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Los Disidentes Del Sucio Motel : a strange trip between stoner, metal and prog rock - Interview Le Scribe Du Rock - French + English Text - Klonosphere
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« On n’est pas payé cher, mais qu’est-ce qu’on rigole »
Los Disidentes Del Sucio Motel ! Les dissidents du motel sale...La première fois que j'ai entendu ce singulier patronyme j'ai eu l'impression de me retrouver projeter dans un film de Robert Rodriguez. Sauf que, si le groupe ne dédaigne pas le desert rock et que son stoner pourrait évoquer la poussière des grandes étendues du far west, ils n'ont pas de singulier que leur patronyme. Sur l'incroyable album Polaris, LDDSM (ça va plus vite en acronyme) nous propose un mix inédit de stoner, de metal, mais aussi de rock progressif du meilleur aloi tout ça mêlé à du hard rock, voire même du rock psychédélique ! Le plus fou dans cette histoire c'est que tout cela donne un album d'une grande cohérence, aux guitares grasses comme une friteuse mexicaine mais aussi une liberté d'esprit et de création qui ne peut qu'évoquer certains de leurs grands modèles comme Pink Floyd, Mastodon, Alice In Chains, Deftones, A Perfect Circle ou Corrosion of Conformity. Tout cela sans oublier un goût pour le cinéma de science fiction dont ce disque pourrait être une BO...bref, un disque étonnant, un groupe étonnant, et vu que le Scribe aime être étonné, voici mon échange avec le groupe...Pierre, le Scribe du Rock
Bonjour LDDSM ! Je sais que vous venez de Strasbourg et que le patronyme complet du groupe est Los Disidentes Del Sucio Motel... Pouvez-vous vous présenter plus en détail a nos lecteurs ?
Nous nous sommes formés en 2005 et n’avons connu qu’un seul changement de line up avec l’arrivée de Katia à la basse et aux claviers il y a 2 ans. LDDSM était à la base un groupe « récréatif » car nous évoluions tous dans d’autres formations en parallèle. Et puis finalement ces autres formations se sont toutes arrêtés et c’est devenu notre groupe principal. A l’époque il n’y avait vraiment pas beaucoup de groupes de Stoner en France. QOTSA commençait tout juste à faire le buzz avec SFTD et à ouvrir le style au grand public. J’étais déjà un grand fan de Black Sabbath, de Down ou de Corrosion of Conformity depuis mes années collège sans trop savoir que l’étiquette Stoner leur était directement ou indirectement associée. 16 ans plus tard, nous voilà avec 4 albums, 4 EP et pas loin de 300 dates au compteur.
Votre nouvel album Polaris verra le jour le 4 avril dans les bacs. J'ai eu la chance de pouvoir l'écouter longuement, et je vous avoue que je n'ai pas l'impression d'avoir déjà entendu ça ! Ce mix de stoner, metal progressif, hard rock est assez unique et le moins que l'on puisse dire est que la sauce prend bien ! Pouvez-vous nous raconter l'histoire de cet album, aussi bien en termes de composition qu'au niveau des thématiques abordées ?
Déjà merci pour le compliment ! Ensuite, comme pour tous nos albums, c’est un album concept. Celui-ci fait le parallèle entre l’Homme et l’Univers à travers plusieurs angles de vues et thématiques. Ce lien peut être, politique, sociétal, éthique, économique, spirituel, scientifique etc… Chaque titre étudie un aspect différent. L’espace est un thème qui revient très à la mode depuis quelques temps dans la musique et le cinéma. Je pense que les avancées spectaculaires actuelles autour de la conquête de Mars, mêlées à l’anniversaire d’Apollo 11, ont réveillé l’intérêt chez les gens et particulièrement les artistes. Ça faisait plusieurs années qu’on cherchait à aborder ce thème car nous sommes amateurs de science-fiction et aussi parce qu’il ouvre des horizons musicaux bien particuliers. Forcément on pense réverb, delay, claviers vintage, car on associe les scènes de 2001 l’Odyssée de l’Espace pour les grands classiques, ou de films comme Interstellar ou Gravity pour les plus récents. Je pense qu’on avait tous en tête ces images lors de la composition de l’album et qu’elles ont beaucoup joué dans notre créativité.
