Si vous lisez régulièrement le Scribe, vous connaissez mon affection pour ce projet atypique qu'est OAK. Un black metal dépressif qui sait s'extraire des carcans rasoirs du dsbm devenu générique. C'est pourquoi il est plus que logique qu'après Ascèse et Judas, deux albums que j'ai beaucoup aimé (voir les liens en bas de page) j'en vienne a parler du tout nouveau LP, Abattoir.
Encore une fois je me suis vraiment plu a retrouver l'univers si personnel de ce one-man band, avec la voix "de palais" spécifique de Oak, et ces titres profondément émotionnels (entendre pas comme cette fournée de groupes de DSBM qui cherchent plus les petites culottes qu'un exutoire). Encore une fois je ne suis pas déçu par la nouvelle fournée du français. Oscillant entre tradition black metal burzumienne ("le dernier soupir") et recherches beaucoup plus originales et personnelles (le trip hop dépressif de "Abattoir" est inratable, qui me rappelle le Mayhem de Grand Declaration Of War). Ce que j'aime chez Oak, et qui se vérifie ici, c'est la sincérité du projet, qui ne cherche pas a épater la galerie en montrant qu'il est plus suicidaire ou evil que les autres mais qui, en véritable artiste, se concentre sur sa propre traînée stellaire.
Maintenant venons en aux choses qui "fachent". Depuis que j'ai découvert ce projet je suis tombé amoureux et je ne comprends pas pourquoi (un peu comme pour Mortis Mutilati ou Totale Angoisse) il n'a pas plus de succès. Ceci dit, j'ai un peu avancé sur la question et je peux enfin émettre une hypothèse. La musique de Oak est au top, et c'est la base évidemment, mais nous vivons une époque où l'image est reine, et où un groupe doit absolument soigner cet aspect s'il veut décoller. Voila où le bat blesse : les pochettes de Oak sont souvent largement en dessous du contenu (sauf celle de Judas, notoire exception) et ne donnent malheureusement pas envie de se plonger dans l'oeuvre, ce qui est très dommage selon moi. De plus, Oak ne soigne pas sa communication, ce qui peut se comprendre lorsqu'on est un autiste dépressif mais qui devient vite dommageable pour un projet musical rendu public. Malgré les efforts du label Feu Follet Productions, qui délivre de beaux digipacks pas cher a tirage limité, le groupe (ou projet) ne semble pas assez se soucier de son image. C'est peut-être un choix, mais il prive plein de gens du plaisir de la découverte. C'est pourquoi je lance ici un appel a Oak : je sais que tu t'en fous, mais soignes tes visuels, c'est trop dommage que les gens passent a côté de ta musique. A bon entendeur...
Pour celles et ceux qui auront passé outre cet aspect "visuel" le jeu en vaut la chandelle, car, avec Abattoir, Oak vient de délivrer un nouvel album de haut niveau, original et beau, qui mérite largement mieux !
If you regularly read the Scribe, you know my affection for this atypical project that is OAK. A depressive black metal that knows how to extract itself from the generic dsbm's boring carcasses. That's why it is more than logical that after Ascèse and Judas, two albums that I liked a lot (see the links at the bottom of the page) I come to talk about the brand new LP, Abattoir.
Once again I really enjoyed the personal universe of this one-man band, with Oak's specific "palatial" voice, and these deeply emotional tracks (not to be heard like this bunch of DSBM bands looking for more of an outlet than an outlet). Again I'm not disappointed by the new batch of French. Oscillating between Burzumian black metal tradition ("le dernier soupir") and much more original and personal research (the depressive trip hop of "Abattoir" is inratable, which reminds me of the Mayhem of Grand Declaration Of War). What I like about Oak, and which is verified here, is the sincerity of the project, which doesn't try to impress the gallery by showing that he is more suicidal or evil than the others, but which, as a true artist, focuses on his own stellar trail.
Now let's come to the things that "make you angry". Since I discovered this project I fell in love with it and I don't understand why (a bit like Mortis Mutilati or Total Anguish) it hasn't been more successful. Having said that, I have made some progress on the question and I can finally make a hypothesis. Oak's music is at the top, and that's the basis of course, but we live in a time when image is king, and a band must absolutely take care of this aspect if it wants to take off. Here's where the bat hurts : Oak's covers are often well below the content (except for Judas's, a notorious exception) and unfortunately don't make you want to plunge into the work, which I think is a shame. Moreover, Oak doesn't take care of his communication, which is understandable when you're an autistic depressive but which quickly becomes damaging for a musical project that is made public. In spite of the efforts of the Feu Follet Productions label, which delivers nice cheap limited edition digipacks, the band (or project) doesn't seem to care enough about its image. It may be a choice, but it deprives a lot of people of the pleasure of discovery. That's why I'm appealing to Oak here : I know you don't care, but take care of your visuals, it's too bad people miss your music. I'll tell you what...
For those of you who will have ignored this "visual" aspect, it's worth the candle, because, with Abattoir, Oak has just released a new album of high level, original and beautiful, which deserves much better !
Commentaires
Enregistrer un commentaire