Echoes of Ancestral Battles by GALLIC HAMMER Salut katurix ! Ton one man band Gallic Hammer est basé en Suisse. Peux tu nous en dire un peu plus sur la genèse du projet ? Salut Pierre, Tout d'abord, je tiens à te remercier pour cette interview. je me réjouis de répondre à tes questions. Ayant officié longtemps dans divers groupes et projets underground, en tant que batteur, cela faisait longtemps que j'avais envie de créer mon propre projet solo, que je puisse diriger comme bon me semble, au rythme qui me convient . J'aime composer de la musique donc c'était naturel que ça se fasse un jours ou l'autre. Cela a débuté en 2019, sous le nom de Tales Of Invasions. Mon idée initiale était de partir sur un projet viking-epic BM à la Bathory. J'ai donc composé et enregistré une première démo dans la foulée, qui contenait 5 morceaux, dont les pistes "Taïga" et "Fall of The Warrior King()" *qui apparaissent également sur le premier EP de Gallic Hammer...
DAWN OF A DARK AGE - CATAEDES - MESALLIANCE - MYTB (PATHWAY) - URUK HAI/DRUADAN FOREST/BANNWALD SPLIT
Bienvenu(e)s dans ce nouveau numéro spécial des Crocs du Scribe ! Cette fois, c'est sur ANTIQ, label hautement qualitatif et partenaire de longue date du Scribe que ma plume se penche...Tout d'abord je tiens à remercier Hyver Mor, patron de la structure et aussi émérite musicien au sein de Grylle et Véhémence pour cette fructueuse collaboration que nous menons. En ces temps d'individualisme forcené et débile, savoir qu'il y a des gens sur qui on peut compter, c'est très précieux. Les chroniques qui suivent n'ont qu'UN seul but : vous donner envie de vous ravitailler chez Antiq, sachant que vous ne pourrez pas être déçus si vous aimez la qualité, l'originalité. Vous ne pourrez plus dire : je ne savais pas ! Dernier point tant que j'y suis : le Scribe n'a qu'une ligne éditoriale : celle de mes goûts extrêmement bigarrés. Alors je sais ça peut surprendre parfois, mais c'est comme ça. Allez, bisous tout le monde, et soyez solidaires les uns des autres, ne vous laissez pas diviser par un monde de l'argent qui fonctionne sur nos séparatismes ! A bon entendeur...
Welcome to this new special issue of Les Crocs du Scribe! This time, it is on ANTIQ, a high quality label and long time partner of The Scribe that my pen is focused...First of all, I would like to thank Hyver Mor, boss of the structure and also emeritus musician within Grylle et Véhémence for this fruitful collaboration that we are leading. In these times of mad and stupid individualism, knowing that there are people you can count on is very precious. The following chronicles have ONE goal: to make you want to buy your supplies at Antiq, knowing that you will not be disappointed if you like quality and originality. You won't be able to say: I didn't know! Last point while I'm at it: the Scribe has only one editorial line: that of my extremely colorful tastes. So I know it can surprise you sometimes, but that's the way it is. Come on, kiss everybody, and be in solidarity with each other, don't let yourselves be divided by a world of money that works on our separatisms! Let's hear it...
On commence par un voyage dans le temps (vous me direz, chez Antiq c'est un peu une spécialité !) loin des délires black lives machin, covid 19, effondrement du capitalisme, bref, loin de ce présent qui nous bouffe la gueule et qui chaque jour nous rappelle a quel point on vit une époque merveilleuse. Heureusement la musique est un échappatoire fantastique ! Et en parlant de fantastique on est en plein coeur du sujet puisque les trois groupes présents dans ce split font bel et bien dans le fantastique, la fantasy en musique. Nous nageons ici en pleine époque médiévale, avec ce que l'on peut appeler du dungeon synth, ou du medieval synth, bref, plein de noms possibles.
Bannwald est le premier a commencer les hostilités avec trois titres splendides nous donnant vraiment l'impression que nous allons assister a une joute de chevaliers en manque de guerre. L'ambiance médiévale est parfaite, les mélodies divines ! Si vous lisez le Scribe de temps a autre vous savez que j'aime bien le dungeon synth, interviews et reviews en témoignent ! Eh bien sachez-le, Bannwald fait partie de ceux qui placent la flamme du genre bien haut ! Sur le site d'Antiq on apprend que la personne derrière Bannwald est l'un des fondateurs du medieval ambient dans les années 90, ce qui ne surprend pas lorsqu'on est confronté à la qualité musicale du projet. La vidéo qui suit est intéressante pour en savoir plus : on y trouve Hyver Mor présentant le split...
