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NICOLAS CLAUX - Interview - Put The Fun In Funeral - Français + English Text - Murderabilia/Peinture/Ecriture - Le Scribe Du Rock
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S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération.
Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia Serial Pleasures sur lequel il propose de nombreux portraits de serial killers qu'il a réalisé, avec un coup de pinceau indéniable) mais il génère également une œuvre écrite de grande qualité et toute aussi diverse. Depuis sa bio de Mayhem et Burzum, en passant par celle de Richard Ramirez, sa récente autobiographie (L'Evangile de La Putréfaction, livre passionnant a condition d'avoir l'estomac bien accroché), ses recettes de cuisine cannibale ou son manuel sataniste Ave Satani, l'homme ne se présente toujours pas comme un ange (ou alors déchu) et parle en toute transparence de sa drôle de vie, de sa sociopathie, de sa vie sexuelle débridée mais aussi de choses plus intimes...
En attendant la sortie d'un roman qui devrait envoyer du bois, Je tiens a le remercier d'avoir joué le jeu de cette "interview fleuve" qui vous donnera un aperçu complet du bonhomme et de son oeuvre, au delà de certaines conneries fleurissant sur Internet a son sujet. Une interview a déconseiller aux âmes sensibles, cela va de soi.
Bonjour Nicolas et merci d'avoir accepté de répondre a mes questions ! Peux tu te présenter pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas ? (ils ne seront sûrement pas nombreux mais bon)
Merci tout d’abord à toi pour avoir pris le temps de me concocter ces questions approfondies, et aux lecteurs qui se pencheront dessus. Je suis un peintre, un auteur (c’est compatible ! Je le précise car on m’a déjà fait remarquer que c’était bizarre qu’un peintre puisse aussi écrire des livres…), ancien agent mortuaire, criminel à la retraite, directeur de la collection Camion Noir et concepteur de godemichés inspirés de tueurs en série, en vente sur mon site serialpleasures.com, mesdames et messieurs.
Au-delà des faits divers (meurtre, cannibalisme, profanation de sépultures, consommation de sang, sexe extrême etc) qui t'ont fait connaître dans les années 90, tu décris dans ton autobiographie « l'évangile de la putréfaction » une enfance certes se déroulant dans un milieu socialement favorisé mais lors de laquelle tu dis n'avoir ressenti aucun amour, en particulier de la part de ta mère. En quoi cela a t'il impacté celui que tu es devenu ?
Je ne sais pas vraiment si le fait de n’avoir pas eu de relations affectives normales dans ma petite enfance a déterminé les comportements que j’ai eu quinze ans après, mais ils y ont certainement contribué. La plupart des psys sont d’accord pour évoquer l’hypothèse d’un cocktail : affect inexistant, instabilité du foyer (j’ai vécu dans plusieurs pays différents avant mes dix ans), hérédité familiale (plusieurs antécédents lourds parmi mes aïeux), QI élevé (les misanthropes sont souvent plus intelligents que la plèbe), quotient émotionnel atrophié, fixations morbides, pensées obsessionnelles, etc. Tu agites le cocktail avec une pincée de Death Metal de Tampa, une VHS de Face à la mort visionnée ad nauseum et une école buissonnière passée au Père Lachaise, et voilà !
Je t'ai connu en lisant ta bio de Burzum et Mayhem (editions du camion noir) et à l'époque je ne connaissais absolument pas ton histoire. J'ai beaucoup aimé ce livre qui ne se contentait pas, contrairement a Lords Of Chaos, d'être un étalage sans fin de faits divers mais permettait de mieux entrer dans l'univers des deux formations. Tu entretiens une sorte d'amour/haine avec le black metal, puisque, au-delà de Mayhem et Burzum, on te sait ami avec les gars de Watain ou Niefelheim par exemple, et pourtant tu n'hésites pas souvent à dire que ce milieu est composé de bouffons...peux tu nous en dire plus sur ce « paradoxe » ?
Il y a des personnalités que j’aime bien et dont j’apprécie la compagnie dans le BM, des gens qui ont des valeurs (ou un certain mépris des « valeurs », d’ailleurs) que je partage, et dont les centres d’intérêts dépassent largement la « scène ». Mais j’ai souvent été confronté, en allant à des concerts, des soirées ou des festivals, à un public de trisomiques. C’est assez drôle d’ailleurs, quand tu traînes avec Erik de Watain ou d’autres « superstars » du milieu BM, de voir à quel point ils envoient chier les « fans » qui leur demande un autographe. Le BM se veut élitiste mais il attire dans son sillage des ratés qui parasitent cette scène pour se donner une personnalité « edgy », un peu rebelle et violent sur le papier, mais bisounours dans les actes. C’est une insulte envers ma religion (le culte médiéval du diable) qu’il s’approprient impunément parce qu’ils aiment deux ou trois riffs. J’ai plus d’affinité avec les serial killers que j’ai connus en prison et qui écoutent du Charles Aznavour qu’envers une large majorité du public BM. Désolé si cela les attriste.
