 2017 you release a split with ROTTING HEAVEN. Are you at the origin of this project ? What do you think about this band ?
Shamil, the guitarist of ROTTING HEAVEN and also co-founder of the label Death Knell Productions, is the one who started the idea. The goal was to offer a split album with two bands with radically different approaches to each other. That's what makes the richness of this split: on the one hand, our very tortured and experimental style, and on the other hand, a more orthodox universe. I always appreciated and respected ROTTING HEAVEN, but the band doesn't exist anymore. Shamil is still active in the excellent CAGE OF CREATION.
We come to your last "baby", the extraordinary Fading Mirth & Dry Heaves which is another change: the sounds are less directly abrasive, the atmosphere is very cold and dark but you seem less aggressive. Can you give us your point of view ?
I'm going to repeat myself, but nothing is ever planned in advance when I start the composition process. The "change" to which you refer was natural and mostly unintentional. It happened, period. But your analysis is relevant because, yes, the sonic aggression is less blatant: it has taken on a different form, it is more creeping, more devious and more haunting. Fading Mirth & Dry Heaves traces the morose existence of a seemingly happy woman. But with time, her joy of life disappears (Fading Mirth), her smile tightens, her life makes her nauseous (Dry Heaves), and her personality disorders come to light. Anxiety, social phobia, resentment, lies, failures, addictions, fantasies and emotional vertigo now punctuate his life. Slumped at the table, alone in her imaginary bubble, her eyes are empty and she wonders about the nonsense of her existence.
What are WOLOK's 20 all-time favorite albums?
Then it's impossible to say. Already, each member will have his own choices, we all have very different tastes. For my part, I'm not going to think in terms of "favourite albums", but rather in terms of "albums that changed my life", i.e. records that had an indelible impact on my artistic sensibility and my vision of music in general. Without any particular order and according to the different contexts of life, I would quote you Storm Of The Light's Bane (DISSECTION), Death... Pierce Me (SILENCER), Far Away From The Sun (SACRAMENTUM), Anthems To The Welkin At Dusk (EMPEROR), The Sham Mirrors (ARCTURUS), The Black Flux (VIRUS), The Inside Room (40 WATT SUN), Gladiator (UNLORD), Vertikal (CULT OF LUNA), Need To Control (BRUTAL TRUTH), Heartwork (CARCASS), Monotheist (CELTIC FROST), De Mysteriis Dom Sathanas (MAYHEM), A.N.T.I. (SLIDE), Us And Them (GODFLESH), Smiling Dogs (MAN'S GIN), Enjoy The Violence (MASSACRA), Battles In The North (IMMORTAL), Man's True Nature (INFERNAL TORMENT), Downhill Blues (LOUDPIPES), Massive Conspiracy Against All Life (LEVIATHAN), Love (KING DUDE), Last Fair Deal Gone Down (KATATATONIA), Utopia Banished (NAPALM DEATH), De Expugnatione Elfmut (NAZGÛL), Novembrine Waltz (NOVEMBER), Triarchy Of The Lost Lovers (ROTTING CHRIST), Phantoms (SEAR BLISS), Sackclothes N' Ashes (SIXTEEN HORSEPOWER), Pierced From Within (SUFFOCATION), Here In After (IMMOLATION)... That's a lot more than 20, sorry, and there are so many more I could mention. If you're interested, a few months ago, I wrote a long article for a Swedish friend's blog, where I detail my top 100 records that have marked me for life.
Carte blanche: add what you want...
Thank you very much for giving me the opportunity to promote our project to your readers. Our new album remains available in CD version (digipack) and in digital format to download via our BandCamp page (wolok.bandcamp.com), or on the page of our label Death Knell Productions (deathknellprod.bandcamp.com) which has recently released other quality prods.