“Mauvaise nouvelle : On ne peut pas forcer les gens à nous aimer et à nous accepter. Bonne nouvelle : On en a rien à foutre.”
Salut Spellbound, bienvenue dans le scribe du rock !
Depuis 2007 déjà Aorlhac nous fait voyager dans le temps et l'espace au travers d'un black metal imprégné de culture occitane et d'ambiances médiévales. Peux tu nous relater la naissance du combo ?
Salut Pierre et merci pour tes questions et ton intérêt. Aorlhac a été pensé aux alentours de 2007 entre Clermont-Ferrand et Aurillac par NKS et Ash, après que ceux-ci aient décidé de mettre fin à leur groupe d’alors, qui tendait vers un black metal assez traditionnel dans l’approche et dans lequel ils ne se sentaient plus vraiment à leur place. Après avoir échangé des mails avec Ash à cette époque, et désireux d’intégrer un groupe de metal extrême en tant que vocaliste, j’ai très vite rejoint le duo pour compléter le line up et ainsi a pu se développer et naître réellement Aorlhac. L’idée de départ insufflée par Ash à ce moment-là (qui est toujours plus ou moins la même 13 ans après) était de pouvoir exprimer une musique la plus personnelle possible et évoquer des thèmes ancrés dans le folklore et l’histoire d’Oc, éléments prégnants et présents dans le département et la région auvergnate.
En 2018 vous avez sorti L'esprit des vents, votre dernier album en date. Au menu, un black metal violent et mélodique, épique et mélancolique. Il vous avait fallu huit ans pour donner une suite a l'album précédent (la cité des vents). Devra-t-on attendre autant pour le nouvel album ? Pourrais tu nous en dire plus sur vos travaux en cours ?
Merci pour tes mots. Les circonstances à l’époque nous ont effectivement contraints à une pause et entre “La cité des vents” et “L’esprit des vents” il s’est écoulé 8 longues années. Saches qu’actuellement le groupe travaille sur un 4eme effort et que les choses sont en bonne voie ! Non, il ne faudra définitivement pas attendre une quasi décennie pour notre prochaine sortie. Cette fois-ci, le but du jeu au niveau des thématiques est d’essayer de restreindre la zone géographique : Je me concentre principalement sur des faits, des contes et des histoires liées au département du Cantal. C’est s’imposer là une certaine forme de contrainte car en élargissant les recherches tu trouves forcément plus de choses à dire, mais il me tenait à coeur de recentrer le concept au Cantal et alentours pour notre prochain méfait. L’album s’appellera “Pierres brûlées” (Pèira arsa) en référence aux pierres volcaniques de la région, et plus particulièrement au chaos rocheux et aux falaises qui constituent le sommet de Peyre-Arse, massif volcanique du massif central culminant à plus de 1800 mètres d’altitude. Plus largement il sera question de références au Puy Mary et aux chaînes de nos volcans. Musicalement, il faudra s’attendre à du Aorlhac bien sûr, mais nous cherchons constamment à faire évoluer le propos entre chaque album et surtout ne pas tourner en rond, donc des prises de risques et des nouveautés seront de la partie. Concernant l’aspect illustration, si tout va bien, nous allons réitérer notre collaboration avec Stan W. Decker qui s’était brillamment occupé de la pochette et de l’artwork de “L’esprit des vents”. Nous voulons rester dans ce style de graphisme pour effectuer une sorte de continuité, tout en l’amenant aux nouveaux thèmes abordés, au moyen de nouvelles couleurs et de paysages en lien avec les roches et les volcans.
Vous êtes représentatifs d'un black metal français qui s'est beaucoup développé ces dernières décennies, un style à la fois virulent et empreint de beauté, très ancré dans le passé de ce pays fabuleux que fut la France...comment expliques tu cette tendance lourde des groupes de notre contrée ?
