Nord nous entraîne dans un voyage inédit dans leurs provinces musicales personnelles. Ainsi, lors de l'écoute de cet excellent premier album, "The Only Way To Reach The Surface", vous pourrez migrer de contraste en contraste et vous laisser impressionner par les paysages post-rock/metal, progressifs et personnels que le groupe va vous proposer. Laissez vous tenter par l'aventure, le bonheur est au bout de la route ! Merci à Romain, Thibault, Florent et Manu d'avoir répondu à mes questions en toute sincérité et en plein confinement !
Bonjour Nord, et merci de répondre aux questions du Scribe ! Si je ne dis pas de bêtises vous existez depuis 2012 c'est bien ça ? Vous pouvez nous en dire un peu plus sur la fondation du groupe ? Comment tout ça s'est déroulé ?
Romain : Bonjour Scribe ! Effectivement on existe bien depuis 2012, à l’époque on s’appelait Light Deflection, on était 3 copains (Florent, Antoine, et moi-même) en étude sur Paris et tous originaires des Hauts-de-France. Après quelques années Thibault à pris la place d’Antoine à la batterie. Nous avons continué à nous produire et nous avons enregistré un EP “Monsters” sous le nom de Light Deflection.
Lors de l’enregistrement de notre premier album “And Now There’s A River Left Behind”, nous avons décidé de retravailler notre identité et de trouver un nom qui nous correspondait plus, et de part nos origines et l’amour de cette région, NORD est né.
Rapidement après la sortie de l’album, Manu nous a rejoint et aujourd’hui nous sortons ce nouvel album en quatuor.
Votre style musical, notamment sur votre nouvel album “the only way to reach the surface” est très difficile à définir. Vous mixez de nombreuses influences, comme le Post-Metal, le Post-Rock, le progressif et plein d'autres choses encore… Comment voyez vous votre musique et comment la présenter au lecteur ?
Thibault : Qu’on rassure tout le monde : c’est également très dur pour nous de définir notre musique ! Le fait est que pour se vendre (et quelque part malheureusement), il faut étiqueter sa musique pour pouvoir la diffuser auprès du public et des médias. J’ai l’impression que cet exercice est toujours très compliqué pour les groupes, du fait du peu de recul qu’ils ont sur ce qu’ils font. Et nous n’échappons pas à cette règle. On compte généralement sur les promoteurs ou journalistes pour nous attribuer un genre, mais au vu de la question, c’est également un souci pour tout le monde.
Florent : Le style du groupe colle vraiment aux aspirations et découvertes musicales de chaque membre. Le style des débuts était assez Pop. Puis avec les changement de musicien, un côté nerveux pas mal influencé par The Dillinger Escape Plan s’est petit à petit développé, rendant les morceaux plus énergiques et déstructurés. Avec le dernier album, je pense qu’on a lâché la bride et fait un joli mélange de tout ce qui nous définit musicalement : autant Pop que Extrême, en cherchant à associer des mélodies efficaces avec de la technique et de l’agressivité. Il y a aussi quelque part un défi à associer des styles radicalement opposés comme du Zouk, du Jazz ou du Hardcore et à en faire un ensemble cohérent.
Thibault : A mon sens, la démarche que l’on a se rapproche pas mal du rock progressif des années 70, où le but était de faire évoluer la musique en développant des interludes musicales et instrumentales, alternances de passages calmes et dynamiques, mélangées avec d’autres influences comme le Jazz ou le Classique, ou d’autres signatures rythmiques et polyrythmiques. Même si dans la forme, NORD a peu en commun avec le Prog des années 70, la démarche qui nous anime est la même, c’est juste que la palette de styles est encore plus large en 2020 qu’en 1970.
Manu : Comme le dit Thibault, nous n’arrivons pas nous même à nous définir, le fait est que nous ne cherchons pas non plus à rester dans un tiroir Metal, Prog ou Post-Rock. Pour ma part, rester dans un style particulier est de loin le meilleur moyen de tourner en rond et de ne jamais surprendre les auditeurs, ou pire : les décevoir.
