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Bienvenue dans le cirque du Parangon ! / Welcome to the Paragon Circus ! Interview avec/with ALTESIA - Prog Metal/Prog Rock - French and English Text - Le Scribe Du Rock
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On le sait : le prog a la côté depuis quelques années, que ce soit en mode rock ou metal ! Altesia, groupe de Bordeaux, vient nous rappeler ce qui est en train de devenir aussi une évidence : dans le concert des nations prog la France occupe un siège particulièrement bien placé ! Bluffé par leur premier album Paragon Circus (chroniqué dans ces pages) j'ai voulu en savoir plus sur les débuts du groupe et Clément (chant, guitares) a eu la gentillesse de répondre a mes questions. Fans de Porcupine Tree, Opeth ou Dream Theater, attendez vous a prendre une grosse gifle !
« Sois le changement que tu veux voir dans le monde ». Sinon, j’aime bien « Ne rêve pas ta vie mais vis tes rêves ! »
Bonjour Altesia ! Soyez les bienvenus dans le Scribe du rock ! Pour commencer, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?
Clément Darrieu (leader, chant, guitare rythmique) : Salut à toi ami Scribe ! Nous sommes Altesia, groupe de métal progressif de Bordeaux ! Nous sommes nouveaux sur la scène métal puisque le projet existe sous sa forme actuelle depuis début 2019. Nous avons sorti un premier album qui s’appelle « Paragon Circus » en décembre 2019 influencé par Opeth, Haken, Dream Theater ou encore Leprous.
Vous oeuvrez dans un registre franchement progressif, avec des influences que vous revendiquez, comme Opeth, les différentes facettes de Steven Wilson ou Dream Theater, et vous avez sorti récemment un album que j'ai remarqué (et chroniqué) « paragon circus »...Pouvez vous nous conter la genèse et la conception de cet opus ?
Clément : Avec plaisir ! C’est un album que j’ai écrit principalement entre 2017 et 2019 à l’époque où Altesia n’était qu’un projet solo. Chacun des morceaux représente un aspect différent de notre musique et j’avais à cœur d’écrire un album éclectique, multi-facettes. Quand l’écriture de l’album a été terminée, j’ai enregistré les démos des morceaux et je me suis mis en quête de musiciens de la scène bordelaise. Début 2019, le groupe était constitué et nous avons commencé à répéter les morceaux. En décembre 2019, notre premier album « Paragon Circus » sortait !
Votre album est chargé en émotions, pouvez vous nous parler un peu des textes, et des différentes thématiques que vous avez voulu y aborder ? Et ce cirque, de quoi s'agit-il ?
Clément : « Paragon » c’est le « parangon » en Français, le modèle, l’exemple. Et « Circus », c’est le cirque. « Paragon Circus » est donc une manière imagée de dire que cette société moderne que nous avons érigée en modèle court à sa perte. On le voit à de multiples niveaux, et les textes traitent de certains de ces aspects. L’album passe en revue plusieurs soucis fondamentaux selon moi, comme le côté hypnotisant et tentateur de l’argent et du pouvoir qu’il confère, l’asservissement par le travail, le conformisme, la perte de repères, la frivolité des consciences et la division du peuple, entre autres ! Eh oui, c’est pas très gai je dois bien l’avouer ! Mais en même temps, faire un album de métal sur la pêche à la morue au Groenland, ça ferait bizarre ! (Rires). Quoique !
Clément : Merci, c’est gentil ! Comme je le disais un peu plus tôt, les chansons ont été essentiellement écrites entre 2017 et 2019, mais certains morceaux puisent leurs racines à travers des idées plus anciennes. C’est le cas de « Cassandra’s prophecy » le long titre final que j’avais commencé à écrire en 2013 et que j’avais mis entre parenthèses pendant tout ce temps, car je savais que ce serait un long morceau, et j’étais un peu découragé à l’idée de devoir m’y atteler sérieusement un jour ! (Rires).
Le processus de composition a été assez laborieux car j’ai un peu « sacralisé » cet album. J’avais la volonté de faire une sorte de « best of » pour taper fort dès le premier album et maximiser nos chances de sortir du lot. Mais aujourd’hui, l’industrie de la musique repose sur un paradoxe : avec un peu de matériel et de connaissances, sortir ses propres morceaux est devenu plus accessible, ce qui est un très bon point artistiquement parlant. Le revers de la médaille, c’est qu’il y a une profusion de musique dans tous les styles, et qu’il est donc difficile de tirer son épingle du jeu. J’ai un peu essayé de balayer un large spectre d’ambiances et d’influences en écrivant cet album, tout en proposant un contenu cohérent. Le nerf de la guerre, outre la qualité des morceaux, étant d’arriver à faire en sorte que les gens nous écoutent et nous repèrent, mais c’est difficile, surtout dans un style assez underground.