Comme nous l'explique Hyver Mor, Bannwald est un projet autrichien, créé par un historique du bm des années 90, d'un groupe de bm autrichien donc...Abigor peut être ? A voir...Toujours est-il que la qualité est là et bien là, et ça fait du bien..
Deuxième larron du split : Uruk Hai, toujours autrichien, et existant tout de même depuis 1999...Chez ce tolkienien de souche, le ton est volontiers plus martial et semble bel et bien être une invitation à la guerre qui se prépare...l'ambiance est ici beaucoup plus lourde et oppressante que chez Bannwald. Un peu comme si ce split commençait par un banquet festif pour ensuite se diriger vers l'inéluctable bataille. Dans les deux titres d'Uruk Hai il est clair que les liens avec le black metal se précisent nettement, y compris musicalement.
Uruk Hai, bien que guerrier, nous fait rêver, et le titre "The Birth Of An Uruk Hai", nous ramenant dans les péripéties du seigneur des anneaux, est absolument magique !
Pour finir, ce sera le finlandais de l'étape qui nous accueille ! Et là encore pas un débutant, puisque Druadan Forest existe depuis 1998 ! Le projet mené par V-Khaoz, également membre de nombre de groupes de black, comme Grieve, par exemple, nous donne ici a entendre un ravissement pour les oreilles avec ce long titre de plus de vingt minutes, aux voix chuchotées, dans un style black ambient/dungeon synth qui n'est pas sans rappeler celui de notre fierté nationale, Erang.
Un bien bel album qui met à l'honneur le dungeon synth et ses dérivés, dans un écrin splendide, un digipack magnifiquement illustré par Marine Février, elle même membre émérite du superbe projet français de dungeon synth Arsule (voir ici mon interview avec elle : https://www.webzinelescribedurock.com/2019/12/interview-avec-arsule-dungeon-synth.html )
Un bel album qui rend justice a ce genre encore méconnu qu'est le dungeon synth...Vous pouvez y aller les yeux fermés...les oreilles ouvertes, d'ailleurs vous trouverez un lien d'écoute bandcamp du split juste dessous !
We start with a trip back in time (you'll tell me, at Antiq it's a bit of a specialty!) far from the delirious black lives machin, covid 19, the collapse of capitalism, in short, far from this present that eats us up and that every day reminds us how wonderful times we live in. Luckily music is a fantastic escape route! And speaking of fantastic, we are right in the heart of the subject since the three bands present in this split do indeed do fantastic, fantasy in music. We are swimming here in the middle of medieval times, with what we can call dungeon synth, or medieval synth, in short, full of possible names.
Bannwald is the first to start the hostilities with three splendid titles giving us the impression that we are going to witness a joust of knights in need of war. The medieval atmosphere is perfect, the melodies divine! If you read the Scribe from time to time you know that I like the dungeon synth, interviews and reviews testify it! Well know it, Bannwald is one of those who set the flame of the genre high! On Antiq's website we learn that the person behind Bannwald is one of the founders of medieval ambient in the 90's, which is not surprising when you are confronted with the musical quality of the project. The following video is interesting to learn more: it features Hyver Mor presenting the split...(sorry it's in french)
As Hyver Mor explains us, Bannwald is an Austrian project, created by an Austrian bm band from the 90's, so...Abigor can be? Let's see...Still, the quality is there and it feels good...
Second thief of the split : Uruk Hai, still Austrian, and existing all the same since 1999...In this native Tolkienian, the tone is more martial and seems to be an invitation to the war that is coming...the atmosphere here is much heavier and oppressive than in Bannwald. A bit as if this split began with a festive banquet and then moved towards the inevitable battle. In the two tracks of Uruk Hai it is clear that the links with black metal become clearer, including musically.
Uruk Hai, although a warrior, makes us dream, and the title "The Birth Of An Uruk Hai", taking us back to the adventures of the Lord of the Rings, is absolutely magical!
