SORDIDE AINSI FINIT LE JOUR 2024 LES ACTEURS DE L'OMBRE PRODUCTIONS BLACK METAL URBAIN Rarement groupe aura si bien porté son nom...Les Normands nous reviennent avec un cinquième album - en dix années de méfaits - porté par une colère noire de suie, car si le jour finit ainsi, on est à peu prés sûrs de n'avoir point aperçu ni lumière ni traces de vie... Ainsi finit le jour de Sordide La mort, la chute de notre société, vue sous un angle de gauche critique, à ne pas confondre avec un nihilisme dont le groupe n'est pas représentant puisque gardant en lui l'espoir de la chute du capitalisme pour le remplacer par le drapeau rouge et noir des communistes libertaires ou anarchommunistes - en référence au groupe Alternative Libertaire - malgré les ténèbres et la dureté résolue de leur musique, les rouennais défendent ici une parole révolutionnaire pas si courante dans le black metal. Punk dans l'esprit, et parfois même dans certaines sonorités, le groupe antifasciste se
LES CROCS DU SCRIBE N°41 - SPECIAL SATANATH RECORDS (INHIBITIONS/ORDER OF THE EBON HAND/GOLGATA/ABIGORUM/ARALLU) + BLOD + VEINE MORTE + KOMMANDANTUR PORN CLUB + BRULONS UNE SORCIERE + TOUL EN IHUERN + NUIT D'ENCRE + WITCHGROVE + NECROCACHOT + NORNES + 7WEEKS + HOWARD + EXCRUTIATE 666
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Bonjour les Scribeuses, les Scribeux !
En ces temps morbides, sinistres, désespérants, que nous reste t'il d'autre que la musique ?
Au menu de ce (déjà !) numéro 41 des CDS un special Satanath Records, label russe de haute qualité, partenaire fidèle de votre Scribe, avec pas moins de 5 albums chroniqués !
Vous pourrez également retrouver au sein de ce copieux numéro de belles découvertes et d'heureuses confirmations. Je dédie ce numéro a la mémoire de Dustin Jeffries alias Izedis Apirikubabadazuzukanpa, homme charmant et créateur de la folle machine que fut Enbilulugugal (Black Noise).
The Athenians of Inhibitions practice a cold Black Metal in the great tradition of the second wave of Scandinavian Black Metal. So don't expect to find here an ersatz of Rotting Christ or Varathron: it's in the North that the Greeks find their inspiration.
Velocious, melodic, powerful, based on tremoli of riffs of the best aspect, putting forward a hoarse gorgonian voice, the duo's Black Metal is perfectly mastered, and their use of frequent tempo changes avoids any form of possible lassitude.
There's only one secret to making a successful album: writing a real record requires having real songs whatever the musical style. And the Greeks have understood this very well.
Les athéniens d'Inhibitions pratiquent un Black Metal racé s'inscrivant dans la grande tradition de la deuxième vague du Black Metal Scandinave. N'espérez donc pas ici retrouver un ersatz de Rotting Christ ou de Varathron : c'est bien au Nord que les grecs trouvent leur inspiration.
Véloce, mélodique, puissant, reposant sur des tremoli de riffs du meilleur aspect, mettant en avant une voix de gorgone enrouée, le Black Metal du duo est parfaitement maîtrisé, et leur usage de changements de tempi fréquents évite toute forme de lassitude possible.
Il n'y a qu'un secret pour réussir un album : écrire un vrai disque demande d'avoir de vraies chansons quel que soit le style musical. Et cela, les grecs l'ont bien compris.
Today's globalization is causing some strange things, so much so that the absence of the slightest orientalizing note in Inhibitions may surprise some Greeks.
But, once again, their choice goes towards Scandinavia, towards a cold and haughty Black Metal, a plague of sound sublimated by a production that is largely up to scratch. Coldly recommended!
La mondialisation actuelle provoque de drôles de choses, tant l'absence de la moindre note orientalisante chez Inhibitions peut surprendre chez des grecs.
Mais, encore une fois, leur choix se porte vers la scandinavie, vers un Black Metal froid et hautain, une peste sonore sublimée par une production largement à la hauteur. Froidement recommandé !
Order Of The Ebon Hand...what a nice name for a Black Metal band...With this so cute "satanic sect" side...The Greeks of OOTEH sign here their great comeback, after 14 years without an album.
They have named themselves their Black Metal "archetypal" (see on their Bandcamp) and yet...nothing archetypal here !
If we find the fundamentals of "Trve" Black Metal (darkness, occultism, witch's voice, dark riffs), it's still a very original band we're dealing with. Their keyboard reminds the best of the 60's psychedelism (a bit like Type O'Negative who themselves were inspired by... 60's psychedelism) and a track like "Dreadnaught" could have been on an old Arcturus album.
Of course, when the goal is to riffle hard and give some fire, the Athenians know how to do it with brio, for example with the more classic but powerful and swift "More's (Nightmare)". But even there, despite an apparent "classicism", the band knows how to distil small keys that avoid any platitude (the bass lines of this track for instance, like the great old Scandinavians used to do, create a particular atmosphere, finely completed by an icy and ethereal piano).
OOTEH know perfectly their Black Metal scales, and their tracks are of a proven efficiency, but have, on top of that, this little "extra soul" that makes the charm of quality bands. The beast is awake, and in great shape!
L'ordre de la main d'ébène...quel joli nom pour un groupe de Black Metal...Avec ce côté "secte satanique" si mignon...Les grecs d'OOTEH signent ici leur grand retour, après 14 années sans album.
Ils ont eux même baptisé leur Black Metal "archétypal" (voir sur leur Bandcamp) et pourtant...rien d'archétypal ici !
Si l'on retrouve bien les fondamentaux du Metal Noir AOC (ténèbres, occultisme, voix de sorcière, riffs sombres) c'est tout de même a un groupe fort original que l'on a affaire. Leur clavier rappelle le meilleur du psychédélisme 60's (un peu comme Type O'Negative qui eux mêmes s'inspiraient du...psychédélisme 60's) et un titre comme " Dreadnaught" aurait pu figurer sur un vieil album d'Arcturus.
