Salut EOM ! Vous êtes originaires de Paris et plus connus pour votre ancien groupe Eternal Majesty, un groupe de Black Metal pur et dur qui a œuvré entre 1995 et 2015. Qu'est ce qui a conduit au split et à la naissance d’End Of Mankind ?
End Of Mankind est un groupe de black métal originaire de Paris, fondé en 2015 par 5 personnes d'univers différents. Le spectre des influences du groupe est assez large, disons que nous nous situons quelque part entre les Ramones et Dissection.
A la base et avant la formation d’End Of Mankind, Sagoth et Thorgon (Eternal Majesty, ex-Antaeus, ex-Aosoth) avaient demandé à Goulaxe (Providence, Radical Failure, Mad At The World, …) de venir jouer en deuxième guitare pour un reunion-show d’Eternal Majesty qui avait splitté en 2006. Malheureusement, le projet n'a pas pu se concrétiser et de cette frustration est né End Of Mankind.
Rien n'a réellement conduit au split en réalité. Pour Sagoth et Thorgon, il faudrait plutôt parler d'une pause qui a duré, le temps de retrouver l'envie de composer. End Of Mankind est le fruit des premiers effets de cette pause, il fallait être constructifs et après de nombreux autres projets, il devenait nécessaire de se réapproprier le style et de le partager avec de nouveaux musiciens. End Of Mankind n'a rien à voir avec Eternal Majesty. C'est une entité à part qui a son propre univers. Finalement, End Of Mankind est un autre groupe avec juste deux membres d'Eternal Majesty.
Rapidement a été composé le premier e.p. “Faith Recoil”. C’est sur cet enregistrement que le groupe a été rejoint par Anxiferath (Pyrecult, Spitfight) en tant que chanteur et Nesh (Azziard, Nydvind) à la guitare.
Aux dernières nouvelles, Eternal Majesty va renaître de ses cendres car un nouvel album est prévu pour 2020...
Sagoth et Thorgon ont également été membres des fabuleux Antaeus. Pouvez-vous nous parler de cette expérience ?
Notre expérience avec Antaeus a duré le temps d'un e.p., de quelques split (notamment avec Necrophagia) et des deux premiers albums du groupe. Nous avons été impliqués durant pas mal d'années dans ce projet, c’est vrai. Cette période fut intense et aussi très enrichissante.
Bizarrement, ce groupe a toujours suscité beaucoup d'intérêt de la part du public, malgré une approche extrêmement raw musicalement parlant. Ceci nous a permis de faire de très belles dates dans de bonnes conditions, souvent soutenus par des labels sérieux et influant. Nous avons aussi partagé l'affiche avec pas mal de groupes internationaux tels que Marduk, Watain (à leur début) Impaled Nazarene, Immolation, Exodus, Six Feet Under, Hate Eternal, Destroyer 666 et bien d'autres ….
Avec End Of Mankind on entre dans un registre très différent, puisque on entend dans ce que vous faites un Black Metal parsemé d'influences Crust et old school (Black des 90's, Hardcore) et, selon moi, une grosse part de Punk dans tout cela (ce qui n'est pas pour me déplaire !). Pouvez-vous nous parler de vos influences et de ce qui a amené ce style musical que vous pratiquez ?
A vrai dire, l’orientation musicale générale d’EOM s'est fait assez naturellement. Nous nous sommes juste dirigés vers le son et les atmosphères qui nous semblaient mettre le mieux en valeur les compositions et les idées développées dans le projet. Nous sommes tous amateurs de punk hardcore et de la scène BM old school, donc nous pensons que l’orientation vers ce type de son, un peu crossover, s'est fait inconsciemment.
Goulaxe est par exemple actif dans l'underground français depuis plus de 20 ans. Il est à la base issue de la scène punk hardcore au sein de laquelle, il a joué dans des groupes tels que Providence, Right For Life, Wolfpack, Worst Doubt, Six Ft Ditch, Onesta, 25 Ta Life, Tromatized Youth et bien d'autres …
Nous trouvons ça très enrichissant de pouvoir se confronter à différents styles et approches musicales et, à les infuser dans notre protocole d’écriture.
On pense parfois à Mayhem et Darkthrone...
Bien entendu. Les considérant comme faisant partie des pionniers de la seconde vague du BM européen, nous avons beaucoup d’admiration pour l’aura et la carrière de ces deux groupes cultes qui, nous ont assez largement influencés.