Ce rendu très métal est surtout accentué par le fait qu’on a composé sur 7 cordes et certaines parties batteries sont clairement Metal. Mais en Studio on a principalement enregistré sur deux Télécaster et on a utilisé nos synthétiseurs façon 80’s pour casser ce côté Metal et retrouver un peu l’essence du rock “un peu sale”.
Cet album “The Only Way To Reach The Surface” m'a bluffé de par sa qualité et cette incroyable diversité qui vous caractérise. On peut passer en deux minutes d'un blast-beat presque Black Metal a un passage Math Rock, pour ensuite aller vers du Djent ! Quels sont les groupes qui vous ont le plus influencés et comment travaillez vous vos compositions ?
Manu : Chacun de nous à un univers musical différent et très varié sur lequel se rejoint un tronc commun de groupes que nous apprécions tous. Des groupes tel que The Mars Volta, The Ocean, Between the Buried and Me, Deftones, Mastodon ou encore Electric Light Orchestra nous inspirent terriblement lors de nos compositions. Nous nous servons des émotions que cela nous inspire pour travailler et créer des morceaux. Chacun vient mettre sa pierre à l’édifice, quitte à dénaturer complètement la composition d’origine afin de créer l’univers musical qui nous ressemble à tous les 4.
Que voulez vous faire passer comme sentiments et émotions au travers de votre musique ?
Florent : Je crois qu’on essaie de trouver un juste milieu entre un amoureux du Metal qui veut headbanger comme un malade chez lui, et un fanatique de chanson d’amour qui se laisse transporter par une mélodie entraînante. En soit il n’y a pas de bonne réponse à cette question : On veut juste réussir à toucher autant les aficionados de la technique que ceux qui sont moins habitués à la musique violente !
Question malheureusement d'actualité : comment vivez vous le confinement actuel ?
Manu : Je vois cela comme une aubaine, le sentiment de frustration dû à l’annulation de nos dates et du fait que nous ne pouvons pas nous réunir pour le moment, a décuplé l’envie de jouer et de composer, je pense que c’est une période propice pour se retrouver en tête à tête avec ses instruments afin d’écrire et d’explorer de nouvelles choses.
Cette pandémie a t'elle un impact sur la sortie de votre album ? J'imagine que des dates de concerts ont dû être annulées ?
Romain: Cette pandémie impacte inévitablement la sortie de l’album.
On avait prévu quelques dates en Avril/Mai qui sont malheureusement tombées à l’eau. Mais on ne perd pas espoir de pouvoir ré-organiser ça à l’automne ! On a également du retard sur la distribution physique, mais on fait au mieux !
Thibault : On a la chance de vivre à une époque où beaucoup de démarches peuvent se faire à distance depuis un ordinateur ou un téléphone, et où la musique dématérialisée est démocratisée. De plus, avec le confinement, beaucoup de personnes ont plus de temps disponible que d’ordinaire, et donc une oreille potentiellement plus attentive.
Quand on vous entend on se dit que, décidément, la France a beaucoup de talents en matière de musique, et que l'on n'a plus rien à envier aux anglais ou aux américains. Qu'est ce qui nous manque pour que tout ça décolle vraiment au niveau mondial ?
Thibault : Si on parle de Metal ou Rock en général, je pense qu’au moins dans toute l’Europe, voire dans le monde entier, il y a plein de talents qui mériteraient une meilleure exposition. C’est à mon avis une question de culture en fonction des pays : la France n’est pas un pays ou la culture Rock/Metal est ancrée dans la culture populaire, encore moins maintenant que dans les années 70-80. Les groupes locaux tiennent sur un public de niche en France et ont besoin de s’exporter à l’étranger pour éventuellement décoller. Un des avantages est que que tu fasses du Rock Pop efficace ou du Black Avant- Gardiste, tu as à peu près les mêmes chances de percer. Après, la France a quand même pas mal de groupes qui cartonnent et qui apportent une renommée mondiale : je pense notamment à la Synthwave ou la nouvelle vague de Black Metal initiée par Les Acteurs De l’Ombre.
