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CANTAR : Resurrection Of The Absurd !! Interview avec Chris & Jérôme, 29 ans après ! - Interview - french + english text - Old School Death Metal - Chaoscibel/The Ritual Productions
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"Bien sûr, plein de regrets. Surtout qu’on avait tout ce qu’il fallait pour sortir du lot. A tous les niveaux. Et au début du groupe, j’y croyais dur comme fer" (Chris, Cantar)
Cantar ou l'histoire d'une résurrection ? Disons plutôt "exhumation" en ce qui concerne cette démo que le groupe a laissé à la posterité du death metal à l'ancienne voici bientôt trente ans...Je tiens à remercier ici Chaoscibel et The Ritual Productions d'avoir eu l'excellente initiative de réediter cette démo sous la forme d'un superbe digipack et en particulier à Mr Napharion d'avoir permis que cette interview puisse exister...Vingt-neuf ans après les faits, Chris et Jérôme ont eu la gentillesse de revenir sur la genèse de Cantar, sur cette fameuse démo de 1993 et sur leurs projets actuels...Cantar, comme beaucoup de groupes français de cette période, n'a pas pu défendre ses chances jusqu'au bout, et cette sortie est d'autant plus importante. Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore lu ma chronique de cette réedition, vous la retrouverez en bas de page de cette interview...Bises et ouvrez grand les mirettes et (surtout) les oreilles ! Glory To Real Metal ! Pierre
Bonjour Cantar ! 29 ans après votre unique démo tape, la voici magnifiquement rééditée par Chaoscibel et The Ritual Productions sous la forme d'un très beau digipack...Quel effet cela fait ?
Chris : Surprenant en fait. Je ne savais pas que cette démo avait marqué ne serait-ce que quelques personnes. J’avais déjà discuté avec Napharion au début de Metal Militia (en 2005 je crois) et j’avais déjà été très surpris qu’il puisse autant l’apprécier. C’est sûr que ça fait plaisir, surtout quand tu vois des réactions sur le net de gens qui se souviennent de cette démo aujourd’hui.
Jérome : Un choc, évidemment ! Lorsque Chris m’a fait part de ce projet de reédition, qui au final est beaucoup plus que cela, j’étais plus que surpris du fait de la sortie assez confidentielle de la cassette à l’époque, donc de savoir que malgré tout, quasiment 30 ans après, des personnes songeaient à investir dans le projet pour une sortie en CD (digipack qui plus est), j’en étais tout à fait ravi.
Pouvez vous nous raconter l'histoire de votre groupe très atypique, et nous dire ce qui a fait qu'on a pas eu droit à une suite à cette démo ?
Chris : On était jeunes. Peut-être pas assez soudés comme devraient l’être les membres d’un groupe. Musicalement, on n’était pas toujours sur la même longueur d’ondes. On pensait, à tort certainement, que cette démo allait nous faire « exploser » au moins sur la scène nationale. Et puis on a été rattrapé par la vie elle-même : bosser, copine, famille etc…Pourtant on avait tout ce qu’il fallait. Falki était un batteur génial et il rivalisait dans son jeu avec des musiciens comme Donald Tardy ou Steve Asheim. Sérieux, pour lui jouer les morceaux de Deicide, c’était les doigts dans le nez. Daniel était un formidable soliste (bien que j’ai toujours détesté son son de gratte lol) et Jérôme et moi formions vocalement quelque chose hors du commun, en France en tout cas, et rythmiquement c’était solide. Mais on s’est égaré musicalement…tous.
Divergence musicale ? mdrrr
- Jérome : Pour faire simple et précis, je pense qu’il est préfèrable de se réfèrer à la bio du groupe que j’avais fait quelques temps avant la sortie du CD, je pense que notre histoire n’est pas très diffèrente de celle de centaines d’autres groupes de l’époque.
Une suite à la Démo aurait pu voir le jour dès lors que Cantar, quelques semaines après la sortie de la cassette s’était retrouvé en trio, le guitariste soliste s’étant fait remercier. De ce fait, nous pratiquions un Death Metal beaucoup plus conforme à notre vision de la chose, moins expérimental, moins prog, plus traditionnel et fidèle à nos convictions, mais l’histoire en a voulu autrement.
Chris : On a vaguement vu Daniel sur Facebook il y a quelques années mais je crois que son compte a été fermé. Depuis, plus de nouvelles. Je crois qu’il a choisi le même style de vie que Varg Vikernes mdr. Non plus sérieusement, je ne sais pas.