Vos références à Satan n'ont pas disparu pour autant. Pouvez-vous nous parler un peu de votre rapport à la spiritualité ?
L'Homme est devenu un fléau pour lui-même, dévastant la planète et asservissant ses congénères. Nous nous dirigeons vers la fin de la civilisation d'un pas décidé. De plus, l'Homme a concrètement mis en place sa propre destruction. La consommation frénétique des pays riches aux dépends des pays les plus pauvres a fait de nous de bons petits soldats/victimes du capital. Nous avons tellement créé de barrières entre nous, que nous sommes incapables de réagir collectivement pour nous redresser.
La fin de l'humanité est inéluctable et nous proposons de la mettre en musique. Voici pour nous les manifestations et la personnification de « Satan » auquel nous faisons référence. Ainsi, il s’agit pour nous plutôt de se poser en spectateurs contemplatifs du mal absolu incarné dans l’humain et dans nos sociétés ; plutôt que de nous inscrire dans une quelconque spiritualité.
L’image de « Satan » est également pour nous un vecteur de dénonciation de l’absurdité et de l’obsolescence de tous les dogmes purement religieux, en opposition à ses valeurs rétrogrades issu d’un autre temps révolu. Non nécessairement opposés à la notion de spiritualité en tant que telle, nous le sommes à l’égard des carcans religieux.
Le chant d'Anxiferath s'apparente souvent à du Hardcore screamo. Est-ce que cela fait partie de ses influences ?
Non, cela ne fait pas partie de ses influences.
Ressentez-vous un sentiment de liberté en “repartant à zéro” avec un jeune groupe ?
Etant tous des musiciens expérimentés et sachant ce que nous voulons ; rien ne saurait nous brider, ou nous soustraire à la liberté de composition et d’expression auxquelles nous sommes attachés. Il en va de même vis-à-vis des collaborations musicales ou même plus largement artistiques dans lesquelles nous nous impliquons ! Libres et indépendants !
Donc liberté oui et, également une légitimité à proposer dans le même temps un nouvel univers au-delà de ce que nous avons pu faire dans le passé. Cela nous donne une belle marge de manœuvre et limite les comparaisons avec le passé d’Eternal Majecty. Ça nous donne aussi l'avantage d'une certaine fraîcheur.
J'imagine que vous devez bosser sur un nouvel album après Faciem Diaboli. Parlez nous de celui-ci. Au niveau du prochain a quoi peut-on s'attendre ?
Nous avons sorti notre premier album « Faciem Diaboli » en Novembre dernier. Le concept de l'album est basé sur le sujet des recluses durant le Moyen Age. Les « recluseries » étaient des petites loges situées à l’entrée des villes ou des cimetières. La recluse était séquestrée dans un cube de maçonnerie humide et étroit avec l’impossibilité de s’y mouvoir. Affectée d’une maladie, d’un deuil, mais aussi parfois pour expier des péchés mortels (violence, adultère, meurtre, vol important…), son salut passait par le sacrifice de sa propre vie, comme un ultime vœu d’humilité et de piété.
Le rôle de la recluse était d’être en communion avec Dieu, afin d’épargner à la cité tous les maux (guerres, famines, épidémies). De quoi à l’époque rassurer les habitants, grâce à cette protection surnaturelle. A cette époque, la souffrance était considérée comme nécessaire pour obtenir les récompenses célestes, cette aspiration au sacrifice a fait germer les « recluseries ».
L’album est composé de 10 morceaux avec de nombreux mouvements, changements de rythme qui permettent d’obtenir un opus très vivant tout en restant extrêmement sombre. On y retrouve des touches de black metal traditionnelles mêlées à des ambiances rock 70’s, le tout saupoudré de hardcore/ crust. Il est disponible en cd et cassette via notre label MALLEVS RECORDS.
Nous avons reçu un très bon accueil des auditeurs sur cette sortie, en attestent les nombreuses chroniques très positives.
Nous sommes déjà en train d’écrire le prochain album qui promet, une fois de plus, de belles surprises. En tout cas nous travaillons dur dans ce sens, restez à l’écoute!
Vos 20 albums préférés de tous les temps ?
