LA BALLADE DES RATS
Trois albums en deux ans pour La Ballade Des Rats ! Voici ce que l'on peut appeler une cadence infernale pour ce groupe toulonnais fondé en 2014 (et ayant sorti sa démo cette même année). J'ai choisi de parler ici du premier des trois LPs : Rattus Sapiens, sorti en 2020 en indépendant et cette année sous la forme d'un très beau digipack chez Non Posse Mori Records (qui en a fait de même avec les deux albums suivants de cette "trilogie des rats". )
Au menu, un black metal old-school, très raw, et parsemé de sonorités et de thématiques médiévales. Votre serviteur, en voyant que le groupe vient de Toulon, ne peut pas s'empêcher de penser au grand Concilium. A priori les trois membres du groupe ne sont pas liés a cette société discrète sulfureuse. Deux d'entre jouent dans le groupe de black/death metal Skaphos, basé à Lyon (Lepr, au chant et divers instruments, et Svartoth le bassiste) alors que Pigu, le batteur, n'apparait pas comme membre d'un autre combo (à en croire Metal Archives, toujours plutôt fiables). A l'écoute de Rattus Sapiens, on pense à la fois à la Norvège et à la France de la grande époque. Les guitares hésitent entre tronçonnades bien sombres et mélodies mélancoliques chevaleresques dignes des débuts de Satyricon ou Blessed In Sin, tandis que le chant se fait hurlement inhumain et glaireux. La batterie est souvent dans le rouge et les blast-beats s'enchainent avec peu d'accalmies.
N'ayant pas eu accès aux textes je ne pourrai pas vous en dire beaucoup, mais les titres parlent d'eux-mêmes : "la Bile Noire", "Virulence" et autres "1678" sentent bon la peste bubonique, les cerfs crasseux et morts de faim, les seigneurs sans pitié pour leurs gens. Le rat, comme le corbeau, est toujours un excellent animal de compagnie pour un groupe de black metal : il évoque tout ce que le monde rejette, le dégout, la maladie, et, in fine, la mort. Avec ce premier album (je n'ai pas encore découvert les suivants mais vous pouvez le faire sur le site de Non Posse Mori et le bandcamp du groupe) La Ballade Des Rats propose un black metal sale comme un peigne de SDF guatémaltèque, plongé dans le lointain passé, et perpétue sans rien inventer de nouveau un black metal spectral et haineux, mélodieux et violent a la fois.
Si vous êtes en quête de nouvelles formations pratiquant le metal noir dans le respect des règles imposées par les tyrans des 90's, il se peut bien que La Ballade Des Rats soit taillé pour vous.
Three albums in two years for La Ballade Des Rats! Here is what we can call a hellish pace for this Toulon-based band founded in 2014 (and having released their demo that same year). I chose to talk here about the first of the three LPs: Rattus Sapiens, released in 2020 independently and this year in the form of a very nice digipack by Non Posse Mori Records (who did the same with the two following albums of this "rat trilogy". )
On the menu, an old-school black metal, very raw, and strewn with medieval sounds and themes. Your servant, seeing that the band comes from Toulon, can't help but think of the great Concilium. A priori the three members of the group are not linked to this discrete sulphurous society. Two of them play in the black/death metal band Skaphos, based in Lyon (Lepr, on vocals and various instruments, and Svartoth the bassist) while Pigu, the drummer, does not appear as a member of another combo (if we are to believe Metal Archives, always rather reliable). Listening to Rattus Sapiens, one thinks at the same time of Norway and France of the great era. The guitars hesitate between dark truncations and melancholic chivalrous melodies worthy of the beginnings of Satyricon or Blessed In Sin, while the vocals become inhuman and glary screams. The drums are often in the red and the blast-beats follow each other with few lulls.
Not having had access to the texts I will not be able to say much to you, but the titles speak for themselves: "Black Bile", "Virulence" and other "1678" smell good the bubonic plague, the grimy and dead of hunger stags, the lords without pity for their people. The rat, like the crow, is always an excellent pet for a black metal band: it evokes everything that the world rejects, disgust, disease, and, in fine, death. With this first album (I haven't discovered the following ones yet but you can do it on Non Posse Mori's website and the band's bandcamp) La Ballade Des Rats offers a dirty black metal like a Guatemalan homeless man's comb, plunged in the distant past, and perpetuates without inventing anything new a spectral and hateful black metal, melodious and violent at the same time.
If you are looking for new bands practicing black metal in the respect of the rules imposed by the tyrants of the 90's, La Ballade Des Rats may well be cut out for you.
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