On est en contact encore avec Jérôme qui vit en Finlande. On s’est revu il y a quelques années quand il est revenu en France.
Falki (c’était le surnom du batteur) est venu faire un essai avec Voorhees au tout début du groupe. Mais trop de chemin à faire pour répéter. Mais ça m’a fait super plaisir de le revoir. C’est un gars adorable.
- Jérome : Disons que l’apparition d’internet vers la fin des années 90, début des années 2000 aura permis à certains d’entres nous de se reconnecter. Je n’ai aucun souvenir de séparation en mauvais termes, c’était plus de la lassistude qu’autre chose, donc les retrouvailles ne furent pas si difficiles.
Chris et moi dans un premier temps, j’avais fais un bout de route depuis la fin de Cantar avec diverses formations, puis Daniel Falkenstein que nous avons recontacté en 2004.
Car il faut savoir, que nous avions tenté de faire renaitre Cantar une première fois, je jouais avec un guitariste ami d’enfance et nous bossions sur des trucs assez proches de ce qu’aurait éventuellement pu proposer Cantar. Chris n’ayant pratiquement plus touché de guitare depuis 10 ans se joignit rapidement à nous et nous avions contacté notre batteur allemand qui n’a pas hésité à venir faire un bout d’essai, histoire de voir ce que nous pourrions tirer de cette réunion.
On ne s’étalera pas d’avantage sur la suite car il n’y en a pas eu, une fameuse phrase en français dite par notre batteur allemand résonne toujours dans mes oreilles : « Pas esprit Death Metal ». Qu’est-ce qu’on a pu en rire , c’était il faut bien l’avouer assez réel, malgré tout notre amour pour ce style de musique, il fallait bien se rendre à l’évidence.
Mais le point positif est que cela avait remis Chris sur les rails et que dans la foulée il créa Metal Militia, le tribute band à son amour de toujours, Metallica.
J’ai ensuite retrouvé le contact de Daniel Klemenc qui était installé dans le sud-ouest où il avait fondé une famille et joué plusieurs années avec des formations dans des registres divers mais toujours affiliés au style Progressif, il expérimentait aussi beaucoup de choses chez lui, les Home Studio étaient devenu courant.
- Jérome : Envisageable ? Je vais être cash et te dire non, je pense que Chris te répondra pareil.
Non pas que l’envie n’y soit pas, mais si les choses se sont déroulées de la sorte c’est que cela devait en être ainsi. Par contre pourquoi pas quelques morceaux revisités dans des versions actuelles. Je doute fort de l’implication des autres membres, mais c’est quelque chose de tout à fait envisageable.
En 1993 quels étaient les groupes qui vous influençaient le plus ?
-Jérome : Pour ma part : Death, Deicide, Obituary, Morbid Angel, Massacra, Gorefest, Pestilence et puis Bolt Thrower et Type O Negative.
A l'écoute de « Crypt Of The Absurd » on (re)découvre un death metal lourd et sombre, aussi sombre que du black metal d'ailleurs, avec des passages doom et des soli heavy metal. On imagine ce que cela aurait pu donner sur un album ! Pas de regrets ?
Chris : Bien sûr, plein de regrets. Surtout qu’on avait tout ce qu’il fallait pour sortir du lot. A tous les niveaux. Et au début du groupe, j’y croyais dur comme fer. On devait avoir un manager pour s’occuper de nous mais ça ne s’est pas fait. Et au fur et à mesure, on manquait de sérieux et de motivation. La jeunesse quoi. Et puis, ce qu’il manquait à cette époque, c’était le nerf de la guerre, l’argent. Le matériel était beaucoup plus cher à l’époque qu’aujourd’hui. Thomann n’existait pas et avoir du matos correct coûtait une blinde.
Rentrer en studio n’était pas donné et des gens qui savaient enregistrer du death metal en France, il n’y en avait pas. Ça se ressent d’ailleurs sur la démo. La double grosse caisse est quasi inexistante. Le mix est très moyen. Ne parlons pas du mastering totalement absent. Cette démo aurait mérité beaucoup mieux.
- Jérome : Si, évidemment ! Surtout que juste avant Cantar, avec Chris nous jouions dans Corpses et c’était plutôt Death Brutal (façon 90’s), donc des tempos plutôt élevés. Et puis un jour Chris arrive en répète avec ce qu’il appelait un morceau à la Samaël (période « Worship Him »), qui deviendra « Memories Of Amnesia », morceau qui semblait plaire à pas mal de monde et que je prenais un plaisir fou à jouer.
