Bon, je l'avoue, lorsqu'il s'agit de parler d'un des projets de Maxime Taccardi (qu'il s'agisse de son art visuel ou de l'un de ses avatars musicaux comme KFR, Griiim, Kyuketsuki dont je parlerai bientôt et autres ∇) mon objectivité en prend un coup. Oui, je l'admets, je suis fan de ce que fait ce bonhomme ! Il faut dire aussi que c'est de sa faute ! Ce successeur digne des Black Legions (le seul avec Rats de Morguiliath et Suicide Circle) créé toujours une forme de black metal terrifiante, psychiatrique, d'une pureté effrayante, tout en continuant a innover. Et c'est encore le cas ici avec ce nouveau Saturnian Tempel où Maxime partage l'affiche avec un certain Deha de Belgique, lui aussi réputé pour la folie et l'originalité dont font preuve ses nombreux projets...
Kronos, comme tout projet manufacturé de la main de Taccardi ne va pas vous rassurer. S'il est question ici de "cosmic black metal", nous sommes loin des mélopées enchanteresses d'un Midnight Odyssey. Peut-être se rapproche t'on davantage du cauchemar en mode seul perdu dans l'espace de Darkspace mais, en vérité, Saturnian Tempel déjoue le name dropping, et l'on ne pourra pas s'abriter derrière ce gadget confortable.
Si Maxime continue de faire flipper avec ces vocaux comme issus d'un croisement entre un psychotique échappé d'un asile et d'un démon des couches inférieures de l'enfer, il partage ici les guitares (folles, dissonantes, déchirantes) avec Deha, qui s'occupe quant à lui des synthés et de la basse (oui mais Maxime aussi en fait !). Bref cet album fou à lier vous trimbale dans un espace où il ne fait pas bon errer, un cosmos noir comme la suie digne des heures les plus dark d'un Blut Aus Nord. Les mélopées cendrées et mortifères de l'ensemble naviguent dans un futur mortuaire où quelques zombies ayant survécu aux années 90 (je ne sais opar quel maléfice !) erreraient en invoquant Lucifer à la Face de Jupiter.
Avec Kronos préparez vous a un voyage spatial sans retour, où la seule issue est la mort. Encore une fois MT frappe fort, ici renforcé par l'excellent Deha, pour un album que l'on peut d'ores et déjà positionner dans le top ten de l'année.
Well, I admit it, when it comes to talking about one of Maxime Taccardi's projects (whether it's his visual art or one of his musical avatars such as KFR, Griiim, Kyuketsuki which I'll talk about soon and others ∇) my objectivity takes a hit. Yes, I admit it, I am a fan of what this guy does! It must also be said that it's his fault! This worthy successor to the Black Legions (the only one with Rats of Morguiliath and Suicide Circle) still creates a terrifying, psychiatric, frighteningly pure form of black metal, while continuing to innovate. And it's still the case here with this new Saturnian Tempel where Maxime shares the bill with a certain Deha from Belgium, also known for the madness and the originality of his numerous projects...
Kronos, like any project manufactured by Taccardi's hand, will not reassure you. If we are talking about "cosmic black metal", we are far from the enchanting melodies of Midnight Odyssey. Perhaps we're closer to Darkspace's lost-in-space nightmare, but the truth is that Saturnian Tempel thwarts name dropping, and we won't be able to take shelter behind this comfortable gimmick.
If Maxime continues to scare people with his vocals, which sound like a cross between a psychotic escaped from an asylum and a demon from the lower layers of hell, he shares the guitars (crazy, dissonant, tearing) with Deha, who takes care of the synths and the bass (yes, but Maxime too!). In short, this crazy album takes you to a space where it's not good to wander, a soot-black cosmos worthy of the darkest hours of Blut Aus Nord. The ashen and mortiferous melodies of the whole navigate in a mortuary future where some zombies having survived the 90's (I don't know by what curse!) would wander by invoking Lucifer in the Face of Jupiter.
With Kronos, prepare yourself for a one-way space trip, where the only way out is death. Once again MT hits hard, reinforced here by the excellent Deha, for an album that we can already position in the top ten of the year.
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