Partant du fait que nous avons toujours plus ou moins axé nos recherches et nos paroles sur des faits ou des lieux de nos contrées et de notre pays, et sachant tout ce qu’il recèle comme trésors et comme histoires à raconter, il me semble logique que cela transpire dans notre musique et notre imagerie, et je présume qu’il en est de même pour pas mal d’autres groupes, de France et d’ailleurs qui ont cette envie de ne pas laisser tomber dans l’oubli une partie de leur histoire. Sans parti pris et en toute humilité, nous nous positionnons simplement comme des témoins de nos aïeux et de notre passé, le but étant aussi de faire ressortir des vieux dossiers méconnus qui restent locaux et donc à la marge, des histoires contées lors de veillées, des territoires ou personnages oubliés que tout un chacun ne connaîtra pas forcément car chaque région à ses propres figures et ses propres faits ou légendes… Le passé donne forcément un peu à fantasmer ou à s’approprier des tournures d’événements, et sans être historien je me sens personnellement plus touché quand je jette un regard en arrière sur ce pays plutôt que ce qu’il me transmet dans son contexte contemporain, c’est donc d’autant plus facile et intéressant de s’y pencher.
Vous mêmes, à la base, quels sont les groupes qui vous ont influencé ?
Nous avons tous un background commun qui tourne autour du metal et ses dérivés bien sûr, mais si tu prends notre batteur actuel, K.H, il vient plus de la scène death metal old school, notre bassiste, Alex, sera plus sur des groupes prog ou techniques... Si je parle seulement pour moi, mes premières influences proviennent de groupes plus mélodiques comme Dimmu Borgir avec Enthrone Darkness Triumphant, ou encore Dark Tranquillity, Mikael Stanne restant toujours une référence vocale pour moi même si son chant n’est plus le même à l’heure actuelle par rapport à des albums comme The Gallery par exemple. Sinon et actuellement, je suis plutôt tourné vers la scène rock et metal scandinave, avec des groupes comme Apati, Lifelover, Intig, Ofdrykkja… J’écoute aussi parfois du hardstyle, de la musique électro, il y a du bon dans tous les styles. Concernant NKS qui reste le compositeur principal du groupe, ses influences se tournent plus du côté de classiques comme Dissection, Emperor, Taake et consorts...
Comment vis-tu la période actuelle, particulièrement compliquée pour les musiciens avec la covid-19 et très pénible a plein de niveaux ? Comment vois tu notre avenir proche ?
Sans compter que de toute façon nous n’aurons jamais tous les tenants et aboutissants, je l’ai plutôt mal vécu à titre personnel, et ce pour plusieurs raisons qui n’auraient pas vraiment d’intérêt à être mentionnées ici. Je ne me réjouit pas vraiment pour le futur proche mais tente de rester le moins pessimiste possible, et de trouver des solutions pour que tout cela reste viable : sans une lueur d’espoir à quoi bon regarder devant... Bien entendu et comme tu le sais, cela a affecté toute la scène, et Aorlhac n’a pas échappé à la règle. Nos derniers concerts prévus ont été reportés voire annulés les uns après les autres, autant des événements plus petits que de belles dates comme le Metal Culture(s) aux côtés de groupes comme Moonspell ou Marduk, et d’autres fests… Cela casse forcément un peu l’élan mais d’un autre côté, nous avons beaucoup tourné aux 4 coins de la France et au delà en 2019 et début 2020, donc nous profitons donc de cette accalmie pour travailler sur notre 4eme album à venir en caressant l’idée de pouvoir remonter sur scène rapidement, car nous avons quelques plans en pour-parler.
Je trouve que Les Acteur de L'Ombre font un travail remarquable, qu'en penses tu ?
Je n’ai jamais discontinué de vanter le mérite et le travail de Gérald et son équipe, et clairement l’ascension récente d’Aorlhac est liée en grande partie à la signature avec Les Acteurs de l’Ombre. C’est une équipe de passionnés, un label polyvalent qui oeuvre aussi à l’organisation de concerts, à une promo soutenue et ils ont des moyens pour faire parler de leurs groupes, ce qui est essentiel à l’heure actuelle ou les projets fleurissent de partout et sans cesse, et où tu peux vite te retrouver noyé dans ce flot incessant d’informations et de sorties nouvelles...
Si Aorlhac devait être une citation, un proverbe ?
C’est pas très spirituel ni très fin mais : “Mauvaise nouvelle : On ne peut pas forcer les gens à nous aimer et à nous accepter. Bonne nouvelle : On en a rien à foutre.” me semble pas si mal.
D'où vous vient cette fascination pour les vents ?