Sans ordre particulier :
Dissection – Storm Of The Ligth’s Bane
Emperor – In the Nightside Eclipse
Mayhem – De Misteriis Dom Sathanas
Candelmass – Epicus Doomicus Metallicus
Gorgoroth – Antichrist
Kickback – No Surrender
Pink Floyd – The Dark Side Of The Moon
Billie Holiday - Lady Sings the Blues
Arkangel – Dead Man Walking
Marduk – La Grande Danse Macabre
MGLA – Exercices In Futility
Watain – Lawless Darkness
Enslaved – Eld
Dool – Here Now, There Then
Darkthrone – FOAD
Nina Simone – I Put A Spell On You
All Out War – For Those Who Were Crucified
Kvist – For Kunsten Maa Vi Evig Vike
Electric Wizard – Black Masses
Espace libre : ajoutez ce que vous voulez :
Merci pour l’interview. Nous revenons très prochainement avec des nouvelles annonces de sorties et de concerts, restez à l’écoute.
Those who follow the French Black Metal scene already know Eternal Majesty, who are about to make their big comeback. But do you also know his other incarnation, End Of Mankind, already author of a first album of old school Black Metal and reinforced with Punk Hardcore/Crust influences? If you don't know him, go to Faciem Diaboli !
Hi EOM ! You are from Paris and better known for your former band Eternal Majesty, a pure and hard Black Metal band that worked between 1995 and 2015. What led to the split and the birth of End Of Mankind?
End Of Mankind is a black metal band from Paris, founded in 2015 by 5 people from different universes. The spectrum of influences of the band is quite wide, let's say we are somewhere between the Ramones and Dissection.
At the beginning and before the formation of End Of Mankind, Sagoth and Thorgon (Eternal Majesty, ex-Antaeus, ex-Aosoth) had asked Goulaxe (Providence, Radical Failure, Mad At The World, ...) to come and play second guitar for a reunion-show of Eternal Majesty which had split in 2006. Unfortunately, the project couldn't materialize and from this frustration was born End Of Mankind.
Nothing really led to the split in reality. For Sagoth and Thorgon, we should rather talk about a break that lasted, the time to find the desire to compose again. End Of Mankind is the fruit of the first effects of this break, we had to be constructive and after many other projects, it became necessary to re-appropriate the style and share it with new musicians. End Of Mankind has nothing to do with Eternal Majesty. It's a separate entity that has its own universe. Finally, End Of Mankind is another band with just two members of Eternal Majesty.
Soon the first e.p. was composed. "Faith Recoil. On this recording the band was joined by Anxiferath (Pyrecult, Spitfight) as singer and Nesh (Azziard, Nydvind) on guitar.
At last news, Eternal Majesty will rise from its ashes because a new album is planned for 2020...
Sagoth and Thorgon were also members of the fabulous Antaeus. Can you tell us about this experience?
Our experience with Antaeus lasted the time of one e.p., a few splits (notably with Necrophagia) and the two first albums of the band. We were involved for quite a few years in this project, it's true. This period was intense and also very rewarding.
Strangely enough, this band has always aroused a lot of interest from the public, despite an extremely raw approach musically speaking. This allowed us to make some very nice dates in good conditions, often supported by serious and influential labels. We also shared the bill with a lot of international bands such as Marduk, Watain (at their debut) Impaled Nazarene, Immolation, Exodus, Six Feet Under, Hate Eternal, Destroyer 666 and many others ....
With End Of Mankind we enter a very different register, since we hear in what you do a Black Metal strewn with Crust and old school influences (Black from the 90's, Hardcore) and, according to me, a big part of Punk in all this (which is not to displease me!). Can you tell us about your influences and what brought this musical style you practice ?
To tell the truth, the general musical orientation of EOM was quite natural. We just went for the sound and the atmospheres that we felt would best enhance the compositions and ideas developed in the project. We're all fans of hardcore punk and the old school BM scene, so we think that the orientation towards this kind of sound, a bit crossover, was done unconsciously.
For example, Goulaxe has been active in the French underground for more than 20 years. He comes from the hardcore punk scene where he played in bands such as Providence, Right For Life, Wolfpack, Worst Doubt, Six Ft Ditch, Onesta, 25 Ta Life, Tromatized Youth and many others ...
We find it very enriching to be able to confront different musical styles and approaches and infuse them into our writing protocol.
Sometimes we think of Mayhem and Darkthrone...
Of course you do. Considering them as being among the pioneers of the second wave of the European WB, we have a lot of admiration for the aura and career of these two cult bands that have influenced us quite a lot.
Your references to Satan haven't gone away, though. Can you tell us a little about your relationship to spirituality?