Nous avons le même âge a quelques jours prés (je suis aussi de mars 72) et je reconnais dans tes influences cinématographiques horrifiques (Massacre a la Tronçonneuse, Cannibal Holocaust, Maniac, Phantazm...) tout un pan du cinéma d'horreur qui a « berçé » mon adolescence. Où en es-tu actuellement de ton rapport a ce genre ? Trouves tu ton bonheur dans des productions plus récentes ?
Je reste bloqué sur la période 70/80, après j’ai été un peu largué par la suite. La génération Conjuring me rend perplexe. C’est pas mauvais en soi, mais c’est loin d’être de l’horreur viscéral à la Fulci. Même Coffin Joe dans les années 60 faisait des films plus dérangeants avec un budget de 500 balles que la majorité des productions horrifiques actuelles. Il y a quelques trucs qui sortent du lot, par exemple toute la mouvance torture porn partait d’un bon sentiment, mais ça reste médiocre, comme tout ce qui se fait en divertissement en ce début de millénaire. Des films d’horreurs qui bandent mou pour une génération sans couilles, en bref.
Question « psychologie de PMU » : Tu te décris toi-même comme un sociopathe. Penses tu réellement manquer totalement de sens moral, d'empathie, de considération d'autrui ? Tu parles aussi de dépression chronique que tu aurais « héritée » de ta mère, comment cela se manifeste t'il ?
La morale est un outil de contrôle social. L’empathie est une réaction biologique provoquée dans le cortex pour assurer la survie de l’espèce. Autrui ne vaut rien : « no lives matter ». J’ai parfois été voulu en finir avec ce monde médiocre après avoir fait sauter la cervelle de mes camarades de classe, d’université, de régiment, de détention et autres collègues de travail. La tuerie de masse a un côté ludique qui me séduit : la planification, le stockage de munitions, la préparation d’une trajectoire… Mais j’ai appris à apprécier le spectacle de la mort des autres. Travailler en contact de familles en deuil m’a aidé à canaliser mon sadisme. J’ai aussi trouvé un palliatif à mes pulsions destructrices en peignant des cadavres. Si je meurs, au fond, c’est mes détracteurs qui gagnent. Alors je préfère me délecter de la mort de leurs semblables le plus longtemps possible.
Ton site « serial pleasures » est devenu une référence en matière de murderabilia et l'on y trouve de bien insolites objets. Comment expliques tu le succès de tels fétiches liés a la mort ?
La murderabilia a explosé grâce à Netflix et ses documentaires true crime. Le docu sur Ramirez a multiplié la demande de lettres et dessins signés par lui par dix. Nous sommes très peu à vendre ces objets, et notre clientèle est beaucoup plus décomplexée, même en France. La mort médiatique de Bourgoin a fait que les Français culpabilisent moins d’acheter un gode Ted Bundy à un type qui assume pleinement sa fascination pour le sujet plutôt que d’acheter une bédé sur Fourniret chiée par « l’homme qui a interviewé 77 serial killers ».
Pour en revenir a toi, tu répètes souvent que la mort est ton seul compagnon, ta seule amie. Depuis gamin, tu sembles obsédé par elle. N'est elle jamais source de souffrance pour toi, et n'as tu jamais voulu « traiter » cela ?
Non je n’en ai jamais souffert. Quand tu as mis plus de 13 000 personnes dans leur cercueil (en moyenne 1000 par an, parfois 1200), on peut dire que t’as un pied de l’autre côté. Je navigue entre les deux mondes. Souvent, quand je regarde des vivants dans le métro, je les imagine morts, avec les lividités cadavériques, les yeux vitreux etc. Je les trouve moins laids comme ça.
Tu admires nombre de serial killers célèbres (Richard Ramirez, Ted Bundy) et tu leur as consacré non seulement des livres (la fameuse bio de Ramirez et celle de Bundy, particulièrement « graphiques ») mais tu as également correspondu avec eux depuis la prison (et tu en as fait un livre « je tue donc je suis »). Qu'est ce que tu as découvert au travers de ces échanges et de cette étude approfondie des cerveaux les plus pervers de l'humanité ?
Les serial killers avec qui je vivais à la centrale de Poissy étaient souvent des beaufs, chiants à mourir. Le seul dont l’œil pétillait quand il parlait de ses meurtres, c’est Lastennet. Les autres n’aiment pas trop en parler, on sent comme un diffus sentiment de honte de leur part. Par contre, les Américains avec qui je correspondais (une trentaine) étaient plus funs. Mon préféré était Doug Clark, mais j’aimais bien David Gore aussi. Sagawa voulait venir me voir quand je vivais en Suède, il voulait que ma meuf le bouffe. Il m’a envoyé un paquet de tableaux, une sorte d’héritage avant l’heure. On a collaboré ensemble sur plusieurs tableaux.
Tu es aussi un excellent peintre, et tes portraits de serial killers ou de victimes s'arrachent dans le milieu de la murderabilia. Comment as tu développé cette appétence pour la peinture et comment as tu atteint un tel niveau ?
Je peins depuis trente ans. Au-début c’était mauvais, mais en prison on a du temps libre alors je me suis appliqué. J’ai trouvé mon style. Mes tableaux sont immédiatement reconnaissables, et c’est un plus dans une collection. Mes clients les plus célèbres furent Jonathan Davis (Korn), Sid Haig, Joe Coleman… On trouve mes œuvres dans une dizaine de galeries et musées du crime à travers le monde. Je suis en train de préparer un livre retraçant ma carrière de peintre en 350 photos.