Je ne vous connaissais pas avant cet album mais j'ai ensuite découvert votre discographie. J'ai vu que vous aviez sorti une reprise de Pink Floyd sur la compil stoner Pink Floyd Redux. Que représente pour vous un groupe comme Pink Floyd, et, plus largement, pouvez-vous nous dire un mot de vos influences ?
Pink Floyd est clairement une de nos influences principales. C’est l’un des rares groupes dont nous sommes tous fans. Je suis un grand admirateur de David Gilmour, j’aime tout chez lui : sa voix, son son de guitare, son touché, ses choix de notes justes au bon moment sans jamais être démonstratif. Katia et Dany sont également très fans de Rick Wright et de ses sons atmosphériques. Il est clair que notre reprise de Welcome to the machine nous a montré la voie pour Polaris. Déjà parce qu’on l’a enregistré dans le même studio, le White Bat Recorders et ensuite parce qu’on s’est rendu compte que mélanger les racines Stoner de nos débuts, en gardant notre son de guitares Fuzzy, notre grosse basse baveuse et notre batterie très lourde, associées à des arrangements vocaux et de claviers très 70’s et donc grandement prog, pouvait parfaitement fonctionner.
Puis en parallèle de ça, nous sommes aussi influencés par des groupes comme Mastodon, Alice in Chains, Deftones ou A Perfect Circle, des groupes qui mêlent puissance et mélodies, c’est essentiel pour nous.
Pour en revenir a Polaris, je n'avais jamais entendu un tel assemblage de guitares stoner bien grasses sur des structures progressives. Comment vous en êtes venu a pratiquer un tel composite musical ?
Je dis toujours de le point de basculement ou d’équilibre, tout dépend comment on voit la chose, est le titre Journey qui clore notre deuxième album Arcane. C’était la première fois qu’on osait apporter des sonorités plus « post » quelque chose à notre univers Stoner. Ensuite sur Human Collapse, on a continué sur cette lancée, avec des compos encore plus abouties en termes d’arrangements et de structure, en assumant plus nos inspirations Metal aussi. Pour Polaris, c’est un peu une fusion de tout ça. On a gardé le meilleur de tout ce qu’on a pu expérimenter par le passé pour affiner encore notre identité. Je crois qu’il est important d’arrêter de se poser des questions à un moment donné. Ça bloque la créativité. A nos débuts, on se retenait de jouer certaines choses sous prétexte que ça ne collait pas avec les codes du genre, mais c’est une connerie. Il faut jouer ce qui te fait vibrer, c’est tout. C’est là que tu te sens libre et que tu arrives à t’exprimer au mieux.
J'imagine que vous devez vous languir de fouler à nouveau les planches, comme nous nous languissons de pouvoir vous y voir. Qu'allez-vous proposer au niveau scénique pour cet album ? Et, tant que j'y suis, rêvons un peu, avec quel groupe rêveriez vous de tourner ?
C’est une grande question. Il est clair que la situation est d’une frustration immense. Il n’y a rien de pire pour nous que de ne pas partager nos chansons sur scène avec le public. La musique prend encore plus de sens, si elle est vécue à plusieurs. Pour le moment, nous n’avons rien prévu de concret. Nous avons signé récemment chez Epic Tour pour le booking et l’équipe commence doucement à tâter le terrain pour éventuellement caler de la date pour fin d’année ou début 2022. Je t’avouerai que la perspective de défendre cet album uniquement à travers du live stream, me déprime un peu (beaucoup..). Je trouve ça tellement triste, tellement insensé. Mais bon, si on n’a pas d’autres choix, nous le ferons aussi.
Pour répondre à ton autre question, je dirai que tourner en ouverture de A Perfect Circle nous ferait vraiment bien kiffer ! J’aimerai beaucoup rencontrer Maynard, mais je crois que je serai tellement intimidé que je n’arriverai pas à aligner 3 mots !
Si LDDSM devait être un proverbe ou une citation ?
