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Review - Tenebrisme - Tenebrisme - Atmospheric Ambient Black Metal - French + English Text - Le Scribe Du Rock
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Atmospheric Ambient Black Metal
Ceux qui lisent le Scribe régulièrement le savent : j'apprécie particulièrement la musique noire de Vendée distillée avec élégance par Marignan Quinze Cent Quinze sur son projet Ambient Doom Etna, dont j'ai chroniqué plusieurs albums, et pour qui j'ai réalisé une interview. (cf : liens en bas de page). Voici maintenant revenir le musicien pour un projet toujours solo et DIY mais davantage orienté black metal. Tenebrisme est né de cette volonté d'ancrer le travail de l'artiste dans cette dimension, tout en gardant la patte profondément atmosphérique et ambient qui m'a tellement plu chez Etna...
Ainsi, ce premier album (ou Ep, peu importe) de cinq titres est effectivement davantage porté sur la noirceur et les accélérations que ce que fait Etna, mais on retrouve pourtant cette touche presque méditative et apaisante de l'ambient que porte l'autre projet. Qu'il joue vite ("Te") ou plus lentement (le très ambient doom et Cocteau Twins "Ne") c'est ce qui est appréciable ici : cette musique a une identité propre, elle n'a rien de générique. Cocteau Twins oui, car il y a quelque chose de shoegaze dans l'adn de Tenebrisme, sans pour autant ressembler une seconde a un ersatz d'Alcest. Ici, comme chez Etna, la musique domine les débats sur les vocaux, et l'ambiance s'installe, étrangement cotonneuse et sombre a la fois.
Quand "bri" commence, on est happé par une atmosphère mélancolique presque palpable, et ces claviers qui vous hypnotisent l'air de rien. Ici encore, comme chez Etna, c'est la mélodie qui fait la différence, et cette volonté de nous embarquer dans un voyage sonore que ne déconseillerait pas un Brian Eno ou un Tangerine Dream. Black metal Tenebrisme ? Peut-être dans l'intention, mais ce qui est intéressant ici, c'est justement cette capacité à dépasser l'idiome black metal pour laisser ce déployer une musique toute personnelle. Comme Etna l'a fait pour le doom, Tenebrisme utilise le black metal comme exercice de style pour imposer un son venu d'ailleurs.
"Sme" (dernière partie de la série de titres Te-Ne-Bri-Sme) se rapproche encore plus d'Etna par une coloration franchement doom au niveau rythmique et ambient quasi-psychédélique au niveau des sonorités.
La reprise de "Koyaanisqatsi" de Philip Glass est purement bluffante ! Respectant l'intention de l'original, ce titre impose une forme de funeral doom symphonique absolument splendide : on se prend à rêver d'un album entier de reprises de Philip Glass dans ce style !
Réalisé dans une relative discrétion, cet album de Tenebrisme mérite mieux que votre indifférence polie ! Pas d'excuse pour ne pas aller vous enivrer de la musique du projet, qui a mis l'album en téléchargement gratuit sur bandcamp !
Atmospheric Ambient Black Metal
Those who read the Scribe regularly know it: I particularly appreciate the black music of Vendée distilled with elegance by Marignan Quinze Cent Quinze on his project Ambient Doom Etna, of which I have reviewed several albums, and for whom I have conducted an interview. (cf : links at the bottom of the page). Here now comes back the musician for a project always solo and DIY but more oriented black metal. Tenebrisme was born from this will to anchor the work of the artist in this dimension, while keeping the deeply atmospheric and ambient touch that I liked so much with Etna...
Thus, this first album (or Ep, whatever) of five tracks is indeed more focused on darkness and accelerations than Etna's work, but we still find this almost meditative and soothing touch of ambient that the other project carries. Whether he plays fast ("Te") or slower (the very ambient doom and Cocteau Twins "Ne") is what is appreciated here: this music has its own identity, there is nothing generic about it. Cocteau Twins yes, because there is something shoegaze in Tenebrisme's dna, without resembling for a second an ersatz of Alcest. Here, as with Etna, the music dominates the debates on the vocals, and the atmosphere settles down, strangely fluffy and dark at the same time.
When "bri" starts, you are caught up in an almost palpable melancholic atmosphere, and these keyboards hypnotize you out of nothing. Here again, as with Etna, it's the melody that makes the difference, and this willingness to embark on a sonic journey that a Brian Eno or a Tangerine Dream wouldn't advise against. Black metal Tenebrisme ? Maybe in the intention, but what's interesting here is precisely this capacity to go beyond the black metal idiom to let it unfold a very personal music. Like Etna did for doom, Tenebrisme uses black metal as a style exercise to impose a sound from elsewhere.
"Sme" (last part of the Te-Ne-Bri-Sme series of tracks) is even closer to Etna by a frankly doom colouring at the rhythmic and ambient level that is almost psychedelic at the sound level.
The cover of Philip Glass' "Koyaanisqatsi" is purely amazing! Respecting the intention of the original, this title imposes a form of symphonic funeral doom that is absolutely splendid: one starts to dream of a whole album of Philip Glass covers in this style!
Produced with relative discretion, this album of Tenebrisme deserves better than your polite indifference! No excuse not to go and get drunk on the music of the project, which has put the album for free download on bandcamp!
tenebrisme.bandcamp.com/releases
www.webzinelescribedurock.com/2019/05/ETNA-ambient-doom-metal-interview-avec-etna.html
www.webzinelescribedurock.com/2020/07/review-etna-extase-2020-ambient-doom.html
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