Libellés
Libellés
Chronique - AZGARATH - Old - Chaoscibel/The Ritual Productions/Remparts Productions - Trve Black Metal - Le Scribe Du Rock
- Obtenir le lien
- X
- Autres applications
2023 Chaoscibel/The Ritual Productions/Remparts Productions
Azgarath ne fait rien comme les autres, ce qui est déjà bon signe quand on officie dans un genre comme le black metal, devenu étrangement conformiste chez certains ces dernières années. J'avais déjà beaucoup apprécié le premier album des français, ancré dans la tradition 80s/90s du genre, mais là je dois dire qu'ils enfoncent le clou rouillé dans le cercueil du XXIème siècle déjà pourrissant. Après un double album, un EP de quatre titres. Oui Azgarath est libre.
"Old" est un concentré de noirceur au son necro comme on n'en fait plus (grand merci à Marc Reina, alias Skrow d'Imperial, qui a le don de ressusciter des atmosphères que l'on aurait cru définitivement enterrées). Les presque 25 minutes de cet EP nous renvoient au meilleur du genre, sous l'ombre tutélaire des grands Darkthrone, Mayhem et consorts, sans que cela n'empêche le combo français d'exister par lui-même. En ces temps de merde, où tout semble concourir à nous pourrir la vie, Azgarath a le mérite de nous rappeler ce que tout bon black metal doit faire : Memento Mori. Oui, nous finirons tous dans le même cul de basse fosse. Alors pour ceux qui comme moi peuvent autant apprécier les groupes les plus aventureux (tiens je vais aller écouter le nouveau Dodheimsgard) que les meilleurs défenseurs de la tradition black metal vous pouvez aller sans hésitation vous procurer cette galette nostalgique et déchirante, comme une piqure de rappel nécessaire en ces temps où nous perdons tous la tête et le sens. Pour célébrer la fin du monde imminente, pour fêter la disparition ce cette engeance ignoble qu'est l"humanité, Azgarath propose une bande-son idéale. Retournons en choeur dans les limbes putrides et jaculatoires qui nous ont créé et libérons cette pauvre terre. Merci à ces trois excellents labels (parmi lesquels le récent Chaoscibel de Napharion) de nous aider à ne pas finir trop vite au bout d'une corde...
A ceux qui préfèrent se déchirer pour savoir si Lars Ulrich va pouvoir compléter sa collection d'art contemporain ou pas, je laisse cette liberté. Moi je m'en retourne avec les ombres d'Azgarath vers l'inéluctable. Car le black metal ce n'est que ça : un mot : la Mort...
Pierre Avril
- Obtenir le lien
- X
- Autres applications
Commentaires
Enregistrer un commentaire