Je dirai « on n’est pas payé cher, mais qu’est-ce qu’on rigole » !
Oui on rigole vraiment vraiment vraiment beaucoup ensemble. On est très unis et très complices tous les 5, une vraie famille.
Comment êtes-vous entrés en contact avec la Klonosphere ?
Eh bien ça a commencé grâce à mon projet Sapiens que j’ai sorti en 2019. C’est un album de Rock acoustique écrit avec mon ami Thibault Fassler sur lequel nous avons invité 10 chanteurs majeurs de la scène Rock et Metal française. Je peux te citer les chanteurs de Lofofora, Psykup, Black Bomb A, Mars Red Sky, Hangman’s Chair, Bukowski etc… Je connaissais un peu Guillaume Bernard de Klone à travers les échanges de bons plans concerts et je lui avais parlé du projet et ça lui a beaucoup plu. L’album est donc sorti chez eux et ils l’ont super bien défendu, ils ont fait un travail remarquable. A l’époque il m’avait dit qu’il aurait aussi beaucoup aimé travailler sur Human Collapse, donc forcément, quand on s’est remis à composer du nouveau LDDSM, je lui ai reparlé. On lui a envoyé des démos, des préprods et il a accroché tout de suite aussi. Et coïncidence totale, on a appris plus tard que Katia et lui étaient potes ! On était fait pour bosser ensemble.
Avez-vous profité de ce temps étrange sans concerts pour composer de nouvelles choses ?
Pour le moment on utilise ce temps étrange comme tu dis, pour travailler l’adaptation des morceaux en live. Ça demande beaucoup de taf, car forcément en sortant du studio, tu dois souvent réapprendre à jouer tes propres compos. Ensuite on projette en concert des vidéos synchronisées depuis Human Collapse et ça sera encore le cas pour Polaris. Nous travaillons avec 2 vidéastes, Thomas Linker et Mathieu Garcia, ainsi qu’avec un artiste Japonais spécialisé dans le fluid art, Akito Sengoku. Il a filmé des performances live qu’il a effectué en écoutant notre musique et nous a fourni des bases d’images monstrueuses qui ont servies ensuite pour tout le reste de l’univers graphique, de la pochette réalisée par Benjamin Hincker, au merch en passant par les vidéos.
Nous bossons aussi sur la com’, les clips, les recherches de partenaires… Tout ceci prend énormément de temps, mais c’est passionnant, nous rencontrons tout plein de gens divers et variés, tous plus intéressants les uns que les autres. Pas plus tard que ce WE, nous allons tourner notre nouveau clip avec toujours Ben Auer à la réalisation et un collectif d’artistes vidéastes Strasbourgeois, les Ateliers Eclairés. Avec Jesus Baptista et son équipe nous allons tourner dans un dôme géant avec une projection mapping à 360° au-dessus de nos têtes. On va être littéralement transporté dans l’espace ! Ça va être génial !
Donc niveau compo, ce n’est pas la priorité, mais oui de mon côté je commence à taquiner des idées à droite à gauche. Nous avons pour objectif de ne plus attendre 5 ans pour sortir le prochain.
Quand on écoute Polaris on a l'impression de retrouver la liberté des groupes des années 70, qui se foutaient bien des étiquettes et étaient dans une démarche purement créative. Ça vous parle ? Même si certaines de vos sonorités et influences sont plus modernes, il y a ce même désir de briser les barrières musicales je trouve...
Oui tu as totalement raison. Comme je te disais tout à l’heure, on a arrêté de se poser des questions. Le leitmotiv de cet album c’était la liberté. On avait des envies très précises et on ne s’est pas demandé comment ça allait être perçu. On voulait un album au son organique et je crois qu’on l’a obtenu. Pour ça on a choisi d’enregistrer live et en analogique. Remi Gettliffe est un producteur génial et un ami précieux pour nous aujourd’hui. Il a su mettre la technologie vintage au service de nos riffs modernes et proposer des idées d’arrangements qui ont vraiment coloré l’album exactement comme nous en rêvions. Rien que son studio était une source d’inspiration. Quand tu rentres là-dedans tu as l’impression de te retrouver à l’intérieur de Discovery One, sous l’œil de HAL 9000. Quel kiff de jouer sur tout ce matos vintage mythique. A titre perso, j’ai pris un pied monstre lorsque j’ai enregistré les overdubs lead guitare, en branchant tantôt un vieux Space Chorus, tantôt une vieille cabine Leslie, des pédales Fuzz au son dégueulasse mais tellement sauvages. C’était dingue.