Vous vous penchez déjà sur la suite ? Si oui vous pouvez nous en toucher un mot ?
Clément : Oui, bien sûr ! Il y a toujours des projets qui se trament en coulisse, je pense que c’est important pour rester dans une dynamique productive. Je suis en train d’écrire un nouvel album et d’enregistrer les démos des morceaux. En termes de concept, on est sur le prolongement de « Paragon Circus », mais sur un pendant plus lumineux. Musicalement parlant, le format sera assez différent, avec des morceaux plus accrocheurs, un peu plus directs et plus concis, mais les ingrédients disséminés tout au long du premier album seront toujours là ! Pour l’instant, je préfère rester assez vague, mais nous espérons que cet album verra le jour en 2021. C’est un gros travail, et l’incertitude du contexte actuel ne nous aide pas à planifier tout ça sereinement, mais on reste optimistes !
Vous avez un superbe morceau de bravoure de plus de 17 minutes nommé « Cassandra's Prophecy »...On connaît les prophéties de Cassandre pour leur aspect plutôt pessimiste...Pensez vous que nous allons sortir de la situation dans laquelle nous sommes ? Cassandre nous dirait quoi ?
Clément : (Rires) Ben oui on est cons on n’a pas pensé à lui poser la question ! Blague à part, je vais te répondre en parlant en mon nom, et pas au nom du groupe, car c’est un avis très personnel. Ce que l’on peut observer dans l’histoire de l’humanité, c’est qu’il y a toujours eu des cycles de développement suivis de cycles de récession. Cette pandémie du covid vient se rajouter à la situation mondiale telle qu’elle était avant la crise et à son équilibre très fragile que nous déplorions dans le premier album, donc la situation est sérieuse. On risque d’en avoir pour quelques années et de connaître des jours sombres, il faut en être conscient. Mais je pense que pour remonter, il fallait toucher le fond, et nous y arrivons. Il faudra en tirer les bonnes conclusions, se remettre en question pour repartir de l’avant et se focaliser sur la lumière que l’on entrevoit au bout du tunnel.
On connaît certaines de vos influences, et vous avez l'honnêteté de les citer...Pourriez vous nous citer vos albums préférés de tous les temps (peu importe le style) ?
Clément : Là encore je vais parler en mon nom car au sein du groupe les influences sont assez diversifiées ! J’ai découvert le rock avec Pink Floyd et Dire Straits. Ces deux groupes ont forgé mon enfance. Le premier avec l’album « Meddle » et le second avec « Brothers In Arms ». Des albums comme « Fear Of A Blank Planet » de Porcupine Tree et « Still Life » de Opeth ont marqué un tournant dans ma vie et dans ma connaissance du rock/métal progressif. Ce sont les albums qui m’ont donné envie d’écrire la musique que nous jouons avec Altesia aujourd’hui. Plus tard, j’ai été bluffé par la folie, la technicité et le génie de « The Mountain » de Haken, « Coma Ecliptic » de Between The Buried And Me ou encore « Quiet World » de Native Construct.
Si Altesia était un proverbe ou une citation ?
Clément : « Tant que t'as de l'eau pour laver la belette, t'as pas les carreaux, au moins t'as la fenêtre » de Patrick Sébastien. (Rires). Non plus sérieusement, il y a cette phrase culte de Gandhi qui dit : « Sois le changement que tu veux voir dans le monde ». Sinon, j’aime bien « Ne rêve pas ta vie mais vis tes rêves ! ». C’est simple, efficace, mais tellement important. Je crois profondément que chacun de nous est ici sur cette Terre pour réaliser une mission de vie. Il ne faut pas passer à côté de ce pour quoi nous sommes faits, car c’est ainsi seulement que l’on connaîtra le vrai bonheur et le véritable accomplissement de soi. Trop de gens ont tendance à l’oublier, car nous sommes trop happés par le quotidien, parce que nous ne regardons pas dans la bonne direction, ou parce que réaliser ses rêves implique souvent de faire face au regard des autres et de repenser sa vie autrement. Cela requiert donc une forme de courage et de faire des sacrifices. C’est un vrai combat, mais je crois qu’il est vital.
D'ailleurs, le nom Altesia, ça vient d'où ?