Tu ajoutes à ça, un batteur à 12 bras, un guitariste soliste que l’on surnommait Malmsteen, deux cinglés qui se partageaient les vocaux dans des registres diffèrents, le tout orchestré par les riffs magiques de Chris et tu avais le Cantar de 1992-1993.
Avec ces années de recul, comment voyez vous Cantar ?
Chris : Comme une fierté personnelle. Perso c’est la musique que je voulais faire à l’époque. Après Deterrent et Corpses où il manquait toujours un truc… des solis propres ou une batterie carrée. Là on avait tout.
Des actus à nous faire passer, concernant Cantar et vos autres formations ?
Chris : Avec Voorhees, on vient de sortir notre « Chapter III ». En Cd, K7 et vinyl. On est bien ancré dans ce style old-school à la Obituary, Massacre… mais aussi quelques pointes d’Asphyx ou de Bol Thrower.
Vous qui êtes des vétérans du death, quel regard portez vous sur la scène actuelle ? Y'a t'il de jeunes formations qui trouvent grâce à vos yeux ?
Chris : Il y a de plus en plus de groupes qui savent de mieux en mieux jouer, plus technique, plus vite mais je zappe ces groupes assez vite. Leur musique ne m’intéresse pas vraiment. Mais il en faut pour tous les goûts, c’est normal. En France, j’écoute toujours les mêmes : Massacra, Loudblast, Agressor, Mercyless ou Mortuary pour les vieux. Sinon j’apprécie Skelethal ou Iron Flesh. Et pas mal d’autres groupes avec qui on a partagé la scène avec Voorhees (je ne peux pas tous les citer, je risque d’en oublier). La scène française foisonne de bons groupes. Après la sélection se fait avec le temps. Un bon groupe est, à mon avis, déjà un groupe qui dure.
Jérome : J’ai l’impression qu’on revient à la base. Tape-trading, fanzines, visuels minimalistes mais efficaces etc...et c’est tant mieux.
Dans les formations actuelles, je dirais en ce qui me concerne les danois de BAEST et bien évidemment VOORHEES, jeune formation mais ô combien expérimentée et talentueuse.
Si c'était à refaire, que changeriez vous dans l'histoire de Cantar ?
Chris : Merci à vous mais aussi et surtout à Napharion de Chaoscibel d’avoir fait revivre ce groupe après quasiment 30 années. Bizarrement Cantar n’est pas cité dans les magazines référençant les groupes qui ont forgé l’underground français mais j’ai pu voir avec les réseaux sociaux qu’il avait marqué quand même quelques personnes. Ça fait tout de même plaisir.
Jérome : Merci à toutes et à tous d’avoir pris le temps de lire ces quelques lignes et d’avoir écouté Cantar si c’est le cas.
Continuez à supporter l’underground (groupes, assos, labels, fanzines, distros), achetez du merch, allez à des concerts.
Et pour finir un grand merci à toi pour cette interview, à Chaoscibel et The Ritual Productions pour cette magifique rédition et à Chris d’avoir permis à tout le monde de concrétiser tout cela sous la forme d’un splendide CD digipack.
Le Scribe Du Rock : chronique/review CANTAR Crypt Of The Absurd
The Ritual Productions Facebook
Cantar or the story of a resurrection? Let's rather say "exhumation" as far as this demo is concerned, which the band left to the posterity of old-school death metal almost thirty years ago... I would like to thank Chaoscibel and The Ritual Productions for having had the excellent initiative of re-editing this demo in the form of a superb digipack and in particular to Mr Napharion for having allowed this interview to exist. Twenty-nine years after the fact, Chris and Jérôme were kind enough to come back on the genesis of Cantar, on this famous 1993 demo and on their current projects... Cantar, like many French bands of this period, could not defend its chances until the end, and this release is all the more important. For those who haven't yet read my review of this re-release, you'll find it at the bottom of the page of this interview... Kisses and open your eyes and (especially) your ears ! Glory To Real Metal ! Pierre
Hello Cantar! 29 years after your only demo tape, here it is beautifully re-released by Chaoscibel and The Ritual Productions in the form of a beautiful digipack... How does it feel?
Chris: Surprising actually. I didn't know that this demo had made an impression on even a few people. I had already spoken with Napharion at the beginning of Metal Militia (in 2005 I think) and I was already very surprised that he could appreciate it so much. It's sure a pleasure, especially when you see reactions on the net from people who remember this demo today.
