"La pire maladie dont l’art et la culture souffrent est celle de la société de consommation qui se dévore elle-même. On n’avancera pas tant que le système économique et social dans lequel on vit, repose sur la stimulation systématique d'un désir de profiter de biens futiles et éphémères"
L'existence même d'un groupe comme Corpus Diavolis nous rappelle l'essentiel : le black metal n'est pas un style musical : c'est un ART NOIR dédié à Satan, prince de ce monde, et tous les wokes pleureuses de gauche et de droite pourront se donner la main pour se jeter dans la fosse commune, car sans cette condition pas de black metal. Corpus Diavolis, venu de Marseille (le Sud Vaincra !) par la voix de Daemonicreator, son vocaliste et parolier, nous fait passer le message au travers de cette interview, qui vient compléter la chronique plus que positive que j'avais déjà consacré au groupe (et que vous pouvez retrouver en lien en bas de page). Gloire A Satan !
Bonjour Corpus Diavolis vous êtes originaires de Marseille et vous jouez un black metal à la fois brutal, lourd, et bourré d'atmosphères lugubres et de mysticisme ...pouvez vous nous en dire plus sur vous ?
Corpus Diavolis a été créé en 2008 à Marseille, mais le collectif vient de différents horizons, moi-même je suis Bulgare, notre bassiste Funeral est Américain, le batteur est du Rhône-Alpes et les guitaristes du Sud de la France. Nous nous sommes rassemblés autour d’un seul et même objectif - glorifier le Prince de ce monde.
Corpus Diavolis est un vaisseau qui propose un voyage initiatique à travers une approche rituelle et cérémoniale de la musique et du syncrétisme satanique, dévoilant des chemins cachés vers l'illumination et la conscience spirituelle. L’histoire du groupe est une ascension par le travail, la persévérance et la perversion. La quintessence de Satan est cristallisée à travers le prisme de la projection personnelle.
Nightsky Orgia et Revolucia ont été nos premières expériences, une sorte de chaudron où nous avons tous jeté différentes idées et influences. Le split avec Total Satan et Entheogenesis ont été des disques très brutaux et blasphématoires, mais certaines parties atmosphériques avaient déjà planté la graine à partir de laquelle Atra Lumen éclora plus tard. Ce dernier est très sombre et exprime nos désirs d'introspection intérieure à ce moment-là. Nous avons continué à explorer cette approche rituelle, cérémoniale et tribale dans Apocatastase, mais cette fois-ci mélangée à l'énergie furieuse d'Entheogenesis et du split TS. Parce que rien n'ouvre les chakras aussi bien qu'un bon vieux blast beat.
Votre quatrième album Apocatastase est sorti en Novembre et, comme ma chronique peut le confirmer, j'ai pris ma claque ! Pouvez vous nous parler du processus créatif derrière ce disque ?
Apocatastase est le plus ambitieux et le plus grandiose projet du groupe à ce jour. L’album représente la nudité du black metal, reflétée dans le miroir du Diable. La sophistication s’est vue déshabillée afin de servir comme portail qui mène à un voyage hors de la réalité des apparences.
Nous avons tout composé et enregistré à Marseille, puis la production a été assurée par George Emmanuel (Lucifer’s Child, Rotting Christ, Acherontas…) au Pentagram Studio en Grèce.
Outre la composition traditionnelle, nous avons commencé à expérimenter avec l'improvisation et l'immersion totale. Cette approche est un rituel en soi : une écriture automatique qui aboutit à la canalisation d'un message. Nous enregistrons des heures de sessions live et essayons ensuite de décoder le message. Il s'agit d'une liberté d'expression totale qui donne lieu à des riffs et des structures de morceaux assez inhabituels.
Avec cet album le processus créatif est prolongé bien au-delà du support physique classique est se manifeste également sous la forme d’un coffret collector exceptionnel.
Ce coffret qu’on a réalisé en partenariat avec Les Acteurs de L’Ombre est un accomplissement personnel en soi. Il contient tous les objets nécessaires pour effectuer un rituel afin que le praticien s’imprègne d’une ambiance mystique qui lui permettra d’apprécier le mieux l’album. Le coffret contient plusieurs artefacts élaborés dans les règles des anciens mystères et propose une expérience multisensorielle unique.