Bien sûr, lorsque le but est de riffer dur et d'envoyer la sauce, les athéniens savent le faire avec brio, exemple avec le plus classique mais puissant et véloce "More's (Nightmare)". Mais même là, malgré un "classicisme" apparent, le groupe sait distiller de petites touches qui évitent toute platitude (les lignes de basse de ce morceau par exemple, à l'instar de ce que faisaient les grands anciens scandinaves, créent une atmosphère particulière, finement complétée par un piano glacial et éthéré).
OOTEH connaissent parfaitement leurs gammes Black Metal, et leurs titres sont d'une efficacité éprouvée, mais ont, en plus, ce petit "supplément d'âme" qui fait le charme des groupes de qualité. La bête est réveillée, et en pleine forme !
Golgata is a young Swedish Black Metal band with a pagan sound and a very melodic side to it. Founded in 2014, they release their first album with "Skam" (Skam means "shame" in Swedish) and the least we can say right away is that it is perfectly successful. Of course, if you're looking for inhumane screams you'll find some, as well as the usual blast-beats, but you'll find much more here. The pagan/viking inspiration (the choirs are reminiscent of Bathory in the Hammerheart or Nordland era) is omnipresent and gives majesty to the whole. Epic is the right word to symbolize the Black Metal of Golgata, both seated in tradition and open to a new era. Listening to this splendid first draft of the Swedes, we settle down, and, closing our eyes, we think we see the figures of the Aesir contemplating us, as well as the one-eyed Odin and Freya the goddess, Thor not far away and Loki in ambush.
A beautiful album that will convince both the demanding Black Metal lover and the person appreciating Metal in a wider sense.
Golgata est un jeune groupe suèdois de Black Metal proposant des sonorités d'obédience paienne, avec un parti pris très mélodique. Fondés en 2014, ils sortent avec "Skam" leur premier album (Skam signifiant "honte" en suèdois) et le moins que l'on puisse dire d'emblée est qu'il est parfaitement réussi. Bien sûr, si vous êtes a la recherche de vociférations inhumaines vous en trouverez, de même que les blast-beats de rigueur, mais vous trouverez bien plus ici. L'inspiration paienne/viking (les choeurs rappelent Bathory époque Hammerheart ou Nordland) est omniprésente et donne une majesté à l'ensemble. Epique est le mot qui convient pour symboliser le Black Metal de Golgata, à la fois assis dans la tradition et ouverts sur une ère nouvelle. A l'écoute de ce splendide premier jet des suèdois on se pose, et, fermant les yeux, on croit apercevoir les figures des Ases nous contempler, ainsi du borgne Odin et de Freya la déesse, Thor non loin et Loki en embuscade.
Un album de toute beauté qui convaincra aussi bien l'amateur de Black Metal exigeant que la personne appréciant le Metal au sens plus large.
Aleksey Korolyov may be the (very busy) boss of Satanath Records, the biggest underground label in Russia, but he is nonetheless an artist and musician.
So is Abigorum, which is neither more nor less than its creation, in the year of grace 2012.
Aleksey plays there almost alone until 2019, when he recruits two musicians from Germany (Tino Thiele on guitar and vocals, also in Metamorph and Vulfgar) and Sandra Batsch on bass). The result of this mutation is this extremely black and sumptuous album, skillfully blending Black and Doom Metal and gloomy Ambient. This "Exlatatus Mechanism" takes you to the darkest confines of space, to distil a music of the spheres that has nothing reassuring about it. Behind Tino's versatile vocals, going from Black Metal "shrieks" to a corpse growling in a second death phase, reinforced for the gutturality of the German language, hides a band at ease in slow tempi, gloomy atmospheres, oppressive heaviness, without forgetting the melodies that allow the listener to breathe between two overwhelming phases. One sometimes thinks of Monotheism's Celtic Frost. Heavy and majestic, this Abigorum's album will delight fans of extreme and sticky Doom as much as lovers of a Black Metal with rusty atmospheres and noxious quasi-industrial ambiences. A real nugget!
Aleksey Korolyov a beau être le (très occupé) patron de Satanath Records, plus gros label underground de Russie, il n'en n'est pas moins artiste et musicien.
Ainsi d'Abigorum qui n'est ni plus ni moins que sa création, en l'an de grâce 2012.
Aleksey y joue a peu près tout seul jusqu'en 2019, année où il recrute deux musiciens en provenance d'Allemagne (Tino Thiele a la guitare et au chant, également dans Metamorph et Vulfgar) et Sandra Batsch à la basse). Le résultat de cette mutation est cet album noirissime et somptueux, mêlant avec habileté Black et Doom Metal et Ambient lugubre. Cet "Exlatatus Mechanism" vous transporte aux confins de l'espace le plus sombre, pour y distiller une musique des sphères qui n'a rien de rassurant. Derrière le chant versatile de Tino, passant de "shrieks" Black Metal a un growling de cadavre en phase de deuxième mort, renforcé pour la gutturalité de la langue allemande se terre un groupe a l'aise dans les tempi lents, les atmosphères glauques, la lourdeur oppressante, sans pour autant en oublier les mélodies qui permettent à l'auditeur de respirer entre deux phases écrasantes. On pense parfois au Celtic Frost de Monotheism. Lourd et majestueux, cet album d'Abigorum ravira les amateurs de Doom extrême et poisseux tout autant que les amoureux d'un Black Metal aux atmosphères rouillées et aux ambiances délètères quasi-industrielles. Une vraie pépite !
Coming from Israel, the members of Arallu have been producing since 1997 an extreme Metal of the best kind that can't help but remind of Melechesh's one (especially since their bass player played with them). A mix of Black Metal, Death Metal and Thrash Metal sprinkled with oriental touches (percussions, melodies) that add a little more to the whole. With this "En Olam" offers its 7th album. Very pleasant to the ear, with these oriental intros inviting to dreaming ("En Olam", a track not so far from an angry Orphaned Land) and a clever mix of the three above-mentioned genres of Metal, plus some bonuses like cleverly distilled female voices, this album is a real pleasure for extreme music fans without limits of territory. The Old School side of the band is nice to hear (these numerous reminiscences of old Slayer, Venom and Celtic Frost) and their mix with Palestinian sounds is a pure success. If the comparison with Melechesh was inevitable, we can also add Al Namrood, the brave black metallers from Saudi Arabia, or the elusive Americans of Absu to give you an idea. But to be content with that would be an injustice to Arallu because their music is self-sufficient and their personality is far too strong to limit itself to comparisons. A great oriental metal record that they would be a shame to miss.
