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MALEDICTIONS Fanzine Interview de l'équipe par Pierre Avril
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Bonjour Cämille, Bonjour Léa, Bonjour Quentin ! pouvez-vous nous présenter votre fanzine « Maledictions » ?
Hell’o Pierre ! Alors pour commencer, MALEDICTIONS n’est pas MON fanzine, c’est le fruit d’un travail collectif entre Léa, Quentin et moi, donc il est plus correct de dire que c’est NOTRE fanzine. La quantité de travail n’a pas d’importance, ce qui compte c’est ce que chacun.e apporte à l’édifice. Je vais laisser mes équipier.e.s se présenter ainsi que leur rôle dans l’équipe. Mais avant je vais répondre à ta question. MALEDICTIONS est un fanzine en papier et a pour fonction de faire découvrir nos goûts en matière de musique (majoritairement mais pas seulement) ou alors de servir à allumer le barbecue, pour celles et ceux qui seront irrités par nos propos parfois teintés de politique, en tous cas jamais tiédasses comme ce qu’on nous sert dans la majorité des webzines actuels. Ah ! Tant qu’on y est, j’encourage les groupies de Charles Martel et de Staline à aller voir ailleurs si nous n’y sommes pas, il y a d’autres fanzines pour celles et ceux qui se touchent en déblatérant des inepties sur le grand remplacement ou ce genre de conneries réactionnaires.
Lea : C'est difficile de se présenter mais je vais le faire sans réfléchir et spontanément. J'aurai 29 ans en octobre et j'ai connu les zines avec Cämille. Depuis très jeune j'entretiens une passion pour le Hard et le Heavy, le Black, le Doom et leurs dérivés. Et tout ce qui gravite autour, le Death, le Grind, le Thrash… il y a tellement de choses, c'est dur d'en parler ! Et beaucoup de choses non Metal aussi, tellement de choses... et depuis quelques années je suis plongée dans l'Ambient et Dark Ambient, le Post-Rock, le Drone et les sous-genres de la musique Gothique. J'ai un Master de Lettres Modernes que j'ai axé autour des héros tragiques et de la mélancolie au théâtre. J'aime la philosophie et la lecture, la photographie aussi. J'ai un projet qui regroupe tout cela qui s’appelle Preghiera. J'ai une page sur Facebook pour centraliser musique, photos, textes, dessins, impressions.
Quentin : Je suis également tombé dans le monde des zines avec Cämille, je suis passionné de musique, et donc surtout de Metal (mais pas que !) sous beaucoup de ses formes depuis très jeune, et c’est même vital pour moi d’en écouter tous les jours.
Dans le zine vous ratissez large au niveau des genres puisque on va y trouver aussi bien du metal extrême que du heavy ou du hard rock, voire même du punk (Ex : All Borders Kill dans le dernier numéro) est-ce le reflet des goûts des différents contributeurs ?
Léa : Oui, c'est le choix de différents contributeurs : pour le premier numéro, j'avais déjà l'idée d'interviewer Tom G. Warrior depuis 2018 par exemple, c'était l'occasion parfaite pour le faire. Je pense qu'on fonctionne au feeling, au coup de cœur, à l'envie de partager notre passion pour un groupe. C'est donc très large oui, l'occasion de se diversifier, tout en gardant à l'esprit que ce que nous faisons doit avant tout venir d'une envie authentique.
Quentin : À nous 3, nous avons à la fois un gros socle commun de prédilection, mais aussi des goûts musicaux éclectiques, ça fait toute la diversité musicale de MALEDICTIONS !
Cämille : Tout à fait, bien que nous nous rejoignions dans notre Amour du Metal qui tâche le slip, on écoute tous d’autres choses. À titre personnel, j’écoute aussi du Punk, du Rock, du Blues, du Hip Hop, parfois même de la variété ou du Reggae, n’importe quelle musique qui me semble sincère et qui me touche d’une manière ou d’une autre. En fait, je suis passionné par la musique en tant qu’auditeur, mais aussi par son histoire et son rôle dans l’Histoire contemporaine, ce qui rappelle que la musique n’est pas toujours QUE de la musique, mais peut porter des revendications, en plus d’être porteuse d’émotion.
À l'ère du tout numérique que représente pour vous un fanzine papier « à l'ancienne » ?
C’est un pied-de-nez à l’époque actuelle où tout est frénétique, instantané. Le contenu numérique se consomme comme un sandwich de chez MacDo et se chie de la même manière, on tire la chasse et on passe à la suite. Le fanzine reste dans le temps à l’inverse du contenu du web et quand en plus il possède une personnalité forte et que son contenu est supérieur à ce qu’on trouve majoritairement sur la toile, il en devient un objet de fascination, parfois même de collection pour ceux qui n’ont que ça à foutre que de balancer des biftons dans des vieux trucs. Il faut rappeler également que les fanzines ont eu un rôle important dans le développement des scènes Metal dans les années ‘80, on peut donc y voir aussi une forme de tradition que l’on célèbre, surtout que notre contenu est surtout orienté vers les groupes qui sont les héritiers de cette glorieuse décennie. Quand à MALEDICTIONS, c’est ma participation à la scène, la pierre que j’apporte à l’édifice de ma passion, ça représente beaucoup pour moi au quotidien, surtout quand ça crée des liens avec des musiciens ou d’autres passionnés de musique.
Lea : Je trouve que c'est beau de travailler sur et pour le papier. Pour les dessins c'est très agréable de les voir imprimés, tout autant que pour les textes, c'est l'envie de créer un objet, de lui donner une vie dans la matière, le faire entrer dans notre vie de manière plus forte en le voyant et en le touchant.