C’est plus quelque chose qui s’est imposé à nous dès nos débuts dans ce que nous voulions proposer et transmettre : Le vent a des symboliques fortes selon les différentes cultures, traditions ou religions. Il peut insuffler la vie autant qu’il peut être destructeur et tout emporter sur son passage, il est également perçu comme porteur de messages, positifs ou négatifs… Tout cela était aussi en lien avec l’idée des thèmes abordés sur nos titres, la violence guerrière, les histoires contées et amenées au public… Nous avons tout simplement voulu axer notre trilogie sur ces thématiques et avons gardé cette idée autour du vent, qui il faut le dire, est aussi tout à fait lié à la sous préfecture du Cantal, la dénommée Saint-Flour (Sant Flor). En effet, l’on prête à Camille Gandilhon (Gens d’armes, critique et poète français du 19eme) un poème sur Saint Flour qui s’appelait “La cité du vent”. Dans cette ville, et de part son architecture, surtout en sa partie haute, s’engouffre régulièrement un vent glacial. L’appellation n’est donc pas usurpée et son texte tournait en partie autour de ça, on dit par conséquent que c’est lui qui donna son surnom à la ville.
Peux tu nous donner quelques news de ton autre groupe, Jours Pâles ? Il est né des cendres d'Asphodèle, ton projet avec Audrey Sylvain… D'ailleurs, pourquoi Asphodèle,pourtant prometteur, a-t-il disparu si tôt ?
Oui, Asphodèle est né suite à ma rencontre avec Audrey et était à l’époque à considérer comme un duo, dans sa forme initiale, puisque créé par et pour nous deux, chacun amenant sa sensibilité et sa patte au projet, dans une sorte de vision et d’élan communs. Nous nous partagions les textes et les vocaux, j’étais à la barre aux compos, et ce duo principal a vite été complété lorsque j’ai recruté le line up (Qui se composait de Christian Larsson ex bassiste de Shining et Apati, Stefan Bayle & Wilheim d’Au champ des morts, et aussi pas mal d’invités comme Graf de Psychonaut 4, Sylvain de Monolithe, Wynter Arvn d’Aorlhac...) L’album est sorti chez Les Acteurs de l’Ombre mais le projet n’aura pas tenu sur la durée pour diverses raisons. Suite à l’arrêt d’Asphodèle et puisque j’ai toujours le besoin de m’exprimer musicalement en dehors d’Aorlhac, j’ai recommencé à composer et je me suis assez vite retrouvé avec un nouvel album de 9 titre sous le nom “Jours Pâles”. Opérer une forme de continuité vis à vis du projet précédent me paraissait important non seulement car Asphodèle a été un investissement conséquent en terme de temps, mais aussi car les thèmes développés sont sensiblement les mêmes sur les deux projets, même si d’une certaine manière c’est aussi une cassure et un pas en avant car musicalement le propos est clairement durci, la musique n’étant plus du tout axée sur une complémentarité vocale homme/femme. Egalement, j’ai la chance d’avoir à nouveau été entouré par d’excellents musiciens pour ce premier album : James Sloan de Uada aux guitares, Christian Larsson à la basse, puis des invités déjà présents sur Aspho comme Sylvain de Monolithe pour des solos de guitare, Graf de Psychonaut 4 au chant, et une nouvelle arrivée en la personne d’Ondine (Silhouette) aussi en guest voix sur un titre. L’album, nommé “Éclosion” sera une nouvelle fois mixé par Fred Gervais du studio Henosis. Nous travaillons à l’instant où je t’écris sur le mix et l’artwork, et je suis impatient de faire découvrir ça, sans compter que je coopère à nouveau avec Les Acteurs de l’Ombre pour ce nouveau groupe. Il faudra aussi s’attendre à nous voir en live, dès que la situation y sera propice.
À toi de conclure comme tu le souhaites, et un grand merci !
Je te remercie d’avoir pris le temps de me poser tes questions, il est intéressant de voir que tu donnes la parole à des gens de tous horizons et de tous bords, dans une période lourde où la tendance est plutôt aux pensées obstruées et à l’unilatéralisme, c’est agréable. Bonne continuation et dans tous les cas, restez connectés, des nouvelles arriveront autant du côté d’Aorlhac que de Jours Pâles dans les prochaines semaines et les prochains mois !
"Bad news: You can't force people to love and accept you. Good news: We don't give a fuck"
Hi Spellbound, welcome to the Scribe du Rock!
Since 2007 already Aorlhac makes us travel in time and space through a black metal impregnated with occitan culture and medieval atmospheres. Can you tell us about the birth of the combo ?