Quant au désir de briser ces barrières, je dirai que ce n’est pas forcément fait sciemment mais je suis très heureux si l’écoute de cet album renvoie cette impression.
A vous de jouer : exprimez-vous auprès de nos lecteurs en leur disant ce qui vous tient à cœur :
Eh bien tout d’abord merci à tous les contributeurs de notre crowdfunding, vous avez été d’une grande générosité et votre soutien nous va droit au cœur et va nous permettre de continuer l’aventure plus sereinement malgré le contexte. Nous allons continuer de vous proposer toujours du contenu qualitatif et on espère de tout cœur pouvoir vous retrouver sur scène, pour transpirer ensemble, chanter ensemble, slammer ensemble, kiffer ensemble. On a besoin de votre soutien, ne lâchez rien, respectez les gestes barrières, de meilleurs jours arrivent.
MERCI LDDSM !!
www.klonosphere.com/artiste/los-disidentes-del-sucio-motel/
"We don't get paid much, but we have a lot of fun"
Los Disidentes Del Sucio Motel ! The first time I heard this singular name I had the impression of being thrown into a Robert Rodriguez movie. Except that, if the band doesn't disdain desert rock and their stoner sound could evoke the dust of the great expanses of the far west, their name is the only thing that is singular. On the incredible album Polaris, LDDSM (it's a quicker acronym) offers us an original mix of stoner, metal, but also progressive rock of the best kind, all mixed with hard rock, even psychedelic rock! The craziest part of this story is that all this gives an album of great coherence, with fat guitars like a Mexican fryer but also a freedom of spirit and creation that can only evoke some of their great models like Pink Floyd, Mastodon, Alice In Chains, Deftones, A Perfect Circle or Corrosion of Conformity. All this without forgetting a taste for science fiction cinema of which this record could be a soundtrack...in short, an amazing record, an amazing band, and since the Scribe likes to be amazed, here is my exchange with the band...Pierre, the Rock Scribe
Hello LDDSM! I know that you come from Strasbourg and that the full name of the band is Los Disidentes Del Sucio Motel... Can you introduce yourselves in more detail to our readers?
We formed in 2005 and have only had one line up change with the arrival of Katia on bass and keyboards 2 years ago. LDDSM was originally a "recreational" band because we were all playing in other bands in parallel. And then eventually those other bands all stopped and it became our main band. At that time there were not many stoner bands in France. QOTSA was just starting to make a buzz with SFTD and open the style to the general public. I was already a big fan of Black Sabbath, Down or Corrosion of Conformity since my college years without really knowing that the Stoner label was directly or indirectly associated with them. 16 years later, here we are with 4 albums, 4 EPs and almost 300 dates under our belt.
Your new album Polaris will be released on April 4th. I had the chance to listen to it for a long time, and I must admit that I don't think I've ever heard it before! This mix of stoner, progressive metal and hard rock is quite unique and the least we can say is that it really works! Can you tell us the story of this album, both in terms of composition and themes?
First of all, thank you for the compliment! Secondly, as with all our albums, it's a concept album. This one draws a parallel between Man and the Universe through several angles and themes. This link can be political, societal, ethical, economic, spiritual, scientific etc... Each title studies a different aspect. Space is a theme that has been coming back into fashion for some time in music and cinema. I think that the current spectacular advances around the conquest of Mars, combined with the anniversary of Apollo 11, have reawakened interest in people and particularly artists. We've been trying to tackle this theme for several years because we're fans of science fiction and also because it opens up very particular musical horizons. Of course we think of reverb, delay, vintage keyboards, because we associate scenes from 2001 Space Odyssey for the great classics, or from films like Interstellar or Gravity for the more recent ones. I think we all had these images in mind when we were writing the album and they played a big part in our creativity.