Man has become a scourge to himself, devastating the planet and enslaving his fellow human beings. We are moving towards the end of civilization with a determined step. Moreover, Man has concretely set up his own destruction. The frenzied consumption of the rich countries at the expense of the poorest countries has made us good little soldiers/victims of capital. We have created so many barriers between us, that we are unable to react collectively to straighten ourselves up.
The end of humanity is inevitable and we propose to set it to music. Here are for us the manifestations and personification of "Satan" to which we refer. Thus, for us it is rather a question of posing as contemplative spectators of the absolute evil incarnated in human beings and in our societies; rather than inscribing ourselves in any spirituality.
The image of "Satan" is also for us a vector of denunciation of the absurdity and obsolescence of all purely religious dogmas, in opposition to its retrograde values from another bygone age. Not necessarily opposed to the notion of spirituality as such, we are opposed to religious shackles.
Anxiferath's singing often sounds like screamo hardcore. Is it part of his influences?
No, it's not part of his influences.
Do you feel a feeling of freedom by "starting from scratch" with a young band?
Being all experienced musicians and knowing what we want; nothing can bind us, or take away from the freedom of composition and expression that we value. The same goes for the musical or even more broadly artistic collaborations in which we are involved! Free and independent!
So freedom yes, and, at the same time, a legitimacy to propose a new universe beyond what we have been able to do in the past. This gives us a great deal of leeway and limits comparisons with Eternal Majecty's past. It also gives us the advantage of a certain freshness.
I guess you have to work on a new album after Faciem Diaboli. Tell us about this one. What can we expect from the next one?
We released our first album "Faciem Diaboli" last November. The concept of the album is based on the subject of recluses during the Middle Ages. The "recluseries" were small lodges located at the entrance of cities or cemeteries. The recluse was sequestered in a narrow, damp masonry cube with the impossibility of moving around in it. Affected by illness, mourning, but also sometimes to atone for mortal sins (violence, adultery, murder, serious theft...), her salvation came through the sacrifice of her own life, as a final vow of humility and piety.
The role of the recluse was to be in communion with God, in order to spare the city from all evils (wars, famines, epidemics). At the time, this supernatural protection reassured the inhabitants. At that time, suffering was considered necessary to obtain heavenly rewards, this aspiration to sacrifice made the "recluseries" germinate.
The album is composed of 10 tracks with many movements, changes of rhythm which allow to obtain a very lively opus while remaining extremely dark. We find traditional black metal touches mixed with 70's rock ambiences, all sprinkled with hardcore/ crust. It is available in cd and cassette through our label MALLEVS RECORDS.
We received a very good reception from the listeners on this release, as the numerous positive reviews attest.
We are already writing the next album which promises, once again, some nice surprises. In any case we are working hard in this direction, stay tuned!
Your 20 favourite albums of all time?
In no particular order:
Dissection - Storm Of The Ligth's Bane
Emperor - In the Nightside Eclipse
Mayhem - De Misteriis Dom Sathanas
Candelmass - Epicus Doomicus Metallicus
Gorgoroth - Antichrist
Kickback - No Surrender
Pink Floyd - The Dark Side Of The Moon
Billie Holiday - Lady Sings the Blues
Arkangel - Dead Man Walking
Celtic Frost - To Mega Therion
Marduk - The Great Dance of Death
MGLA - In Futility Exercises
Watain - Lawless Darkness
Enslaved - Eld
Dool - Here Now, There Then
Darkthrone - FOAD
Nina Simone - I Put A Spell On You
All Out War - For Those Who Were Crucified
Kvist - For Kunsten Maa Vi Evig Vike
Electric Wizard - Black Masses
Free space: add whatever you want:
Thanks for the interview. We'll be back very soon with new releases and gigs announcements, stay tuned.
Alors que se précise sous nos yeux cette fin de l'espèce humaine que l'on espérait tant il me semble intéressant d'aborder le travail de End Of Mankind, avec ce surpuissant "Faciem Diaboli" paru l'an passé...
Resituons un peu les choses. Même si End Of Mankind n'existe "que" depuis 2015, il faut savoir que le groupe fut bâti sur les cendres encore chaudes d'un groupe historique de la scène française : Eternal Majesty. Certains membres du groupe ayant fait aussi des passages du côté d'Antaeus, Aosoth ou The Negation, vous comprendrez bien vite que nous n'avons pas affaire a une bande de petits plaisantins. De plus, sachez que le Scribe, toujours dévoué pour vous faire plaisir (ou pas ?) publiera bientôt l'interview de End Of Mankind, qui sera complétée dans les prochaines semaines par une "spéciale" Eternal Majesty !