To finish, it will be the Finn of the stage who welcomes us! And there still not a beginner, since Druadan Forest exists since 1998! The project led by V-Khaoz, also member of many black bands, like Grieve, for example, gives us here to hear a delight for the ears with this long title of more than twenty minutes, with whispered voices, in a black ambient/dungeon synth style which is not without recalling that of our national pride, Erang.
A beautiful album that does justice to the still unknown genre that is the synth dungeon...You can go there with your eyes closed...ears open, by the way you will find a link to listen to the bandcamp of the split just below !
Place aux russes de l'etape avec Путь (qui se prononce Put en russe, et signifie "path" en anglais et donc "chemin" en français). Alors, quand on parle de black metal russe, on pense immédiatement un mélange unique de pureté, voire de rudesse, avec une mélancolie profonde et glaciaire, teintée du romantisme de l'âme russe. Eh bien nous ne serons point déçus messires avec Put. En effet, voici un album tire-larmes bien plus convaincant que la quasi-totalité des va nu pieds du DSBM, opportunistes collectionneurs de petites culottes usagées.
Car Put a la mélancolie chevillée au corps, sans l'ombre d'une pose ou d'un penchant commercial dissimulé sous la distorsion. Ici la douleur est palpable comme la brulure de la neige sur le sang encore chaud. Mené par Dimitri Yakovlev, autrefois homme à tout faire dans ce qui était un one-man band aujourd'hui transformé en groupe, Put délivre avec The Songs Of The Death un album comme seules les âmes slaves peuvent en composer. Un black metal typoquement russe : majestueux et épique, tout en dégageant une tristesse profonde. Un peu comme ces guerriers qui pleurent leurs hommes en rentrant du champ de bataille. Cela sonne parfois comme la grandeur de la défaite, ou d'une victoire au goût amer.
L'accordéon, comme chez mes amis de Croc Noir, ajoute une touche typiquement européenne a l'ensemble, ce qui ne fait que renforcer ce sentiment nostalgique qui nous habite tout du long.
La batterie, capable d'accélérations frénétiques, se fait volontiers lente et lourde, comme pour porter le poids du chagrin, tandis que les guitares, volontiers hargneuses, semblent distiller un sang pur au son du blizzard nordique qui menace. Le chant est celui des mortels confrontés a leur destin misérable d'animaux animés.
Les choeurs féminins, savamment distribués, ajoutent encore à la beauté de l'ensemble. Autre point d'ailleurs typiqement russse de cet opus : la beauté y est omniprésente, mais une beauté malheureuse, un amour anéanti.
Ainsi les dix titres de l'album s'égrènent ils comme la bande originale de nos échecs, la mort de la civilisation européenne en toile de fond, boutée par des tribus avides de revanche sur les siècles. Affaiblié, l'Europe millénaire finit par rendre l'âme. Il s'agit d'une interprétation toute personnelle qui n'a aucun rapport avec les textes, de toutes façons écrits en russe, langue a laquelle je ne comprends rien, mais dont la belle musicalité vient s'ajouter à l'ensemble avec avantage.
Un album de toute beauté, The Songs Of The Death, deuxième album de Put, est une vraie merveille dont chaque écoute, comme la dégustation de vin fin, n'est que meilleure ! Do Svidania !
Make way for the Russians of the stage with Путь (which is pronounced Put in Russian, and means "path" in English and therefore "chemin" in French). So, when we talk about Russian black metal, we immediately think of a unique blend of purity, even harshness, with a deep and glacial melancholy, tinged with the romanticism of the Russian soul. Well we will not be disappointed messires with Put. Indeed, here is an album that is far more convincing than almost all the DSBM's barefoot opportunistic collectors of used panties.
For Put has melancholy pegged to his body, without the shadow of a pose or a commercial leaning hidden under the distortion. Here the pain is palpable like the burning of snow on still warm blood. Led by Dimitri Yakovlev, once a handyman in what was once a one-man band now transformed into a group, Put delivers with The Songs Of The Death an album as only Slavic souls can compose. A typically Russian black metal: majestic and epic, while exuding a deep sadness. A bit like those warriors who cry for their men when they come back from the battlefield. It sometimes sounds like the greatness of defeat, or a victory with a bitter taste.
The accordion, as with my friends from Croc Noir, adds a typically European touch to the whole, which only reinforces this nostalgic feeling that we have all along.