I didn't know you before this album but then I discovered your discography. I saw that you had released a Pink Floyd cover on the stoner compilation "pink floyd redux". What does a band like Pink Floyd represent for you, and more generally, can you tell us about your influences?
Pink Floyd is clearly one of our main influences. It's one of the few bands we're all fans of. I'm a big fan of David Gilmour, I love everything about him: his voice, his guitar sound, his touch, his choice of the right notes at the right time without ever being demonstrative. Katia and Dany are also big fans of Rick Wright and his atmospheric sounds. It's clear that our cover of Welcome to the Machine showed us the way to Polaris. Firstly because we recorded it in the same studio, White Bat Recorders, and secondly because we realised that mixing the Stoner roots of our beginnings, keeping our Fuzzy guitar sound, our big slobbery bass and our very heavy drums, combined with very 70's and therefore very prog vocal and keyboard arrangements, could work perfectly.Then in parallel to that, we are also influenced by bands like Mastodon, Alice in Chains, Deftones or A Perfect Circle, bands that mix power and melodies, that's essential for us.
Coming back to Polaris, I've never heard such an assembly of fat stoner guitars over progressive structures. How did you come to make such a musical composite?
I always say the tipping point or the balance point, depending on how you look at it, is the track Journey which closes our second album Arcane. It was the first time we dared to bring more "post" sounds to our Stoner universe. Then, on Human Collapse, we continued on this path, with even more accomplished compositions in terms of arrangements and structure, assuming more of our Metal inspirations too. For Polaris, it's a bit of a fusion of all that. We've kept the best of everything we've experimented with in the past to further refine our identity. I think it's important to stop asking questions at some point. It blocks creativity. When we first started out, we held back from playing certain things because they didn't fit in with the codes of the genre, but that's bullshit. You have to play what makes you tick, that's all. That's when you feel free and you can express yourself the best.
I imagine you must be longing to be back on stage, just as we are longing to see you there. What are you going to do on stage for this album? And, while I'm at it, let's dream a little, which band would you like to tour with?
That's a big question. It's clear that the situation is immensely frustrating. There is nothing worse for us than not sharing our songs on stage with the audience. Music becomes even more meaningful if it is experienced together. At the moment we have no concrete plans. We have recently signed with Epic Tour for booking and the team is slowly starting to feel the ground to possibly set up a date for the end of the year or early 2022. I must admit that the prospect of defending this album only through live stream, depresses me a little (a lot..). I find it so sad, so senseless. But if we have no other choice, we'll do it too.
To answer your other question, I'd say that opening for A Perfect Circle would be really cool! I'd love to meet Maynard, but I think I'd be so intimidated that I couldn't say three words!
If LDDSM had to be a proverb or a quote?
I would say "we don't get paid much, but we have a lot of fun"!
Yes, we laugh really, really, really hard together. We are very united and very close, all 5 of us, a real family.
How did you come into contact with the Klonosphere?
Well, it started with my project Sapiens that I released in 2019. It's an acoustic rock album written with my friend Thibault Fassler on which we invited 10 major singers from the French rock and metal scene. I can name you the singers of Lofofora, Psykup, Black Bomb A, Mars Red Sky, Hangman's Chair, Bukowski etc... I knew Guillaume Bernard from Klone through the exchange of good concert plans and I told him about the project and he liked it a lot. So the album was released by them and they defended it very well, they did a remarkable job. At the time he told me that he would have liked to work on Human Collapse too, so of course, when we started composing new LDDSM, I talked to him again. We sent him some demos, some pre-prods and he got hooked right away too. And by total coincidence, we learned later that Katia and him were buddies! We were made to work together.
Coming back to Polaris, I've never heard such an assembly of fat stoner guitars over progressive structures. How did you come to make such a musical composite?
