CORPUS DIAVOLIS
Apocatastase
2021 Les Acteurs de L'ombre Productions/Agence Singularités
black metal
C'est à Marseille qu'il faut rechercher les traces de pas sanglants de Corpus Diavolis, entité mystique oeuvrant dans un black metal à la fois brutal et atmosphérique. Présents depuis 2008, les phocéens nous offrent un quatrième album absolument splendide...
L'apocatastase (du grec ancien : Apocatastasis) est un concept de philosophie métaphysique qui désigne la restauration finale de toutes choses en leur état d'origine. Il a été popularisé par le stoïcisme.
On peut faire confiance à Corpus Diavolis pour être les agents destructeurs permettant ce retour aux origines du monde. Au travers du voyage satanique que nous propose cet album nous allons trouver un black metal qui remet l'art noir au centre des débats, et nous rappelle que le genre n'a jamais été composé QUE de musique, mais est bien constitutif d'un univers complet dédié au grand bouc primordial. Quelque part entre Dark Funeral ou Marduk pour les passages les plus rapides et brutaux, Rotting Christ ou Varathron pour les passages lourds et poisseux, empreints de magie sexuelle et sanguinaire. Ce n'est pas tous les jours que l'on trouve un groupe de black metal capable de vous tabasser la gueule juqu'à vous réduire en charpie et en même temps pourvoyeur d'atmosphères lugubres et frissonnantes, dignes d'une véritable messe noire (les choeurs ! plus vrais que nature !). Bref, vous l'aurez compris, Corpus Diavolis vient de sortir un pavé dans la mare, une véritable pépite d'or noir comme le pétrole, avec ce sentiment que l'on peut aussi avoir à l'écoute d'un autre géant du genre, Nightbringer, qui nous laisse penser que l'on est en présence d'un black metal authentique, ni hypersophistiqué ni "raw", à la fois avant-gardiste par instants et traditionnel (on pense aussi à certaines époques de Mayhem). Si tu cherches un disque qui synthétise à la fois l'aspect musical et spirituel du black metal, fonce te procurer l'album des marseillais, qui, cela ne gâche rien, est sorti sous la forme d'un splendide digipack. Un des disques importants de l'année en matière de black metal. Hail Massalia !
It's in Marseille that you have to look for the bloody footprints of Corpus Diavolis, a mystical entity working in a black metal that is both brutal and atmospheric. Present since 2008, the Phocaeans offer us a fourth absolutely splendid album...
Apocatastasis (from the ancient Greek: Apocatastasis) is a concept of metaphysical philosophy that designates the final restoration of all things to their original state. It was popularised by Stoicism.
Corpus Diavolis can be trusted to be the destructive agents enabling this return to the origins of the world. Through the satanic journey that this album offers us, we will find a black metal that puts black art back at the centre of the debates, and reminds us that the genre has never been composed ONLY of music, but is indeed part of a complete universe dedicated to the great primordial goat. Somewhere between Dark Funeral or Marduk for the fastest and most brutal passages, Rotting Christ or Varathron for the heavy and sticky passages, full of sexual and bloody magic. It's not every day that you find a black metal band capable of beating your face to a pulp and at the same time providing gloomy and shivering atmospheres, worthy of a real black mass (the choirs! truer than life!). In short, you'll have understood, Corpus Diavolis has just released a paving stone in the pond, a real nugget of gold as black as oil, with this feeling that we can also have when listening to another giant of the genre, Nightbringer, which lets us think that we're in the presence of an authentic black metal, neither hypersophisticated nor "raw", at the same time avant-gardist by instants and traditional (we also think of certain times of Mayhem). If you're looking for a record that synthesizes both the musical and spiritual aspects of black metal, go and get the album of the Marseilles-based band, which is released in a splendid digipack. One of the most important black metal albums of the year. Hail Massalia!
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