The drums, capable of frenetic accelerations, are willingly slow and heavy, as if to carry the weight of grief, while the guitars, willingly snappy, seem to distil pure blood to the sound of the threatening Nordic blizzard. The song is that of mortals confronted with their miserable destiny as animated animals.
The feminine choirs, skillfully distributed, add to the beauty of the ensemble. Another point of this opus is typically Russian: beauty is omnipresent, but an unhappy beauty, a love destroyed.
Thus the ten tracks of the album are like the soundtrack of our failures, the death of European civilization as a backdrop, shunned by tribes eager for revenge over the centuries. Weakened, the millenary Europe ends up giving up the soul. It is a very personal interpretation which has nothing to do with the texts, written in any case in Russian, a language I understand nothing about, but whose beautiful musicality adds to the whole with advantage.
The Songs Of The Death, Put's second album, is a real marvel whose every listening, like tasting fine wine, is only better! Do Svidania!
Cette mésalliance va t'elle nous fâcher a tout jamais ? Que nenni messires et gentes dames ! Au menu de cette Crasse de Fer, un black metal rural et dépressif, à mi-chemin entre les premiers Peste Noire et des formations plus ancrées dans le dsbm.
Mésalliance, groupe (ou plutôt one-man band) typique d'un certain bm français nous donne à entendre ici un premier album plus que prometteur, et l'on comprend d'autant mieux le choix opéré par Antiq. Si le disque n'est pas exempt de défauts, j'y reviendrai, il gagne du galon avec la présence de guests prestigieux, comme Thorwald de Baise Ma Hache (bon ok son chant n'est pas ce que je préfère dans BMH mais c'est un groupe que j'apprécie beaucoup, surtout depuis que Hreidmarr a rejoint le bataillon), encore plus la voix de fée d'Audrey Sylvain (Malenuit) qui illumine "Hypercrasse" ou l'ukrainien SRVM sur "Mensonges Rougeâtres".
Je parlais de défauts, je ne vais donc pas les zapper : le bm de Mésalliance, de qualité, manque toutefois d'originalité (le spectre KPN est bien trop présent, idem pour BMH) et une batterie très approximative (parfois même carrément à côté du temps) n'arrange rien : cela donne aux morceaux un aspect bancal et claudiquant et une sévère impression de mollesse. Bref, un batteur au cordeau permettrait de régler cela rapidos.
Entre dsbm et black rural le groupe ne choisit pas son camp, et c'est tout a fait son droit le plus strict. Peut être qu'il serait intéressant à l'avenir de davantage séparer les deux genres par morceau, cela donnerait davantage de diversité et éviterait un sentiment d'éparpillement. Cela dit, un album qui s'écoute avec plaisir et défend toute a fait bien les couleurs de notre écurie du metal noir national.
Mésalliance, avec Crasse de Fer, nous donne à entendre un assortiment intéressant de bm franchouillard et de dsbm qui gagnera sans doute avec la maturité en gommant les défauts encore existants.
Is this misalliance going to make us angry forever? What nay, my lords and ladies! On the menu of this Crasse de Fer, a rural and depressive black metal, halfway between the first Black Plague and formations more anchored in the dsbm.
Mésalliance, a band (or rather a one-man band) typical of a certain French bm gives us here a first album more than promising, and we understand all the more the choice made by Antiq. If the record is not free of flaws, I will come back to it, it gains some stripes with the presence of prestigious guests, like Thorwald from "Baise Ma Hache" (well ok his singing is not what I prefer in BMH but it is a band that I appreciate a lot, especially since Hreidmarr joined the battalion), even more the fairy voice of Audrey Sylvain (Malenuit) who illuminates "Hypercrasse" or the Ukrainian SRVM on "Mensonges Rougeâtres".
I was talking about flaws, so I'm not going to zap them: the bm of Mésalliance, of quality, lacks originality (the KPN spectrum is far too present, the same for BMH) and a very approximate drum set (sometimes even out of tune) doesn't help: it gives the tracks a wobbly and clammy look and a severe impression of softness. In short, a drummer on the string would allow to settle this quickly.
