Salut Jeff ! Bienvenue de nouveau chez Le Scribe, ce n'est en effet pas la première fois que nous échangeons autour de ton travail, qu'il s'agisse d'arts plastiques ou de musique. Cette fois nous allons nous concentrer sur deux projets, un avec lequel tu as déjà réalisé plusieurs sorties, Kesys, et l'autre qui est tout nouveau, qui s'intitule Prisme. Ep 1 by Kesys Peux tu nous parler du nouvel EP de Kesys, toujours avec ce dark folk des plus planant ? Planant, oui. Dark folk ? Mouais, beaucoup moins. Ce nouvel EP, c’est plutôt du post-rock/folk avec un petit goût de progressif. Si je compare avec mon album précédent, Ascent Fall, on est clairement dans un autre mood. À l’époque, je traversais une période bien chaotique, et ça s’entendait dans la musique : sombre, intense, presque dramatique. Là, c’est différent. Après la tempête, la lumière revient – et cet EP, c’est un peu cette bouffée d’air frais. J’avais aussi envie de casser un peu les codes du néo-...
C'est déjà le troisième album des colombiens de Goliard que je chronique, c'est dire à quel point j'apprécie ce combo sud-américain. Après "Iconoclast hymns" et "The Darkest Hour" (retrouvez les chroniques en bas de page) voici venir "In Taberna"...En substance, voici ce que je disais en 2020 de "The Darkest Hour" : "A l'écoute tout n'est que tyrannie, majesté, attitude guerrière et épique. Un Black Metal empruntant au classique ses grilles d'accord pour renforcer ses côtés wagnériens (et ce sans l'once d'un synthé à l'horizon). Goliard c'est du pur Black Metal, dans toute la noblesse de son ouvrage. J'avais évoqué Dissection pour parler du précédent album car, si les colombiens affichent aussi des influences Death Metal, Thrash et Heavy Metal au compteur, tout comme le groupe de feu Jon Nodveidt (sauf des soli fort Heavy), ils proposent ici, tout comme Dissection, un Black très mélodique, basé sur de vraies compositions riches sans être inutilement compliquées"
Allais je donc me répéter en 2022 ? "In Taberna" est-il toujours aussi tyrannique, majestueux, épique ? Les huit titres interprétés ici en espagnol vous le confirmeront : Goliard est définitivement un des plus grands groupes de tout le black metal underground. Toujours pas de synthés ou de samples à l'horizon mais un black metal féroce, porté par le chant haineux et douloureux à la fois de Victor, les guitares en trémolo d'une noirceur presque palpable de Cristian et (encore) Victor, la maestria rythmique de Cadaver à la batterie et Ivan à la basse. Si vous cherchez un black metal inoffensif et inodore comme on en trouve désormais parfois, passez votre chemin, car si le black metal des colombiens peut-être qualifié de classique, ce qui ne l'est pas ce sont les qualités mélodiques qui, une nouvelle fois rejaillissent de leur oeuvre au noir. Si le parallèle avec Dissection est peut être un poil moins évident que précédemment (les guitares restent davantage black, à l'exception des soli plus heavy) c'est parce que Goliard a ici durci quelque peu le propos, durci mais aussi noirci encore sa musique, référez vous pour cela à la superbe pochette bien macabre de l'album, qui en est une parfaite illustration. Bref, Goliard nous délivre encore un album jouissif, symbole d'un black metal plus vrai que nature, qui, le temps de son écoute, nous fait oublier notre époque dégueulasse. Goliard mérite, je le répète, davantage d'attention, car les vrais le savent, ce n'est pas au nombre d'unités vendues que l'on mesure le talent des artistes.
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Néanmoins courez acheter le magnifique digipack de Goliard, vous ne le regretterez pas, et la première écoute en entrainera de nombreuses autres, nous ne sommes pas ici en présence d'un objet "kleenex" jetable. Hail Goliard !
