SAMMATH
Grebbeberg
Tape / Cd
Hammerheart Records
Ultra Brutal Black Metal
Oh my God ! Voila fort longtemps que je n'avais pris une déculottée sonore aussi vindicative ! Misère de Dieu et de tous ses saints, Sammath, combo hollandais sévissant depuis trente ans (excusez du peu !) dans l'autre pays du fromage, ne fais pas des trous dans le gouda, mais plutôt des cratères dans la cervelle...Encore merci à Jasper de The Ritual productions pour cette belle découverte qui met un coup de frais en été !
Pas contents les néerlandais de Sammath ! D'emblée si je vous dis que nous avons affaire ici à un combo pratiquant un black metal très brutal, belliqueux, porté sur la deuxième guerre mondiale et n'excluant point quelques pointes d'influences death metal qui cogne, vous allez penser à....Ceux qui répondent Alcest à la porte !
Bien sûr qu'on pense forcément à Marduk période Panzer Division Marduk pour la thématique, mais on oublie aussitôt, car, si les deux albums ont des points communs en termes de violence infinie et de coups de boule dans les dents du bas et du haut, plus quelques samples d'armes à feu qu'on confondrait presque avec la batterie, leur façon de faire sonner la chose est relativement différente, tout en respectant les codes du genre.
Oublions donc le jeu des comparaisons dans lequel on pourrait ajouter Conqueror ou Revenge, tant la violence dégagée par le groupe devient cataclysmique par moments, mais les respirations plus mélodiques viennent aérer l'ensemble et en faire un de ces disques que l'on va pouvoir réécouter souvent, et non pas se le passer une fois pour se faire peur (façon Tetragrammacide) et ne pas y retourner par manque d'envie. Sammath est malin, Sammath est au service du malin, surement, mais sait faire avaler la pilule de sa violence sans limites par une approche musicale riche. D'abord, des riffs inspirés, qui accrochent l'oreille dès la première écoute, et qui nous font réaliser que Sammath, pour extrême qu'il soit, s'ingénie à créer de vraies chansons, pas de celles que l'on va chanter sous la douche quand même, mais des titres variés, qui n'hésitent pas à faire appel à la lourdeur (dévastatrice) pour mieux repartir sur les chapeaux de roue d'un blast supersonique. Le vocaliste, Jan Kruitwagen, doit avoir des cordes vocales en acier trempé ou une bouteille de Jack Daniel's auto-remplissante greffée au fond de la gorge avec une ruche remplie de miel tant il hurle à nous faire mal pour lui.
Comme je vous le disais un peu plus haut, tentez des titres comme "Last Gasp Of The Dying" et vous verrez comment on peut combiner jusqu'auboutisme sonore et riffades hyper catchy dignes d'un Immortal ou d'un Emperor.
Bref, si tu ne jures que par le post-bm ou la pop métallisée, laisse tomber. Par contre, si tu aimes le BM viril, guerrier, puissant, conquérant, méchant comme un cafard affamé sans pain sec ni eau alors viens rejoindre la cohorte des jobastres fans de Sammath dont je fais désormais partie ! Vindiou !
Pierre Avril
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