Venus d'Israël, les membres d'Arallu produisent depuis 1997 un Metal extrême du meilleur acabit qui ne peut pas ne pas rappeler celui de Melechesh (d'autant plus que leur bassiste a joué avec eux). Un panachage de Black Metal, Death Metal et Thrash Metal parsemé de touches orientales (percussions, mélodies) qui ajoutent un petit plus à l'ensemble. Avec ce "En Olam" propose son 7ème album. Fort agréable à l'oreille, avec ces intros orientales invitant à l'onirisme ("En Olam" morceau pas si loin d'un Orphaned Land énervé) et un savant dosage des trois genres de Metal précités, plus quelques bonus comme des voix féminines savamment distillées, cet album est un vrai plaisir de fan de musique extrême sans limites de territoire. Le côté Old School du groupe fait plaisir à entendre (ces nombreuses réminiscences des vieux Slayer, Venom et Celtic Frost) et leur mix avec les sonorités palestiniennes est une pure réussite.
Si la comparaison avec Melechesh était inévitable, on peut ajouter aussi Al Namrood, les courageux black metallers d'Arabie Saoudite, ou encore les insaisissables américains d'Absu pour vous donner un ordre d'idée. Mais se contenter de cela serait une injustice faite à Arallu car leur musique se suffit à elle-même et leur personnalité est bien trop forte pour se borner a des comparaisons. Un grand disque de Metal oriental qu'ils serait dommage de rater.
Blod a beau sortir ici son premier album, le duo parisien n'est pas pour autant composé de néophytes. Ulrych W. également connu sous le nom de Dagoth, est bien connu des amateurs de Metal Extrême made in France avec sa participation à des combos prestigieux comme Otargos (dont il fait toujours partie) et autres Volker.
Ici en charge des guitares, de la programmation de la batterie et de la basse il est accompagné par Anna W. au chant et à la basse (aussi).
D'un point de vue musical, le duo produit un assemblage pesant et noirâtre fait d'une base Doom/Sludge particulièrement heavy et d'une noirceur directement issue du Black Metal. Mais cet étalage d'étiquettes est loin de rendre justice aux qualités de la musique de Blod. C'est en effet l'originalité qui prime ici, tant le mix de la voix d'Anna, mélancolique et plutôt proche du Rock (voire du Grunge à la Nirvana/Hole par moments, ce qui de ma part est un sacré compliment, et parfois on pense aussi à une Chelsea Wolfe dans ses moments les plus Metal) va ajouter un supplément d'âme à la musique du groupe, alors qu'une énième voix growlée/hurlée n'aurait fait que créer une créature lourde et malsaine de plus.
Blod sort du lot, et ne se confond pas au tout venant. Les compos d'Ulrych sont vraiment bonnes, pleines d'un groove macabre et poisseux, et la présence d'Anna donne ici une vraie plus-value, générant un album particulièrement habité pour un groupe dont les débuts n'auraient pas pu être plus prometteurs.
Blod may have released their debut album here, but the Parisian duo are no neophytes. Ulrych W., also known as Dagoth, is well known to fans of Extreme Metal made in France with his participation in prestigious combos such as Otargos (of which he is still a member) and Volker.
Here in charge of the guitars, drum programming and bass he is accompanied by Anna W. on vocals and bass (also).
Musically speaking, the duo produces a heavy and blackish assembly made of a particularly heavy Doom/Sludge base and a darkness directly coming from Black Metal. But this display of labels is far from doing justice to the qualities of Blod's music. Indeed, it's the originality that prevails here, so much the mix of Anna's voice, melancholic and rather close to Rock (or even Grunge à la Nirvana/Hole at times, which from my point of view is quite a compliment, and sometimes we also think of a Chelsea Wolfe in her most Metal moments)) is going to add some extra soul to the band's music, whereas an umpteenth growled/hurled voice would have only created another heavy and unhealthy creature.
Blod stands out from the crowd, and doesn't blend in with the whole. Ulrych's compositions are really good, full of a macabre and sticky groove, and Anna's presence here gives a real added value, generating a particularly lively album for a band whose debut couldn't have been more promising.
30 Exemplaires...et tous sont sold out...Voici pour la mauvaise nouvelle (espérons un re-pressage ?). Nyghlfar, que vous connaissez déjà pour son excellent groupe Nuit Macabre,
dévoile ici la part la plus DSBM de son travail. Veine Morte, puisque c'est de cela qu'il s'agit, est un projet solo de Max (comme Larv, devenu Voracian) qui appuie sur le sentiment d'abandon et de tristesse propre a ce courant musical. Extrêmement noire, la musique de Veine Morte possède une première particularité qui peut surprendre quelque peu au départ, voire même déconcerter : Veine Morte c'est du chant, de la guitare, mais pas de batterie. Comme je le disais, au début, ça surprend un peu et puis on s'y fait largement, et, même, a la longue, on y prend carrément goût. Le côté noir de la chose est renforcé par cette absence de percussions, bien que le rythme reste perceptible de par la mise en place des riffs.
Le chant reste celui d'une ghoule écorchée ("shriek" comme disent les anglo-saxons) tandis que les guitares sont crues et sombres. Qu'on se le dise : Veine Morte ne fait pas dans le DSBM pleurnichard en vogue au Japon ou même dans nos contrées depuis la dernière décennie : ici les racines sont purement Black Metal, et l'ensemble reste agressif et d'abord sombre avant que de dégager le moindre sentiment de chagrin. C'est donc bien a un True Black nimbé de tristesse que nous convie Veine Morte, et le moins que l'on puisse dire est que l'ensemble ne manque pas de charme. Laissez vous embarquer dans l'univers sordide et sinistre de Veine Morte, vous ne le regretterez point !
Kommandantur Porn Club a tout de la belle découverte ! Déjà, un nom plus qu'ambigu qui change un peu en cette période désespérante de montée galopante de politiquement correct. Plus virale que le covid-19, leur musique va vous infecter durablement. Les 6 titres de cet EP vous feront naviguer entre disco rock'n'roll, metal gothique, goth rock, psychobilly avec des influences parfaitement digérées. Il faut dire que les briscards derrière le groupe ne sont pas nés de la dernière pluie : un membre du groupe de Black Metal occitan Khaos Dei, un membre aussi présent dans Mesmerize ou Discard.