I always say the tipping point or the balance point, depending on how you look at it, is the track Journey which closes our second album Arcane. It was the first time we dared to bring more "post" sounds to our Stoner universe. Then, on Human Collapse, we continued on this path, with even more accomplished compositions in terms of arrangements and structure, assuming more of our Metal inspirations too. For Polaris, it's a bit of a fusion of all that. We've kept the best of everything we've experimented with in the past to further refine our identity. I think it's important to stop asking questions at some point. It blocks creativity. When we first started out, we held back from playing certain things because they didn't fit in with the codes of the genre, but that's bullshit. You have to play what makes you tick, that's all. That's when you feel free and you can express yourself the best.
I imagine you must be longing to be back on stage, just as we are longing to see you there. What are you going to do on stage for this album? And, while I'm at it, let's dream a little, which band would you like to tour with?
That's a big question. It's clear that the situation is immensely frustrating. There is nothing worse for us than not sharing our songs on stage with the audience. Music becomes even more meaningful if it is experienced together. At the moment we have no concrete plans. We have recently signed with Epic Tour for booking and the team is slowly starting to feel the ground to possibly set up a date for the end of the year or early 2022. I must admit that the prospect of defending this album only through live stream, depresses me a little (a lot..). I find it so sad, so senseless. But if we have no other choice, we'll do it too.
To answer your other question, I'd say that opening for A Perfect Circle would be really cool! I'd love to meet Maynard, but I think I'd be so intimidated that I couldn't say three words!
Did you take advantage of this strange times without concerts to compose new things?
At the moment we're using this strange times, as you say, to work on adapting the songs for live performance. It takes a lot of work, because when you leave the studio, you often have to relearn how to play your own songs. Then we project synchronized videos from Human Collapse in concert and this will be the case again for Polaris. We work with two video artists, Thomas Linker and Mathieu Garcia, as well as with a Japanese artist specialised in fluid art, Akito Sengoku. He filmed live performances that he did while listening to our music and provided us with monstrous image bases that were then used for all the rest of the graphic universe, from the cover art made by Benjamin Hincker, to the merchandise and the videos.
We also work on the communication, the clips, the research of partners... All this takes a lot of time, but it's exciting, we meet a lot of different people, each one more interesting than the other. Just this weekend, we're going to shoot our new video clip with Ben Auer as director and a group of video artists from Strasbourg, the Ateliers Eclairés. With Jesus Baptista and his team, we will shoot in a giant dome with a 360° mapping projection above our heads. We will literally be transported into space! It's going to be awesome!
So, in terms of composing, it's not the priority, but yes, I'm starting to tease ideas from the right and left. Our goal is not to wait 5 years to release the next one.
When you listen to Polaris, you get the impression that you're back to the freedom of the bands of the 70s, who didn't care about labels and were purely creative. Does that speak to you? Even if some of your sounds and influences are more modern, there is the same desire to break musical barriers I think...
Yes, you're absolutely right. As I said earlier, we stopped asking questions. The leitmotiv of this album was freedom. We had very specific desires and we didn't ask ourselves how it would be perceived. We wanted an album with an organic sound and I think we got it. That's why we chose to record live and in analogue. Remi Gettliffe is a great producer and a great friend to us today. He was able to put vintage technology to work with our modern riffs and come up with arrangement ideas that really coloured the album just the way we wanted it. His studio alone was inspiring. When you go in there you feel like you're inside Discovery One, under the eye of HAL 9000. What a thrill to play on all this mythical vintage gear. Personally, I had a great time when I recorded the lead guitar overdubs, plugging in sometimes an old Space Chorus, sometimes an old Leslie cab, Fuzz pedals with a disgusting sound but so wild. It was crazy.
As for the desire to break these barriers, I would say that it is not necessarily done consciously but I am very happy if listening to this album gives this impression.
It's up to you to express yourself to our readers by telling them what's important to you:
Well, first of all, thank you to all the contributors of our crowdfunding, you have been very generous and your support goes straight to our hearts and will allow us to continue the adventure more serenely despite the context. We will continue to offer you quality content and we hope with all our heart to be able to find you on stage, to sweat together, sing together, slam together, and enjoy together. We need your support, don't give up, respect the barriers, better days are coming.
Thank You LDDSM !
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