Jérome: A shock, of course! When Chris told me about this project of reissue, which in the end is much more than that, I was more than surprised because of the rather confidential release of the tape at the time, so to know that despite everything, almost 30 years later people were thinking of investing in the project for a CD release I was very happy about that.
Can you tell us the story of your very atypical band, and why we didn't get a follow-up to that demo?
Chris: We were young. Maybe not tight enough as a band should be. Musically, we weren't always on the same page. We thought, probably wrongly, that this demo would make us "explode" at least on the national scene. And then we were caught up with life itself: work, girlfriend, family etc...
Yet we had everything we needed. Falki was a great drummer and his playing rivalled that of musicians like Donald Tardy or Steve Asheim. Seriously, for him to play Deicide songs was like a finger in the nose. Daniel was a great soloist (although I've always hated the sound of his guitar lol) and Jerome and I were something special vocally, in France anyway, and rhythmically it was solid. But we lost our way musically... all of us. Musical divergence ? lol
- Jérome : To make it simple and precise, I think it's better to refer to the band's bio that I made some time before the release of the CD, I think that our story is not very different from the one of hundreds of other bands of that period.
A sequel to the Demo could have been released when Cantar, a few weeks after the release of the cassette, had found itself as a trio, the solo guitarist having been thanked. As a result, we were playing a Death Metal style that was much more in line with our vision, less experimental, less progressive, more traditional and faithful to our convictions but history didn't want it to be that way.
Daniel, your drummer, plays since 2018 in the German death band Necroblasphemy, Jérôme (vocals and bass) and Christophe (vocals and guitar) played in 1990 in the French death band Deterrent and Christophe by the way, plays since 2018 in the death band Voorhees, which released its third album this year. What happened to Daniel klemenc? Do you keep relations between former Cantar?
Chris: We saw Daniel vaguely on Facebook a few years ago but I think his account was closed. I haven't heard from him since. I think he chose the same lifestyle as Varg Vikernes. No, seriously, I don't know.
We're still in contact with Jerome who lives in Finland. We met again a few years ago when he came back to France.
Falki (that was the nickname of the drummer) came to try out with Voorhees at the very beginning of the band. But it was too far to rehearse. But it was great to see him again. He's a lovely guy.
- Jérome: Let's just say that the appearance of the internet at the end of the 90's, beginning of the 2000s allowed some of us to reconnect. I don't have any rememberance of a bad break-up, it was more of a lassistude than anything else, so the reunion wasn't that difficult.
Chris and I at first, I'd been on the road for a while since the end of Cantar with various bands, then Daniel and I got back together.
Cantar with various bands, and then Daniel Falkenstein, who we contacted again in 2004.
Because you have to know that we had tried to revive Cantar the first time, I was playing with a guitarist who was a childhood friend and we were working on stuff that was pretty close to what Cantar would have eventually come up with. Chris, having hardly touched a guitar in 10 years he quickly joined us and we had contacted our German drummer who didn't hesitate to come and give it a try, just to see what we could get out of this meeting.
We won't dwell on what happened next because there wasn't any. a famous phrase in French spoken by our German drummer still rings in my ears: "Pas esprit Death Metal". What we could laugh about it, it was quite real, despite our love for this style of music, we had to face the obvious.
But the good thing was that it got Chris back on track and in the process of Metal Militia, the tribute band to his lifelong love, Metallica.
I then tracked down the contact of Daniel Klemenc who had moved to the south west where he had founded a family and played for several years with bands in various registers but always affiliated to the Progressive style, he was also experimenting a lot at home, the home studios had become common.
The thousand-euro question: would a reformation of Cantar be possible with, at the end, concerts and, let's be crazy, an album?
- Jérome: Considerable? I'm going to be blunt and say no, I think Chris will say the same.
I think Chris will say the same thing.
It's not that we don't want to do it, but if it happened that way, that's the way it had to be. On the other hand, why not revisit some songs in current versions. I doubt very much that the other members will be involved, but I doubt the other members would be involved, but it's definitely something that could be done.
Chris: I don't think so. I did write some riffs and lyrics for Voorhees' "Chapter One", but the geographical location of each member would not allow a reunion. And Voorhees takes up a lot of my time. I prefer to focus on one project. In 2010, I was playing in three bands at the same time, Metal Militia, Dehumanize and Insane: it's unmanageable unless you're a pro. Which I am far from being.