Du coup, loin de singer les grands noms du goth ou du Metal goth comme l'auraient fait de jeunes gens trop appliqués, cette bande de déviants a l'esprit fort rock'n'roll nous renvoient avec joie vers un groupe que l'on a tant aimé pour sa liberté d'esprit : Type O Negative. Même si les deux groupes ne sonnent pas pareil, il y a chez eux ce même esprit de dérision, ce goût très shock rock pour la provocation tous azimuts (sexualité, bestialité, perversions, violence) digne d'une bande de droogs échappés d'Orange Mécanique.
Votre Scribe se réjouit du fond de l'âme (encrassée) d'un disque aussi vivifiant, qui devrait faire vibrer ceux qui, parmi vous, se fichent des étiquettes mais cherchent le frisson sans tabou, le vrai !
Kommandantur Porn Club has all the makings of a great discovery! Already, a more than ambiguous name that changes a little in this desperate period of galloping rise of political correctness. More viral than covid-19, their music will infect you for a long time. The 6 tracks of this EP will make you navigate between disco rock'n'roll, goth metal, goth rock, with perfectly digested influences. It must be said that the briscards behind the band were not born of the last rain: a member of the Occitan Black Metal band Khaos Dei, a member also present in Mesmerize or Discard.
As a result, far from singing the great names of Goth or Goth Metal as young people would have done, this band of deviants with a strong rock'n'roll spirit send us back with joy to a band that we loved so much for its freedom of spirit: Type O Negative. Even if the two bands don't sound the same, they have the same spirit of derision, this very shock rock taste for provocation in all directions (sexuality, bestiality, perversions, violence) worthy of a band of droogs escaped from Orange Mécanique.
Your Scribe rejoices in the (dirty) soul of such an invigorating record, which should thrill those of you who don't care about labels but are looking for thrills without taboos, the real thing!
Pas courant ce que nous propose ce jeune one-man band propulsé par un certain W.A.L, qui sort ici son deuxième EP.
A la croisée des chemins entre Post-Black Metal et Rock, le groupe définit lui-même sa musique comme du Rock Alternatif dans un univers de Black Metal urbain, ce qui me parait bien résumer l'inspiration de Brûlons Une Sorcière.
N'y allons pas par quatre chemins, si vous êtes allergiques au Shoegaze ou au Post-Core, sans doute vaudra t'il mieux passer votre chemin car B.U.S met en avant davantage que d'autres ces divers versants pour créer un Post-Black Metal mélancolique, pas forcément agressif mais plutôt mélodieux.
Personnellement je suis bien rentré dans cet univers qui doit autant (ou plus) aux Cure ou a Mogwai qu'àu Black. Le groupe va d'ailleurs plus loin en faisant une reprise du défunt petit prodige XXXTentacion et sa Trap bien Rock et mélancolique.
Bref, les plus ouverts d'esprits apprécieront, les autres pas. Mais laissez vous tenter par la découverte du travail de ce jeune musicien talentueux et prometteur, vous ne le regretterez pas.
Not familiar with what this young one-man band powered by a certain W.A.L. is offering us, releasing here his second EP. At the crossroads between Post-Black Metal and Rock, the band itself defines its music as Alternative Rock in an urban Black Metal universe, which seems to me to sum up the inspiration of Brûlons Une Sorcière. Let's not go down the wrong path, if you're allergic to Shoegaze or Post-Core, it's probably better to go your own way because B.U.S puts forward more than others these various aspects to create a melancholic Post-Black Metal, not necessarily aggressive but rather melodious.
Personally, I entered this universe which owes as much (or more) to the Cure or to Mogwai as to Black. The band goes further by doing a cover of the late little prodigy XXXTentacion and his very rock and melancholic Trap.
In short, the most open-minded will appreciate, the others will not. But let yourself be tempted by the discovery of the work of this talented and promising young musician, you won't regret it.
Je ne sais pas vous...mais le Scribe aime quand un disque le surprend...ce qui arrive peu souvent a quelqu'un qui écoute des centaines de nouveautés par an, ne nous mentons pas...
Eh bien croyez le ou non, mais Toul En Ihuern (quel nom !) m'ont surpris, pris au dépourvu.
Cet étrange aréopage n'en n'est pas un, puisque l'entité se cachant derrière ce nom empli de mystère est aussi seule que l'on peut l'être.
Sur le Bandcamp du "projet" on peut lire les étiquettes suivantes : Funeral Doom/Noise/Black Metal. Bon. Rendent-elles justice a la musique du projet ?
Nous dirons qu'elles servent d'indicateurs, ce qui est déjà pas mal, mais le voyage que cet album vous propose est infiniment plus nuancé et complexe. J'ai tout simplement l'impression de n'avoir jamais entendu cela auparavant.
Du mélodieux "Mahutan" pour ensuite s'en aller vers cet assemblage étonnant de beat rapide et de chant orientalisant/gothique sur "Eva Mhari", qui, sans prévenir, s'en va nager dans les profondeurs du Doom le plus extrême. Et ce son de guitare, plus proche du Fuzz que de la disto Metal classique ! Un adjectif pourrait convenir pour définir le sentiment que l'on sent se dégager de ce disque : psychédélique. Comme un trip halluciné hors des frontières mentales et musicales. "By Yourself" ressemble a une combinaison inédite de Funeral Doom et de Southern Gothic.
La suite ? La rêverie shoegaze/heavenly voices du sublime "Stychnos Toxifera", ce "Morose" au piano qui porte si bien son nom, "1967" et son Doom lourd comme la mort, et, pour finir en beauté, les presque 13 minutes de ce "Junun" complètement cinématographique. Un disque fascinant, inclassable, incroyable, inratable !
I don't know about you...but the Scribe likes it when a record surprises him...which doesn't happen very often to someone who listens to hundreds of new releases a year, let's not lie to ourselves...
Well believe it or not, but Toul En Ihuern (what a name!) surprised me, caught me off guard.
This strange areopagus is not one, since the entity hiding behind this name full of mystery is as lonely as one can be.
On the Bandcamp of the "project" one can read the following labels: Funeral Doom/Noise/Black Metal. Good. Do they do justice to the project's music?
We would say that they serve as an indicator, which is already quite good, but the journey this album offers you is infinitely more nuanced and complex. I just feel like I've never heard that before.