La boite en bois sérigraphiée contient un guide de rituel, un petit chapelet, un gros chapelet, une fiole d’encens, une pastille de charbon, une boîte d’allumettes, un brûleur d’encens en métal, une bougie, une nappe d’autel, un T-shirt exclusif, une carte numérotée et signée par les membres du groupe, un CD digipack 3 panels impression pantone et découpé, un vinyle avec pochette et insert impression pantone… Et il me semble que cette liste n’est même pas exhaustive.
C’est de loin l’objet le plus luxueux jamais produit pour un groupe de black metal.
L'apocatastase, qui donne le nom à votre album, est un concept philosophique stoïcien qui parle du fait de restaurer toute chose à son état d'origine. Est ce votre souhait pour notre monde, notre société ? Et comment cela pourrait il se matérialiser ?
Chaque chose a une fin et ce n’est qu’une question de temps que la société, l’humanité et finalement la planète disparaissent. D’un point de vue subjectif la fin de tout vient avec la fin de l’individu. Lorsqu’on meurt, toute expérience cognitive et consciente cesse d’exister on retourne à l’état atomique d’origine. Il n’y a rien à faire pour que ceci se produise. Apocatastase est un terme de l'antiquité grecque qui signifie qu'à la fin des temps, toutes les choses seront "restaurées" sous une forme ou une autre. Cette "restauration" est souvent invoquée dans nos paroles. Vous pouvez la trouver dans Primordial Chaos Reinvoked, The Year is One, Aum, Signs Of End Times et plus encore... Ce monde est tellement mauvais qu'il est fascinant d'imaginer un nouveau départ. Construire un nouveau monde où nous pourrons nous exprimer librement sans être limités par les dogmes religieux et sociaux. Le satanisme est une question de liberté totale et Satan est notre instrument de liberté. Pour atteindre ce but, une révolution est nécessaire. Il faut détruire tout ce qui est censé être "correct" et repartir de zéro.
On peut le voir aussi à un niveau plus personnel où le soi renaît à la lumière et à la sagesse, mais nous aimons le pousser un peu plus global et plus rêveur.
Musicalement, l'idée de " restauration " peut être reliée aux fondements du black metal, un style qui a beaucoup évolué, mais qui, au départ, défendait une volonté de se déshabiller de la sophistication et de la technique pour créer une musique bestiale et sincère. Cette figure raffinée et répétitive est devenue un support de transe, un portail vers le voyage intérieur. Ce n'est pas une nostalgie, mais une recherche constante d'expression, tout en s'appuyant sur les codes du style qui nous sont chers.
A travers les textes et les atmosphères, l'album explore différentes techniques qui permettent de se reconnecter à cet état originel, proche de la nature, de la nature en général, mais surtout de notre propre nature profonde. Ces techniques sont directement issues de l'expérience et de la pratique personnelle des musiciens et de leur exploration des courants spirituels ésotériques. Le but ultime d'Apocatastase est de proposer un voyage hors de la réalité ordinaire.
Pouvez vous nous parler des thématiques évoquées dans les textes ?
On retrouve le thème de retour à l’état d’origine, la symbolique de la restauration du chaos primordial tout le long de l’album à travers l’expérience du Sabbat. Ce rassemblement nocturne, cette débauche qui nous rapproche de notre identité spirituelle intime.
Une grande partie de mes recherches ésotériques trouvent un écho dans les paroles et la plupart d'entre elles sont basées sur des expériences personnelles réelles. Notre bassiste et mon partenaire dans Haiku Funeral contribue également au processus d'écriture avec sa poésie satanique abstraite que j'assimile à mes propres visions et histoires.
A travers les textes et les atmosphères, l'album explore différentes techniques qui permettent de se reconnecter à un état originel, proche de la nature, de la nature en général, mais surtout de notre propre nature profonde. Le but ultime d'Apocatastase est de proposer un voyage hors de la réalité ordinaire.
On pense à votre écoute à des monstres sacrés du black metal comme dark funeral, varathron, rotting christ, solefald ou mayhem... Mais vous avez surtout une sacré personnalité ! Comment avez vous digéré ces influences et avez créé votre propre son ?
