NIGHTSHADE
Sounds Of Dark Matter
2021 My Kingdom Music
Extreme Industrial Metal
La Suisse est un pays à part...Et en bon pays à part, elle a toujours donné au monde des groupes de metal très singuliers. Que l'on songe un instant à Celtic Frost, Coroner, Samaël et autres Darkspace, les groupes suisses ont marqué le metal extrême d'une empreinte unique et indélébile. Nightshade, venus de Montreux, s'inscrivent dans cette lignée d'iconoclastes, avec d'ailleurs des points communs avec les artistes pré-cités. Après 23 ans d'existence, les voici avec (enfin) un deuxième album de toute beauté.
Il faut dire qu'entre 2007 et 2011 ils sortirent deux albums sous un autre nom (Xicon) et optant pour l'aspect le plus groove/industriel de leur musique. Nightshade est donc de retour, avec un metal extrême industriel aux sonorités électro qui n'est pas sans rappeler Samaël dans sa période post-BM : un mélange de vocaux black et clairs, de batteries martiales, d'univers cosmiques, de critique des religions, une richesse musicale qui ne dépareillerait pas chez Xy et Vorph. On entend ça et là des ambiances gothiques, comme sur ce "Set To Destroy The Heart Of The Sun" et sa voix féminine que l'on croirait sortie du Into The Pandemonium de Celtic Frost. Nightshade n'ont pas froid aux yeux, et n'ont pas peur de balancer un solo de piano grandiose en plein milieu d'un titre thrashisant ("New Era"). Les choeurs emphatiques viennent renforcer l'aspect grandiose d'un disque qui, s'il peut être comparé par instants à de glorieux compatriotes, n'en n'est pas moins gorgé d'une forte personnalité, et d'une musique puissante et complexe, aux structures progressives. Tout au long de ce beau voyage dans un cosmos aux dangers multiples on s'éprend toujours plus de Nightshade, qui a le talent de ceux qui savent gérer de multiples éléments dans une musique loin d'être minimaliste sans jamais tomber dans le pompeux. Il faut dire que les suisses s'y connaissent en matière d'écriture, et l'on imagine le temps qu'il a fallu pour composer un disque d'une telle densité, avec des morceaux qui forment un ensemble homogène tout en semblant ne jamais avoir de barrières. On pense aussi au metal électro accrocheur de Rammstein, au black metal mystique et mid-tempo de Rotting Christ, ou même au Behemoth le moins bourrin. Bref, un album qui se déguste sur le temps long, et nécessite plusieurs écoutes pour en tirer la substantifique moëlle. Un grand album, offert par un groupe impressionnant et fascinant. Décidément, vive la Suisse !
Avec ce Sounds Of Dark Matter épique, digne d'une symphonie interstellaire, Nightshade frappent très fort, et nous laissent pantois à la fin de l'écoute avec une seule envie : recommencer !
Switzerland is a country apart... And as a good country apart, it has always given the world very singular metal bands. Whether you think of Celtic Frost, Coroner, Samaël or Darkspace, Swiss bands have left a unique and indelible mark on extreme metal. Nightshade, from Montreux, are part of this lineage of iconoclasts, with similarities to the aforementioned artists. After 23 years of existence, here they are with (at last) a second album of beauty.
It must be said that between 2007 and 2011 they released two albums under a different name (Xicon) and opted for the more groovy/industrial aspect of their music. Nightshade is back, with an industrial extreme metal with electro sounds that reminds us of Samaël in his post-BM period: a mix of black and clear vocals, martial drums, cosmic universes, criticism of religions, a musical richness that would not be out of place in Xy and Vorph. Here and there, we hear gothic atmospheres, like on "Set To Destroy The Heart Of The Sun" and its female voice that sounds like something out of Celtic Frost's Into The Pandemonium. Nightshade are not afraid to throw in a grandiose piano solo in the middle of a thrashy track ("New Era"). The emphatic choirs reinforce the grandiose aspect of a record which, if it can be compared at times to glorious compatriots, is nonetheless full of a strong personality, and a powerful and complex music, with progressive structures. Throughout this beautiful journey into a cosmos with multiple dangers, we fall in love with Nightshade, who have the talent of those who know how to manage multiple elements in a music far from being minimalist without ever falling into the pompous. It must be said that the Swiss know how to write, and one can imagine the time it took to compose a record of such density, with tracks that form a homogeneous whole while never seeming to have any barriers. One also thinks of the catchy electro metal of Rammstein, the mystical and mid-tempo black metal of Rotting Christ, or even of the less gruff Behemoth. In short, an album that can be savoured over time, and requires several listenings to get the gist of it. A great album, offered by an impressive and fascinating band. Long live Switzerland!
With this epic Sounds Of Dark Matter, worthy of an interstellar symphony, Nightshade hit very hard, and leave us stunned at the end of the listening with only one desire: listen to it again!
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