Is this misalliance going to make us angry forever? What nay, my lords and ladies! On the menu of this Crasse de Fer, a rural and depressive black metal, halfway between the first Black Plague Between dsbm and black rural the band doesn't choose its camp, and it's absolutely its strictest right. Maybe it would be interesting in the future to separate the two genres more by song, it would give more diversity and avoid a feeling of dispersion. Having said that, an album that you can listen to with pleasure and that defends the colors of our national black metal stable.
Mésalliance, with Crasse de Fer, gives us to hear an interesting assortment of bm franchouillard and dsbm which will undoubtedly gain with maturity by erasing the still existing defects.
Cataèdes est un duo qui va nous embarquer dans un univers tout particulier, loin de l'album musical classique. Ici vous allez trouver de délicieux contes macabres et pervers mis en musique par l'excellent Dorminn, que vous connaissez si vous lisez le Scribe.
Quentin Foureau, conteur de métier, nous donne ici a vivre, de sa belle voix, trois histoires palpitantes et délicieusement morbides. On commence avec "La Fille Vampire", collecté par Charles Sadoul au début du 20ème siècle, ce conte populaire qui met en scène un roi ayant affaire a un grand trésor de métal jaune qui ne lui évitera pas de croiser le chemin de créatures surnaturelles. Ce conte traditionnel des Vosges est superbement dit et mis en beauté par les instruments traditionnels de Dorminn, créant l'incroyable impression de se trouver à la cour du roi lui-même en compagnie de talentueux ménestrels.
Ces sombres troubadours nous emportent ensuite au Japon pour un conte tordu comme les nippons en ont le secret, "La Femme Qui ne Mangeait Pas". Toujours porté par la voix envoûtante de Quentin et la musique de Dorminn, ce conte vous entraînera dans de sombres spirales. De magnifiques parties instrumentales se font jour en interlude entre deux contes et en conclusion de cet album pas banal, qui va ravir les amateurs de fabliaux sombres et qui intéressera peut-être moins les amateurs du "tout musique", mais ce disque peut séduire quiconque aime le mariage heureux des mots et des sons.
Cataèdes redonne de la poésie dans nos vies bassement matérielles, et rien que pour cela cet album devrait être remboursé par la sécurité sociale ! Plongez vous dans ce recueil littéraire et musical, vous serez charmés...
Cataèdes is a duo that will take us into a very special universe, far from the classic musical album. Here you will find delicious macabre and perverse tales set to music by the excellent Dorminn, which you know if you read the Scribe.
Quentin Foureau, storyteller by profession, gives us here to live, with his beautiful voice, three thrilling and deliciously morbid stories. We start with "The Vampire Girl", collected by Charles Sadoul at the beginning of the 20th century, this popular tale that depicts a king dealing with a great treasure of yellow metal that will not prevent him from crossing the path of supernatural creatures. This traditional tale from the Vosges mountains is beautifully told and put in beauty by the traditional instruments of Dorminn, creating the incredible impression of being at the court of the king himself in the company of talented minstrels.
These dark troubadours then take us to Japan for a twisted tale as the Japanese have the secret, "The Woman Who Didn't Eat". Always carried by the bewitching voice of Quentin and the music of Dorminn, this tale will lead you into dark spirals. Magnificent instrumental parts emerge as an interlude between two tales and as a conclusion to this not banal album, which will delight lovers of dark fablials and will perhaps be of less interest to fans of "all music", but this record can seduce anyone who loves the happy marriage of words and sounds.
Cataèdes brings poetry back into our lowly material lives, and just for that alone this album should be reimbursed by social security! Immerse yourself in this literary and musical collection, you will be charmed ...
Ah l'Italie, que de rêveries langoureuses me viennent a l'évocation des paysages transalpins. Et que voulez-vous, nos voisins ont toujours été de grands artistes (peintres, architectes, musiciens et autres). Cela se confirme avec Dawn Of A Dark Age, projet solo de Vittorio Sabelli, accueillant au chant Emmanuelle Prandoni depuis peu...Ce La Tavola Osca est une pure merveille !
Six ans d'existence et six albums ! et attention, il ne s'agit pas ici d'un one-man band maladroit pratiquant un dsbm de bac a sable ! Du tout ! Dawn Of A Dark Age c'est du black metal très progressif, mélodique, joué impeccablement, avec des couches multiples musicales et une sophistication totale !