Ces noms me parlent, mais ce sont des fantômes du passé. Quand on est jeune on est influencé par la musique qu’on aime, avec l’âge l’influence devient inspiration. On a également plus d’expérience et c’est la vie elle-même qui devient l’inspiration principale du créateur.
Qui dit Covid a aussi dit on stoppe tout, et d'abord les arts et la culture, qui ont beaucoup souffert et souffrent encore beaucoup...Avez-vous des concerts de prévu et comment ça se passe ?
La pire maladie dont l’art et la culture souffrent est celle de la société de consommation qui se dévore elle-même. On n’avancera pas tant que le système économique et social dans lequel on vit, repose sur la stimulation systématique d'un désir de profiter de biens futiles et éphémères.
Nous avons fait une série de concerts en Novembre cette année et les prochains sont programmés pour mars et mai 2022.
Si vous deviez résumer Corpus Diavolis avec un proverbe ou une citation ça donnerait quoi ?
Hail Satan !
Pouvez vous nous parler de vos groupes préférés, toutes époques et styles confondus ?
Nous avons été bercés par le black des années 90 : les classique Enthroned, Mayhem, Marduk, Emperor, Satyricon, Ancient, Abigor, Immortal… mais aussi les plus controversés Dimmu Borgir et Cradle of Filth (avant 2000). Ce black metal infusé de mysticisme nous restera toujours très cher.
Tellement de musique de qualité a été créée depuis cette période, qu’il est impossible de parler de groupes préférés. Je suis fasciné par la qualité des scènes Islandaise, Grecque, Polonaise et même Américaine. Des groupes comme Sinmara, Inferno, Nightbringer, Acherontas, Massemord sont géniaux. Mais aussi du black plus classique comme Dark Fortress, Funeral Mist ou l’évolution pop d’Ulver. J’ai également un groupe de dark ambient - Antelogos, et des monuments industriels comme Laibach ou Hocico ne me sont pas étranges.
Pouvez vous nous parler de votre positionnement au niveau métaphysique et mystique ?
Comme tu as très bien précisé dans ta chronique d’Apocatastase, le black metal n'a jamais été composé QUE de musique. Evidemment il y a des groupes plus ou moins engagés. Pour moi le black metal doit posséder une aura imprégnée de mysticisme satanique.
Qu’est-ce que le Satanisme est un grand débat. Pour moi c’est la liberté, la sagesse et la création. Satan est le feu créatif qui s’oppose à la stagnation et à la médiocrité. Je développe cette réflexion au sein du collectif AMSG (Alliance Mystique de Satan Glorifié) et je suis également l'éditeur d'un zine français appelé La Voix de Satan (www.gloireasatan.com) pour lequel j'écris beaucoup d'articles et je fais de recherches sur les thèmes du mysticisme, de l'ésotérisme et de l'occultisme. Cela joue certainement un rôle énorme dans mon évolution personnelle en tant que magicien pratiquant et parolier.
Mon positionnement est donc du coté de la vérité. Celle-ci on ne l’atteint jamais, mais on peut s’y rapprocher par la sincérité et le travail.
Ces derniers temps je puise mon inspiration chez des auteurs comme Aleister Crowley, Alejandro Jodorowsky, Nikola Furnadziev, Robert Anton Wilson, Stanislaw Przybyszewsk, Anton LaVey, William S. Burroughs, Aldous Huxley, Terence McKenna…
Le dernier mot pour les lectrices/lecteurs ?
Gloire à Satan !
MERCI !!!
The very existence of a band like Corpus Diavolis reminds us of the essential: black metal is not a musical style: it is a BLACK ART dedicated to Satan, prince of this world, and all the weeping wokes of the left and the right will be able to join hands to throw themselves in the common pit, because without this condition no black metal. Corpus Diavolis, coming from Marseille (the South will win!) through the voice of Daemonicreator, its vocalist and lyricist, makes us pass the message through this interview, which comes to complete the more than positive chronicle that I had already dedicated to the band (and that you can find in the link at the bottom of the page). Glory to Satan!
