Tu en as marre des groupes "propres" comme Mgla qui distillent un Black Metal certes bien foutu mais qui manque cruellement de malfaisance ? Tu es allergique au Metal passé au détergent ? Le one man band espagnol Molbol et son Black Metal cru comme un fruit pas mûr est fait pour toi : V est son...troisième album (I et II étaient des démos) et voici ce que le Scribe en pense !
En ces temps troublés où tout le monde se chamaille pour savoir qui a trouvé le remède miracle au covid-19, il me semble que l'écoute d'un bon disque de Raw Black bien rouillé et cradingue est tout a fait appropriée. Je ne sais pas si Molbol va tuer le virus ou plutôt faire plus de morts que lui mais peu importe. "V" est un album savoureux pour peu que vous soyiez amateurs des travaux les plus sales et noirs du Burzum des débuts, par exemple. Oscillant entre passages lents et mélancoliques, avec un chant déchiré et hurlant de douleur et des moments plus rapides, le one-man band du mystérieux "The Troll" va vous prendre à la gorge et ne plus vous lâcher ! Alors, il va de soi que si vous aimez les productions à la Slipknot et autres Mr Propre, cette perle de Metal Underground n'est pas pour vous. D'une langueur macabre, le son de Molbol s'incruste dans ton cervelet et va te pousser vers de noires hallucinations que sa musique ne tardera pas à provoquer. Ainsi, tel un poète maudit des temps modernes, notre madrilène nous assène quatre titres longs et atmosphériques, tout en restant franchement agressifs et tourmentés. On aime se perdre dans les méandres de ce Black Metal dénué de toute velléité "grand public" et qui assume pleinement ses racines underground.
Ne vous attendez pas pour autant a un monolithe sursaturé de son noir, car The Troll aime aussi perturber les débats avec de belles mélodies (des arpèges de guitares pas si loin de ce que peut faire Brouillard) et ainsi bâtir une oeuvre complexe et pas si facile a ranger dans une case, ce qui est une très bonne chose.
Ajoutez a cela une pochette splendide (voir ci-dessus) dont l'esthétique nous rappelle quelques bons vieux skeuds de Punk des années 80, une production abrasive comme il se doit, et vous avez entre les mains (et surtout entre les oreilles) une véritable petite merveille qui nous prouve, une fois de plus, que le Black Metal vit encore, bien caché dans un underground où il faut savoir le dénicher.
Molbol vient de commettre, avec "V" un disque qui va compter cette année en matière de Black Metal. Si nous survivons à 2020, il est fort probable que ce beau et ténébreux artefact trouve sa place dans les albums préférés du Scribe...
Are you fed up with "clean" bands like Mgla who distill a Black Metal that's certainly well done but which is cruelly lacking in malfeasance? Are you allergic to Metal that's past the detergent? The Spanish one man band Molbol and its Black Metal raw like an unripe fruit is made for you: V is its...third album (I and II were demos) and here's what the Scribe thinks about it!
In these troubled times where everyone is bickering about who found the miracle cure to covid-19, it seems to me that listening to a good rusty and dirty Raw Black record is quite appropriate. I don't know if Molbol will kill the virus or kill more people than it does, but it doesn't matter. "V" is a tasty album as long as you're a fan of the dirtiest and darkest works of early Burzum, for example. Oscillating between slow and melancholic passages, with a torn and screaming voice of pain and faster moments, the one-man band of the mysterious "The Troll" will grab you by the throat and won't let you go! So it goes without saying that if you like Slipknot and other Mr. Clean productions, this gem of Metal Underground is not for you. With a macabre languor, the sound of Molbol is embedded in your brain and will push you towards dark hallucinations that his music will soon provoke. Thus, like a cursed poet of modern times, our Madrid native assaults us with four long and atmospheric tracks, while remaining frankly aggressive and tormented. We like to get lost in the meanders of this Black Metal which is devoid of any "mainstream" velleity and which fully assumes its underground roots.
But don't expect a monolith over-saturated with black sound, because The Troll also likes to disrupt the debates with beautiful melodies (guitar arpeggios not so far from what Brouillard can do) and thus build a complex work not so easy to put in a box, which is a very good thing.
Add to that a splendid cover (see above) whose aesthetics remind us of some good old 80's Punk skeuds, an abrasive production as it should be, and you have in your hands (and especially between your ears) a real little marvel which proves us, once again, that Black Metal still lives, well hidden in an underground where you have to know how to find it.
Molbol has just committed, with "V", a record that will count this year in terms of Black Metal. If we survive to 2020, it is highly probable that this beautiful and dark artefact will find its place in the Scribe's favourite albums...
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