Echoes of Ancestral Battles by GALLIC HAMMER Salut katurix ! Ton one man band Gallic Hammer est basé en Suisse. Peux tu nous en dire un peu plus sur la genèse du projet ? Salut Pierre, Tout d'abord, je tiens à te remercier pour cette interview. je me réjouis de répondre à tes questions. Ayant officié longtemps dans divers groupes et projets underground, en tant que batteur, cela faisait longtemps que j'avais envie de créer mon propre projet solo, que je puisse diriger comme bon me semble, au rythme qui me convient . J'aime composer de la musique donc c'était naturel que ça se fasse un jours ou l'autre. Cela a débuté en 2019, sous le nom de Tales Of Invasions. Mon idée initiale était de partir sur un projet viking-epic BM à la Bathory. J'ai donc composé et enregistré une première démo dans la foulée, qui contenait 5 morceaux, dont les pistes "Taïga" et "Fall of The Warrior King()" *qui apparaissent également sur le premier EP de Gallic Hammer...
NEW REVIEW - FR + ENGLISH - LE SCRIBE DU ROCK - NAPALM DEATH - THROES OF JOY IN THE JAWS OF DEFEATISM - 2020 - CENTURY MEDIA RECORDS - COLD WAVE GRINDCORE
Comment, quand on va souffler ses quarante bougies dans un an, que l'on a toujours navigué dans les eaux fangeuses et extrêmes du grindcore, mâtiné de death metal ou d'un tas d'autres choses, que l'on sort son quinzième album (plus des kilos d'Eps et de splits), rester pertinent, frais, et apporter une touche innovante a sa musique ? Vous avez deux heures ! Mais un indice : on parle bien sûr de Napalm Death.
Nous n'allons pas remonter le temps jusqu'aux premiers soupirs de la mort au napalm en 1981, mais simplement situer sur une carte imaginaire un point important : en 2015, les gars de Birmingham, UK, donnaient un bel album au monde, plein de leur fureur habituelle mais rendu palpitant par des ajouts post-punk et industriels qui ont toujours plus ou moins trotté dans la tête des anglais, ressortant ça et là. Cet album se nomme Apex Predator - Easy Meat, et, déjà, on est esbaudis par la capacité du groupe a distiller quelque chose de nouveau au sein de ce grindcore qu'ils ont créé : ils inventent ni plus ni moins qu'une forme de grind/death auquel on pourrait ajouter les sous-genres post-punk et cold wave, voire industriel. Un grind brulant et glacial a la fois que l'on retrouve ici encore dans ce Throes Of Joy In The Jaws Of Defeatism (Des larmes de joie dans les mâchoires du défaitisme, quel titre !). Ici, les anglais continuent la route entamée sur Apex Predator, en poussant les curseurs encore un peu plus loin.
De ce quatuor en passe de virer trio (Mitch Harris, à la six-cordes, devenant ici un "simple exécutant" des œuvres riffesques de Sir Shane Embury) voici venir la bande son de nos cauchemars. D'un "Contagion" au refrain cold digne d'un Jaz Coleman en plein délire mystique on passe a cet étrange objet batcave qu'est le trés noir "Joie de Ne Pas Vivre" (en français dans le texte). Mais que se rassurent ici les amateurs de bastonnade, le groupe sait encore grinder ! Les premiers titres de l'album, comme "Fuck The Factoids" ou le déjà connu "Backlash Just Because" démontrent, si besoin était, que les sulfateurs de napalm en ont encore sous le pied. On retrouve donc dès ces titres les riffs dissonants, dignes du Voïvod des débuts, avec cette ambiance sinistre d'un Killing Joke sous amphétamines, et l'on comprend que Napalm Death n'a pas rangé l'artillerie lourde, juste rajouté une bonne couche de noirceur dans leur venin. Rapidement on se dit que les géants du grind viennent de pondre une bande-son parfaite pour la période angoissante que nous traversons. C'est un peu comme si le coronavirus, les délires politiques des deux bords (même si l'on sait que le coeur de Napalm bat à gauche), la dérive autoritaire de nos "démocraties", l'absence de perspectives positives donnent toute force a ces larmes de joie dans les mâchoires du défaitisme. Non, Napalm Death n'a pas renoncé, que ce soit au niveau des idées mais aussi au niveau musical, a avancer, coûte que coûte, en se disant que la stagnation ou la répétition seraient la mort. Et l'on réécoute en boucle ce "Bellyfull of Salt And Spleen", judicieusement placé en dernière position sur l'album, une chanson sublime, noire comme le charbon, comme une machinerie qui avancerait à la recherche de son âme perdue.
