Salut Jeff ! Bienvenue de nouveau chez Le Scribe, ce n'est en effet pas la première fois que nous échangeons autour de ton travail, qu'il s'agisse d'arts plastiques ou de musique. Cette fois nous allons nous concentrer sur deux projets, un avec lequel tu as déjà réalisé plusieurs sorties, Kesys, et l'autre qui est tout nouveau, qui s'intitule Prisme. Ep 1 by Kesys Peux tu nous parler du nouvel EP de Kesys, toujours avec ce dark folk des plus planant ? Planant, oui. Dark folk ? Mouais, beaucoup moins. Ce nouvel EP, c’est plutôt du post-rock/folk avec un petit goût de progressif. Si je compare avec mon album précédent, Ascent Fall, on est clairement dans un autre mood. À l’époque, je traversais une période bien chaotique, et ça s’entendait dans la musique : sombre, intense, presque dramatique. Là, c’est différent. Après la tempête, la lumière revient – et cet EP, c’est un peu cette bouffée d’air frais. J’avais aussi envie de casser un peu les codes du néo-...
Depuis 2018 Skald, sous ses diverses incarnations, peut être perçu comme une réponse française au fameux Wardruna du génial Einar Selvik. Après deux albums plutôt réussis, voici revenir le combo néofolk païen avec un EP de cinq titres qui voit le line-up réduit à sa portion congrue puisque ne sont plus présents que les deux fondateurs du groupe, Justine Galmiche au chant et Christophe Voisin-Boisvinet aux instruments (et avec quelques choeurs discrets). Pierrick Valence (ex-Phazm) s'en est donc apparemment allé.
L'EP s'offre à nous dans la continuité des deux albums, avec cette influence Viking toujours très présente, Justine s'exprimant toujours en vieux-norrois. Cette fois Skald célèbre Jol, le solstice d'hiver nordique, une véritable fête de l'hiver avec toute la beauté glaciaire qu'il charrie avec lui. Les cinq titres sont fort beaux, même si l'on peut regretter que le côté yin/yang que composait le duo Justine Galmiche/Pierrick Valence au niveau du chant penche cette fois, forcément, du côté uniquement féminin. Une fois dit cela, on prend toujours beaucoup de plaisir à écouter ce court EP, cadeau de Skald à ses fans pour les réconforter de la crise interminable que nous traversons. On pense parfois aux derniers efforts de Myrkur, tant le féminin sacré semble ici habiter les travaux de Justine, secondée donc par le co-fondateur du groupe en la personne de Christophe Voisin-Boisvinet. Un retour aux sources ? Un interlude ? L'avenir nous le dira, en tout cas Skald reste un fleuron de notre beau pays prouvant que nous sommes aussi capables de fort belles choses en matière de folk nordique et chamanique.
Avec Winter Songs, Skald nous offre un apéritif savoureux, et l'on se languit déjà la suite de leur carrière sous la forme d'un troisième album.
Since 2018 Skald, under its various incarnations, can be seen as a French answer to the famous Wardruna of the brilliant Einar Selvik. After two rather successful albums, here is the return of the pagan neo-folk combo with a five-track EP that sees the line-up reduced to a bare minimum since only the two founders of the band, Justine Galmiche on vocals and Christophe Voisin-Boisvinet on instruments (and with a few discreet backing vocals), are now present. Pierrick Valence (ex-Phazm) has apparently left.
The EP is in the continuity of the two albums, with this Viking influence still very present, Justine still speaking in Old Norse. This time Skald celebrates Jol, the Nordic winter solstice, a real winter festival with all the glacial beauty it brings with it. The five tracks are very beautiful, even if we can regret that the yin/yang side that the duo Justine Galmiche/Pierrick Valence composed on the vocals leans this time, inevitably, on the only female side. Having said that, it's still a lot of fun to listen to this short EP, a gift from Skald to his fans to comfort them from the never-ending crisis we're going through. One sometimes thinks of Myrkur's last efforts, so much the sacred feminine seems to inhabit the works of Justine, assisted by the co-founder of the band in the person of Christophe Voisin-Boisvinet. A return to the roots? An interlude? The future will tell us, but in any case Skald remains a jewel of our beautiful country proving that we are also capable of great things in terms of Nordic and shamanic folk.
With Winter Songs, Skald offers us a tasty appetizer, and we are already looking forward to the continuation of their career in the form of a third album.
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor...
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen...
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia...
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et...
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi ...
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