Clément : La question tombe au bon moment car ma réponse va être liée à la précédente. A la base, il a été très difficile de trouver un nom de groupe qui n’était pas pris. J’ai donc eu l’idée d’inventer un mot de toute pièce pour me faciliter la tâche. Un soir, j’ai vu le mot « Altesia » écrit dans ma tête. J’ai pris ça pour un signe du destin. J’ai aimé la poésie et la sonorité que cela m’inspirait, et c’est devenu le nom du projet. Donc étymologiquement ça ne veut rien dire, toutefois, cela me fait penser à un nom d’arbre. J’ai donc imaginé qu’il s’agissait d’un arbre mystique qui grandissait et grandissait sans fin, et sans jamais atteindre de taille maximale ni définitive. Nos textes sont très portés sur l’homme, et je crois qu’à l’instar de cet arbre imaginaire, l’homme doit aussi faire un travail sur lui-même pour s’inscrire dans une perspective de développement de soi permanente. Mais pour grandir et faire évoluer son âme et sa conscience sans fin, il faut un bon enracinement, avec des fondations solides et un véritable ancrage, comme pour un arbre ! Ce parallèle me plaît bien. Et d’ailleurs, le deuxième album va parler de ça ! Oups, j’ai spoilé ! (Rires).
Si vous avez un ou plusieurs messages a passer aux lecteurs du Scribe, allez y, c'est le moment !
Clément : Déjà je tiens à te remercier d’avoir pris le temps d’écouter notre album, de l’avoir chroniqué, et merci pour cette belle interview ! Pour pas faire original, chers lecteurs, j’espère que cette interview vous aura donné l’envie de plonger dans l’univers d’Altesia. Vous pouvez nous retrouver sur Facebook, YouTube et Instagram, et vous pouvez écouter notre album sur toutes les plateformes de streaming. Si vous souhaitez nous encourager financièrement, vous pouvez aussi acheter notre album et notre merch sur notre Bandcamp, car c’est ainsi que l’on pourra accélérer notre développement ! Si vous n’êtes pas fans de métal progressif, je pense que vous pouvez tout de même y trouver votre compte car les influences sont larges et il y a cette volonté de rendre le tout accrocheur même si les morceaux sont longs et parfois techniques. Merci à tous, portez-vous bien, et vivez vos rêves !
Merci Altesia
altesia.bandcamp.com/album/paragon-circus
www.webzinelescribedurock.com/2020/11/review-altesia-paragon-circus-2020.html
"Be the change you want to see in the world". Otherwise, I like "Don't dream your life but live your dreams!"
Hello Altesia! Welcome to le Scribe du Rock ! To begin, can you introduce yourself to the readers?
Clément Darrieu (leader, vocals, rhythm guitar): Hello to you friend Scribe! We are Altesia, progressive metal band from Bordeaux ! We are new on the metal scene since the project exists in its current form since the beginning of 2019. We released a first album called " Paragon Circus " in December 2019 influenced by Opeth, Haken, Dream Theater or Leprous.
You work in a frankly progressive register, with influences that you claim, like Opeth, the different facets of Steven Wilson or Dream Theater, and you recently released an album that I noticed (and reviewed) "paragon circus"... Can you tell us about the genesis and conception of this opus?
Clément : With pleasure! It's an album I wrote mainly between 2017 and 2019 when Altesia was just a solo project. Each track represents a different aspect of our music and I was keen to write an eclectic, multi-faceted album. When the writing of the album was finished, I recorded the demos of the songs and started looking for musicians from the Bordeaux scene. At the beginning of 2019, the band was formed and we started rehearsing the songs. In December 2019, our first album "Paragon Circus" was released!
Your album is full of emotions, can you tell us a little bit about the lyrics and the different themes you wanted to address? What is this circus all about?
Clément : " Paragon " is the " paragon " in French, the model, the example. And "Circus" is the circus. "Paragon Circus" is therefore a colourful way of saying that this modern society that we have set up as a model is on the verge of collapse. We see this on many levels, and the texts deal with some of these aspects. The album reviews several fundamental concerns in my opinion, such as the hypnotic and tempting side of money and the power it confers, the enslavement through work, conformism, the loss of reference points, the frivolity of consciences and the division of the people, among others! Yes, it's not very cheerful, I must admit! But at the same time, making a metal album about cod fishing in Greenland would be weird ! (Laughs). But still!
It's not common to "land" with a first album of this calibre! How many years of work did it take to get to this point?
Clément: Thank you, that's nice! As I was saying earlier, the songs were mostly written between 2017 and 2019, but some songs are rooted in older ideas. That's the case of "Cassandra's prophecy", the long final title that I had started writing in 2013 and that I had put in brackets during all that time, because I knew it would be a long song, and I was a bit discouraged at the idea of having to work on it seriously one day! (Laughs).
The composition process was quite laborious because I kind of "sanctified" this album. I wanted to make a kind of "best of" so that we could hit hard from the first album and maximise our chances of standing out from the crowd. But today, the music industry is based on a paradox: with a bit of equipment and knowledge, releasing your own songs has become more accessible, which is a very good point artistically speaking. The other side of the coin is that there is a profusion of music in all styles, so it's difficult to get away with it. I've tried a little bit to scan a broad spectrum of moods and influences in writing this album, while still offering a coherent content. The nerve of the war, apart from the quality of the songs, is to get people to listen to us and to spot us, but it's difficult, especially in a rather underground style.