"The worst disease from which art and culture suffer is that of the consumer society that devours itself. We will not progress as long as the economic and social system in which we live is based on the systematic stimulation of a desire to enjoy futile and ephemeral goods"
Hello Corpus Diavolis, you are from Marseille and you play a black metal that is brutal, heavy and full of gloomy atmospheres and mysticism...can you tell us more about the band ?
Corpus Diavolis was created in 2008 in Marseille, but the collective comes from different backgrounds, I myself am Bulgarian, our bassist Funeral is American, the drummer is from the Rhône-Alpes and the guitarists from the South of France. We have come together with one goal in mind - to glorify the Prince of this world.
Corpus Diavolis is a vessel that offers an initiatory journey through a ritual and ceremonial approach to music and satanic syncretism, unveiling hidden paths to enlightenment and spiritual awareness. The band's story is one of ascension through work, perseverance and perversion. The quintessence of Satan is crystallized through the prism of personal projection.
Nightsky Orgia and Revolucia were our first experiences, a kind of cauldron where we all threw different ideas and influences. The split with Total Satan and Entheogenesis were very brutal and blasphemous records, but some of the atmospheric parts had already planted the seed from which Atra Lumen later blossomed. The latter is very dark and expresses our desires for inner introspection at that time. We continued to explore this ritualistic, ceremonial and tribal approach in Apocatastase, but this time mixed with the furious energy of Entheogenesis and Split TS. Because nothing opens the chakras like a good old blast beat.
Your fourth album Apocatastase was released in November and, as my review can confirm, I got a kick out of it! Can you tell us about the creative process behind this record?
Apocatastase is the band's most ambitious and grandiose project to date. The album represents the nakedness of black metal, reflected in the mirror of the Devil. Sophistication has been stripped away to serve as a portal that leads to a journey beyond the reality of appearances.
We composed and recorded everything in Marseille, then the production was done by George Emmanuel (Lucifer's Child, Rotting Christ, Acherontas...) at Pentagram Studio in Greece.
In addition to traditional composition, we started to experiment with improvisation and total immersion. This approach is a ritual in itself: an automatic writing that results in the channelling of a message. We record hours of live sessions and then try to decode the message. It's a total freedom of expression that results in some pretty unusual riffs and song structures.
With this album, the creative process is extended well beyond the classic physical medium and is also manifested in the form of an exceptional collector's box set.
This box set, which we produced in partnership with Les Acteurs de L'Ombre, is a personal achievement in itself. It contains all the necessary objects to perform a ritual so that the practitioner can immerse himself in a mystical atmosphere that will allow him to best appreciate the album. The box contains several artefacts elaborated according to the rules of the ancient mysteries and offers a unique multi-sensory experience.
The silk-screened wooden box contains a ritual guide, a small rosary, a large rosary, a vial of incense, a charcoal tablet, a box of matches, a metal incense burner, a candle, an altar cloth, an exclusive T-shirt, a numbered card signed by the band members, a 3-panel pantone-printed and cut CD digipack, a vinyl record with pantone-printed sleeve and insert... And it seems to me that this list is not even exhaustive.
This is by far the most luxurious object ever produced for a black metal band.
Apocatastasis, which gives the name to your album, is a Stoic philosophical concept that talks about restoring everything to its original state. Is this your wish for our world, our society? And how could this materialize?
Everything has an end and it is only a matter of time before society, humanity and eventually the planet disappear. From a subjective point of view the end of everything comes with the end of the individual. When one dies, all cognitive and conscious experience ceases to exist and one returns to the original atomic state. Nothing can be done to make this happen.
Apocatastasis is an ancient Greek term meaning that at the end of time all things will be "restored" in some form. This 'restoration' is often invoked in our words. You can find it in Primordial Chaos Reinvoked, The Year is One, Aum, Signs Of End Times and more... This world is so bad that it is fascinating to imagine a new beginning. Building a new world where we can express ourselves freely without being restricted by religious and social dogmas. Satanism is about total freedom and Satan is our instrument of freedom. To achieve this goal, a revolution is necessary. Everything that is supposed to be "correct" must be destroyed and a fresh start made.
This can also be seen on a more personal level where the self is reborn to light and wisdom, but we like to push it a bit more global and dreamy.
