Alors que se précise sous nos yeux cette fin de l'espèce humaine que l'on espérait tant il me semble intéressant d'aborder le travail de End Of Mankind, avec ce surpuissant "Faciem Diaboli" paru l'an passé...
Resituons un peu les choses. Même si End Of Mankind n'existe "que" depuis 2015, il faut savoir que le groupe fut bâti sur les cendres encore chaudes d'un groupe historique de la scène française : Eternal Majesty. Certains membres du groupe ayant fait aussi des passages du côté d'Antaeus, Aosoth ou The Negation, vous comprendrez bien vite que nous n'avons pas affaire a une bande de petits plaisantins. De plus, sachez que le Scribe, toujours dévoué pour vous faire plaisir (ou pas ?) publiera bientôt l'interview de End Of Mankind, qui sera complétée dans les prochaines semaines par une "spéciale" Eternal Majesty !
Mais revenons en a ce "Faciem Diaboli". Le visage du Diable dont il est question dans le titre nous apparaît nettement dès le premier titre façon uppercut : "Vision". Musicalement nous nageons dans les eaux troubles d'un Black Metal puissant, brutal et noir, non dénué de "plans" Death Metal pour renforcer la puissance de l'ensemble, sans rien sacrifier à l'atmosphère. Dans la lignée du Mayhem moderne ou d'un Satyricon en colère, le groupe n’hésite pas a faire le lien entre les années 90 dont il est issu et l'ère moderne au travers d'un son puissant et clair, mais qui ne cède pas au risque de "propreté" des productions ultra-compressées de notre époque.
Autre point intéressant sur cet album : si l'on se prend quelques "patates" en blast-beat, il y a aussi des morceaux mid-tempo plus groovy (le très Satyricon "Drowning In Solitude" par exemple) et globalement une grande variété entre les titres qui évite tout ennui, toute lassitude due a un album linéaire. Nos gaillards connaissent la musique, savent ménager leurs effets, ainsi la construction des titres, intelligente, permet de commencer dans un tempo moyen, puis de passer dans un interlude atmosphérique et de se prendre une déflagration venue tout droit des feux de l'enfer, ce qui en renforce l'impact.
Ainsi de titre en titre se bâtit une vraie histoire, un véritable album composé de chansons, loin de la compilation de titres que l'on retrouve trop souvent à notre époque.
Il est plus que plaisant de constater que certains (à l'instar de The Order Of Apollyon) savent respecter la tradition malfaisante du Black Metal historique sans pour autant se contenter de singer ses aînés, et ainsi faire un pont entre les époques. Ce premier long format tient toutes ses promesses, et doit rapidement rejoindre la discothèque de tout amateur de ce Black Metal "véridique", à la fois noir et puissant, avec ce supplément d'âme Punk que l'on retrouve chez les vrais, et qui continue a tracer son sillon au travers des époques. Bravo messieurs, et merci !
While this end of the human species that we were so much hoping for is becoming clear before our eyes, it seems interesting to me to approach the work of End Of Mankind, with this overpowering "Faciem Diaboli" released last year?
Let's put things in perspective. Even if End Of Mankind "only" exists since 2015, it's important to know that the band was built on the still hot ashes of a historical band of the French scene: Eternal Majesty. Some members of the band having also played with Antaeus, Aosoth or The Negation, you'll quickly understand that we're not dealing with a bunch of little jokers. Moreover, you should know that the Scribe, always devoted to please you (or not?), will soon publish the interview of End Of Mankind, which will be completed in the next few weeks by a "special" Eternal Majesty!
But let's come back to this "Faciem Diaboli". The face of the Devil we're talking about in the title appears clearly from the first uppercut track: "Vision". Musically, we swim in the troubled waters of a powerful, brutal and dark Black Metal, not devoid of Death Metal "plans" to reinforce the power of the whole, without sacrificing anything to the atmosphere. In the lineage of modern Mayhem or an angry Satyricon, the band doesn't hesitate to make the link between the 90's from which it comes and the modern era through a powerful and clear sound, but which doesn't give in to the risk of "cleanliness" of the ultra-compressed productions of our time.
Another interesting point on this album: if we take some "potatoes" in blast-beat, there are also some groovier mid-tempo tracks (the very Satyricon "Drowning In Solitude" for example) and globally a great variety between the tracks which avoids any boredom, any weariness due to a linear album. Our guys know the music, they know how to spare their effects, so the construction of the tracks, intelligent, allows to start in a medium tempo, then to pass in an atmospheric interlude and to take a deflagration coming straight from the fires of hell, which reinforces its impact.
Thus, from track to track, a real story is built, a real album made up of songs, far from the compilation of titles that we too often find in our time.
It's more than pleasant to notice that some people (like The Order Of Apollyon) know how to respect the evil tradition of historical Black Metal without just singing its elders, and thus make a bridge between eras. This first long format keeps all its promises, and must quickly reach the discotheque of every fan of this "true" Black Metal, both black and powerful, with this extra Punk soul that we find in the real ones, and which continues to trace its path through the ages. Bravo gentlemen, and thank you!
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