Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Sentez-vous l'ambiance délétère qui nous entoure ? Heureusement que la musique est là, et qu'elle nous permet une évasion salutaire. La musique est un art de résistance, quand tout semble s’effondrer autour de nous. THE RITUAL PRODUCTIONS, le label de mon ami Jasper Ruijtenbeek, fait partie de ces résistants fiables et fidèles, qui, contre vents et marées, le nez droit face à la tempête, nous aident à faire front. Un label, et un homme, surtout, Jasper, qui, depuis deux ans, est mon partenaire indéfectible, donnant au Scribe la chance de faire la promotion des excellentes sorties qui sont les siennes. Une chance que je mesure profondément en ces temps perturbés où la fidelité et la loyauté ne semblent concerner plus qu'un petit noyau de personnes qui refusent de baisser la garde, pour l'instant. Mes amis, tels ceux de Fort Alamo nous périront les armes à la main ! Semper Fidelis !
En attendant la bataille finale qu'avait prophétisé le gourou Manson, mort trop tôt pour y assister, voici deux œuvres d'art de temps de guerre. Porta Daimon, d'abord, nouvelle série d'incantations diaboliques signées du sieur Napharion (Aryos, Markab Project) ici accompagné de Treze à la batterie et d'un certain D à la guitare et basse. Ensuite, un split attendu entre d'un côté le groupe Sic Semper Tyrannis (composé de Fanny de Aksaya à la moissonneuse-batteuse, Nick (Kepler, Brutal Sphere) à la voix, Typhus X (Koldkrypt) à la guitare et à la basse et enfin AsCl3, alias mon ami David Genillard (Duthaig, Nightshade) aux backing vocals et claviers. Qui dit split dit (au moins) deux groupes, et l'autre face de ce split est occupée par Dhärnürgh (projet Black Metal indus de Räts, de Mörguiliath et Suicide Circle).
Comme toujours avec TRP, que de la qualité au programme, et des formations qui proposent un matériel original et respectueux de la tradition à la fois !
En attendant que se précisent les contours du Helter Skelter, voici la bande originale...
Pierre, dit Le Scribe, 16 07 2020
Friend, do you hear the black flight of crows on our plains? Do you feel the noxious atmosphere that surrounds us? Fortunately the music is there, and it allows us a salutary escape. Music is an art of resistance, when everything seems to collapse around us. THE RITUAL PRODUCTIONS, the label of my friend Jasper Ruijtenbeek, is one of those reliable and faithful resistance fighters, who, against all odds, with a straight nose against the storm, help us to face the storm. A label, and a man, above all, Jasper, who, for the past two years, has been my unfailing partner, giving the Scribe the chance to promote the excellent releases that are his. A chance that I deeply measure in these troubled times where loyalty and fidelity seem to concern only a small core of people who refuse to lower their guard, for the time being. My friends, like those at the Alamo, will perish with their weapons in our hands! Semper Fidelis!
In anticipation of the final battle prophesied by Guru Manson, who died too soon to attend, here are two wartime works of art. Porta Daimon, first, a new series of diabolical incantations signed by Mr Napharion (Aryos, Markab Project) here accompanied by his colleague Aryos Treze on drums and a certain D on guitar and bass. Then, an expected split between on one side the band Sic Semper Tyrannis (composed of Fanny de Aksaya on the combine, Nick (Kepler, Brutal Sphere) on vocals, Typhus X (Koldkrypt) on guitar and bass and finally AsCl3, aka my friend David Genillard (Duthaig, Nightshade) on backing vocals and keyboards. Who says split says (at least) two bands, and the other side of this split is occupied by Dhärnürgh (Black Metal indus project from Räts, Mörguiliath and Suicide Circle).
As always with TRP, only quality on the program, and formations that offer original material that respects tradition at the same time!
While waiting for the outlines of Helter Skelter to become clearer, here is the soundtrack...