Quand on écoute votre musique, on est également épaté par la technicité des musiciens, la grande versatilité de Florent au chant. Tout cela doit représenter beaucoup de travail. Etes vous des perfectionnistes ?
Manu : Lors de l’écriture on essaye de se surpasser sur la technicité en allant au-delà notre maîtrise des instruments. On ne se fixe aucune limite, on aime jouer. C’est à chaque fois un défi qu’on se doit de relever afin de ne pas être victime de la frustration. Nous sommes tout de même perfectionnistes sur certaines choses, notamment grâce à Clément du Boss Hog Studio, qui est lui même exigeant et qui nous a poussé dans nos retranchements pour tirer le meilleur de nous-mêmes. On désire pourtant garder notre côté humain avec ses imperfections. Pour ma part je ne vois absolument pas l'intérêt d’un morceau numériquement parfait et trop propre, la MAO fait ça mieux que nous maintenant.
J'ai pensé à Deftones ou The Mars Volta en écoutant l'album, ça vous étonne ?
Romain : Non pas du tout ! Deftones et The Mars Volta font partie de nos références musicales. Et ce qui est génial avec ce nouvel album, c’est que tu peux aussi penser à du Mastodon, à du Bon Iver et même à des groupes de Free Jazz !
Manu : Dans un sens c’est même plutôt flatteur d’entendre ce genre de remarque, et ça dépeint clairement la diversité musicale dans laquelle nous opérons. Sans même se dire à la base qu’on veut ressembler à tel ou tel groupe, on en arrive à sonner comme nos influences.
Vos albums préférés de tous les temps ?
Manu : L'oeuvre complète de Mastodon, “The Great Misdirect” de BTBAM, “Out Of The Blue” d’Electric Light Orchestra et “The Bedlam In Goliath” de The Mars Volta.
Romain : “In Rainbows” de Radiohead <3<3<3
Thibault : Il y en a trop !!! “Fragile” de Yes , “Octahedron” de The Mars Volta, “Adore” des Smashing Pumpkins (bizarrement le seul album où le batteur était absent, pourtant excellent), “The Wall” de Pink Floyd, “Heaven and Hell” de Black Sabbath, “Delivrance” d’Opeth…
Florent : “Ire Works” de The Dillinger Escape Plan, “Scenes From A Memory” de Dream Theater, “My Beautiful Dark Twisted Fantasy” de Kanye West et “Bon Iver”... de Bon Iver.
Vous faites partie de l'écurie Klonosphère. Comment vous êtes vous “connectés” et que vous apportent ils ?
Florent : On l’a fait à l’ancienne ! On leur a envoyé un 45 tours comportant deux titres de notre premier album, ça leur a plu, et nous y voilà ! La Klonosphere nous sert non seulement de passerelle vers une distribution par Season Of Mist, mais fait un travail très important en matière de presse et promotion. Et puis on va l’admettre, ça fait très joli sur le CV du groupe et on est fier de faire parti de l’écurie Klonosphere !
On va re-booker une tournée en Janvier 2021, si vous avez envie de nous faire jouer n’importe où en Europe, écrivez-nous ici : wearenord@gmail.com !
Bises !
Nord takes us on an unprecedented journey into their personal musical provinces. Thus, when listening to this excellent first album, "The Only Way To Reach The Surface", you will be able to migrate from contrast to contrast and let yourself be impressed by the post-rock/metal, progressive and personal landscapes that the band will offer you. Let yourself be tempted by the adventure, happiness is at the end of the road! Thanks to Romain, Thibault, Florent and Manu for answering my questions in all sincerity and in full confinement!
