Salut Jeff ! Bienvenue de nouveau chez Le Scribe, ce n'est en effet pas la première fois que nous échangeons autour de ton travail, qu'il s'agisse d'arts plastiques ou de musique. Cette fois nous allons nous concentrer sur deux projets, un avec lequel tu as déjà réalisé plusieurs sorties, Kesys, et l'autre qui est tout nouveau, qui s'intitule Prisme. Ep 1 by Kesys Peux tu nous parler du nouvel EP de Kesys, toujours avec ce dark folk des plus planant ? Planant, oui. Dark folk ? Mouais, beaucoup moins. Ce nouvel EP, c’est plutôt du post-rock/folk avec un petit goût de progressif. Si je compare avec mon album précédent, Ascent Fall, on est clairement dans un autre mood. À l’époque, je traversais une période bien chaotique, et ça s’entendait dans la musique : sombre, intense, presque dramatique. Là, c’est différent. Après la tempête, la lumière revient – et cet EP, c’est un peu cette bouffée d’air frais. J’avais aussi envie de casser un peu les codes du néo-...
S'il y a un groupe qui fait le buzz en ce moment (et ça fait plaisir !) c'est bien Redemption, à l'occasion de la sortie de son premier album. Après deux Eps fort réussis le trio familial (un père et ses deux jeunes fils) nous bazarde onze titres d'un mélange metal/rock'n'roll avec des accents punk de sous les fagots. Si vous aimez le groove, la sueur, la bière fraîche et la musique qui respire l'authenticité, vous n'avez pas attendu mon article et vous vous êtes précipités sur l'album. Pas encore ? Eh bien ce n'est pas trop tard !!
Je ne m'appesantirai pas deux heures sur le côté spectaculaire du trio familial (avec notamment les deux fils qui, à leur âge, sont impressionnants) pour parler directement de ce qui nous intéresse tous, l'album. Première sensation quand j'ai reçu le digi : la pochette et son trio d'as m'a forcément renvoyé à un trio mythique, Motörhead, et son goût immodéré pour les as de piques. Il se trouve que la bande à Lemmy fait partie des influences revendiquées par le trio, donc, pas de surprises. Ensuite, à la première écoute de la galette, c'est un autre grand nom pas forcément cité par le groupe où dans ses promos qui m'est instantanément venu : Metallica. Les riffs, notamment, qui, parfois ont un parfum hetfieldien du meilleur goût. Mais un Metallica qui n'a jamais vraiment existé : celui qui, après le black album aurait réussi sa transition rock'n'roll (ce qu'ils ont voulu faire avec Load) en simplifiant leurs structures et en misant sur le côté gras et rock'n'roll de leur musique. Ce sentiment m'a habité toute la première écoute.
Et puis sont venues les écoutes suivantes (j'écoute toujours un album plusieurs fois avant de le chroniquer) qui ont imposé d'autres sonorités à mes vieilles oreilles : si le côté Metallica'n'roll n'a pas disparu, je comprends mieux pourquoi le groupe parle aussi beaucoup des Ramones ou Airbourne (par contre quand ils citent Ultra Vomit là je vois pas 😂) et aussi de mes chéris d'amour de Slayer (la vitesse en moins). Après le name dropping, il faut surtout retenir de ces onze titres un goût immodéré pour le rock'n'roll (qui revient aussi souvent dans les paroles) qui suinte par tous les pores et des chansons, des vraies, qui font taper du pied et headbanguer (dans l'ordre que vous voulez moi c'est les deux en même temps). Décidément l'Agence Singularités n'a pas le vent en poupe pour rien : ils ont l'oreille placée où il faut dira t'on ! Three Of A Kind ne réinvente pas la poudre, là n'est pas son propos : par contre il rappelle en cas de malentendu que le rock'n'roll, le vrai, ne peut pas crever, ne crèvera jamais et qu'on se languit d'en prendre plein la tronche en concert !
Three Of A Kind fait partie de ces albums qui gagne un peu plus le vieux coeur de rocker de votre serviteur à chaque nouvelle écoute : un disque qui groove, qui donne envie de sauter au plafond (j'ai essayé mais je me suis fait un lumbago) et de rocker ses tripes ! Merci Redemption pour ce cadeau en cette triste époque : ça fait tellement de bien !
If there's a band that's making the buzz right now (and it's a pleasure!) it's Redemption, on the occasion of the release of their first album. After two very successful eps, the family trio (a father and his two young sons) gives us eleven tracks of a metal/rock'n'roll mix with some punk accents. If you like groove, sweat, cold beer and music that breathes authenticity, you didn't wait for my article and you rushed to the album. Not yet? Well it's not too late!
I won't dwell for two hours on the spectacular side of the family trio (with notably the two sons who, at their age, are impressive) to speak directly about what interests us all, the album. First sensation when I received the digi: the cover and its trio of aces inevitably sent me back to a mythical trio, Motörhead, and its immoderate taste for the aces of spades. It turns out that Lemmy's band is one of the influences claimed by the trio, so, no surprises. Then, when I first listened to the album, another great name not necessarily mentioned by the band or in its promos instantly came to me: Metallica. The riffs, in particular, which, sometimes have a hetfieldian flavor of the best taste. But a Metallica that never really existed: the one that, after the black album, would have succeeded in its rock'n'roll transition (what they wanted to do with Load) by simplifying their structures and by betting on the fat and rock'n'roll side of their music. This feeling stayed with me during the first listening.
And then came the following listenings (I always listen to an album several times before reviewing it) which imposed other sounds to my old ears: if the Metallica'n'roll side didn't disappear, I understand better why the band also talks a lot about the Ramones or Airbourne (on the other hand when they quote Ultra Vomit there I don't see 😂) and also my love darlings Slayer (the speed less). After the name dropping, you have to remember that these eleven tracks have an immoderate taste for rock'n'roll (which also comes back often in the lyrics) that oozes from every pore and songs, real ones, that make you tap your foot and headbang (in the order you want, it's both at the same time). The Singularities Agency is definitely not on a roll for nothing: they have their ear to the ground! Three Of A Kind doesn't reinvent the powder, that's not its purpose: on the other hand, it reminds us in case of misunderstanding that rock'n'roll, the real one, can't die, will never die and that we're longing to take it in full face in concert!
Three Of A Kind is one of those albums that wins a little more the old rocker heart of yours truly with each new listening: a record that grooves, that makes you want to jump to the ceiling (I tried but I got a lumbago) and to rock your guts out! Thank you Redemption for this gift in these sad times: it feels so good!
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor...
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen...
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia...
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et...
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi ...
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