Aujourd’hui a presque 49 ans as tu des regrets, des remords ? Y'a t'il des choses que tu ne referais pas ou que tu referais autrement ?
J’aurais bien aimé garder plus de contacts avec certains de mes amis à la centrale de Poissy. Je suis content d’avoir gardé quelques liens dans la mafia chinoise et chez les colombiens depuis mon passage en prison car ça m’a aidé à plusieurs reprises, mais je me demande ce que sont devenus certains des psychopathes dont je parle dans mon livre. Certains sont sortis et cela m’amuserait de savoir comment ils gèrent leur retour à la nature.
Tu es aussi un fervent adepte du satanisme, auquel tu as consacré un ouvrage pratique, sorte de manuel/grimoire où c'est Satan lui-même qui prend la parole (Ave Satani). Où en es-tu de ton rapport a Satan/Lucifer et te sens tu proche d'un mouvement comme ce fut le cas avec le MLO a une époque ou au contraire cultives tu ta solitude de pratiquant ?
Dans ma bio, je parle de mon expérience avec le MLO quand j’habitais en Suède. Je préfère la solitude à la pratique en groupe. Quand trois personnes se réunissent dans une même pièce, statistiquement, il y a au moins deux connards.
Tu dis tout le mal que tu penses de d'une certaine célébrité médiatique dans le secteur expert en serial killers dans ta bio, non seulement sur le fait qu'il t'a « balancé » et raconté des conneries sur toi a diverses autorités, mais aussi parce que tu le considères comme un « nuisible ». La révélation du fait qu'une bonne partie de son histoire soit un fake a du bien t'amuser non ?
Oui, d’autant plus que j’ai contribué en sous-marin à sa perte. Ce n’est d’ailleurs pas fini, et vous en entendrez bientôt parler dans les médias. D’ailleurs je fignole les dernières pages d’un livre qui va bientôt paraître chez Camion Noir.
Question « paradoxe » : selon moi nous ne vivons pas dans un monde de gentils, et les serpents n'ont jamais été aussi nombreux. La loi du plus fort s'impose a peu près partout. Tu t'inscris pourtant en marge de ce monde, comment l'expliques tu ? Finalement ta misanthropie nietzschéenne devrait pouvoir s'accorder (en apparence) avec cette société tel un Patrick Bateman non ? N'est ce pas plutôt l'hypocrisie de cette société qui te fout la gerbe ?
Nous sommes dans un monde où une génération de tarés congénitaux, aux cerveaux niqués par des années d’éducation nationale bien-pensante, se dit « offensée » par le moindre truc. Rajoutes à ça les mongoliens fanatisés par des discours religieux mélangeant frustration et volonté d’en faire plus que les autres pour se racheter une conduite au paradis, et des vieux croûtons dépassés par les concessions politiques et sociales qu’ils ont faites dans l’espoir de rendre ce monde « meilleur ». Le monde moderne est une décharge à ciel ouverte et seuls les plus cyniques pourront en tirer partie en profitant de la bêtise ambiante.
Pour en revenir a la musique, tu nous racontes que le death metal et le hardcore ont été les deux genres qui ont servi de « bande son » a tes fantasmes et actes les plus déviants. Qu'as tu trouvé dans ces genres musicaux que tu n'as pas trouvé ailleurs ? Et sinon qu'écoutes tu aujourd'hui ?
En vérité, j’écoute en boucle ce que j’écoutais au début des années 90 : du powernoise, Mortician, Brujeria, Cannibal Corpse période Chris Barnes etc. Dès que ça veut se la jouer mélodique, je zappe. Je ne suis pas musicien, et je m’en bats les couilles des plans à la Guitar Hero. Je ne connais pas ce qui se fait en 2021 et je ne pense pas que je manque grand-chose. Je ne dénigre pas ce qui se fait, mais c’est juste que ça ne me parle pas, donc je n’ai pas le temps de m’attarder dessus. L’essentiel a été fait par des mecs qui ont cinquante ans aujourd’hui.
Sur la même thématique tu évoques le concert de Whitehouse auquel tu as assisté. Selon moi Whitehouse est mille fois plus extrême que tout le metal extrême, je pense que tu dois partager cette opinion, non ? Ecoutes tu toujours de la noise, du power electronics ou de la harsh noise ? Si oui quelles sont tes dernières découvertes dans le genre ?
Je ne suis pas spécialiste du genre mais j’apprécie les douces mélopées de Whitehouse période Great White Death, Zero Kama parce qu’ils tapaient avec des os sur leurs tambours et… c’est tout, en fait.
Parlons un peu de ta carrière d'agent mortuaire, dont ton autobiographie parle en détails. Dans quel établissement travailles tu aujourd'hui, et qu'y fais tu ? Finalement ton lourd casier ne t'as pas tant empêché de travailler dans ce secteur ?
