HERMITH
Sanctuaire
2021
Black Metal/Ambient/Dungeon Synth
Vous le savez, la vie est injuste...Certains artistes ont plus de talent que d'autres, et savent bien mieux mettre en musique les pensées obscures qui les habitent. Si vous êtes lecteur du Scribe depuis quelques temps, vous savez l'affection que je porte au projet Hermith, au travers des années, puisque la première interview que j'ai eu avec le sinistre individu se cachant derrière ce projet date de 2019 (voir lien en bas de page). Oui la vie est injuste car là où certains confondent ambient et amusement avec un clavier bontempi, Hermith nous crache un souffle nauséabond, suffocant, comme sorti de la gueule de l'enfer.
Il suffit d'ailleurs d'entendre les voix démoniaques qui parsèment ce nouvel album et déclament quelque prière ignoble pour se douter que le sanctuaire dont il est question dans le titre ne doit pas abriter que des angelots. Nous en reparlerons bientôt avec Hermith lui-même puisque une interview est prévue. Hermith c'est l'opposé de tout ce que je déteste dans la musique actuelle : Hermith c'est profond, sans marketing putassier, c'est une musique belle et sombre à la fois, majestueuse et épique mais c'est une musique qui se mérite, qui n'est pas destinée au premier guignol venu. Ce Sanctuaire, aux claviers guerriers et aux tambours préparant la bataille finale mérite bien que j'appose le qualificatif black metal à son écoute, quand bien même cette musique ne soit pas techniquement du black metal. Ici, pas de riffs en trémolo, pas de hurlements de goule ni de blast-beats, c'est l'atmosphère, lugubre, qui pèse, et qui nous rappelle que dans ce que l'on appelle vulgairement le dungeon synth, ce qui habite l'âme du compositeur est bien lié à ce black metal des origines, notamment celui de cet uruk-hai de Count Grishnackh. La musique d'Hermith va vous prendre et vous envoûter tant sa beauté est addictive, mais méfiez vous, le voyage ne vous guide pas vers une quelconque lumière, ici la seule destination c'est la mort, inévitable, parfois même souhaitable.
Bref, vous l'aurez compris, Hermith donne ici une suite splendide à ce qui est en train de devenir une oeuvre, digne des plus grands du genre. Ruez vous dessus pauvres hères !
Pierre Avril
HERMITH
As you know, life is unfair... Some artists are more talented than others, and know how to put their dark thoughts into music. If you have been a Scribe reader for some time, you know the affection I have for the Hermith project over the years, as the first interview I had with the sinister individual behind this project dates back to 2019 (see link at the bottom of the page). Yes, life is unfair because where some people confuse ambient and fun with a bontempi keyboard, Hermith spits out a nauseating, suffocating breath, as if it came from the mouth of hell.
Besides, it's enough to hear the demonic voices that dot this new album and declaim some ignoble prayer to suspect that the sanctuary mentioned in the title must not only shelter cherubs. We'll talk to Hermith himself soon, as an interview is planned. Hermith is the opposite of everything I hate in today's music: Hermith is deep, without any putassive marketing, it's a beautiful and dark music at the same time, majestic and epic, but it's a music that has to be earned, that isn't meant for the first clown who comes along. This Sanctuary, with its warrior keyboards and drums preparing the final battle, deserves to be called black metal, even though this music is not technically black metal. Here, no tremolo riffs, no ghoulish screams or blast-beats, it's the atmosphere, gloomy, that weighs, and that reminds us that in what is vulgarly called dungeon synth, what inhabits the composer's soul is well linked to this black metal of the origins, notably that of Count Grishnackh's uruk-hai. Hermith's music will take you and bewitch you so much its beauty is addictive, but beware, the journey does not guide you towards any light, here the only destination is death, inevitable, sometimes even desirable.
In short, you will have understood, Hermith gives here a splendid continuation to what is becoming a work, worthy of the greatest of the genre. Root yourselves on it, you poor things!
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