In 1993, which bands influenced you the most?
-Jerome: For me: Death, Deicide, Obituary, Morbid Angel, Massacra, Gorefest, Pestilence and then Bolt Thrower and Type O Negative.
Chris: The same as today actually. Obituary, Death, Deicide, Metallica. Nothing has changed.
Listening to "Crypt Of The Absurd" we (re)discover a heavy and dark death metal, as dark as black metal, with doom passages and heavy metal solos. One can imagine what it could have sounded like on an album! No regrets?
Chris: Of course, plenty of regrets. Especially because we had everything we needed to stand out. In every way. And at the beginning of the band, I believed in it like crazy. We were supposed to have a manager to look after us, but that didn't happen. And as time went by, we lacked seriousness and motivation. Youth, you know. And then, what was missing at that time was the sinews of war, money. Materials were much more expensive then than they are now. Thomann didn't exist and having the right equipment cost a fortune.
Getting into a studio was not cheap and there were no people in France who knew how to record death metal. You can see this on the demo. The double bass drum is almost non-existent. The mix is very average. Let's not talk about the totally absent mastering. This demo deserved much better.
- Jérome: Yes, of course! Especially since just before Cantar, Chris and I were playing in Corpses and it was rather Brutal Death (90's style), so the tempos were rather high tempos. And then one day Chris came to rehearsal with what he called a
Samael (Worship Him period), which would become "Memories Of Amnesia", which a lot of people seemed to like and I was having a lot of fun playing.
You add to that, a 12-armed drummer, a solo guitarist who was nicknamed Malmsteen, two crazy guys who shared vocals in different registers, all orchestrated by Chris's magical riffs and you had the Cantar of 1992-1993.
Looking back over the years, how do you see Cantar?
Chris: As a personal pride. Personally it's the music I wanted to make at the time. After Deterrent and Corpses where there was always something missing... clean solos or square drums. Here we had everything.
Jérome: A very nice adventure that I would have liked to pursue a little longer, but I have no regrets, and without wanting to be a killjoy or anything, I find in what Chris proposes now with Voorhees, the very essence of what I love about death metal.
Any news to share with us about Cantar and your other bands?
Jerome: I think Chris will be better able to talk about it, I haven't had any bands for a long time.
Chris: With Voorhees, we just released our "Chapter III". On CD, tape and vinyl. We're well anchored in this old-school style a la Obituary, Massacre... but also a few touches of Asphyx or Bol Thrower.
You are veterans of death metal, how do you see the current scene ? Are there any young bands that you find interesting ?
Chris : There are more and more bands that can play better and better, more technical, faster, but I'm not really interested in those bands. Their music doesn't really interest me. But there is something for everyone, that's normal. In France, I always listen to the same bands: Massacra, Loudblast, Agressor, Mercyless or Mortuary for the old ones. Otherwise I like Skelethal or Iron Flesh. And a lot of other bands with whom we shared the stage with Voorhees (I can't name them all, I might forget some). The French scene is full of good bands. Afterwards, the selection is made with time. A good band is, in my opinion, already a band that lasts.
Jérome: I have the impression that we're going back to the basics. Tape-trading, fanzines, minimalist but effective visuals etc... and that's good. In the current formations, I would say for me the Danish of BAEST and of course VOORHEES, a young but very experienced and talented.
If you had to do it all over again, what would you change in the history of Cantar?
Chris: More perseverance. Personally, I threw in the towel too quickly. But I'm having a blast in Voorhees.
Jerome: As I said above, I have no regrets but to answer your question I would say that in hindsight I wouldn't have trusted certain people and I wouldn't have hired a soloist.
Any message for the Scribe readers?
Chris: Thanks to you but also and especially to Napharion from Chaoscibel for reviving this band after almost 30 years. Strangely Cantar is not mentioned in the magazines referencing the bands that forged the French underground but I could see from the social networks that it had marked some people. It's still a pleasure.
Jérome: Thank you all for taking the time to read these few lines and for listening to Cantar if it's a good idea.
Keep supporting the underground (bands, associations, labels, fanzines, distros), buy merchandise, go to concerts.
And finally, a big thank you to you for this interview, to Chaoscibel and The Ritual Productions for this wonderful reissue and to Chris for allowing everyone to make it all happen in the form of a splendid digipack CD.
Le Scribe Du Rock : chronique/review CANTAR Crypt Of The Absurd
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