Bizarrement j’ai bossé treize ans en chambre mortuaire sans qu’on me demande mon casier. Certains dans le milieu connaissaient mon passé, mais ils trouvaient ça cool donc personne ne m’avait balancé à ma direction. Malheureusement j’ai fait bosser à mes côtés des personnes issues du milieu BM/Metal qui n’ont pas pu s’empêcher d’aller raconter à mes autres collègues mes exploits. C’est remonté aux oreilles de la direction, dans un institut catho où je bossais depuis le milieu des années 2000. Une fois qu’ils m’ont viré, ils ont fait exorciser la morgue, véridique !
De quoi vis tu le mieux aujourd'hui ? Ton Job, Serial Pleasures, ton rôle chez Camion Noir ? D'ailleurs peux-tu nous parler un peu de Camion Noir, des projets auxquels tu as contribué (en tant qu'auteur et éditeur) et des projets futurs ?
Je suis directeur de collection chez Camion Noir : je contacte les auteurs que je veux faire traduire pour négocier les droits, je traduis leur manuscrit et je me charge de la maquette et de la couverture du livre. J’écris aussi des bios de serial killer, je vis de mes peintures, et du merchandising (sextoys, capotes, etc) et des bustes de tueurs en série que Canibal Design fait pour Serial Pleasures. J’ai plusieurs projets de sex toys, oeuvres d’art et vidéos en parallèle, mais je les dévoilerai en temps voulu ! Je me consacre aussi à ma chaîne Youtube, Serial Pleasures. J’ai fait une video sur les anecdotes marrantes de la guillotine, sur Sagawa aux jeux olympiques… Que du plaisir !
Vu la qualité de ta plume il me semble que tu pourrais écrire des romans ou des scénarii d'horreur assez stupéfiants. Est ce quelque chose que tu as déjà envisagé ?
Merci ! Mon premier roman abordera l’affaire Bourgoin et je pense qu’il plaira à de nombreux lecteurs. Il sortira très bientôt. Je ne suis pas un fervent lecteur de fiction et je préfère m’ancrer dans le réel. Mais sait-on jamais ?
Tu parles aussi dans ton livre de ta sexualité, particulièrement violente et macabre. Tu prouves d'ailleurs que beaucoup de femmes sont aussi attirées par ce côté sexe morbide. Où en es tu aujourd'hui avec ça et envisages tu de te « caser » un jour ?
Je suis casé avec une Australienne qui a réussi l’exploit de me rejoindre de l’autre côté du monde en pleine pandémie. Ça a été difficile d’organiser son périple mais nous vivons ensemble depuis huit mois.
Tu as payé ta dette a la société par le biais d'années de prison et par le fait de te sentir un éternel « outcast » parmi les humains. Comment vis tu cela aujourd'hui et cela te pèse t'il encore parfois ?
Je suis en totale harmonie avec qui je suis en 2021. A cause de mes activités, je continue à avoir des détracteurs de tous bords, mais je m’en bat les couilles. Les associations de victimes de tueurs en série crient au scandale en voyant mes godes Ramirez et Bundy. Dernièrement, c’est la communauté Urbex qui m’en a voulu, car j’ai embarqué le freezer d’Armin Meiwes avec moi lorsque j’ai visité son manoir abandonné à Wustefeld, près de Kassel en Allemagne. C’est pas ma faute si je suis le premier à avoir eu les couilles de le faire ! Encore de bons représentants de la génération « je suis offensé », haha. J’ai longtemps accepté le fait que je suis entouré de six milliards d’ennemis, donc un de plus ou de moins, peu me chaud.
Cette proximité avec la mort, qui s'est incarnée autant par tes actes de jeunesse que par ton métier d'agent mortuaire t'a t'elle quelque part préparé a ta propre finitude ? Considères tu que tout cela a participé pour toi a une acceptation de ta propre mort ?
La mort est la fin d’une aventure individuelle que certains tentent de rendre collective. La mienne sera individuelle jusqu’au bout. J’ai trop vu de cadavres pour croire à une autre vie après la mort. Je sauterai dans le néant sans peur ni remords.
Sur quels projets travailles tu en ce moment ?
Ali Boubour et les 77 serial killers, Cannibal Cookbook 2, the Gospel of Decay (tome 2 de Gospel of Blood) et un livre format A4 en couleurs sur mes peintures.
Beaucoup de conneries sont racontées sur toi sur des forums internet (comme quoi tu aurais tué je ne sais combien de personnes, que tu serai un vrai vampire). Qu'en penses tu ? En tant que sociopathe cela t'amuse t'il ?
Ça a commencé en prison. Les autres pensaient que j’avais plusieurs meurtres à mon actif donc on me foutait la paix. Les matons leur disaient que je faisais partie d’une secte internationale et que j’avais des adeptes aux USA, un peu à la Manson. Certains détenus me demandaient si je pouvais leur refiler des timbres des States pour leurs gamins. J’ai peint un portrait d’Escobar pour un baron du cartel de Cali, qui l’a refilé à la fille d’Escobar en personne en lui disant que j’étais un serial killer. Les gens amplifient souvent ce que j’ai fait. Je suis libre depuis 2002 donc ils se disent qu’en 18 ans, un mec comme moi a dû en faire, des conneries. No comment.
Si tu devais résumer ta personnalité par une citation ou un proverbe ça donnerait quoi ?
