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Review - VERDUN & OLD IRON (SPLIT) - French + English Text - 2021 - Saka Cost/Cold Dark Matter/Coups de Marteau/Araki Records/Gabu Records/Seaside Suicide Records/Agence Singularités - Sludge Psychédélique/doom Hardcore hybride
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Hybrid Doom/Hardcore (Verdun) + Psychedelic Sludge (Old Iron)
Voici ce que je disais en 2019 du sublime Astral Sabbath de Verdun dans ces colonnes : "Au final un album absolument succulent et jouissivement pervers, qui nous donne a entendre un groupe qui ne se satisfait pas de distiller la même lave en fusion tout du long mais propose un véritable album, doté d'atmosphères différentes, comme un voyage dans les pérégrinations de l'âme humaine dans sa complexité."
Qu'allais je donc penser, trois années et deux confinements plus tard de la nouvelle oeuvre des montpelliérains, en split avec les américains (Seattle) de Old Iron ?
Ces ébats méphitiques commencent par Old Iron. La bande à Jesse Roberts et Jerad Shealey déploie sur deux titres sa science du Sludge psychédélique, soit un bad trip mis en musique, avec un goût prononcé pour la lourdeur extrême, un son sale comme un peigne couvert de poux dans une atmosphère de mélancolie poisseuse. Les débats sont posés : les habitants de Seatlle frisent le funeral doom sur "Strix Nebulosa" et gardent en eux toute la tristesse émanant de cette satanée ville des USA. La douleur et le deuil sont bien là, et l'on va pouvoir passer à la partie concernant nos frenchies de l'étape : Verdun.
Si j'avais dit tout le bien que je pouvais d'Astral Sabbath, c'est avec une attente inquiète que j'appuie sur "play" pour lancer "Narconaut", le premier des deux titres des occitans (et la seule compo). D'emblée, toute la mélancolie majestueuse, la lenteur lourde et caverneuse du groupe nous revient dans la figure : ce qui est de bon augure. David Sadok semble avoir avalé un rouleau de papier de verre avant de se poser devant le micro, et les guitares sont épaisses comme un mur de mas provençal du XVIIème siècle. Pousser si loin l'art du Doom aux couleurs Hardcore nécessite un vrai talent car jamais Verdun n'ennuie : son propos reste étouffant et viscéral et n'a pas pour fonction première de distraire mais l'on peut ne pas officier chez Walt Disney et provoquer un plaisir auditif non feint chez le mélomane exigeant. Achevé par les huit minutes de "Narconaut", tremblant de sueur et poursuivi par les fantômes, on n'a pas le temps de respirer que déjà retentit une version très personnelle du "Dawn Of The Angry" de Morbid Angel (extrait de l'excellent Domination de 1995) qui, tout en rendant les honneurs aux monstres du death metal US, devient un titre de Verdun, ce qui n'est pas une petite prouesse.
A l'arrivée, un disque noir, poisseux, hanté, d'une lourdeur maléfique et brumeuse. Un beau disque noir sur lequel les deux groupes se complètent parfaitement, créant une harmonie de leur chaos. Mention spéciale à la très belle pochette dessinée par Jesse Roberts d'Old Iron.
arakirecords.bandcamp.com/album/split-2
https://www.facebook.com/pages/Araki-Records/1067064593326283
Hybrid Doom/Hardcore (Verdun) + Psychedelic Sludge (Old Iron)
Here is what I said in 2019 about Verdun's sublime Astral Sabbath in these columns: "In the end, an absolutely succulent and delightfully perverse album, which gives us to hear a band that is not satisfied with distilling the same molten lava all the way through, but offers a real album, endowed with different atmospheres, like a journey into the peregrinations of the human soul in all its complexity.
What was I to think, three years and two confinements later, of the new work of the Montpellier-based band, in split with the Americans (Seattle) of Old Iron?
These mephitic romps begin with Old Iron. Jesse Roberts and Jerad Shealey's band deploys on two tracks their science of psychedelic Sludge, that is to say a bad trip put in music, with a pronounced taste for extreme heaviness, a dirty sound like a comb covered with lice in an atmosphere of sticky melancholy. The debates are set: Seatlle's inhabitants border on funeral doom on "Strix Nebulosa" and keep all the sadness emanating from this damn US city inside them. The pain and the mourning are there, and we can move on to the part concerning our Frenchmen of the stage: Verdun.
If I had said all the good things I could about Astral Sabbath, it's with an anxious expectation that I press "play" to launch "Narconaut", the first of the two tracks of the Occitans (and the only compo). Right away, all the majestic melancholy, the heavy and cavernous slowness of the band comes back in our face: which is a good omen. David Sadok seems to have swallowed a roll of sandpaper before settling down in front of the microphone, and the guitars are as thick as the wall of a 17th century Provencal farmhouse. Pushing the art of hardcore doom so far requires a real talent, because Verdun never gets boring: its purpose remains suffocating and visceral and its first function is not to entertain, but one can not be a Walt Disney officer and still provoke an unfeigned auditory pleasure for the demanding music lover. Finished by the eight minutes of "Narconaut", shaking with sweat and pursued by ghosts, we don't have time to breathe when a very personal version of Morbid Angel's "Dawn Of The Angry" (extracted from the excellent Domination of 1995) resounds, which, while honouring the monsters of US death metal, becomes a Verdun track, which is no small feat.
The result is a black, sticky, haunted record, with an evil and misty heaviness. A beautiful black record on which the two bands complement each other perfectly, creating a harmony of their chaos. Special mention to the very nice cover drawn by Jesse Roberts of Old Iron
arakirecords.bandcamp.com/album/split-2
https://www.facebook.com/pages/Araki-Records/1067064593326283
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