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Review - Ovtrenoir - Fields Of Fire - 2020 - Post Metal - Consouling Souls - Agence Singularités - FRENCH + ENGLISH TEXT
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Confinés, again. Dehors, le ciel hésite entre gris crade et blanc dégueulasse. On ne peut pas dire que la période prête a sourire. Pas un instant. Au casque, le premier album d'Ovtrenoir, groupe qui mérite tellement son nom. Nous allons essayer de tenir le coup malgré les éléments déchaînés contre nous.
Ovtrenoir ? Un mur de noirceur & de dentelles musicales ciselées.
Après un premier EP, voici donc venu le temps du long format pour Ovtrenoir. Les français, amateurs d'art et de Pierre Soulages en particulier, à qui ils empruntent le nom de cette "couleur" plus noire que noire qu'il a inventé, ne vont pas faire mentir la réputation de notre pays a dispenser de fort belles oeuvres musicales, notamment dans les segments les plus obscurs de ce genre générique que l'on nomme metal. Articulé autour de William Lacalmontie (guitare et chant), le combo se compose également d'Angeline Seguelas a la basse et Julien Taubregeas (aussi dans The Great Divide) à la batterie. Il faut ajouter, pour être complet, l'artiste protéiforme Dehn Sora à la guitare, theremin et backing vocals. Des musiciens, on l'entend, et des artistes visuels, comme en témoigne le magnifique artwork de l'album composé par Dehn en compagnie de Ishibashi Hideyuki.
Venons en maintenant aux sept titres qui composent ce premier album. Lugubres, massifs, transpercés de douleur et de fulgurances mélodiques. La mise en son d'un orage d'été particulièrement violent, ayant provoqué un tsunami capable de détruire toute une région. Au rayon des influences, on entend bien ça et là des réminiscences du grand Gojira (le chant, cette capacité a rendre des morceaux particulièrement lourds et sombres sans qu'ils perdent en mélodicité), voire du Ministry de l'époque Filth Pig (peut-être serais je le seul a faire cette comparaison) mais surtout un disque torturé, violent, tourmenté et redonnant au metal ces lettre de noblesse en matière de lourdeur absolue. Pourtant le marteau qui s'abat sur nous, pauvres enclumes, même s'il a la puissance de celui de Thor, n'empêche jamais le plaisir d'écoute de diminuer. Le groupe évite ici certains écueils que peuvent rencontrer ces groupes voulant être plus lourds que la lourdeur et qui finissent par en oublier la musique.
Post metal ? Oui, faute de mieux ! Il faudrait arrêter de coller des étiquettes sur la musique mais bon...que voulez vous. En tout cas, avec cet album, Ovtrenoir frappent très fort et mettent la barre très haut pour les autres. Cette bande son parfaite de notre époque aurait pu s'appeler "confinement". Mais il ne faut pas d'attestation dérogatoire pour écouter et réécouter cet album qui se découvre au fil des passages. Indispensable.
consouling.be/release/fields-of-fire
Confined, again. Outside, the sky hesitates between dirty gray and disgusting white. One cannot say that the period is ready to smile. Not for a moment. On the headphones, the first album of Ovtrenoir, a band that so deserves its name. We will try to hold out in spite of the elements unleashed against us.
Ovtrenoir ? A wall of darkness & chiseled musical lace.
After a first EP, here comes the time of the long format for Ovtrenoir. The French, lovers of art and Pierre Soulages in particular, to whom they borrow the name of this "color" blacker than black that he invented, will not lie the reputation of our country to dispense very beautiful musical works, especially in the darkest segments of this generic genre that we call metal. Articulated around William Lacalmontie (guitar and vocals), the combo is also composed of Angeline Seguelas on bass and Julien Taubregeas (also in The Great Divide) on drums. We must add, to be complete, the protean artist Dehn Sora on guitar, theremin and backing vocals. Musicians, we can hear it, and visual artists, as evidenced by the magnificent artwork of the album composed by Dehn in the company of Ishibashi Hideyuki.
Let's come now to the seven tracks that make up this first album. Gloomy, massive, pierced with pain and melodic fullness. The setting in sound of a particularly violent summer storm, having provoked a tsunami capable of destroying an entire region. In the range of influences, we can hear here and there reminiscences of the great Gojira (the singing, this ability to make songs particularly heavy and dark without losing their melodicity), even of the Ministry of the Filth Pig era (perhaps I would be the only one to make this comparison) but above all a tortured, violent, tormented record and giving back to metal these letters of nobility in terms of absolute heaviness. Yet the hammer that falls on us, poor anvils, even if it has the power of Thor's, never prevents the pleasure of listening from diminishing. Here the group avoids some of the pitfalls that can be encountered by groups who want to be heavier than heaviness and end up forgetting the music.
Post metal ? Yes, for lack of better word ! It would be necessary to stop sticking labels on the music but well... what do you want. In any case, with this album, Ovtrenoir hit very hard and set the bar very high for the others. This perfect soundtrack of our time could have been called "confinement". But you don't need any derogatory certificate to listen and listen again to this album which is discovered in the course of the passages. Indispensable.
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