Pierre, dit Le Scribe, 16 07 2020
Porta Daimon...ou le dernier méfait en date de ce sorcier de Napharion ! Ce dernier, acteur de l'underground BM depuis 1994 avec l'excellent Aryos (vous pouvez retrouver mon interview avec ce diable de Napharion dans les liens en bas de page), n'a jamais envisagé le Black Metal comme une musique qui pourrait avoir ne serait ce qu'un semblant de normalité dans ses atours. Quand Napharion sévit c'est un Black Metal malade, glauque, claudiquant, profondément mystique et ésotérique qui se fait jour, et le Faustologie de Porta Daimon ne déroge pas à la règle, bien au contraire !
Je ne sais pas si vous vous en souvenez...ou même si vous étiez né(e)s ? Mais il fut un temps où le Black Metal puait le souffre, l'encens méphitique déployé à la gloire de la bête dont le musc tout de stupre envahissait toute la pièce dès que les premières notes d'un disque retentissaient. Ah, me direz-vous, Le Scribe tu nous parles d'un temps ancien, tel l'ancien combattant en semi-retraite que tu es ! Pas faux ! Mais pourtant, ce vieux diable de Black Metal ignoble et puant refuse de crever totalement sous les effets répétés de la normalisation et de la bien bien-pensance en vigueur...Il y a fort a parier que, tant que des énergumènes venus d'un certain temps et habités d'un certain état d'esprit dédié au grand Baphomet séviront, le genre ne périra pas complètement. C'est donc avec une joie malsaine que j'accueille Porta Daimon, nouvel enfant de Rosemary, avec ce filtre toujours embrumé et solennel du Black Metal tel que le pratique Aryos, nécessairement religieux et cultuel. Ici pas de rock n'roll, mais une messe, forcément noire, à la gloire d'un sigil obscur. Les vociférations obscènes de Napharion sont portées par les riffs de D., qui, tel un acteur de l'underground véritable, n'a pas oublié que sans riff valable aucune forme de Metal n'a droit de citer ! J'ai parfois pensé à Belkètre ou Maevot, bref, les oeuvres de Vordb à l'écoute de ce superbe EP qu'il ne faut surtout pas rater...La bande son de l'Helter Skelter est là, prépare toi à la guerre !
Porta Daimon...or the latest misdeed of this sorcerer called Napharion! The latter, actor of the BM underground since 1994 with the excellent Aryos (you can find my interview with this devil of Napharion in the links at the bottom of the page), has never considered Black Metal as a music that could have only a semblance of normality in its finery. When Napharion rages, it's a sick, gloomy, claustrophobic, deeply mystical and esoteric Black Metal that emerges, and Porta Daimon's Faustology is no exception to the rule, on the contrary!
I don't know if you remember... or even if you were born? But there was a time when Black Metal reeked of sulphur, the mephitic incense spread to the glory of the beast whose stupefying musk invaded the whole room as soon as the first notes of a record rang out. Ah, you tell me, Le Scribe, you're talking about an ancient time, like the semi-retired veteran that you are! True enough! But yet, this old, despicable and stinking Black Metal devil refuses to die completely under the repeated effects of the normalization and good sense in force... There's a good chance that, as long as some oddballs coming from a certain time and inhabited by a certain state of mind dedicated to the great Baphomet will rage, the genre won't completely perish. It is therefore with an unhealthy joy that I welcome Porta Daimon, Rosemary's new child, with this always misty and solemn filter of Black Metal such as Aryos practices, necessarily religious and cult. No rock n' roll here, but a mass, necessarily black, to the glory of an obscure sigil. Napharion's obscene shouts are carried by D.'s riffs, who, like a true underground actor, hasn't forgotten that without a valid riff no form of Metal has the right to quote! I sometimes thought of Belkètre or Maevot, in short, the works of Vordb when listening to this superb EP that you mustn't miss... The Helter Skelter soundtrack is here, get ready for war!
HELTER SKELTER IS COMING
SIC SEMPER TYRANNIS/DHÄRNÜRGH
Split LP
2020 The Ritual Productions
Ah les splits ! fidèles rejetons de l'underground, qu'il soit keupon, metal, industriel ou autre ! Et pas toujours une bonne surprise. Souvent, ces derniers ressemblent à d'étranges assortiments...mal assortis justement ! Qu'en est-il de ce split entre Sic Semper Tyrannis et Dhärnürgh ? Voyons voir...
