Voici un Crocs Du Scribe entièrement dédié au label Sleeping Church Records, dont vous avez déjà trouvé les productions dans ces pages ! Je vous mets les liens en bas de page...Un numéro 100 % Doom Metal donc, puisqu'il s'agit de la grande spécialité du label manceau (avec le Grindcore) ! Vous allez donc retrouver ici même deux chroniques, celles d'Atolah, les australiens œuvrant dans un doom/stoner/sludgy bien poisseux et Graves For Gods, également ressortissants des sauvages terres australes pour un doom/death metal macabre et lourd comme un jour sans soleil...Merci encore à Sleeping Church sans qui ce numéro n'aurait point lieu d'être, je vous laisse à votre lecture et vous souhaite une excellente écoute ! Pierre, Aka Le Scribe Du Rock
Vous sentez les relents de Marie-Jeanne envahir la pièce ? Soudain tout tourne sous vos pieds, et les sueurs froides vous envahissent alors que le thermomètre intérieur affiche 25 ° ? Pas de soucis, n'appelez pas le Samu, vous êtes victimes de la musique hautement lysergique des australiens Atolah, et de cet album réunissant en vérité deux EPs: Post, Cross & Yoke.
Deux Eps originellement enregistrés respectivement en 2009 (pour Relics) et 2012 pour Post, Cross & Yoke, jamais publié. C'est donc une riche initiative que le label français Sleeping Church Records vient de prendre en regroupant avec la complicité du groupe ressuscité après une inactivité de 6 ans les deux Eps en question pour en faire un album d'une cohérence hallucinante. Hallucinante, hallucinée, les mots ne sont pas des hasards car la musique (instrumentale sur Relics et chantée sur les trois titres de Post, cross & Yoke) de Atolah déploie un doom/stoner des plus psychédéliques et n'est pas recommandé pour celles et ceux qui ne supportent pas de perdre le contrôle d'eux mêmes. Le chant de Pierre, présent donc sur les trois titres de leur deuxième Ep, rappelle une forme de Kurt Cobain déjà parti dans les limbes. On est transporté, chahuté, le voyage est visuel et sonore, les riffs sont lourds et ravageurs, le batteur joue avec la lenteur et la lourdeur tout en donnant l'impression que l'ensemble n'a pas été enregistré sous vittel fraise (quoique, on ne sait jamais, le combo vittel fraise/pétards le fait peut être bien ?).
Merci donc à Sleeping Church pour la nécessaire édition de ces deux pépites de l'autre bout du monde enfin réunies, et qui, on l'espère, signent la résurrection d'Atolah qu'on aimerait entendre sur un long format qui promettrait d'être un sacré trip...Bienvenue à Altamont les kids !
C'est dans le territoire hostile du plus extrême du doom metal qu'il faut aller chercher la macabre messe de Graves For Gods, tout jeune groupe australien cherchant manifestement à ramener dans la lumière les dieux du monde ancien...
Graves For Gods c'est, imaginez, un mix entre les premiers Paradise Lost/My Dying Bride pour le côté Death/Doom et la lenteur morbide quasi-statique d'une lourdeur éléphantesque de l'autre d'un Skepticism époque Farmakon pour l'aspect Funeral Doom Metal. Bref, on l'aura bien tôt compris, Graves For Gods font dans le lent, le lourd, le très sombre, le spirituel, et ils le font bien. Le chanteur, Jarrod, nous fait découvrir un gosier capable à la fois de growler comme un rottweiler ayant chopé la rage, mais aussi d'utiliser une voix claire quasi-gothique digne d'un Nick Cave ou aller pousser la gueulante dans des tonalités plus aigues, presque black metal. Bref, premier gros bon point, un vocaliste versatile et talentueux. Le trio installe des guitares vénéneuses et mélodiques, avec des phrasés à la Mackintosh (celui de Paradise Lost, pas celui de Apple) et la batterie, toujours délicate à jouer dans ce style quasi-statique, reste dans des tonalité mates, pas loin des timpanis de Skepcticism. Romantique, noire, torturée, la musique de Graves For Gods nous fait découvrir un groupe qui a su synthétiser le meilleur de ces genres en en gardant l'âme profondément gothique. Une vraie réussite !
Bravo à Graves For Gods pour ce premier album particulièrement abouti, qui donne déjà envie de connaître la suite !
Here is a Crocs Du Scribe issue whose entirely dedicated to the label Sleeping Church Records, whose productions you have already found in these pages! I'll put the links at the bottom of the page... A 100% Doom Metal issue, since it's the great speciality of the label from Le Mans, France (along with Grindcore)! You will find here two reviews, those of Atolah, the Australians working in a very sticky doom/stoner/sludgy and Graves For Gods, also from the wild southern lands for a macabre doom/death metal as heavy as a day without sun...Thanks again to Sleeping Church without whom this issue would not exist, I leave you to your reading and wish you an excellent listening! Pierre, Aka Le Scribe Du Rock
Can you smell Mary Jane in the room? Suddenly everything is spinning under your feet, and you're sweating while the thermometer inside reads 25°? Don't worry, don't call the ambulance, you're victims of the highly lysergic music of the Australian band Atolah, and of this album which actually gathers two EPs: Post, Cross & Yoke.
Two Eps originally recorded respectively in 2009 (for Relics) and 2012 for Post, Cross & Yoke, never released. It is therefore a rich initiative that the French label Sleeping Church Records has just taken by gathering, with the complicity of the band resurrected after a 6-year inactivity, the two Eps in question to make an album of a hallucinating coherence. Hallucinating, hallucinating, the words are not coincidences because the music (instrumental on Relics and sung on the three tracks of Post, cross & Yoke) of Atolah deploys a psychedelic doom/stoner and is not recommended for those who can't stand to lose control of themselves. Pierre's vocals, present on the three tracks of their second ep, remind us of a form of Kurt Cobain already gone into limbo. We are transported, heckled, the journey is visual and sonic, the riffs are heavy and devastating, the drummer plays with slowness and heaviness while giving the impression that the whole thing was not recorded on strawberry vittel (although, you never know, the combo strawberry vittel / petards may do it well?)
Thanks to Sleeping Church for the necessary edition of these two nuggets from the other side of the world finally reunited, and which, we hope, sign the resurrection of Atolah that we would like to hear on a long format that would promise to be a hell of a trip... Welcome to Altamont, kids!
It is in the hostile territory of the most extreme doom metal that one must go to find the macabre mass of Graves For Gods, a young Australian band obviously seeking to bring back into the light the gods of the ancient world...
Graves For Gods is, imagine, a mix between the first Paradise Lost/My Dying Bride for the Death/Doom side and the morbid quasi-static slowness of an elephantine heaviness of the other of a Farmakon era Skepticism for the Funeral Doom Metal aspect. In short, we understood early on that Graves For Gods are into slow, heavy, very dark, spiritual music, and they do it well. The singer, Jarrod, shows us a gullet capable of growing like a rottweiler with rabies, but also of using an almost gothic clear voice worthy of a Nick Cave or of shouting in higher tones, almost black metal. In short, the first good point, a versatile and talented vocalist. The trio installs venomous and melodic guitars, with Mackintosh-like phrasing (the one from Paradise Lost, not the one from Apple) and the drums, always delicate to play in this quasi-static style, remain in dull tones, not far from the timpanis of Skepcticism. Romantic, dark, tortured, the music of Graves For Gods makes us discover a band who knew how to synthesize the best of these genres while keeping the deeply gothic soul. A real success!
Congratulations to Graves For Gods for this particularly accomplished first album, which already makes you want to know what's coming next
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