Après cinq albums axés autour des éléments, nos italiens reviennent avec ce qui peut être considéré comme un chef d'oeuvre, sans doute un des disques importants de cette étrange année. Brodant une riche histoire autour du peuple italien des Samnites, qui fut le seul a défaire les romains au 3ème siècle avant JC, le gang, avec cette technique redoutable des musiciens qui ont frayé avec le jazz, nous embarque tel un moderne Yes ou King Crimson dans une aventure progressive des plus riches. Pour en revenir a l'histoire cachée derrière la musique, Dawn Of A Dark Age s'intéresse ici en particulier a un tablette de bronze, baptisée tablette Osque (la tavola osca, la voila ! Ecrite en alphabet osque toujours durant cette période pré-chretienne par les fameux Samnites). Les plus férus d'histoire et d'archéologie d'entre vous se jetteront sur la splendide box A5 que le label a édité, contenant un superbe livret reprenant la fameuse tablette Osque avec tout un explicatif. La clarinette retentit soudain, et l'on se retrouve dans un album de jazz prog fou à la John Zorn. On pense parfois aux débuts des norvégiens de Shining (période BlackJazz) et à certains travaux du grand Ihsahn mais en vérité ce qui éblouit ici c'est l'italieneté du groupe ! On pense ainsi à quelque tarentella dévoilée par une horde de ghoules démoniaques.
Loin de n'être réservé qu'au peuple black metal, ce disque parlera a tout(e) amateur(trice) de jazz, de rock progressif, de classique aussi (la troisième partie et ce mélange entre folk, classique italien absolument sublime). Il est rare de tomber sur des albums d'une telle ambition. Il est encore plus rare que les artistes ne se plantent pas en route. Alors j'avoue avoir aussi pensé à Devin Townsend, pour le côté époustouflant du truc et puis j'ai oublié tout le reste et je me suis repassé La Tavola Osca encore et encore.
Avec La Tavola Osca les italiens de Dawn Of A Dark Age frappent TRÈS fort en faisant mentir les fainéants qui pensent que toute innovation réelle n'est plus possible. Une merveille !
Ah Italy, how many languorous dreams come to me when I think of the transalpine landscapes. And what do you want, our neighbors have always been great artists (painters, architects, musicians and others). This is confirmed with Dawn Of A Dark Age, a solo project of Vittorio Sabelli, recently welcoming to singing Emmanuelle Prandoni... This La Tavola Osca is a pure wonder!
Six years of existence and six albums! And beware, this is not a clumsy one-man band practicing a sandbox dsbm! Not at all! Dawn Of A Dark Age is very progressive black metal, melodic, played impeccably, with multiple musical layers and total sophistication!
After five albums centered around the elements, our Italians come back with what can be considered as a masterpiece, undoubtedly one of the important records of this strange year. Embroidering a rich history around the Italian Samnite people, who were the only ones to defeat the Romans in the 3rd century BC, the gang, with this fearsome technique of musicians who have spawned with jazz, takes us like a modern Yes or King Crimson in a progressive adventure of the richest. To come back to the history hidden behind the music, Dawn Of A Dark Age is particularly interested here in a bronze tablet, called Osque tablet (the tavola osca, here it is !). Written in osque alphabet always during this pre-Christian period by the famous Samnites). Those of you who are keen on history and archeology will be able to enjoy the splendid A5 box that the label has published, containing a superb booklet with the famous Osque tablet and a full explanation. The clarinet suddenly resounds, and we find ourselves in a crazy prog jazz album à la John Zorn. One thinks sometimes of the beginnings of the Norwegians of Shining (BlackJazz period) and of certain works of the great Ihsahn but in truth what dazzles here is the Italianness of the group! One thinks thus of some tarentella unveiled by a horde of demonic ghouls.
Far from being reserved only for the black metal people, this record will speak to all jazz, progressive rock and classical music lovers (the third part and this mix between folk and Italian classical music is absolutely sublime). It is rare to come across such ambitious albums. It is even rarer that the artists do not fail on the way. So I confess I also thought of Devin Townsend, for the stunning side of the thing and then I forgot about everything else and played La Tavola Osca over and over again.
With La Tavola Osca the Italians of Dawn Of A Dark Age hit VERY hard by making the lazy people who think that any real innovation is no longer possible lie. A marvel!
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor...
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen...
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia...
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et...
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi ...
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