Il faut être un groupe du niveau de Napalm Death (autant dire qu'il n'y en a pas des masses !) pour réussir le pari fou de se renouveler, une fois encore, de créer des sonorités à la fois belles et terrifiantes, pour réussir le pari fou d'un album à la fois combatif et positif, mais qui dégage aussi une inquiétude de tous les instants. Quelle merveille ! Il faut croire que rien ne les arrêtera, et nous en sommes bienheureux !
How, when you're going to blow out your forty candles in a year, when you've always sailed in the muddy and extreme waters of grindcore, mixed with death metal or a lot of other things, when you're going to release your fifteenth album (plus kilos of Eps and splits), how do you stay relevant, fresh, and bring an innovative touch to your music? You have two hours! But here's a hint: we're talking about Napalm Death, of course.
We're not going to go back in time to the first sighs of napalm death in 1981, but simply to situate on an imaginary map an important point: in 2015, the guys from Birmingham, UK, were giving the world a beautiful album, full of their usual fury but made thrilling by post-punk and industrial additions that have always more or less trotted in the head of the English, coming out here and there. This album is called Apex Predator - Easy Meat, and, already, we are amazed by the band's ability to distil something new within this grindcore they created: they invent nothing more and nothing less than a form of grind/death to which we could add the post-punk and cold wave, even industrial sub-genres. A burning and icy grind that we find here again in this Throes Of Joy In The Jaws Of Defeatism (Tears of joy in the jaws of defeatism, what a title!). Here, the English continue the road started on Apex Predator, pushing the sliders a little further.
From this quartet on the verge of turning into a trio (Mitch Harris, at the six-string, becoming here a "simple performer" of Sir Shane Embury's riff-raff works) here comes the soundtrack of our nightmares. From a "Contagion" with a cold refrain worthy of a Jaz Coleman in full mystical delirium we move on to this strange batcave object that is the very black "Joie de Ne Pas Vivre" (in French in the text). But that reassures here the amateurs of beating, the group still knows how to grind! The first tracks of the album, such as "Fuck The Factoids" or the already known "Backlash Just Because" show, if need be, that napalm sulphate still has some underfoot. One thus finds as of these titles the dissonant riffs, worthy of the Voivod of the beginnings, with this sinister atmosphere of a Killing Joke under amphetamines, and one understands that Napalm Death did not put away the heavy artillery, just added a good layer of darkness in their venom. Quickly we say to ourselves that the giants of the grind have just laid a perfect soundtrack for the agonizing period we are going through. It is a little as if the coronavirus, the political deliriums of both sides (even if we know that the heart of Napalm beats on the left), the authoritarian drift of our "democracies", the absence of positive perspectives give all force to these tears of joy in the jaws of defeatism. No, Napalm Death has not given up, whether it be on the level of ideas but also on the level of music, has not given up moving forward, whatever the cost, thinking that stagnation or repetition would be death. And we listen again and again to this "Bellyfull of Salt And Spleen", judiciously placed in last position on the album, a sublime song, black as coal, like a machine that would advance in search of its lost soul.
One must be a band at the level of Napalm Death (so much so that there aren't masses of them!) to succeed in the crazy bet of renewing itself, once again, to create sounds that are both beautiful and terrifying, to succeed in the crazy bet of an album that is both combative and positive, but which also exudes an ever-present anxiety. What a marvel! It is necessary to believe that nothing will stop them, and we are happy about it!
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor...
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen...
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia...
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et...
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi ...
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