PENSEES NOCTURNES
Douce Fange
2022 Les Acteurs De L'ombre Productions
Black Metal des terroirs de France
"Douce Fange cher pays de mes errances" pourrait on se dire en pensant à notre hexagone mal en point mais que l'on aime tant et pour lequel nos larmes de déception devraient légitimement laisser la place à une fierté patriote de drouate comme de gôche.
Palsambleu ! Pensées Nocturnes est de retour les deux pieds dans le purin et l'accordéon en bandoulière pour nous rappeler que notre beau pays est à la fois une terre de traditions et, surtout, une p..... de terre productrice d'un black metal unique au monde !
Après un superbe album axé autour des arts du cirque (non je ne dirais pas circassien car je refuse les néologismes qui ne me plaisent pas) "Grand Guignol Orchestra" (cf voir ma chronique ici même : chronique PN ) voici Pensées Nocturnes, alias "l'autre PN" ou encore "Le PN sans K" qui remet les deux pieds dans la bouse tel le coq gaulois avec un album toujours aussi fou à lier et expérimental, qui s'éloigne toujours autant du black metal classique qu'il lui reste fidèle (son âme lui est pour toujours associée). Accordéons, cuivres, claviers, guitares, batteries et autres sont toujours sous la coupe de l'âme malade du grand Vaerohn, qui n'a pas l'air décidé une seconde à mettre de l'eau dans son vin (un vin de terroir pour sûr !). Il y a pourtant une différence fondamentale entre cet album et le précédent : si Vaerohn faisait tout tout seul sur "Grand Guignol Orchestra" il a ici décidé de s'entourer d'une belle bande de frappadingues à bretelles et s'est concentré sur la partie gosier de la chose sous le pseudo de Léon Harcore (oui, oui, sans d). Ainsi le piano à bretelles, la batterie de cuisine, les bidules à cordes, le saxophone aphone et les choeurs et abats viennent ils apporter leur concours à un Léon/Vaerohn en grande forme, alternant voix de baryton digne des années premières du 20ème siècle et gueularderies psychiatriques. Bref, j'avais adoré l'album précédent, mais je me demande si celui-ci n'est point encore plus fort foi de Dieu !!! Les titres parlent d'eux-mêmes : "Viens Tâter d'mon carroussel" ; "Le tango du Vieuloniste" ou autre "Gnole, Torgnoles et Roubignoles" vont égayer votre journée tout en tourmentant votre âme fatiguée.
Bon, impossible de ne pas avoir une pensée pour l'autre PN (d'ailleurs visuellement présent dans le livret) mais aussi Piaf ou Fréhel, ou encore Aristide Bruant et le Renaud des tous débuts qui seraient tombés dans la marmite des blaques légions ! (c'est ben comme ça que ça s'écrit non ? Je sais pô j'y connais rien) mais pour autant Pensées Nocturnes est devenu une des plus grandes références du black metal de chez nous, celui qui n'a pas peur du Tricard ou des Fromages de Femme. Merci à Roy De Rat pour son travail visuel remarquable détournant les affiches des années 1900/1910 avec talent et déconnade intégrée. Un digipack splendide et, une fois de plus, un disque INCONTOURNABLE !!!
PENSEES NOCTURNES
We can say to ourselves "Douce Fange dear country of my wanderings" (cf Charles Trenet) thinking of our hexagon in bad shape but which we love so much and for which our tears of disappointment should legitimately leave the place to a patriotic pride of rightwing as of leftwing.
Palsambleu ! Pensées Nocturnes is back with both feet in the slurry and the accordion slung over its shoulder to remind us that our beautiful country is both a land of traditions and, above all, a land p..... producing a unique black metal in the world!
After a superb album centred around the circus arts (no, I wouldn't say circus because I refuse neologisms that I don't like) "Grand Guignol Orchestra" (see my review here : PN review) here are Pensées Nocturnes, aka "the other PN" or "the PN without K" who puts both feet in the dung like the Gallic rooster with an album as crazy and experimental as ever, which is as far away from classic black metal as it remains faithful to it (its soul is forever associated with it). Accordions, horns, keyboards, guitars, drums and others are still under the control of the sick soul of the great Vaerohn, who doesn't seem decided for a second to put water in his wine (a local wine for sure!). There is however a fundamental difference between this album and the previous one: if Vaerohn was doing everything alone on "Grand Guignol Orchestra", he has decided here to surround himself with a nice band of braces and concentrated on the gullet part of the thing under the pseudonym of Léon Harcore (yes, yes, without d). So, the piano with braces, the kitchen drums, the string gizmos, the aphonious saxophone and the choirs and giblets come to help Leon/Vaerohn in great shape, alternating a baritone voice worthy of the first years of the 20th century and psychiatric screaming. In short, I loved the previous album, but I wonder if this one isn't even stronger, by God! The titles speak for themselves: "Viens Tâter d'mon carroussel", "Le tango du Vieuloniste" or "Gnole, Torgnoles et Roubignoles" will brighten up your day while tormenting your tired soul.
Well, it's impossible not to have a thought for the other PN (visually present in the booklet) but also for Piaf or Fréhel, or even Aristide Bruant and Renaud from the very beginning who would have fallen into the pot of the blaques legions ! (I don't know, I don't know anything about it) but for all that, Pensées Nocturnes has become one of the greatest references of black metal in France, the one that isn't afraid of Tricard or Fromages de Femme. Thanks to Roy De Rat for his remarkable visual work diverting the posters of the 1900s/1910s with talent and integrated fun. A splendid digipack and, once again, an UNBELIEVABLE record!
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