From the melodious "Mahutan" to this amazing blend of fast beats and oriental/gothic vocals on "Eva Mhari", which, without warning, goes swimming in the depths of the most extreme Doom. And this guitar sound, closer to the Fuzz than to the classic Metal disto! An adjective could be appropriate to define the feeling we feel coming out of this record: psychedelic. Like a hallucinated trip beyond mental and musical borders. "By Yourself" sounds like a new combination of Funeral Doom and Southern Gothic.
What's next? The shoegaze/heavenly voices of the sublime "Stychnos Toxifera", this "Morose" at the piano that bears its name so well, "1967" and its Doom as heavy as death, and, to finish in beauty, the almost 13 minutes of this completely cinematographic "Junun". A fascinating record, unclassifiable, incredible, inratable!
Instrumental Doom Sludge Metal Meets Post-Rock SORTIE LE 20 MARS 2020
Bon, moi, perso, quand je reçois un disque et que je vois qu'il est mixé par Edgar Chevallier, six-cordistes des excellents Demande A La Poussière, je ne m'inquiète pas plus que ça : je sais que la musique va être de qualité.
Franswa, l'homme a tout faire derrière Nuit d'Encre, a effectivement cogné fort pour ce premier méfait.
Frappés de mélancolie, de souffrance, de sentiments contrastés, les 7 titres instrumentaux s’enchaînent dans un bal ténébreux sur des sonorités Sludge, Doom, Post Rock et même industrielles.
La guitare se fait voix, hurlant de désespoir dans la nuit post-industrielle. On image aisément la friche délaissée où nous trimbale le son, tel un missile guidé en route vers le désespoir. Ici tout est réel, d'un sordide réel, et la nuit a assassiné le jour. Nous sommes au lendemain de la fin, et toute âme a déserté le paysage.
Les mots se sont tus, mais les maux ont pris le relais. Et l'humain, qui, dernier survivant, pleure des larmes de sang sur son espèce disparue, réalise que la solitude est la pire de toutes les souffrances.
Les regrets précèdent la colère, et les machines encore fonctionnelles préparent le terrain. Une nuit sans lune et sans espérance. Le coeur du chagrin.
Ici le Doom est roi, et le Rock prince consort, et cette petite musique de nuit qui jamais ne quittera ta tête.
Instrumental Doom Sludge Metal Meets Post-Rock OUT ON MARCH 20
Well, personally, when I get a record and I see it's mixed by Edgar Chevallier, the six string player from the excellent Demande A La Poussière, I don't worry any more than that: I know the music's going to be of quality.
Franswa, the man who did everything behind Nuit d'Encre, actually hit hard for that first misdeed.
Struck by melancholy, suffering and contrasting feelings, the seven instrumental tracks follow one another in a dark ball with Sludge, Doom, Post Rock and even industrial sounds.
The guitar becomes voice, screaming with despair in the post-industrial night. It is easy to picture the abandoned wasteland where the sound lugs us, like a guided missile on its way to despair. Here everything is real, sordidly real, and night has murdered day. We are just after the end, and every soul has deserted the landscape.
Words have fallen silent, but evil has taken over. And the human, who, as the last survivor, weeps tears of blood over his vanished species, realizes that loneliness is the worst of all sufferings.
Regret precedes anger, and the machines that are still working prepare the ground. A moonless, hopeless night. The heart of grief.
Here the Doom is king, and the Rock prince consort, and this little night music that will never leave your head.
Les trois sorciers de Witchgrove nous viennent de Lyon la belle. Cet Ep quatre pistes nous entraîne au coeur d'un voyage boueux et sombre, lourd comme une enclume. Les guitares ont beau sonner plutôt Stoner, le Power Trio a du recevoir la malédiction du malsaint Tom G. Warrior pour sonner aussi lourd, oppressant et poisseux, comme un hybride entre Black Sabbath, Celtic Frost et quelque chose de plus Rock. Il y a de la variété dans cet EP (pas le style "variété" on est d'accord, c'est pas du Pascal Obistro non plus) ce qui nous protège de ces albums de Sludge parfois uniformes et vite lassants. Judith, Galaad et Olaf nous dispensent sur ce court format une belle leçon de Metal épais, qui n'a pas oublié ces racines rock'n'roll.
La batterie de Galaad semble martelée par un géant (on n'aimerait pas se prendre une baffe du gaillard !), tandis que les alternances de chant "extrême" (quasi-Black sur le premier titre "Witchgrove" et sur "Mood For Love", plus franchement stoner sur "Sabbath Night" et "A reason to cry...") donnent une richesse intéressante au trio (le chant étant partagé entre Judith et Olaf).
Sur quatre titres, plutôt longs, on ne s'ennuie jamais, y crompris dans les ressacs psyché du dernier titre qui est une belle invitation au voyage immobile sous psychotropes.
Bref, ménageant bien leur goût pour le Rock 70's et du Doom/Sludge plus extrême et contemporain, ces trois là nous délivrent un premier jet du meilleur acabit, qui donne envie d'en savoir plus sur long format.
The Three Witchgroves of Witchgrove come to us from beautiful Lyon. This four-track Ep takes us into the heart of a muddy and dark journey, heavy as an anvil. The guitars may sound more like Stoner, but the Power Trio must have received the curse of the unhealthy Tom G. Warrior to sound as heavy, oppressive and sticky, like a hybrid between Black Sabbath, Celtic Frost and something more rock. There's some variety in this EP (not the "variety" style, we agree, it's not Pascal Obistro's either) which protects us from these sometimes uniform and quickly boring Sludge albums. Judith, Galaad and Olaf give us on this short format a nice lesson of thick Metal, which hasn't forgotten its rock'n'roll roots.
Galaad's drums seem to be hammered by a giant (we wouldn't like to get a slap from the guy!), while the alternation of "extreme" vocals (almost Black on the first track "Witchgrove" and on "Mood For Love", more frankly stoner on "Sabbath Night" and "A reason to cry...") give an interesting richness to the trio (the vocals being shared between Judith and Olaf).
On four tracks, rather long, one is never bored, including the psychedelic undertones of the last track, which is a beautiful invitation to an immobile trip on psychotropic drugs.
In short, sparing well their taste for 70's Rock and the more extreme and contemporary Doom/Sludge, these three deliver a first draft of the best kind, which makes you want to know more on a long format.