Hello Nord, and thank you for answering the Scribe's questions! If I'm not talking nonsense, you exist since 2012, right? Can you tell us a bit more about the foundation of the band ? How did it all happen ?
Romain : Hello Scribe ! Indeed we exist since 2012, at the time we were called Light Deflection, we were 3 friends (Florent, Antoine, and myself) studying in Paris and all from the Hauts-de-France. After a few years Thibault took Antoine's place on drums. We continued to perform and we recorded an EP "Monsters" under the name of Light Deflection.
During the recording of our first album "And Now There's A River Left Behind", we decided to rework our identity and find a name that corresponded more to us, and because of our origins and the love of this region, NORD was born.
Soon after the release of the album, Manu joined us and today we release this new album as a quartet.
Your musical style, especially on your new album "the only way to reach the surface" is very difficult to define. You mix many influences, like Post-Metal, Post-Rock, progressive and many other things... How do you see your music and how do you present it to the reader?
Thibault : Let's reassure everyone: it's also very hard for us to define our music! The fact is that to sell yourself (and somewhere unfortunately) you have to label your music to be able to distribute it to the public and the media. I have the impression that this exercise is always very complicated for bands, because of the little hindsight they have on what they do. And we are no exception to this rule. We usually rely on promoters or journalists to assign us a genre, but given the issue, it's also a concern for everyone.
Florent: The band's style really fits the aspirations and musical discoveries of each member. The style of the early days was quite pop. Then with the change of musician, a nervous side not badly influenced by The Dillinger Escape Plan developed little by little, making the songs more energetic and unstructured. With the last album, I think we let go and made a nice mix of everything that defines us musically: both Pop and Extreme, trying to combine efficient melodies with technique and aggressiveness. There is also a challenge to combine radically opposed styles like Zouk, Jazz or Hardcore and make a coherent whole.
Thibault : In my opinion, the approach we have is quite close to the progressive rock of the 70s, where the goal was to make the music evolve by developing musical and instrumental interludes, alternating calm and dynamic passages, mixed with other influences such as Jazz or Classical, or other rhythmic and polyrhythmic signatures. Even if in form, NORD has little in common with the Prog of the 70's, the approach that animates us is the same, it's just that the palette of styles is even wider in 2020 than in 1970.
Manu : As Thibault says, we can't define ourselves, the fact is that we don't try to stay in a Metal, Prog or Post-Rock drawer either. As far as I'm concerned, staying in a particular style is by far the best way to go around in circles and never surprise the listeners, or worse: disappoint them.
This very metal look is especially accentuated by the fact that we composed on 7 strings and some drum parts are clearly Metal. But in the Studio we mainly recorded on two Telecasters and we used our 80's style synthesizers to break this Metal side and find the essence of "dirty" rock.
This album "The Only Way To Reach The Surface" bluffed me by its quality and the incredible diversity that characterizes you. You can go in two minutes from a blast-beat almost Black Metal to a Math Rock passage, and then go to Djent! Which bands have influenced you the most and how do you work on your compositions?
Manu : Each one of us has a different and very varied musical universe on which a common core of bands that we all appreciate is found. Bands such as The Mars Volta, The Ocean, Between the Buried and Me, Deftones, Mastodon or Electric Light Orchestra inspire us terribly during our compositions. We use the emotions they inspire us to work and create songs. Each one of us comes to put his stone to the edifice, even if it means completely distorting the original composition in order to create the musical universe that resembles all four of us.
What feelings and emotions do you want to convey through your music?
Florent: I think we're trying to find a balance between a metal lover who wants to headbanger like a sick man at home, and a love song fanatic who lets himself be carried away by a catchy melody. In itself there is no good answer to this question: We just want to reach both the technical aficionados and those who are less used to violent music!
Unfortunately a current question: how do you live with the current confinement?
Manu: I see it as a godsend, the feeling of frustration due to the cancellation of our dates and the fact that we can't get together at the moment, has increased tenfold the desire to play and compose, I think it's a good time to be face to face with one's instruments in order to write and explore new things.
