MORA PROKAZA
BY CHANCE
2020 SEASON OF MIST
Comment, quand on est un groupe de black metal biélorusse plutôt classique, sortir du lot des sorties infinies étiquetées black metal (avec tellement de trucs pas dignes au milieu) ? Sans doute pas en continuant a faire du black metal comme pas mal d'autres l'ont fait avant...Mora Prokaza, avec cet album "ovni" nommé By Chance , a répondu a la question : en sortant des sentiers battus (et rebattus !)
Premier indice que l'on est face a un disque qui apporte quelque chose de nouveau : les premières écoutes sont déroutantes. Ce mélange hétérodoxe de trap, de black metal, d'éléments culturels biélorusses et d'une certaine théâtralité perturbe ! Et puis, au fur et à mesure, comme avec d'autres cinglés de qualité comme Solefald, on rentre bien dans le délire et on se met a headbanguer comme un sauvage sur les riffs maladifs de WIMG ou I'm not yours. La voix de ghoule rappe des couplets incompréhensibles et on s'en fout, l'atmosphère est là et bien là ! Nous sommes en présence d'un disque qui pourrait éveiller des vocations. Surtout que, d'habitude, ce sont des artistes plutôt issus du rap, comme Ghostemane ou Nergrisen et Elkk qui viennent ajouter des éléments black dans leur trap alors que là c'est le contraire : de purs blackeux qui trouvent un intérêt aux grooves sordides de la trap.
Mais il ne faut pas réduire Mora Prokaza a ce mélange : les parties d'accordéons ou instruments à vents, les choeurs de hooligans viennent aussi participer a la fête. Je ne serai pas étonné que Mora Prokaza fassent des petits, et donnent envie a d'autres de se lancer dans l'aventure. Après tout, si le black metal a un quelconque intérêt en 2020 ce n'est pas en singeant (mal) les pionniers, comme trop de jeunes groupes le font, ce sera uniquement en faisant avancer le schmilblick, quitte a délaisser cette étiquette black metal parfois trop restrictive. A ranger à côté de vos albums de Griiim dans la partie chasse aux trésors de votre discothèque.
By Chance pourrait bien être un des disques qui compte quand nous ferons le bilan de cette drôle d'année. Un disque qui va de l'avant, qui cherche, qui fouille, une aventure artistique passionnante. A suivre !
How, when you're a rather classic Belarusian black metal band, do you stand out from the lot of endless releases labeled black metal (with so many not worthy stuff in the middle)? Probably not by continuing to do black metal as many others have done before... Mora Prokaza, with this "UFO" album called By Chance, answered the question: by going off the beaten (and beaten back!) tracks.
First clue that we are facing a record that brings something new: the first listening is confusing. This heterodox mix of trap, black metal, Belarusian cultural elements and a certain theatricality is disturbing! And then, gradually, as with other quality freaks like Solefald, you get into a delirium and start headbanging like a savage on the sickly riffs of WIMG or I'm not yours. The voice of ghoul reminds incomprehensible verses and who cares, the atmosphere is there and well there! We are in the presence of a record that could awaken vocations. Especially since, usually, it's artists coming from rap, such as Ghostemane or Nergrisen and Elkk who add black elements to their trap, whereas here it's the opposite: pure blackeux who find an interest in the sordid grooves of the trap.
I won't be surprised that Mora Prokaza has babies, and makes others want to join the adventure. After all, if black metal has any interest in 2020 it won't be by (badly) singling out the pioneers, as too many young bands do, it will only be by advancing schmilblick, even if it means abandoning this sometimes too restrictive black metal label. To be stored next to your Griiim albums in the treasure hunting part of your disco.
By Chance could well be one of the records that counts when we will take stock of this strange year. A record that goes forward, that searches, that digs, an exciting artistic adventure. To be continued!
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