Mélanger Dungeon Synth et Black Metal ? Pas vraiment une nouveauté pour qui connait un minimum les carrières de Summoning ou Burzum, entre autres.
Mais la nouveauté, heureusement, n'est pas le seul critère objectif pour juger de la qualité d'une oeuvre.
Or, Necrocachot, one man band comme il se doit, pratique d'habitude du 100 % DS sans guitares, batterie ou chant. Or, sur cet album, le seul a ce jour, la noire entité a décidé de mélanger les genres.
Le résultat est particulièrement appréciable, dans la mesure ou l'on retrouve des shrieks vraiment maléfiques, et pas seulement un espèce de poulpe sous Xanax qui chante en "voix black" comme c'est malheureusement le cas dans beaucoup de groupes de la jeune génération. Musicalement, tout cela est fort mélodique, ce qui est logique, tant l'atmosphère médiévale est chevillée au corps de Necrocachot (qui pourra aussi postuler pour le nom de groupe le plus chelou du moment).
Si vous suivez le Scribe (sinon allez mourir) vous avez surement lu l'interview que j'avais publiée de Necrocachot, dans laquelle Corbac, meneur du projet nous résumait ainsi ce qui anime ce projet :
"produire de la musique sombre à l’atmosphère magique, gothique, angoissante, inspirée des univers graphiques et littéraires (C. A. Smith, A. Rice, E.T.A. Hoffmann…) qui me touchent le plus – Ainsi que de mes propres visuels."
Jusque là, rien que du logique ! Car ce Malfeu est effectivement sombre (plus gris que noir toutefois et sait installer ses atmosphères. J'ai apprécié les guitares parfois en son quasi-clair, qui instillent des phrasés qui changent un peu. Seul petit bémol, des claviers parfois un peu "bontempi" que l'on retrouve trop souvent dans le DS et qu'il serait bon d'éviter.
Voila, un album appréciable, agréable a l'écoute et bien exécuté. A suivre.
Mixing Dungeon Synth and Black Metal? Not really a novelty for those who know at least the careers of Summoning or Burzum, among others.
But novelty, fortunately, is not the only objective criterion to judge the quality of a work.
Now, Necrocachot, one man band as it should be, usually plays 100% DS without guitars, drums or vocals. Now, on this album, the only one to date, the black entity has decided to mix genres.
The result is particularly appreciable, as we find some really evil shrieks, and not only a kind of octopus under Xanax who sings in "black voice" as it's unfortunately the case in many bands of the young generation. Musically, all this is very melodic, which is logical, so much the medieval atmosphere is pegged to the body of Necrocachot (who could also apply for the weirdest band name of the moment).
If you follow the Scribe (if not go to die) you've probably read the interview I published with Necrocachot, in which Corbac, the leader of the project, summarized what drives this project:
"to produce dark music with a magical, gothic, agonizing atmosphere, inspired by the graphic and literary worlds (C. A. Smith, A. Rice, E. T. A. Hoffmann...) that touch me the most - as well as my own visuals."
So far, nothing but logic! For this Malfeu is indeed dark (more grey than black, however) and knows how to set up his atmospheres. I liked the guitars, sometimes in near-clear sound, which instill phrasing that changes a little. The only downside is that the keyboards are sometimes a bit "bontempi", which are too often found in the DS and that it would be good to avoid.
Here it is, an appreciable album, pleasant to listen to and well executed. To be continued.
Si vous suivez régulièrement le Scribe, vous êtes forcément tombés sur la chronique que j'avais faite du premier EP de Nornes, Vanity, sorti en 2018, sinon, la voici :
Je pourrai presque reprendre les mêmes mots pour ce nouvel EP du trio de Valenciennes. En tous cas en termes d'enthousiasme, car le nouvel opus n'est pas une redite du premier, plutôt un complément. Poussant encore plus loin leurs capacités mélodiques (comme sur le sublime "Hurt" (qui me fait penser aux odes les plus mélancoliques de Bathory qui auraient emprunté un chemin plus Doom), les gars n'en n'oublient pas pour autant leur goût pour l'extrême, comme avec ce "Near Death" à l'intro blastée façon Black Metal, pour ensuite aller fureter sur un territoire mixte composé de Doom/Death digne de My Dying Bride et de Doom 70's mélodieux et très rock dans l'intention (pas si loin du meilleur Katatonia, avec une touche presque Grunge par moments).
Bref, comme je l'avais dit pour Vanity, ces trois chtis gars du Nord sont passés maîtres dans l'art de
mixer toutes les formes de Doom, sans jamais donner la sensation de se mélanger les pinceaux. Encore plus abouti que leur premier EP, celui-ci est un véritable voyage dans le meilleur de ce Metal lourd et rampant avec, en guise d'apothéose, un "Burning Bridges" de presque 8 minutes qui condense toutes les facettes de ce trio absolument fascinant. Quand je réalise les "trips" musicaux que sont leurs EPs j'en viens à rêver d'un long format, même si, je l'avoue, ces formats courts ont l'avantage de laisser un peu sur sa faim et donc d'en vouloir encore plus. Du coup, je pousse la touche "play" et j'y retourne.
Honnêtement, si vous aimez le Doom, le Metal en général et même le Rock je vous conseille vivement, si ce n'est fait, d'aller plonger dans les volutes mélancoliques de la fumée chamanique de la musique de Nornes. Une merveille !
If you regularly follow the Scribe, you must have stumbled upon the review I made of Nornes' first EP, Vanity, released in 2018, otherwise, here it is: (https://www.webzinelescribedurock.com/2019/12/les-crocs-du-scribe-numero-38.html) I could almost use the same words for this new EP of the trio from Valenciennes. In any case in terms of enthusiasm, because the new opus is not a repeat of the first one, rather a complement. Pushing even further their melodic capacities (like on the sublime "Hurt" (which reminds me of the most melancholic odes of Bathory which would have taken a more Doom way), the guys don't forget their taste for the extreme, like with this "Near Death" with its blasted Black Metal intro, then go snooping on a mixed territory composed of Doom/Death worthy of My Dying Bride and of melodious and very rocky Doom 70's with the intention (not so far from the best Katatonia, with a touch almost Grunge at times).