Put the fun in the funeral
Là où je te rejoins c'est lorsque tu évoques les différents milieux « underground » français qui sont souvent composés de bouffons et de fakes. Je sais que tu ne supportes plus les gothiques par exemple. Mais as tu trouvé des gens plus authentiques dans ces milieux quand tu as vécu en Suède, par exemple ?
Oui mais c’est surtout dans le milieu de la murderabilia que j’ai trouvé des gens cools, comme Merle Allin, le frère de GG, qui pour moi est beaucoup plus authentique que bien d’autres qui se la jouent « evil » sur scène. Je préfère être vu avec un tee-shirt GG Allin (superbe tee-shirt pour Camion Blanc, d’ailleurs, Nds : Merci ! c'est le visuel de mon livre réalisé avec l'illustrateur Bones) qu’un teeshirt Mayhem. Les suédois sont généralement assez cools, même si j’ai vécu un an avec une hystérique, mais bon, elle était à moitié sicilienne. J’ai beaucoup de mal avec les Français, surtout les parisiens. Les Françaises sont les seules qui font du marchandage quand elles veulent t’acheter un dessin de Ramirez. Bande de clochardes !
Pourquoi signes tu tes livres en français Nicolas Castelaux et la version anglaise de ton autobio Nico Claux ? Quelles sont les motivations derrière ?
Castelaux était mon nom de plume quand je bossais à la morgue, histoire de brouiller vite fait les pistes. Au final des gens bien intentionnés se sont insurgés que derrière ce pseudo se cachait le sinistre Nicolas Claux, un immonde ex détenu qui ne mérite pas sa place dans le monde bien pensant de l’édition. Je garde Castelaux pour CN ; mais pour le reste, je me réapproprie mon nom. Rien à battre !
As tu un message particulier a faire passer a mes lecteurs ?
N’avouez jamais !
Tes albums préférés de tous les temps ?
Slow Deep and Hard – Type O
Great White Death – Whitehouse
Sinister Slaughter - Macabre
Tes films préférés ?
Texas Chainsaw Massacre
Requiem pour un massacre (film russe)
Camp 731 – Men behind the Sun
Cannibal Ferox
Manhunter de Michael Mann (le seul bon film sur Hannibal Lecter)
Tes livres préférés ?
Journal d’un tueur – Gerard Schaefer
Final Truth – Pee Wee Gaskins
Der Sadist – Karl Berg
Je te laisse les « maux » de la fin : conclues cet entretien comme tu le souhaite, par un message, un poème, ce que tu veux...
Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard.
Merci Nicolas
Chronique de l'évangile de la putréfaction par Alicia Fiorucci :
http://keeponrockingalicia.blogspot.com/2021/02/levangile-de-la-putrefaction-nicolas.html?m=1
www.camionnoir.com/?p=moteur&Q=castelaux
www.facebook.com/nico.claux.666
"People of France, the government is lying to you. If there's one thing I've learned in the morgues, it's that your life expectancy is getting shorter by the minute. Cancers, strokes, diabetes, and now an increasingly virulent virus, your countdown is on. Buy a Bundyldo before it's too late" (Nicolas Claux)
If it is true that Nicolas Claux (or Castelaux as a pen name, depending on the case) began his career in the true crime news (desecration of graves, cannibalism, use of blood as a "drink" and finally murder), he has started a second life after years of incarceration. Discovering a logical passion for the profession of mortuary agent, which he practiced for many years, he is today the director of collection at Camion Noir Editions (the "macabre" counterpart of Camion Blanc Editions), but also the owner of the murderabilia website Serial Pleasures on which he offers numerous portraits of serial killers that he has created, with an undeniable brushstroke), but he also generates a written work of great quality and just as diverse. From his bio of Mayhem and Burzum, to that of Richard Ramirez, his recent autobiography (The Gospel of Putrefaction, a fascinating book provided you have a strong stomach), his cannibal cooking recipes or his satanist manual Ave Satani, the man still doesn't present himself as an angel (or even a fallen one) and speaks transparently about his strange life, his sociopathy, his unbridled sex life but also about more intimate things...
While waiting for the release of a novel on Stéphane Bourgoin which should be a real hit, I want to thank him for having played the game of this "long interview" which will give you a complete overview of the man and his work, beyond some bullshit flourishing on the Internet about him. An interview not recommended for sensitive souls, that goes without saying.
Hello Nicolas and thank you for accepting to answer my questions! Can you introduce yourself for the readers who would not know you ? (there won't be many of them, but hey)
First of all, thanks to you for taking the time to write these in-depth questions, and to the readers who will look into them. I am a painter, an author (it's compatible! I should mention this because it has already been pointed out to me that it is strange that a painter can also write books...), a former mortuary agent, a retired criminal, director of the Camion Noir collection and designer of dildos inspired by serial killers, for sale on my website serialpleasures.com, ladies and gentlemen.
Beyond the various events (murder, cannibalism, desecration of graves, blood consumption, extreme sex etc.) that made you known in the 90s, you describe in your autobiography "The Gospel of Blood" a childhood that certainly took place in a socially privileged environment, but during which you say that you did not feel any love, in particular from your mother. How did this impact the person you have become?
I don't really know if the lack of normal emotional relationships in my early childhood determined the behaviours I had fifteen years later, but they certainly contributed. Most shrinks agree that it's a cocktail: non-existent affect, unstable home life (I lived in several different countries before I was ten), family heredity (several heavy ancestors among my forebears), high IQ (misanthropes are often smarter than the plebs), atrophied emotional quotient, morbid fixations, obsessive thoughts, etc. You mix the cocktail with a pinch of Tampa Death Metal, a VHS of Face the Death watched ad nauseum and a truancy trip to Père Lachaise, and voilà!
I knew you when I read your bio of Burzum and Mayhem (editions du camion noir) and at the time I didn't know your story at all. I really liked this book which was not content, contrary to Lords Of Chaos, to be an endless display of facts but allowed to better enter the universe of the two bands. You maintain a kind of love/hate relationship with black metal, since, beyond Mayhem and Burzum, you're known to be friends with the guys from Watain or Niefelheim for example, and yet you don't hesitate to say that this scene is made of buffoons... can you tell us more about this "paradox"?
There are personalities I like and whose company I enjoy in the BM, people who have values (or a certain contempt for "values", for that matter) that I share, and whose interests go far beyond the "stage". But I have often been confronted, when going to concerts, parties or festivals, with an audience of people with Down's syndrome. It's quite funny, when you hang out with Erik from Watain or other "superstars" of the BM scene, to see how much they piss off the "fans" who ask them for an autograph. BM wants to be elitist but it attracts in its wake losers who parasitize this scene to give themselves an "edgy" personality, a bit rebellious and violent on paper, but carefree in action. It's an insult to my religion (medieval devil worship) that they get away with it because they like a couple of riffs. I have more affinity with the serial killers I knew in prison who listen to Charles Aznavour than I do with a large majority of the BM public. I'm sorry if it makes them sad.
We're the same age a few days apart (I'm also from March 72) and I recognise in your horrific cinematographic influences (Texas Chainsaw Massacre, Cannibal Holocaust, Maniac, Phantazm...) a whole part of the horror cinema that "rocked" my adolescence. Where are you now in your relationship with this genre? Do you find your happiness in more recent productions ?
I'm still stuck on the 70/80's period, after that I was a bit lost. The Conjuring generation makes me confused. It's not bad in itself, but it's far from being visceral horror a la Fulci. Even Coffin Joe in the 60s made more disturbing films on a 500-buck budget than most of today's horror productions. There are a few things that stand out, for example the whole torture porn movement started with a good feeling, but it's still mediocre, like everything else in entertainment at the beginning of the millennium. Horror films that are soft for a generation without balls, in short.
Moron psychology question: You describe yourself as a sociopath. Do you really think you lack moral sense, empathy and consideration for others? You also talk about chronic depression that you "inherited" from your mother, how does this manifest itself?
Morality is a tool of social control. Empathy is a biological reaction provoked in the cortex to ensure the survival of the species. Others are worthless: "no lives matter". I have sometimes wanted to be done with this mediocre world after blowing the brains out of my classmates, university, regimental, prison and other work colleagues. Mass killing has a playful side that appeals to me: the planning, the stockpiling of ammunition, the preparation of a trajectory... But I have learned to appreciate the spectacle of other people's deaths. Working with grieving families has helped me to channel my sadism. I also found a palliative for my destructive impulses by painting corpses. If I die, in the end, my detractors win. So I prefer to revel in the death of their fellow human beings for as long as possible.
Your site "serial pleasures" has become a reference in murderabilia and one can find there some very unusual objects. How do you explain the success of such fetishes linked to death?
Murderabilia has exploded thanks to Netflix and its true crime documentaries. The documentary on Ramirez has increased the demand for letters and drawings signed by him tenfold. There are very few of us selling these objects, and our clientele is much more relaxed, even in France. The media death of Bourgoin has made the French feel less guilty about buying a Ted Bundy dildo from a guy who fully assumes his fascination for the subject than about buying a comic book about Fourniret by "the man who interviewed 77 serial killers".
To come back to you, you often repeat that death is your only companion, your only friend. Since you were a kid, you seem to be obsessed by it. Has it ever been a source of suffering for you, and have you ever wanted to "deal" with it?
No, I have never suffered from it. When you have put more than 13,000 people in their coffins (on average 1,000 a year, sometimes 1,200), one could say that you have one foot on the other side. I navigate between the two worlds. Often, when I look at living people in the metro, I imagine them dead, with the cadaverous lividity, the glassy eyes etc. I find them less ugly that way. I find them less ugly that way.
You admire many famous serial killers (Richard Ramirez, Ted Bundy) and you have dedicated books to them (the famous bio of Ramirez and that of Bundy, particularly "graphic") but you have also corresponded with them from prison (and you have made a book about them, "I kill therefore I am"). What did you discover through these exchanges and this in-depth study of the most perverse brains of humanity?
The serial killers I lived with at the Poissy power station were often rednecks, boring as hell. The only one whose eye sparkled when he talked about his murders was Lastennet. The others don't like to talk about it too much, you can feel a diffuse sense of shame on their part. On the other hand, the Americans I corresponded with (about thirty) were more fun. My favourite was Doug Clark, but I liked David Gore too. Sagawa wanted to come and see me when I was living in Sweden, he wanted my girl to eat him. He sent me a bunch of paintings, a kind of legacy before its time. We worked together on several paintings.
You are also an excellent painter, and your portraits of serial killers or victims are very popular in the murderabilia world. How did you develop this interest in painting and how did you reach such a level?
I have been painting for thirty years. At first it was bad, but in prison you have free time so I applied myself. I found my style. My paintings are immediately recognisable, and that's a plus in a collection. My most famous clients were Jonathan Davis (Korn), Sid Haig, Joe Coleman... My work can be found in a dozen galleries and crime museums around the world. I am currently preparing a book that will retrace my career as a painter in 350 photos.
Today, at almost 49 years old, do you have any regrets or remorse? Are there things that you would not do again or that you would do differently?
I would have liked to have kept more contact with some of my friends at the Poissy power station. I'm glad I've kept some links with the Chinese mafia and the Colombians since my time in prison because it's helped me on several occasions, but I wonder what happened to some of the psychopaths I write about in my book. Some of them got out and it would be fun to know how they deal with their return to the wild.
You are also a fervent follower of Satanism, to which you have dedicated a practical book, a sort of manual/grimoire where Satan himself speaks (Ave Satani). Where do you stand in your relationship with Satan/Lucifer and do you feel close to a movement as was the case with the MLO at one time or on the contrary do you cultivate your solitude as a practitioner?
In my bio I talk about my experience with MLO when I lived in Sweden. I prefer solitude to group practice. When three people get together in a room, statistically there are at least two assholes.
You say all the bad things you think about Bourgoin in your bio, not only about the fact that he "ratted you out" and talked shit about you to various authorities, but also because you consider him to be a "nuisance". The revelation that a good part of his story was a fake must have amused you, right?
Yes, especially since I contributed to his downfall. It's not over yet, and you'll soon hear about it in the media. In fact, I am working on the last pages of a book that will soon be published by Camion Noir: Ali Boubour et les 77 serial killers.
A "paradoxal" question: in my opinion, we do not live in a world of good guys, and snakes have never been so numerous. The law of the strongest prevails almost everywhere. Yet you are on the fringe of this world, how do you explain this? Finally, your Nietzschean misanthropy should be able to fit in (apparently) with this society like a Patrick Bateman, shouldn't it? Isn't it rather the hypocrisy of this society that makes you puke?
We are in a world where a generation of congenital freaks, whose brains have been damaged by years of self-righteous national education, are "offended" by the slightest thing. Add to this the mongoloid people fanatised by religious discourse that mixes frustration with a desire to do more than others to redeem themselves in paradise, and old fogies overwhelmed by the political and social concessions they have made in the hope of making this world "better". The modern world is an open-air dumping ground and only the most cynical will be able to take advantage of it by profiting from the ambient stupidity.
Coming back to music, you tell us that death metal and hardcore were the two genres that served as a "soundtrack" to your most deviant fantasies and acts. What did you find in these musical genres that you didn't find elsewhere? And if not, what do you listen to today?
The truth is that I listen to what I listened to in the early 90's: powernoise, Mortician, Brujeria, Cannibal Corpse period Chris Barnes etc. As soon as it wants to be melodic, I switch off. I'm not a musician, and I don't give a damn about Guitar Hero-style plans. I don't know what's going on in 2021 and I don't think I'm missing much. I'm not denigrating what's being done, but it just doesn't speak to me, so I don't have time to dwell on it. Most of it was done by guys who are fifty years old now.
Q15: On the same theme you mention the Whitehouse concert you attended. In my opinion Whitehouse is a thousand times more extreme than all extreme metal, I think you must share this opinion, right? Do you still listen to noise, power electronics or harsh noise ? If so, what are your latest discoveries in the genre ?
I'm not a specialist in the genre but I like the sweet melodies of Whitehouse during the Great White Death period, Zero Kama because they used to bang bones on their drums and... that's all, really.
Q16: Let's talk about your career as a mortuary attendant, which your autobiography talks about in detail. In which establishment do you work today, and what do you do there? In the end, did your heavy record not prevent you from working in this sector?
Strangely enough, I worked for thirteen years in a mortuary without being asked about my record. Some people in the business knew about my past, but they thought it was cool, so nobody told my management. Unfortunately I had people from the BM/Metal scene working alongside me who couldn't resist telling my other colleagues about my exploits. It got to the ears of the management in a catholic institute where I had been working since the mid 2000s. Once they fired me, they had the morgue exorcised, true story!
What is paying the bills today? Your job, Serial Pleasures, your role at Camion Noir? Can you tell us a bit about Camion Noir, the projects you have contributed to (as an author and editor) and future projects?
I'm the collection manager at Camion Noir: I contact the authors I want to translate to negotiate the rights, I translate their manuscript and I take care of the layout and the cover of the book. I also write serial killer bios, make a living from my paintings, and merchandising (sex toys, condoms, etc) and serial killer busts that Canibal Design makes for Serial Pleasures. I have several sex toy, art and video projects in the works, but I'll reveal them in due course! I'm also working on my Youtube channel, Serial Pleasures. I made a video about the funny anecdotes of the guillotine, about Sagawa at the Olympic Games... All fun!
Given the quality of your writing, it seems to me that you could write some pretty amazing horror novels or scripts. Is this something you've already considered?
Thank you! My first novel will be about the Bourgoin case and I think it will appeal to many readers. It will be out very soon. I'm not an avid reader of fiction and I prefer to be grounded in reality. But you never know?
In your book you also talk about your sexuality, which is particularly violent and macabre. You prove that many women are also attracted by this morbid sex. Where are you today with this and do you plan to settle down one day?
I am settled with an Australian woman who managed to join me on the other side of the world in the middle of a pandemic. It was difficult to organise her journey but we have been living together for eight months.
You have paid your debt to society through years in prison and by feeling like an eternal outcast among humans. How do you live with this today and does it still weigh on you sometimes?
I am in total harmony with who I am in 2021. Because of my activities, I continue to have detractors from all sides, but I don't give a damn. The serial killer victims' associations cry foul when they see my Ramirez and Bundy dildos. Recently, it was the Urbex community that got mad at me because I took Armin Meiwes' freezer with me when I visited his abandoned mansion in Wustefeld, near Kassel in Germany. It's not my fault I was the first one to have the balls to do it! More good representatives of the "I'm offended" generation, haha. I've long accepted the fact that I'm surrounded by six billion enemies, so one more or one less, I don't care.
Did this proximity to death, which was embodied as much by your youthful acts as by your job as a mortuary agent, somehow prepare you for your own finitude? Do you consider that all this has helped you to accept your own death?
Death is the end of an individual adventure that some people try to make collective. Mine will be individual until the end. I have seen too many corpses to believe in another life after death. I will jump into the void without fear or remorse.
What projects are you working on at the moment?
Ali Boubour and the 77 serial killers, Cannibal Cookbook 2, the Gospel of Decay (volume 2 of Gospel of Blood) and an A4 colour book about my paintings.
A lot of bullshit is said about you on internet forums (like you killed I don't know how many people, that you are a real vampire). What do you think about this? As a sociopath, are you amused?
It started in prison. The others thought I had several murders under my belt so they left me alone. The hacks told them I was part of an international cult and had followers in the US, a bit like Manson. Some inmates asked me if I could give them stamps from the States for their kids. I painted a portrait of Escobar for a baron of the Cali cartel, who gave it to Escobar's daughter in person, telling her I was a serial killer. People often amplify what I did. I've been free since 2002, so they think that in 18 years, a guy like me must have done some stupid things. No comment.
If you had to sum up your personality with a quote or a proverb, what would it be?
Put the fun in the funeral
Where I agree with you is when you talk about the various French "underground" circles which are often made up of buffoons and fakes. I know you can't stand gothic people for example. But did you find more authentic people in these circles when you lived in Sweden, for example?
Yes, but it's mostly in the murderabilia scene that I found cool people, like Merle Allin, GG's brother, who for me is much more authentic than many others who play "evil" on stage. I'd rather be seen with a GG Allin shirt (great shirt for White Truck, by the way) than a Mayhem shirt. Swedes are generally pretty cool, although I did live with a hysterical one for a year, but then she was half Sicilian. I have a lot of trouble with the French, especially the Parisians. French women are the only ones who haggle when they want to buy you a Ramirez drawing. Bunch of tramps!
Why do you sign your books in French Nicolas Castelaux and the English version of your autobio Nico Claux? What are the motivations behind it?
Castelaux was my pen name when I was working in the morgue, in order to quickly cover my tracks. In the end, some well-meaning people complained that behind this pseudonym was the sinister Nicolas Claux, a filthy ex-convict who doesn't deserve his place in the well-meaning world of publishing. I keep Castelaux for CN; but for the rest, I reclaim my name. Nothing to beat it!
Do you have a particular message for my readers?
Never confess!
Your favourite albums of all time?
Slow Deep and Hard - Type O
Great White Death - Whitehouse
Sinister Slaughter - Macabre
Your favourite films?
Texas Chainsaw Massacre
Requiem for a Massacre (Russian film)
Camp 731 - Men behind the Sun
Cannibal Ferox
Manhunter by Michael Mann (the only good Hannibal Lecter movie)
Your favourite books?
Diary of a Killer - Gerard Schaefer
Final Truth - Pee Wee Gaskins
Der Sadist - Karl Berg
I leave you the words at the end: conclude this interview as you wish, with a message, a poem, whatever you want...
People of France, the government is lying to you. If there's one thing I've learned in the morgues, it's that your life expectancy is getting shorter by the minute. Cancers, strokes, diabetes, and now an increasingly virulent virus, your countdown is on. Buy a Bundyldo before it's too late.
Thanks Nicolas
www.camionnoir.com/?p=moteur&Q=castelaux
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Commentaires
putain c' est l' éclate totale la vie avec le nico , on lui souhaite juste un jour de rencontrer DEXTER ...
RépondreSupprimerCe vieux facho pathétique doit quand même être content que des moutons achètent ses torchons du camtar marron.
RépondreSupprimerCe gars est un fake, c est juste un minable qui se donne une image de gros mechant.
RépondreSupprimerThhis was a lovely blog post
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