Does this pandemic have an impact on the release of your album? I guess some concert dates had to be cancelled?
Romain: This pandemic inevitably has an impact on the release of the album.
We had planned a few dates in April/May which unfortunately fell through. But we're not giving up hope of being able to reschedule them in the autumn! We're also behind schedule on the physical distribution, but we're doing our best!
Thibault : We're lucky to live in an age where a lot of things can be done remotely from a computer or a telephone and where dematerialised music is becoming more and more democratic. What's more, with confinement, a lot of people have more time available than usual, and therefore a potentially more attentive ear.
When we hear you, we tell ourselves that France definitely has a lot of musical talent, and that we no longer have anything to envy the English or the Americans. What do we need to do to make this really take off on a global level?
Thibault : If we're talking about Metal or Rock in general, I think that at least all over Europe, if not all over the world, there's a lot of talent that deserves better exposure. In my opinion, it's a question of culture depending on the country: France is not a country where Rock/Metal culture is anchored in popular culture, even less now than in the 70s and 80s. Local bands hold on to a niche audience in France and need to export themselves abroad to eventually take off. One of the advantages is that whether you're doing effective Rock Pop or Black Avant-Garde, you have about the same chances of breaking through. After that, France still has a lot of bands that make a name for themselves and bring a worldwide fame: I'm thinking in particular of Synthwave or the new wave of Black Metal initiated by Les Acteurs De l'Ombre.
When we listen to your music, we are also amazed by the technicality of the musicians, the great versatility of Florent on vocals. All this must represent a lot of work. Are you perfectionists ?
Manu : When writing we try to surpass ourselves on the technicality by going beyond our mastery of the instruments. We don't set ourselves any limits, we love to play. It's always a challenge that we have to take up in order not to be a victim of frustration. We're perfectionists in some things, thanks to Clément from the Boss Hog Studio, who is himself demanding and who pushed us to the limit to get the best out of ourselves. Yet we want to keep our human side with its imperfections. For my part, I don't see the point of a digitally perfect and too clean track, the MAO does that better than we do now.
I thought of Deftones or The Mars Volta while listening to the album, are you surprised?
Romain: No not at all! Deftones and The Mars Volta are part of our musical references. And what's great with this new album is that you can also think of Mastodon, Bon Iver and even Free Jazz bands!
Manu : In a way it's even rather flattering to hear this kind of remark, and it clearly depicts the musical diversity in which we operate. Without even basically saying we want to sound like this or that band, we end up sounding like our influences.
Your all-time favorite albums?
Manu : The complete works of Mastodon, "The Great Misdirect" by BTBAM, "Out Of The Blue" by Electric Light Orchestra and "The Bedlam In Goliath" by The Mars Volta.
Roman: "In Rainbows" by Radiohead <3<3<3
Thibault : There are too many of them!!! "Fragile" by Yes, "Octahedron" by The Mars Volta, "Adore" by the Smashing Pumpkins (strangely the only album where the drummer was absent, yet excellent), "The Wall" by Pink Floyd, "Heaven and Hell" by Black Sabbath, "Delivrance" by Opeth...
Florent: "Ire Works" by The Dillinger Escape Plan, "Scenes From A Memory" by Dream Theater, "My Beautiful Dark Twisted Fantasy" by Kanye West and "Bon Iver" by Bon Iver...
You are part of the Klonosphere stable. How did you get "connected" and what do they bring to you?
Florent: We did it the old-fashioned way! We sent them a single with two tracks from our first album, they liked it, and here we are! The Klonosphere not only serves us as a gateway to a distribution by Season Of Mist, but also does a very important job in terms of press and promotion. And let's face it, it looks great on the band's CV and we're proud to be part of the Klonosphere team!
We're going to re-book a tour in January 2021, if you want us to play anywhere in Europe, write us here : wearenord@gmail.com !
Kisses!
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