Hi Pierre and thank you for your questions and your interest. Aorlhac was thought about around 2007 between Clermont-Ferrand and Aurillac by NKS and Ash, after they decided to end their band at that time, which tended towards a rather traditional black metal approach and in which they didn't really feel at their place anymore. After exchanging mails with Ash at that time, and wanting to join an extreme metal band as a vocalist, I quickly joined the duo to complete the line up and thus was able to develop and really be born Aorlhac. The initial idea instilled by Ash at that time (which is still more or less the same 13 years later) was to be able to express a music as personal as possible and evoke themes rooted in the folklore and history of Oc, elements prevalent and present in the department and the region of Auvergne.
In 2018 you released L'esprit des vents, your latest album to date. On the menu, a violent and melodic, epic and melancholic black metal. It took you eight years to follow up on the previous album (la cité des vents). Will we have to wait that long for the new album? Could you tell us more about your current work ?
Thank you for your words. Circumstances at the time actually forced us to take a break and between "La cité des vents" and "L'esprit des vents" 8 long years passed. Know that currently the group is working on a 4th effort and that things are on the right track! No, it will definitely not be necessary to wait a quasi decade for our next outing. This time, the goal of the game in terms of themes is to try to restrict the geographical area: I mainly focus on facts, tales and stories related to the Cantal department. This is a certain form of constraint because by broadening the research you necessarily find more things to say, but it was important to me to refocus the concept in and around Cantal for our next misdeed. The album will be called "Pierres brûlées" (Pèira arsa) in reference to the volcanic stones of the region, and more particularly to the rocky chaos and cliffs that make up the summit of Peyre-Arse, a volcanic massif of the central massif culminating at more than 1800 meters above sea level. More broadly, there will be references to Puy Mary and the chains of our volcanoes. Musically, we will have to expect Aorlhac of course, but we are constantly trying to evolve the subject between each album and especially not to go around in circles, so risk taking and novelties will be part of the game. Concerning the illustration aspect, if all goes well, we will repeat our collaboration with Stan W. Decker who brilliantly took care of the cover and the artwork of "L'esprit des vents". We want to stay in this style of graphic design to achieve a kind of continuity, while bringing it to the new themes addressed, through new colors and landscapes related to rocks and volcanoes.
You are representative of a French black metal that has developed a lot these last decades, a style both virulent and beautiful, very rooted in the past of this fabulous country that was France...how do you explain this heavy tendency of the bands of our country ?
Given that we've always more or less focused our research and lyrics on facts and places in our country, and knowing all the treasures and stories it holds, it seems logical to me that this is reflected in our music and imagery, and I guess it's the same for a lot of other bands, from France and elsewhere, who have this desire not to let a part of their history be forgotten. Without bias and in all humility, we simply position ourselves as witnesses of our ancestors and our past, the goal also being to bring out old and unknown files that remain local and therefore on the fringe, stories told at wakes, Forgotten territories or characters that not everyone will necessarily know because each region has its own figures and its own facts or legends... The past necessarily gives a bit to fantasize about or to appropriate turns of events, and without being a historian I personally feel more touched when I look back on this country rather than what it transmits to me in its contemporary context, so it is all the more easy and interesting to look at it.
What bands have influenced you at the grassroots level?
We all have a common background that revolves around metal and its derivatives of course, but if you take our current drummer, K.H, he comes more from the old school death metal scene, our bass player, Alex, will be more on prog or technical bands... If I speak only for myself, my first influences come from more melodic bands like Dimmu Borgir with Enthrone Darkness Triumphant, or Dark Tranquillity, Mikael Stanne is still a vocal reference for me even if his vocals are not the same nowadays compared to albums like The Gallery for example. Otherwise and at the moment, I'm rather turned towards the Scandinavian rock and metal scene, with bands like Apati, Lifelover, Intig, Ofdrykkja... I also sometimes listen to hardstyle, electro music, there's something good in all styles. Concerning NKS who remains the main composer of the band, his influences are more on the side of classics like Dissection, Emperor, Taake and so on...
How do you live the current period, particularly complicated for the musicians with the covid-19 and very painful on many levels ? How do you see our near future ?