It's already the third album of the Colombian band Goliard that I review, that's how much I appreciate this South American combo. After "Iconoclast hymns" and "The Darkest Hour" (find the reviews at the bottom of the page), here comes "In Taberna"... In substance, here is what I said in 2020 about "The Darkest Hour": "When you listen to it, everything is tyranny, majesty, warlike and epic attitude. Black metal that borrows its chord grids from classical music to reinforce its Wagnerian side (and this without a single synth on the horizon). Goliard is pure Black Metal, in all the nobility of its work. I mentioned Dissection when talking about the previous album because, if the Colombians also show Death Metal, Thrash and Heavy Metal influences, just like the late Jon Nodveidt's band (except for some very heavy solos), they offer here, just like Dissection, a very melodic Black, based on real rich compositions without being unnecessarily complicated"
Am I repeating myself in 2022 ? Is "In Taberna" still as tyrannical, majestic, epic? The eight tracks performed here in Spanish will confirm it: Goliard is definitely one of the greatest bands in all of underground black metal. Still no synths or samples on the horizon but a ferocious black metal, carried by Victor's hateful and painful vocals, Cristian's and Victor's almost palpably dark tremolo guitars, Cadaver's rhythmic mastery on drums and Ivan on bass. If you're looking for the kind of harmless, odourless black metal you sometimes find nowadays, you'd better pass, because if the Colombians' black metal can be described as classic, what isn't is the melodic qualities that, once again, come out of their black work. If the parallel with Dissection is perhaps a little less obvious than before (the guitars remain more black, except for the heavier solos), it's because Goliard has here somewhat hardened the subject matter, hardened but also blackened its music, refer to the superb and macabre cover of the album, which is a perfect illustration. In short, Goliard delivers yet another enjoyable album, a symbol of a truer-than-life black metal, which, while listening to it, makes us forget our disgusting times. Goliard deserves, I repeat, more attention, because the real ones know it, it is not by the number of units sold that we measure the talent of the artists.
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Nevertheless, run out and buy Goliard's magnificent digipack, you won't regret it, and the first listen will lead to many others, we are not dealing here with a disposable "kleenex" object. Hail Goliard!
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor...
Olivier Déhenne Premières Fois Nouvelles 2019 L'Age d'Homme - Collection Contemporains Olivier Déhenne ? si, comme moi, vous possédez quelque bagage culturel en termes de musiques sombres et underground, vous devez connaître l'oeuvre d'Eros Necropsique, entité étrange et noire, dont les textes poétiques dévoilent depuis plusieurs décennies un romantisme macabre réunissant comme il se doit les pulsions de vie et de mort d'Eros et de Thanatos, conjugués dans un écrin musical gothique. Ce n'est pas d'Eros Necropsique que je vais ici vous entretenir, ni même d'ailleurs de musique, puisqu'il se trouve qu'Olivier Déhenne est également écrivain. Après un premier roman sous forme de journal intime - Les Miasmes de La Claustration - c'est ici sous la forme du recueil de nouvelles que la plume d'Olivier est venue se plonger dans le sang et les liquides corporels les plus divers. Cela va de soi, ces nouvelles ne sont pas destinées aux âmes sen...
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia...
WINTERMOON Cold Sky Rising 2023 Black Metal Epique Oui, "winter moon" est bien le titre d'un morceau d'Immortal, et cela n'est pas un hasard. Cet album aux tonalités glaciaires impose Wintermoon comme digne successeur de l'Immortal le plus épique et du Bathory de l'ère Blood, Fire, Death. Il serait pourtant trop simple de limiter la description de ce premier album (après deux Eps) à du name-dropping. J'avoue avoir été soufflé par la qualité des compostions de Cold Sky Rising ! Les neuf titres qui composent cet album sont le fruit inspiré du travail de Gryp, musicien accompli. Ainsi, loin du salmigondis infâme que peuvent générer certains groupes "underground" nous nous retrouvons ici face à un disque très abouti, porté par un black metal épique et majestueux, habité de riffs inspirés aux colorations heavy/black et créant une envie irrépressible de l'écouter encore et encore. Les soli aussi, chose rare de nos jours, nous entrainent et...
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi ...
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