Si certains parmi vous ont gardé de bons souvenirs de la scène Fusion des années 90 (Lofofora, No One Is Innocent, Silmarils et FFF pour la France) ils devraient se pencher sur cet "Egosphère" de Ragaraja, premier album qui succède a leur EP de 2018.
Le groupe, pourvoyeur d'un Metal/Hardcore qui se colore de Djent, de rythmiques vocales tirées du Rap et aboyées façon Hardcore ajoute dans le melting-pot de ses influences des interventions électroniques discrètes mais efficaces et des riffs orientalisant du meilleur effet.
Le premier nom qui nous vient à l'esprit en matière de comparaisons est bien sûr celui de Mass Hysteria, pour cette même propension à mêler gros riffs et chant revendicatif en français. Ceci étant dit, le style de Ragaraja est plus moderne que celui de Mass Hysteria, et ne cache pas ses liens avec le Metalcore le plus technique, avec cette tendance progressive qui habite le genre de plus en plus.
Comme il se doit, ça groove bien, ça envoie bien le pâté ("Chrysalide" et ses gros riffs) et le côté colérique du chant en français fonctionne bien.
On pense parfois à un groupe comme Betraying The Martyrs pour le côté Metalcore technique à la fois mélodique et puissant.
L'album s'écoute bien, agrémenté d'ambiances diverses qui empêchent l'ennui ou le trop plein de redondances, ce qui est toujours appréciable dans un style aussi calibré.
L'ambiance très science fiction qui règne sur l'album ne fait qu'ajouter a son intérêt. Bien entendu, tous ceux d'entre vous qui se trouvent déjà allergiques au rap/metal, au Djent ou à toutes ces nouvelles façons de faire du Metal risquent de ne pas changer d'avis. Néanmoins, toute oreille avisée sera capable de reconnaître la qualité d'un opus qui enchaîne 10 titres tous fort efficaces et habilement construits.
Notre monde en pleine déliquescence ne cesse d'inspirer les groupes de Metal, dans quasiment tous les sous-genres existants de ce dernier. On sent bien, à l'écoute de cet album, cette saine colère face à un monde qui ne tient plus sur ses deux jambes.
METAL MORDERNE/DJENT/FUSION
2019
If some of you have good memories of the Fusion scene of the 90s (Lofofora, No One Is Innocent, Silmarils and FFF for France) they should take a look at this "Egosphere" by Ragaraja, the first album that succeeds their EP of 2018.
The band, purveyor of a Metal/Hardcore that is colored with Djent, vocal rhythmics taken from Rap and barked in a Hardcore way, adds in the melting pot of its influences discreet but efficient electronic interventions and oriental riffs of the best effect.
The first name that comes to mind when making comparisons is of course Mass Hysteria, for the same propensity to mix big riffs and claiming vocals in French. This being said, Ragaraja's style is more modern than Mass Hysteria's, and doesn't hide its links with the most technical Metalcore, with this progressive trend that inhabits the genre more and more.
As it should be, it grooves well, it sends the pate ("Chrysalide" and its big riffs) and the angry side of the French vocals works well.
We sometimes think of a band like Betraying The Martyrs for the technical Metalcore side, both melodic and powerful.
The album can be listened to well, decorated with various ambiences that prevent boredom or too many redundancies, which is always appreciable in such a calibrated style.
The very science fiction atmosphere that reigns on the album only adds to its interest. Of course, all of you who are already allergic to rap/metal, Djent or all these new ways of doing Metal might not change your mind. Nevertheless, any good listener will be able to recognize the quality of an opus that links 10 tracks, all very efficient and skillfully constructed.
Our decaying world never ceases to inspire Metal bands, in almost all the existing subgenres of Metal. One can feel, listening to this album, this healthy anger towards a world that can no longer stand on its own two legs..
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