Mais revenons en a ce "Faciem Diaboli". Le visage du Diable dont il est question dans le titre nous apparaît nettement dès le premier titre façon uppercut : "Vision". Musicalement nous nageons dans les eaux troubles d'un Black Metal puissant, brutal et noir, non dénué de "plans" Death Metal pour renforcer la puissance de l'ensemble, sans rien sacrifier à l'atmosphère. Dans la lignée du Mayhem moderne ou d'un Satyricon en colère, le groupe n’hésite pas a faire le lien entre les années 90 dont il est issu et l'ère moderne au travers d'un son puissant et clair, mais qui ne cède pas au risque de "propreté" des productions ultra-compressées de notre époque.
Autre point intéressant sur cet album : si l'on se prend quelques "patates" en blast-beat, il y a aussi des morceaux mid-tempo plus groovy (le très Satyricon "Drowning In Solitude" par exemple) et globalement une grande variété entre les titres qui évite tout ennui, toute lassitude due a un album linéaire. Nos gaillards connaissent la musique, savent ménager leurs effets, ainsi la construction des titres, intelligente, permet de commencer dans un tempo moyen, puis de passer dans un interlude atmosphérique et de se prendre une déflagration venue tout droit des feux de l'enfer, ce qui en renforce l'impact.
Ainsi de titre en titre se bâtit une vraie histoire, un véritable album composé de chansons, loin de la compilation de titres que l'on retrouve trop souvent à notre époque.
Il est plus que plaisant de constater que certains (à l'instar de The Order Of Apollyon) savent respecter la tradition malfaisante du Black Metal historique sans pour autant se contenter de singer ses aînés, et ainsi faire un pont entre les époques. Ce premier long format tient toutes ses promesses, et doit rapidement rejoindre la discothèque de tout amateur de ce Black Metal "véridique", à la fois noir et puissant, avec ce supplément d'âme Punk que l'on retrouve chez les vrais, et qui continue a tracer son sillon au travers des époques. Bravo messieurs, et merci !
While this end of the human species that we were so much hoping for is becoming clear before our eyes, it seems interesting to me to approach the work of End Of Mankind, with this overpowering "Faciem Diaboli" released last year?
Let's put things in perspective. Even if End Of Mankind "only" exists since 2015, it's important to know that the band was built on the still hot ashes of a historical band of the French scene: Eternal Majesty. Some members of the band having also played with Antaeus, Aosoth or The Negation, you'll quickly understand that we're not dealing with a bunch of little jokers. Moreover, you should know that the Scribe, always devoted to please you (or not?), will soon publish the interview of End Of Mankind, which will be completed in the next few weeks by a "special" Eternal Majesty!
But let's come back to this "Faciem Diaboli". The face of the Devil we're talking about in the title appears clearly from the first uppercut track: "Vision". Musically, we swim in the troubled waters of a powerful, brutal and dark Black Metal, not devoid of Death Metal "plans" to reinforce the power of the whole, without sacrificing anything to the atmosphere. In the lineage of modern Mayhem or an angry Satyricon, the band doesn't hesitate to make the link between the 90's from which it comes and the modern era through a powerful and clear sound, but which doesn't give in to the risk of "cleanliness" of the ultra-compressed productions of our time.
Another interesting point on this album: if we take some "potatoes" in blast-beat, there are also some groovier mid-tempo tracks (the very Satyricon "Drowning In Solitude" for example) and globally a great variety between the tracks which avoids any boredom, any weariness due to a linear album. Our guys know the music, they know how to spare their effects, so the construction of the tracks, intelligent, allows to start in a medium tempo, then to pass in an atmospheric interlude and to take a deflagration coming straight from the fires of hell, which reinforces its impact.
Thus, from track to track, a real story is built, a real album made up of songs, far from the compilation of titles that we too often find in our time.
It's more than pleasant to notice that some people (like The Order Of Apollyon) know how to respect the evil tradition of historical Black Metal without just singing its elders, and thus make a bridge between eras. This first long format keeps all its promises, and must quickly reach the discotheque of every fan of this "true" Black Metal, both black and powerful, with this extra Punk soul that we find in the real ones, and which continues to trace its path through the ages. Bravo gentlemen, and thank you!
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