Anyway, like I said about Vanity, these three chtis guys from up north are masters in the art of mix all forms of Doom, without ever giving the sensation of mixing brushes. Even more accomplished than their first EP, this one is a real journey in the best of this heavy and crawling Metal with, as an apotheosis, a "Burning Bridges" of almost 8 minutes that condenses all the facets of this absolutely fascinating trio. When I realize the musical "trips" that are their EPs, I come to dream of a long format, even if, I admit it, these short formats have the advantage of leaving a little bit on its hunger and therefore to want even more. So, I push the "play" button and I go back to it.
Honestly, if you like Doom, Metal in general and even Rock I strongly advise you, if you don't, to go and dive into the melancholic volutes of the shamanic smoke of Nornes' music. A marvel!
Il est plus que rare que les étiquettes rendent justice à la musique d'un groupe de talent. 7 weeks, quatuor de Limoges confirmé, nous balance là un GRAND 4ème album, "Sisyphus", qui nous rappelle a quel point on n'a pas tout dit en matière de Rock, et que la qualité parle toujours...
Puisque le jeu des étiquettes est une saloperie comme je le disais plus haut, ne faisons pas trop ce jeu dans cette chronique. Oui, on peut dire a la grande rigueur que le Rock de 7 weeks est massif, rond, puissant, et mélodique. Mais de ces mélodies qui vous embarquent et ne vous lâchent plus. Il est rare de nos jours de tomber sur un album complet sur lequel chaque titre vaut pour lui-même, sans aucun remplissage, avec toujours le souci de créer de vraies chansons, accrocheuses et émotionnelles. Eh bien "Sisyphus" fait partie de ces raretés ! 7 Weeks me rappelle parfois Soundgarden pour cette capacité à conjuguer lourdeur et puissance avec une finesse émotionnelle et mélodique. Mais surtout, 7weeks démontrent ici qu'ils sont un putain de bon groupe dont on se fiche qu'ils viennent de Limoges (c'est le cas) ou des USA. Car c'est un Rock aux racines profondément américaines que nous livre le quatuor, avec ce goût de liberté et de grands espaces que l'ampleur de leur son nous délivre. Un Rock qui se fout comme d'une guigne que l'époque mette en avant de plus en plus de navets que l'on ose même plus appeler "pop" mais qui agit comme il a toujours du le faire : comme si sa vie en dépendait. Car le Rock, au fond, c'est ça : une question de vie ou de mort, on n'est pas là pour rigoler.
Un vrai bain de jouvence que ce disque, libre et fier, qui nous rappelle (si besoin) pourquoi un jour on a frémi en entendant une guitare hurler.
De "Gone" à "667-Off" préparez vous a monter dans des montagnes russes émotionnelles, à goûter a toute la richesse et à l'authenticité de cette musique, de laquelle transpire le plaisir et le feeling.
7 Weeks viennent de marquer un grand coup, et il serait dommage de passer à côté, alors tu sais ce qu'il te reste à faire !
It is more than rare that labels do justice to the music of a talented band. 7 weeks, a confirmed quartet from Limoges, is releasing a BIG 4th album, "Sisyphus", which reminds us how much we haven't said everything about Rock, and that quality always speaks for itself...
Since the label game is a mess as I said above, let's not play this game too much in this review. Yes, we can say with great rigor that 7 weeks' Rock is massive, round, powerful, and melodic. But of these melodies that take you in and never let you go. It's rare nowadays to come across a complete album on which each track is worth for itself, without any filling, always with the concern to create real songs, catchy and emotional. Well "Sisyphus" is one of those rarities! 7 Weeks sometimes reminds me of Soundgarden for its ability to combine heaviness and power with an emotional and melodic finesse. But above all, 7 weeks show here that they are a fucking good band who doesn't care if they come from Limoges (it's the case) or from the USA. Because it's a Rock with deeply American roots that the quartet delivers us, with this taste of freedom and great spaces that the breadth of their sound delivers us. A Rock that doesn't give a damn about the fact that the era puts forward more and more turnips that we don't even dare to call "pop" anymore, but which acts as it always had to do: as if its life depended on it. Because Rock, at its core, that's what it's all about: it's a matter of life and death, we're not here to laugh.
This free and proud album is a real breath of fresh air that reminds us (if need be) why one day we shivered when we heard a guitar scream.
From "Gone" to "667-Off" prepare yourself to ride an emotional roller coaster, to taste all the richness and authenticity of this music, which exudes pleasure and feeling.
7 Weeks have just scored a big hit, and it would be a shame to miss it, so you know what you have to do!
Howard, Power trio parisien issu de la Klonosphère, nous décrassent les oreilles et l'âme avec "Obstacle", un album gorgé de sève et d'authenticité à retrouver dans toutes les bonnes crèmeries le 13 mars
Howard ? Sympa comme nom de groupe ! comme on dit, ça ne mange pas de pain, ça attise la curiosité et on a du mal à savoir de quel type de groupe il s'agit. Donc, l'envie de passer le disque dans la platine est d'autant plus forte.
Issus de la Klonosphere comme leurs compadres de Mama's Gun ou Uncut, Howard baignent dans le même magma brûlant de Rock 70's lorgnant vers le lyricisme de Led Zep et les orgues de Deep Purple. On pense aussi par moments a des choses plus "pop" comme U2 (le chant, un peu) ou des groupes vintage récents que je connais moins. Mais voila, le groupe a aussi une vraie personnalité.
J'ai mis "stoner" dans la description de leur musique car eux s'en revendiquent mais ça ne crève pas les oreilles. Non, à la rigueur, si je devais comparer le groupe a d'autres groupes plus récents que Led Zep, Deep Purple ou Black Sab, je parlerais des Rival Sons, ou des White Stripes de l'époque "Elephant", et la référence Stoner peut a la rigueur se justifier par quelques guitares bien lourdes.
Cet "Obstacle" est le premier album du Power Trio parisien faisant suite a un premier EP.
7 titres d'un rock tour a tour incandescent, mélodique, nostalgique, puissant, lyrique et gorgé de Groove. Un album qui donne a entendre un groupe, un vrai, qui doit sans doute bien mettre le feu sur scène !
Bref, c'est simple, si tu aimes le Rock, le vrai, celui qui rolle et dégage des relents de psychotropes qui rentrent par les oreilles pour mieux te coller au plafond et te faire oublier ton quotidien morose alors tu dois foncer acheter cet album qui fait du BIEN, surtout que les gars ont le blues et la soul en eux et que ça c'est le kiff ! Le chanteur tue, ce qui est toujours RARE, capable de mélodies enjoleuses comme de coups de gueule à la Plant, les guitares rugissent juste assez pour ne pas couvrir l'orgue hammond transformé en arme de guerre, et le batteur envoie la musique du groupe dans les étoiles.