Already thinking about what's next? If so, can you tell us about it?
Clement: Yes, of course! There are always projects going on behind the scenes, I think it's important to stay in a productive dynamic. I'm currently writing a new album and recording demos of the songs. In terms of concept, we are on the extension of "Paragon Circus", but on a brighter counterpart. Musically speaking, the format will be quite different, with catchier, more direct and more concise songs, but the ingredients scattered throughout the first album will still be there! For the moment, I prefer to remain rather vague, but we hope that this album will see the light of day in 2021. It's a lot of work, and the uncertainty of the current context doesn't help us plan it serenely, but we remain optimistic!
You have a superb piece of bravery of more than 17 minutes called " Cassandra's Prophecy "...We know Cassandra's prophecies for their rather pessimistic aspect...Do you think we will get out of the situation we are in? What would Cassandra tell us?
Clement: (Laughs) Well yes, we're idiots, we didn't think to ask her the question! Joking aside, I'm going to answer you by speaking on my own behalf, and not on behalf of the group, because it's a very personal opinion. What we can observe in the history of mankind is that there have always been cycles of development followed by cycles of recession. This covid pandemic comes on top of the world situation as it was before the crisis and its very fragile balance that we deplored in the first album, so the situation is serious. We risk having a few years and dark days, we must be aware of this. But I think that in order to get back up, we had to hit rock bottom, and we're getting there. We'll have to draw the right conclusions, to question ourselves in order to move forward again and focus on the light that we can see at the end of the tunnel.
We know some of your influences, and you have the honesty to quote them...Could you tell us your favourite albums of all times (no matter the style)?
Clément : Here again I'm going to speak for myself because within the band the influences are quite diverse ! I discovered rock with Pink Floyd and Dire Straits. These two bands forged my childhood. The first one with the album " Meddle " and the second one with " Brothers In Arms ". Albums such as Porcupine Tree's 'Fear Of A Blank Planet' and Opeth's 'Still Life' marked a turning point in my life and in my knowledge of progressive rock/metal. These are the albums that made me want to write the music we play with Altesia today. Later, I was bluffed by the madness, the technicality and the genius of " The Mountain " by Haken, " Coma Ecliptic " by Between The Buried And Me or " Quiet World " by Native Construct.
If Altesia was a proverb or a quote?
Clément: "As long as you have water to wash the weasel, you don't have the tiles, at least you have the window" by Patrick Sébastien. (Laughter). No more seriously, there's this cult phrase by Gandhi who says: "Be the change you want to see in the world". Otherwise, I like "Don't dream your life but live your dreams! ». It's simple, effective, but so important. I deeply believe that each one of us is here on this Earth to achieve a life mission. We must not miss what we are made for, because only then will we experience true happiness and true self-fulfilment. Too many people tend to forget this, because we are too caught up in our daily lives, because we are not looking in the right direction, or because realising our dreams often means facing the gaze of others and rethinking our lives differently. It therefore requires a form of courage and sacrifice. It is a real struggle, but I believe it is vital.
By the way, where does the name Altesia come from?
Clement: The question comes at the right time because my answer will be linked to the previous one. At the beginning, it was very difficult to find a band name that wasn't taken. So I had the idea of inventing a word out of thin air to make it easier for me. One evening I saw the word "Altesia" written in my head. I took it as a sign of destiny. I liked the poetry and the sound it inspired, and it became the name of the project. So etymologically it doesn't mean anything, however, it makes me think of a tree name. So I imagined that it was a mystical tree that grew and grew endlessly, never reaching a maximum or definitive size. Our texts are very much focused on man, and I believe that like this imaginary tree, man must also work on himself in order to be part of a perspective of permanent self-development. But in order to grow and develop his soul and his endless consciousness, he needs a good rooting, with solid foundations and a real anchoring, just like a tree! I like this parallel. And by the way, the second album is going to talk about that! Oops, I spoiled! (Laughs).
If you have one or more messages to pass on to the Scribe's readers, go ahead, now's the time!
Clément: First of all, I'd like to thank you for taking the time to listen to our album, for reviewing it, and thank you for this beautiful interview! Not to be original, dear readers, I hope that this interview has made you want to dive into the world of Altesia. You can find us on Facebook, YouTube and Instagram, and you can listen to our album on all streaming platforms. If you want to support us financially, you can also buy our album and merchandise on our Bandcamp, because that's how we can accelerate our development! If you're not a fan of progressive metal, I think you can still find your account there because the influences are wide and there's this will to make it catchy even if the songs are long and sometimes technical. Thank you all, take care and live your dreams!
Thank you Altesia
altesia.bandcamp.com/album/paragon-circus
www.webzinelescribedurock.com/2020/11/review-altesia-paragon-circus-2020.html
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