Côté Sic Semper Tyrannis, nous trouvons ici l'intégralité de leur premier EP, sorti en Avril 2020 en digital. A noter que, comme je l'ai dit en introduction de ces Crocs Du Scribe, le groupe est composé de musicien(ne)s internationaux, à savoir Fanny d'Aksaya à la batterie (France), Nick Vahdias au micro (France itou), Typhus X de Koldkrypt à la guitare et à la basse (France) et AsCl3 au chant et clavier (Suisse). Bon, je sais qu'il y en a un qui vit aux USA mais je sais pas lequel (LOL). Bref, voila pour la géographie. Passons maintenant au contenu. Un Black/Death Metal aux relents symphoniques (les claviers de Dave AsCl3 sont splendides !) qui blaste pas mal (Fanny est Miss Blast Beat !) et s'en va compléter le tableau avec des influences gothico/post-Punk pas dégueu du tout ! Musicalement, ça joue super bien, rien à dire, tout le monde est à sa place...La variété est au programme (pas Claude François hein !) ce qui permet de rendre les compos du groupe, très riches, plus digestes. On pense souvent à du Black sympho des 90's (j'ai même pensé aux vieux Cradle par moments) et ça le fait franchement bien !
De l'autre côté du ring nous retrouvons Dhärnürgh, ou le projet Indus/Black de Räts de Morguiliath et Suicide Circle. Quatre titres dans une ambiance beaucoup plus noire et malsaine. Surfant entre un Black Metal mélodique mid-tempo et des sonorités industrielles, le projet de Räts fait davantage dans le bruitiste et l'ambiance. Seul bémol, un mix qui ne met pas assez en valeur la voix, malheureusement. Sinon, comme toujours avec Räts, les riffs sont impeccables. Mention spéciale à "Oh Sun", qui est en fait une reprise bien dark du "Set The Controls To The Heart Of The Sun" des génies Pink Floyd. Reprise culottée mais qui se prête parfaitement à l'exercice et se fond parfaitement dans les méandres indus/black de Dhärnürgh.
Nous voici donc face à un split réussi entre deux groupes qui n'ont pas grand chose en commun, mais l'ensemle fonctionne nickel !
Un split album chaudement recommandé entre deux formations à découvrir nécessairement !
Ah splits ! Let's be faithful offspring of the underground, be it punk, metal, industrial or other ! And not always a good surprise. Often, they look like strange assortments...mismatched precisely! What about this split between Sic Semper Tyrannis and Dhärnürgh? Well, let's see..
On the Sic Semper Tyrannis side, we find here the whole of their first EP, released in April 2020 in digital. Note that, as I said in the introduction of these Crocs Du Scribe, the band is composed of international musicians, namely Fanny d'Aksaya on drums (France), Nick Vahdias on mic (France itou), Typhus X from Koldkrypt on guitar and bass (France) and AsCl3 on vocals and keyboard (Switzerland). Well, I know one of them lives in the USA but I don't know which one (LOL). Anyway, that's it for geography. Let's now go to the content. A Black/Death Metal with symphonic hints (Dave AsCl3's keyboards are splendid!) that blasts a lot (Fanny is Miss Blast Beat!) and completes the picture with some gothic/post-Punk influences that are not at all disgusting! Musically, it plays super well, nothing to say, everybody is in its place... Variety is on the program (not Claude François eh !) which allows to make the band's compositions, very rich, more digestible. We often think of Black symphony from the 90's (I even thought of old Cradle at times) and it's really good!
On the other side of the ring we find Dhärnürgh, or the Indus/Black project of Räts from Morguiliath and Suicide Circle. Four tracks in a much darker and unhealthier atmosphere. Surfing between a melodic mid-tempo Black Metal and industrial sounds, Räts' project is more about noise and atmosphere. Only downside, a mix that doesn't emphasize the voice enough, unfortunately. Otherwise, as always with Räts, the riffs are flawless. Special mention to "Oh Sun", which is actually a very dark cover of the "Set The Controls To The Heart Of The Sun" by the geniuses Pink Floyd. A cheeky cover, but one that lends itself perfectly to the exercise and blends perfectly into Dhärnürgh's indus/black meanderings.
So here we are facing a successful split between two bands that don't have much in common, but the whole works perfectly!
A split album warmly recommended between two bands to discover necessarily!
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