Besides the fact that we'll never have all the ins and outs anyway, I've lived it rather badly on a personal level, for several reasons that wouldn't really be worth mentioning here. I'm not really looking forward to the near future, but I try to remain as less pessimistic as possible, and to find solutions to keep it all viable: without a glimmer of hope, what's the point of looking ahead? Of course, and as you know, this affected the whole scene, and Aorlhac was no exception. Our last planned concerts have been postponed or even cancelled one after the other, both smaller events as well as beautiful dates like Metal Culture(s) alongside bands like Moonspell or Marduk, and other fests... This necessarily breaks the momentum a bit but on the other hand, we toured a lot all over France and beyond in 2019 and early 2020, so we're taking advantage of this lull to work on our 4th album to come, caressing the idea of being able to get back on stage quickly, because we have some plans to talk about.
I think Les Acteurs de L'Ombre do a remarkable job, what do you think ?
I've never stopped praising the merit and the work of Gérald and his team, and clearly the recent rise of Aorlhac is largely linked to the signature with Les Acteurs de l'Ombre. It's a team of passionate people, a versatile label that also works on the organization of concerts, a sustained promotion and they have the means to make talk about their bands, which is essential at this time when projects flourish everywhere and constantly, and where you can quickly find yourself drowned in this incessant flow of information and new releases ...
If Aorlhac were to be a quote, a proverb?
It's not very spiritual or very fine but: "Bad news: You can't force people to love and accept you. Good news: We don't give a fuck" doesn't sound so bad to me.
Where does this fascination with the winds come from?
It's more something that imposed itself on us from our beginnings in what we wanted to propose and transmit : The wind has strong symbolism according to different cultures, traditions or religions. It can breathe life as much as it can be destructive and take everything in its path, it is also perceived as a bearer of messages, positive or negative ... All this was also related to the idea of the themes addressed on our titles, war violence, stories told and brought to the public ... We simply wanted to focus our trilogy on these themes and kept this idea around the wind, which it must be said, is also quite related to the sub-prefecture of Cantal, the so-called Saint-Flour (Sant Flor). Indeed, Camille Gandilhon (Gens d'armes, French critic and poet of the 19th century) is credited with a poem about Saint Flour called "La cité du vent". In this city, and because of its architecture, especially in its high part, a icy wind regularly rushes in. The name is thus not usurped and its text turned partly around that, one says consequently that it is him who gave his nickname to the city.
Can you give us some news from your other group, Jours Pâles ? It was born from the ashes of Asphodèle, your project with Audrey Sylvain... By the way, why did Asphodèle, though promising, disappear so soon?
Yes, Asphodèle was born following my meeting with Audrey and was at the time to be considered as a duo, in its initial form, since it was created by and for both of us, each one bringing his own sensitivity and his hand to the project, in a kind of common vision and momentum. We shared lyrics and vocals, I was at the helm of the compositions, and this main duo was quickly completed when I recruited the line up (which consisted of Christian Larsson ex bassist of Shining and Apati, Stefan Bayle & Wilheim of Au champ des morts, and also a lot of guests like Graf of Psychonaut 4, Sylvain of Monolithe, Wynter Arvn of Aorlhac...). The album was released by Les Acteurs de l'Ombre but the project didn't last for various reasons. Following the stop of Asphodèle and since I still have the need to express myself musically outside of Aorlhac, I started composing again and I soon found myself with a new album of 9 titles under the name "Jours Pâles". To operate a form of continuity with respect to the previous project seemed important to me not only because Asphodèle was a significant investment in terms of time, but also because the themes developed are more or less the same on both projects, even if in a way it is also a break and a step forward because musically the purpose is clearly hardened, the music is no longer focused on a vocal complementarity man/woman. Also, I'm lucky to have again been surrounded by excellent musicians for this first album: James Sloan de Uada on guitars, Christian Larsson on bass, then guests already present on Aspho such as Sylvain de Monolithe for guitar solos, Graf de Psychonaut 4 on vocals, and a new arrival in the person of Ondine (Silhouette) also as guest voice on one track. The album, named "Éclosion" will be mixed once again by Fred Gervais from Henosis studio. We're working on the mix and artwork right now, and I'm looking forward to making you discover it, not to mention that I'm cooperating again with Les Acteurs de l'Ombre for this new band. You can also expect to see us live, as soon as the situation is right.
It's up to you to conclude as you wish, and a big thank you!
Thank you for taking the time to ask me your questions, it's interesting to see that you are giving the floor to people from all walks of life and from all sides, in a heavy period where the tendency is rather to obstructed thoughts and unilateralism, it's nice. Good continuation and in any case, stay tuned, news will come from both Aorlhac and Jours Pâles in the coming weeks and months!
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