Musically, the idea of "restoration" can be linked to the foundations of black metal, a style that has evolved a lot, but which initially stood for a willingness to strip away sophistication and technique to create bestial and heartfelt music. This refined and repetitive figure has become a medium for trance, a portal to the inner journey. It is not a nostalgia, but a constant search for expression, while relying on the codes of style that are dear to us.
Through the texts and the atmospheres, the album explores different techniques that allow us to reconnect to this original state, close to nature, to nature in general, but especially to our own deep nature. These techniques are directly derived from the musicians' personal experience and practice and their exploration of esoteric spiritual currents. The ultimate goal of Apocatastase is to offer a journey out of ordinary reality.
Can you tell us about the themes evoked in the lyrics?
The theme of returning to the original state, the symbolism of restoring the primordial chaos, is found throughout the album through the experience of the Sabbath. This nightly gathering, this debauchery that brings us closer to our inner spiritual identity.
Much of my esoteric research is echoed in the lyrics and most of it is based on real personal experiences. Our bass player and my partner in Haiku Funeral also contributes to the writing process with his abstract satanic poetry which I assimilate with my own visions and stories.
Through the lyrics and atmospheres, the album explores different techniques that allow us to reconnect to an original state, close to nature, to nature in general, but especially to our own deep nature. The ultimate goal of Apocatastase is to offer a journey out of ordinary reality.
When listening to you, one thinks of sacred black metal monsters like dark funeral, varathron, rotting christ, solefald or mayhem... But above all you have quite a personality! How did you digest these influences and create your own sound ?
These names speak to me, but they are ghosts of the past. When you're young you're influenced by the music you like, as you get older the influence becomes inspiration. You also have more experience and it is life itself that becomes the main inspiration for the creator.
Who says Covid also says we stop everything, and first of all arts and culture, which have suffered a lot and are still suffering a lot...Do you have any concerts planned and how is it going?
The worst disease from which art and culture suffer is that of the consumer society that devours itself. We will not progress as long as the economic and social system in which we live is based on the systematic stimulation of a desire to enjoy futile and ephemeral goods.
We did a series of concerts in November this year and the next ones are scheduled for March and May 2022.
If you were to sum up Corpus Diavolis with a proverb or a quote, what would it be?
Hail Satan!
Can you tell us about your favourite bands, all eras and styles?
We have been rocked by the black metal of the 90's: the classic Enthroned, Mayhem, Marduk, Emperor, Satyricon, Ancient, Abigor, Immortal... but also the more controversial Dimmu Borgir and Cradle of Filth (before 2000). This black metal infused with mysticism will always be very dear to us.
So much quality music has been created since that time, that it's impossible to talk about favourite bands. I am fascinated by the quality of the Icelandic, Greek, Polish and even American scenes. Bands like Sinmara, Inferno, Nightbringer, Acherontas, Massemord are great. But also more classic black music like Dark Fortress, Funeral Mist or the pop evolution of Ulver. I also have a dark ambient band - Antelogos, and industrial monuments like Laibach or Hocico are not strange to me.
Can you tell us about your metaphysical and mystical positioning?
As you said very well in your review of Apocatastase, black metal has never been ONLY about music. Of course there are more or less committed bands. For me, black metal must have an aura of satanic mysticism.
What Satanism is is a big debate. For me it is freedom, wisdom and creation. Satan is the creative fire that opposes stagnation and mediocrity. I develop this thinking within the AMSG collective (Alliance Mystique de Satan Glorifié) and I am also the editor of a French zine called La Voix de Satan (www.gloireasatan.com) for which I write a lot of articles and do research on the themes of mysticism, esotericism and occultism. This certainly plays a huge role in my personal evolution as a practicing magician and lyricist.
So my position is on the side of truth. You can never reach it, but you can get closer to it through sincerity and hard work.
These days I draw my inspiration from authors like Aleister Crowley, Alejandro Jodorowsky, Nikola Furnadziev, Robert Anton Wilson, Stanislaw Przybyszewsk, Anton LaVey, William S. Burroughs, Aldous Huxley, Terence McKenna...
The last word to the readers?
Glory to Satan!
THANK YOU!!!
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