Un vrai voyage dans le BON temps !
The English Version
Howard, a Parisian power trio from the Klonosphere, cleanse our ears and soul with "Obstacle", an album full of sap and authenticity to be found in all good creameries on March 13th.
Howard? Nice band name! As they say, it doesn't eat bread, it arouses curiosity and it's hard to know what kind of band it is. So the urge to play the record on the turntable is all the stronger.
Coming from the Klonosphere like their compadres Mama's Gun or Uncut, Howard are immersed in the same burning magma of 70's Rock, with the lyricism of Led Zep and the organs of Deep Purple. We also sometimes think about more "pop" things like U2 (the vocals, a bit) or recent vintage bands that I know less about. But here we are, the band also has a real personality.
I put "stoner" in the description of their music because they claim to be a stoner, but it's not obvious. No, if I had to compare the band to other bands more recent than Led Zep, Deep Purple or Black Sab, I would talk about the Rival Sons, or the White Stripes from the "Elephant" era, and the Stoner reference can be justified by some heavy guitars.
This "Obstacle" is the first album of the Parisian Power Trio following a first EP.
7 tracks of an incandescent, melodic, nostalgic, powerful, lyrical and groove-filled rock. An album that gives to hear a band, a real one, that must surely set fire on stage!
In short, it's simple, if you like Rock, the real thing, the one that rolls around and gives off hints of psychotropic drugs that come in through your ears to better stick to the ceiling and make you forget your gloomy daily life, then you should go out and buy this album that's GOOD, especially since the guys have blues and soul in them and that's the kiff! The singer kills, which is always RARE, capable of enjo enjoining melodies as well as Plant style blows, the guitars roar just enough not to cover the Hammond organ transformed into a weapon of war, and the drummer sends the band's music to the stars.
Oh bordel de pompe a couilles de truie engrossées par des lutins vérolés ! m'écriais-je, a peu près, à la première écoute de ce démoniaque condensé de haine brute prête a dépoter le premier prêtre venu (un rabbin ou un imam pouvant aussi faire l'affaire).
Ces dignes représentants du War Metal (pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, un mélange absolument bestial et hideux de Black Metal et de Death Metal avec du Thrash dedans et un esprit pervers savamment aiguisé mais merde vous connaissez pas Blasphemy ou Beherit ?) savent mieux que personne le plaisir de faire couler une pluie de Napalm sur vos gueules. Bon, allez, il est vrai qu'à l'écoute dangereuse de cet immonde opus on pense aussi à Marduk à l'époque de Legion, Bestial Warlust ou Conqueror, sans oublier les maîtres Gorgon qui ont donné une belle leçon de brutalité et de bestialité sur leur dernier album.
Excruciate 666 existent depuis 1994 (Nom de Dieu de l'anulingus du Christ !), eh oui, déjà 25 ans au compteur pour ces chtis sans peur et sans reproches qui ravagent depuis les scènes de France et de Navarre.
Servi de plus par une pochette assez extraordinaire, oeuvre de l'artiste œuvrant sous le nom de Temple of Kalighat Arts (péruvienne si j'ai bien pigé), ce "Porkus Filth's Crusher" est un album a découvrir et a savourer comme un bon saucisson (pas moi je suis végétarien mais on s'en branle) : du Metal, du vrai, avec du rock'n'roll dedans. Car les gars ne font pas que dans la boucherie charcuterie (en fait plus la charcuterie en référence aux cochons) façon Impaled Nazarene des débuts mais savent aussi varier leurs titres, évitant ainsi l’Écueil dans lequel tombent beaucoup de combos de War Metal en quête de la brutalité ultime. Le tempo, bien que très souvent dans le rouge (mais jouant avec des beats aussi bien blastés que des beats Thrash) sait aussi se faire mid-tempo par moments pour aider les compos a respirer. Attention, ça reste du brutal, du sévère ! Et ce disque ne s'adresse pas aux mous du genou ! Mais Excruciate 666 connaissent bien la musique, et leurs racines Thrash/Death les aident bien a savoir rendre une compo efficace.
A l'arrivée on se retrouve avec huit titres barbares qui passent très (trop) vite et on n'a qu'un réflexe : ré-appuyer sur PLAY ! Essayez, vous verrez bien !
Oh for fuck's sake, sow's balls knocked up by pocked-up elves! I cried out to myself, about the first time I listened to this condensed demonic of raw hatred ready to depot the first priest who came (a rabbi or an imam could also do the trick).
These worthy representatives of War Metal (for those who don't know yet, an absolutely bestial and hideous mix of Black Metal and Death Metal with some Thrash inside and a perverse mind cleverly sharpened but shit, you don't know Blasphemy or Beherit?) know better than anyone else the pleasure of making Napalm rain down on your faces. Well, come on, it's true that when listening to this dangerous opus, we also think of Marduk at the time of Legion, Bestial Warlust or Conqueror, without forgetting the Gorgon masters who gave a nice lesson of brutality and bestiality on their last album.
Excruciate 666 exist since 1994 (God's name of the anilingus of Christ!), eh yes, already 25 years on the counter for these fearless and blameless chtis who ravage since the scenes of France and Navarre.
Served moreover by a rather extraordinary cover, work of the artist working under the name of Temple of Kalighat Arts (Peruvian if I understood well), this "Porkus Filth's Crusher" is an album to discover and to savour like a good sausage (not me I'm vegetarian but who cares): Metal, real, with rock'n'roll inside. Because the guys don't only do butchery (actually more like delicatessen in reference to pigs) in the way Impaled Nazarene did at the beginning, but they also know how to vary their tracks, thus avoiding the Pitfall into which many War Metal combos fall in search of the ultimate brutality. The tempo, although very often in the red (but playing with blasted beats as well as Thrash beats) can also be mid-tempo at times to help the compositions breathe. Beware, it's still brutal and severe! And this record isn't for the knee-soft ones! But Excruciate 666 know the music well, and their Thrash/Death roots help them to know how to make an efficient composition.
At the end, we find ourselves with eight barbaric tracks that pass very (too) fast and we have only one reflex: to play again on PLAY! Try it, you'll see!
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi