Et si la relève du Doom français s'appelait Carcolh ? Dans un style épique et heavy sous influence Solitude Aeternus ou Candlemass les bordelais nous transportent dans un trip sous acide et il nous semble apercevoir le fantôme de Charles Manson et la famille dansant lors d'une cérémonie occulte sur du black sabbath. Un groupe qui n'a pas oublié la vraie noirceur du genre, tout en ayant a coeur de proposer de vrais riffs, un chant puissant et mélodique, bref, de vraies chansons. J'avais déjà dit tout le bien que je pense de leur nouvel album (voir le lien en bas de page) et j'ai eu l'occasion d'en parler avec un des vampires du groupe, le chanteur Sebastien Fanton, pour en savoir plus ! Pierre
Bonjour Carcolh et bienvenue dans le Scribe du Rock ! Vous venez de Bordeaux et de Saint Nazaire pour certains, vous jouez du doom et vous existez depuis 2016...Pouvez vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Bonjour et merci à toi pour ces quelques questions auxquelles je vais tacher de répondre du mieux possible ! Alors je peux te dire que je connais Olivier, Benoit et Quentin depuis pas mal d'années maintenant, qu'on est tous des potes unis par la musique et les beuveries. Matt nous a rejoint il y a environ trois ans maintenant, il fait partie intégrante de la famille. C'est le plus jeune du groupe, le mec est du genre "motivé" par tout ce qui est zique, c'est quelqu'un de très spontané, tout à fait capable de faire du stop jusqu'en Alaska pour aller voir un concert de Porno Grind ! Benoit, notre batteur, habite du coté de Saint Nazaire, et je sais qu'il adore les randos sauvages en montagne, tu sais, dormir sous la pluie pendant trois jours ou se battre a mains nues avec des ours, ce genre de choses...Olivier (guitare lead) est une personnalité extrêmement drôle avec une passion pour les fruits de mer, mais je préfère ne pas trop en dire sur lui, je sais qu'il est en étroite liaison avec la mafia russe...ce mec nous fait peur alors quand il propose un solo, tout le monde le valide par crainte de représailles. Quentin est notre guitariste et principal compositeur, de ce fait c'est a lui que reviennent absolument tous les bénéfices financiers gigantesques des ventes d'albums de Carcolh, qu'il dilapide en vieux jeux d'arcade...quand a moi, je dois avouer que je suis un connard !
Le groupe a beau être assez récent, les membres ont tous de l'expérience dans d'autres formations (Marble Chariot, Oyabun, Degraded ou Hexenjäger). Qu'est ce qui vous a réunis pour fonder Carcolh et comment des musicos de deux régions différentes en sont venus a collaborer dans ce même groupe ?
En fait comme tu l'as précisé, nous jouions tous dans différents groupes, qui ont implosés pour diverses raisons...il n'a jamais été question pour aucun d'entre nous de cesser de jouer ce style de musique, on s'est donc retrouvés Quentin, Olivier, Benoit et moi même au sein de Carcolh tout à fait naturellement, puis Matt nous a rejoint après le 1er album. Le relatif éloignement géographique de notre batteur n'y change rien, quand on a un mec comme lui derrière les futs, on le garde. Comme il ne peut pas se permettre de venir une fois par semaine pour répéter, on s'organise des sessions sur deux jours au complet plusieurs fois par an, et le reste du temps on se voit sans lui pour la composition, principalement. Ca fonctionne très bien comme cela. Alors, évidemment, il y a des moments où c'est difficile moralement de répéter sans Benoit mais c'est un petit sacrifice qu'on a tous accepté de faire, parce qu'il y a une alchimie humaine et musicale irremplaçable dans ce groupe et que par conséquent, il n'est pas question que quelqu'un d'autre occupe sa place !
Ça veut dire quoi Carcolh ?
Carcolh est un nom landais, il s'agit d'une créature légendaire monstrueuse tapie dans l'obscurité d'une grotte sous le village d'Hastingues. En fait, on voulait un nom plutôt court et graphique, quelque chose qui diffère des mythologies habituellement utilisées dans le Metal. C'est Quentin, en tant que tyran démoniaque et leader incontesté, qui l'a soumis au groupe et nous n'avons eu d'autre choix que d'accepter...
Votre deuxième album The Life and Works of Death est sorti en février dernier et m'a permis de vous découvrir (cf ma chronique). Parlez nous du processus d'écriture et d'enregistrement de ce disque ?
L'écriture des morceaux a commencé immédiatement après la sortie de Rising Sons Of Saturn, notre premier album. Quentin et Olivier composent en permanence, ce qui fait qu'on avait la plupart des squelettes des titres assez rapidement, le plus long finalement a été d'arranger tout ca, tout en essayant de faire fonctionner correctement le matériel pourri de notre ancienne salle de répète...une vraie galère ! On a également fait des maquettes maison pour chacun des morceaux, histoire d'avoir une idée du rendu. Ca peut paraitre évident, mais c'est finalement indispensable pour ne pas passer tout son temps en studio à décider si tel ou tel passage sonne mieux avec du clavecin ou de la flute champêtre ! D'ailleurs cette habile transition m'amène directement au travail de gourou effectué par le magnifique Raph Henry, le maitre des lieux du Heldscalla Studio. On a accroché directement avec le personnage, qui aime autant que nous l'humour subtil et de qualité, mais qui est parfaitement minutieux et d'excellent conseil sur tous les aspects de la musique. Raph Henry, c'est un peu comme une maman, mais avec de la barbe. Il a passé un temps inconcevable pour l'esprit humain sur le mix de l'album, alors qu'en face de lui il y avait un groupe d'ingrats qui formulaient des requêtes incompréhensibles du genre “il faudrait plus de cymbales et a la fois moins de cymbales sur ce passage”...quoi qu'il en soit, sa contribution a “The Life And Works Of Death” est énorme, et on lui en est éternellement reconnaissants !
J'ai apprécié ce doom bien ancré dans la tradition heavy metal, avec les spectres de Candlemass et Solitude Aeternus comme influences probables. Évidemment, impossible de ne pas penser a Black Sabbath pour certains riffs mais comment éviter Black Sabbath lorsqu'on joue du doom metal « classique » ? Néanmoins vous faites montre d'une vraie personnalité et le chant plein d'émotion de Sébastien, qui a aussi une jolie technique, m'a particulièrement touché. Comment continuer a perpétuer un genre aussi codifié sans sentiment de redite ?
Merci pour tous ces beaux compliments ! Oui, on est évidemment archi fans de Candlemass, Solitude Aeturnus et bien sur....Black Sabbath ! Je me rappelle encore le jour d'été ou j'ai acheté le CD “Master Of Reality”, je devais avoir 16 ou 17 ans, j'écoutais surtout du Thrash à l'époque, il faisait trop chaud pour dormir et je me suis envoyé l'album en “repeat” pendant facilement 4 ou 5 heures d'affilées, je n'avais pas l'habitude de ce genre de son, je suis devenu fan immédiatement...et aujourd'hui encore quand j'entends Iommi tousser au début de “Sweet Leaf”,c'est avec un immense sourire accroché a mon visage. Après on a chacun son préféré, Quentin (encore lui) est complètement dingue de “Heaven And Hell” et “Mob Rules”. “Black Sabbath” et “Paranoid” sont parfaits aussi. Je vais même pousser le vice jusqu'à t'avouer que j'adore les albums de la période Tony Martin. Dans un style différent “The Headless Cross” et “Tyr” sont très bons, à condition d'arriver à se détacher de ce que Black Sab' était avant ca : un monument. En effet, même si on écoute pas mal de styles différents au sein de Carcolh, je suppose que ce sont des disques qui nous ont tellement marqués étant jeunes qu'il est impossible de s'en détacher complètement... Pour la composition de “The Life And Works Of Death”, on voulait proposer quelque chose de plus agressif (dans une certaine mesure), ou plus sombre, que ce qu'on avait fait sur le premier album. Je ne crois pas qu'il faille impérativement être original à tout prix et intégrer de la polka a notre musique pour se faire passer pour des avant-gardistes ou je ne sais quelle foutrerie. On doit pouvoir être capables de digérer des influences énormes, et pouvoir se dire : "tiens, j’ai envie d'essayer ce truc, je fais ce que je veux bordel de merde !". En fait, je crois qu'il faut faire les choses avec sincérité, que ce soit dans les codes du genre ou pas n'a que très peu d'importance, du moment que ca sonne bien.
Bon j'imagine que vous devez vous impatienter a l'idée d'aller cramer les planches a nouveau, même si ça risque de ne pas être tout de suite. Comment vivez vous la situation actuelle ? Comment occupez vous vos journées musicalement parlant ?
Oui, effectivement, c'est assez frustrant de sortir un album dont on est particulièrement fiers sans pouvoir le défendre sur scène. C'est une situation qui touche la majorité des groupes underground je pense. Le point positif est qu'une fois que l'on aura appris à vivre avec ce virus, les concerts vont reprendre avec plus de force et d'engouement que jamais, du moins je l'espère très fortement. En ce qui nous concerne on a du s'adapter au fait que l'on ne peut pas tellement se voir pour répéter, et utiliser les réseaux sociaux ce qui permet de garder le contact musicalement. Olivier et Quentin nous balancent des riffs de gratte, ils composent quasiment tout le temps ! La situation sanitaire a l'air d'évoluer donc on devrait se retrouver prochainement pour une grosse session de répétition. Il ne faut pas louper ces rares fenêtres de liberté car on ne sait pas ce qui arrivera demain...
Pourriez vous nous faire une petite liste de vos albums préférés de tous les temps ? Le style importe peu.
Aie ! La question qui pique ! Tu sais quand tu commences à réfléchir à ce genre de truc, tu commences par te dire : "allez mes 5 albums préférés de tous les temps..." et tu te rends compte que ta liste passe à 10, puis 20, puis 30 etc....donc je vais te donner 5 albums par personne à ce moment précis, mais dis toi bien que si tu me poses la même question dans quelques minutes, les réponses seront surement complètement différentes !
Matt: Terrorizer “World Downfall”, Wormrot “Abuse”, Deicide “Legion”, Mournful Congregation “The Book Of Kings”, I Am "L 'école Du Micro D 'argent".
Benoit: Nick Cave And The Bad Seeds “Live From Kcrw”, Melvins “Stoner Witch”, Fleuves "S/T", Pink Floyd “Ummagumma”, Primordial ”Where Greater Men Have Fallen".
Olivier: The Black Crowes “By Your Side”, Black Sabbath “Sabbath Bloody Sabbath”, Grand Funk Railroad "Live Tour 71", Metallica "Kill Em All", Neil Young "Unplugged".
Quentin: Reverend Bizarre "In The Rectory...", Candlemass “Nightfall”, Pagan Altar “Lords Of Hypocrisy”, Thin Lizzy “Live And Dangerous”, The Gates Of Slumber “Conqueror”.
Sébastien: Paradise Lost “Draconian Times”, Christian Death “Catastrophe Ballet”, Burzum “Det Som Engang Var”, Bathory “Twilight Of The Gods”, The Doors “Strange Days”.
Si Carcolh était une citation ou un proverbe ça donnerait quoi ?
Alors là putain...je n'en sais rien du tout ! On est tous des vampires dans ce groupe, on est donc tous plus vieux que la langue française elle même, et par conséquent peu importe les dictons: ils disparaitront avant nous.
J'ai cru comprendre que vos textes parlaient beaucoup de mort et de trucs sombres (ben oui c'est du doom banane c'est pas Ultra Vomit). Pouvez vous nous en dire un peu plus sur les thèmes abordés sur cet album ?
Le titre de l'album fait référence aux “Livres De Sang” de Clive Barker, que j'aime beaucoup. Ce n'est pas un concept album basé là-dessus, disons plutôt une source d'inspiration. Les six titres forment une sorte de recueil de nouvelles ayant pour point commun les œuvres de la mort. Maupassant et Poe m'ont également beaucoup marqués plus jeune. A titre d'exemple, “When The Embers Light The Way” est le récit d'un condamné dans une sorte de purgatoire, alors qu'un titre comme “Sepulchre” est plus abstrait, il est question d'infini, de solitude mais également d'amour... Les textes de “The Blind Goddess” parlent de la destruction de l’humanité par la nature, en nous rappelant quelle place nous occupons dans l'univers. En ce qui concerne “Aftermath”, il s'agit d'un poème datant de 1916 de Frank Walker, qui était soldat dans les tranchées de la Somme, et c'est un texte d'une beauté et d'un désespoir absolu.
Un petit dernier mot pour les milliards de lecteurs du Scribe ? (lol)
Un grand merci à toi pour l'intérêt que tu nous a accordé, ainsi qu'aux milliards de curieux qui auront pris la peine de me lire, et pour le mot de la fin je dirais : ne désespérez pas, la fin est proche.
Merci Carcolh !
sleepingchurchrecords.bandcamp.com/album/the-life-and-works-of-death
www.facebook.com/sleepingchurchrecords
www.sleepingchurchrds.com/
www.facebook.com/Carcolh
www.webzinelescribedurock.com/2021/03/review-french-english-text-carcolh-life.html
What if the new generation of French doom was called Carcolh? In an epic and heavy style under influence of Solitude Aeternus or Candlemass, the Bordeaux band transports us in a trip under acid and we seem to see the ghost of Charles Manson and the family dancing during an occult ceremony on black sabbath. A band that has not forgotten the true darkness of the genre, while having at heart to offer real riffs, powerful and melodic vocals, in short, real songs. I had already said all the good things I think about their new album (see the link at the bottom of the page) and I had the opportunity to talk about it with one of the vampires of the band, the singer Sebastien Fanton, to know more about it! Pierre
Hello Carcolh and welcome to the Rock Scribe! You come from Bordeaux and Saint Nazaire for some, you play doom and you exist since 2016...Can you tell us a bit more about you ?
Hello and thank you for these few questions that I will try to answer as best as possible! So I can tell you that I've known Olivier, Benoit and Quentin for quite a few years now, that we're all buddies united by music and drinking. Matt joined us about three years ago now, he's an integral part of the family. He's the youngest in the band, the guy is the kind of guy who is "motivated" by all things music, he's a very spontaneous person, quite capable of hitching a ride to Alaska to see a Porno Grind concert! Benoit, our drummer, lives near Saint Nazaire, and I know he loves wild mountain hikes, you know, sleeping in the rain for three days or fighting bears with his bare hands, that kind of stuff... Olivier (lead guitar) is an extremely funny personality with a passion for seafood, but I'd rather not say too much about him, I know he's in close contact with the Russian mafia...this guy scares us so when he proposes a solo, everyone validates it for fear of reprisals. Quentin is our guitarist and main composer, so he gets absolutely all the gigantic financial benefits of Carcolh's album sales, which he squanders on old arcade games...as for me, I have to admit that I'm an asshole!
The band is quite new, but the members all have experience in other bands (Marble Chariot, Oyabun, Degraded or Hexenjäger). What brought you together to found Carcolh and how did musicians from two different regions come to collaborate in this same band ?
In fact, as you said, we were all playing in different bands, which imploded for various reasons... it was never a question for any of us to stop playing this style of music, so we found ourselves Quentin, Olivier, Benoit and myself in Carcolh quite naturally, then Matt joined us after the 1st album. The relative geographical distance of our drummer doesn't change anything, when we have a guy like him behind the drums, we keep him. As he can't afford to come once a week to rehearse, we organize two-day sessions several times a year, and the rest of the time we meet without him for composition, mainly. It works very well like that. So, obviously, there are times when it's morally difficult to rehearse without Benoit, but it's a small sacrifice we all agreed to make, because there's an irreplaceable human and musical alchemy in this band and, consequently, there's no question of someone else taking his place!
What does Carcolh mean ?
Carcolh is a Landes name, it is a legendary monstrous creature that lurks in the darkness of a cave under the village of Hastingues. In fact, we wanted a rather short and graphic name, something different from the usual mythologies used in Metal. It was Quentin, as the demonic tyrant and uncontested leader, who submitted it to the band and we had no choice but to accept...
Your second album The Life and Works of Death was released last February and allowed me to discover you (see my review). Tell us about the writing and recording process of this record?
The writing of the songs started immediately after the release of Rising Sons Of Saturn, our first album. Quentin and Olivier are constantly writing, so we had most of the skeletons of the tracks pretty quickly, the longest part was to arrange all that, while trying to make the rotten equipment of our old rehearsal room work properly...a real pain! We also made home-made mock-ups for each of the songs, just to have an idea of how it would sound. It may seem obvious, but it's essential to avoid spending all our time in the studio deciding if such or such passage sounds better with harpsichord or country flute! Moreover this clever transition brings me directly to the work of guru carried out by the magnificent Raph Henry, the master of the Heldscalla Studio. We immediately hooked up with the character, who loves subtle and quality humor as much as we do, but who is perfectly thorough and of excellent advice on all aspects of music. Raph Henry is a bit like a mom, but with a beard. He spent a time inconceivable to the human mind on the mix of the album, while in front of him there was a group of ingrates who made incomprehensible requests like "there should be more cymbals and at the same time less cymbals on this passage"...anyway, his contribution to "The Life And Works Of Death" is huge, and we are eternally grateful to him!
I enjoyed this doom well anchored in the heavy metal tradition, with the spectres of Candlemass and Solitude Aeternus as probable influences. Obviously, it's impossible not to think of Black Sabbath for some riffs but how can you avoid Black Sabbath when you play "classic" doom metal? Nevertheless you show a real personality and the emotional singing of Sebastien, who also has a nice technique, particularly touched me. How to continue to perpetuate such a codified genre without feeling of repetition?
Thanks for all these nice compliments! Yes, we are obviously huge fans of Candlemass, Solitude Aeturnus and of course ....Black Sabbath ! I still remember the summer day when I bought the CD "Master Of Reality", I must have been 16 or 17 years old, I was mostly listening to Thrash at the time, it was too hot to sleep and I sent the album to myself in "repeat" during easily 4 or 5 hours in a row, I was not used to this kind of sound, I became fan immediately. ...and even today when I hear Iommi coughing at the beginning of "Sweet Leaf", it's with a huge smile on my face. After that, we each have our favorite, Quentin (again) is completely crazy about "Heaven And Hell" and "Mob Rules". "Black Sabbath" and "Paranoid" are perfect too. I'll even go so far as to say that I love the albums from the Tony Martin period. In a different style, "The Headless Cross" and "Tyr" are very good, provided that you manage to detach yourself from what Black Sab' was before that: a monument. Indeed, even if we listen to a lot of different styles within Carcolh, I suppose that these are records that marked us so much when we were young that it's impossible to detach ourselves from them completely... For the composition of "The Life And Works Of Death", we wanted to offer something more aggressive (to a certain extent), or darker, than what we did on the first album. I don't think it's necessary to be original at all costs and integrate polka into our music in order to pass ourselves off as avant-garde or whatever. We have to be able to digest huge influences, and be able to say : "I want to try this stuff, I do what I want, damn it ! In fact, I believe that you have to do things with sincerity, whether it's in the codes of the genre or not doesn't matter much, as long as it sounds good.
Well, I guess you can't wait to go out and burn the boards again, even if it might not be right away. How do you live the current situation ? How do you occupy your days musically speaking ?
Yes, indeed, it's quite frustrating to release an album that we are particularly proud of without being able to defend it on stage. It's a situation that affects most underground bands I think. The good thing is that once we learn to live with this virus, the concerts will resume with more strength and enthusiasm than ever, at least I hope so. As far as we are concerned, we had to adapt to the fact that we can't see each other so much to rehearse, and use social networks which allows us to keep in touch musically. Olivier and Quentin throw us some scratch riffs, they compose almost all the time! The health situation seems to evolve so we should meet soon for a big rehearsal session. We must not miss these rare windows of freedom because we do not know what will happen tomorrow...
Could you make us a small list of your favorite albums of all times ? The style doesn't matter.
Ouch! The question that stings! You know when you start thinking about this kind of stuff, you start by saying to yourself: "come on my 5 favorite albums of all time..." and you realize that your list goes to 10, then 20, then 30 etc....so I'll give you 5 albums per person at this point, but tell you that if you ask me the same question in a few minutes, the answers will probably be completely different!
Matt: Terrorizer "World Downfall", Wormrot "Abuse", Deicide "Legion", Mournful Congregation "The Book Of Kings", I Am "L 'école Du Micro D 'argent".
Benoit: Nick Cave And The Bad Seeds "Live From Kcrw", Melvins "Stoner Witch", Rivers "S/T", Pink Floyd "Ummagumma", Primordial "Where Greater Men Have Fallen".
Olivier: The Black Crowes "By Your Side", Black Sabbath "Sabbath Bloody Sabbath", Grand Funk Railroad "Live Tour 71", Metallica "Kill Em All", Neil Young "Unplugged".
Quentin: Reverend Bizarre "In The Rectory...", Candlemass "Nightfall", Pagan Altar "Lords Of Hypocrisy", Thin Lizzy "Live And Dangerous", The Gates Of Slumber "Conqueror".
Sebastian: Paradise Lost "Draconian Times", Christian Death "Catastrophe Ballet", Burzum "Det Som Engang Var", Bathory "Twilight Of The Gods", The Doors "Strange Days".
If Carcolh was a quote or a proverb, what would it be?
Well, I don't fucking know! We're all vampires in this band, so we're all older than the French language itself, and therefore it doesn't matter what the sayings are: they'll disappear before us.
I understood that your lyrics were talking a lot about death and dark things (well, it's banana doom, it's not Ultra Vomit). Can you tell us more about the themes of this album ?
The title of the album is a reference to Clive Barker's "Books Of Blood", which I really like. It's not a concept album based on that, but rather a source of inspiration. The six tracks form a kind of collection of short stories having for common point the works of death. Maupassant and Poe have also marked me a lot when I was young. For example, "When The Embers Light The Way" is the story of a condemned man in a kind of purgatory, while a title like "Sepulchre" is more abstract, it is about infinity, loneliness but also love... The lyrics of "The Blind Goddess" talk about the destruction of humanity by nature, reminding us of our place in the universe. As for "Aftermath", it is a poem from 1916 by Frank Walker, who was a soldier in the trenches of the Somme, and it is a text of absolute beauty and despair.
Any last words for the billions of Scribe readers? (lol)
A big thank you to you for your interest, as well as to the billions of curious people who took the trouble to read me, and for the last word I would say: don't despair, the end is near.
Thank you Carcolh !
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