Quentin : Ça a toujours quelque chose de plus de tenir l’objet papier entre ses mains, ça ajoute une authenticité physique qu’on n’a forcément pas avec un article ou un zine en ligne. Comme dit Léa, voir l’objet, le sentir, voir les imprimés, c’est vraiment très agréable !
Camille, Tu
étais déjà à la tête d'un précédent fanzine nommé Metal
Witchcraft. Peux tu nous en dire un mot et nous dire quelles sont les
différences entre ce premier zine et Maledictions ?
Cämille : On peut dire que j’étais à la tête de ce projet oui, même si avec le temps j’ai collaboré avec plusieurs personnes, dont Nathaniel (chanteur de Dionysiaque) - qui nous donne aussi un coup de pouce ponctuel dans MALEDICTIONS ! J’ai créé ce fanzine en 2017 sur les cendres de LUX OCCULTA (un seul numéro paru en 2015, avec Pierre de feu-PAGAN SYMPHONIES). Il y a eu six numéros jusqu’à sa fin prématurée en 2020. Au début je le réalisais en cut’n’paste, à l’ancienne et l’imprimais à la COREP pour un résultat hasardeux et hideux, et puis je suis passé à l’impression chez un reprographe, ce qui a fait gagner en qualité et lisibilité. Avec le temps j’ai également ouvert les pages au Punk, à doses homéopathiques. Le dernier numéro est assez similaire à ce qu’on propose avec MALEDICTIONS, mais Léa et Quentin m’ont permis d’atteindre mes objectifs en terme de qualité, avec des couvertures, des bordures raccords avec le contenu et une ouverture à des sommaires bien plus internationaux qu’avant. Ils sont scannés et disponibles en ligne sur France Metal Museum ou auprès de la Fanzinothèque de Poitiers pour les curieuses et les curieux.
Votre panthéon personnel ? (vos dix groupes fétiches)
C’est chiant comme question, ça ! Mon groupe favori c’est Iron Maiden, mais parmi les groupes que j’aime le plus on peut rajouter Manzer, Type O Negative, Motörhead et Hexecutor, pas forcément tous pour les mêmes raisons d’ailleurs ! Iron Maiden, c’est un groupe de cœur, c’est 20 ans de souvenirs depuis ce jour où j’ai acheté le vinyle ‘The Number Of The Beast’ dans une brocante en banlieue parisienne. Manzer, c’est un groupe qui symbolise beaucoup pour moi, je l’ai découvert à l’époque ou j’ai commencé à fréquenter l’Underground Metal et Shaxul m’a beaucoup appris sur le fonctionnement de cette scène qui évolue loin des yeux des béotiens. J’ai énormément de respect pour Shaxul et Manzer, longue vie à eux ! Type O Negative, c’est un groupe qui me touche au plus profond de mon âme, j’aime cette ambiance mortuaire et pourtant pleine d’humour qu’ils ont créé et qui n’a jamais été égalée - et ne le sera jamais ! Motörhead, c’est un exemple de pugnacité, Lemmy est un personnage qui me fascine. Il y avait du bon et du moins bon dans cet homme, mais il était entier et droit dans ses ‘tiags. Quant à Hexecutor, c’est l’un des meilleurs groupes français de Metal Extrême actuellement et ils persévèrent, vont sortir bientôt leur troisième album. Ce sont des mecs passionnés et d’excellents compositeurs que j’admire. Tous ces groupes je les adore, même si je les écoute pas tous les jours, ils sont en moi, font partie de mon ADN. Je rajouterai un dernier groupe, c’est Abysmal Grief, rarement un groupe m’aura autant fasciné, jusque dans leurs textes et inspirations littéraires. Je suis très fier de l’interview que j’ai préparé pour Regen Graves et qui devrait figurer dans le troisième numéro de MALEDICTIONS. Pour les cinq autres groupes, ça pourrait être Agalloch, Enslaved, Summoning, Judas Priest, Saxon, Cradle Of Filth, Bathory, j’en passe et des meilleures, ça dépendra des jours et des époques !
Lea : Pour moi, c'est très mouvant pour certains groupes. Aujourd'hui en tout cas je dirais que c'est : Slayer, Marillion, Triptykon, Murkrat, Lana del Rey, Godspeed You! Black Emperor, Amenra, Draconian, Candlemass.
Quentin : À l’heure actuelle et dans le désordre je dirais : Paradise Lost, My Dying Bride, Triptykon, Candlemass, Black Sabbath, Electric Wizard, Chelsea Wolfe, Conan, Draconian et Nirvana.
Comment
les lecteurs peuvent ils se procurer Maledictions ?
Léa : Envoyez un mail à camille.clerc@yahoo.fr. et vous pouvez suivre notre page Maledictions Fanzine sur Instagram et sur Facebook ! On fait des mises à jour sur l'avancée du zine, on partage des news des artistes qu'on aime, on papote avec nos lecteurs !
Cämille : Ils peuvent aussi zieuter les sites des Editions des Flammes Noires ou de Lucha Final. Sinon, venez nous rencontrer lorsqu’on tient un stand, à l’Anthems Of Steel, au Pyrenean Warriors Open Air, ou dans des dates sur Clermont-Ferrand, d’où nous sommes originaires. D’ailleurs, on le signale lorsqu’on bouge et qu’on prend des zines avec nous, suivez-nous sur les réseaux saucisses pour en savoir plus !
Maledictions
est-il porteur d'une certaine vision, d'un message ou intègre-t-il
des points de vue très différents ?
Les points de vue peuvent différer, mais dans le cadre de MALEDICTIONS, nous essayons de communiquer entre nous pour être d’accord sur la ligne éditoriale. Par exemple, Léa ne partagera pas toujours mes points de vue sur la politique, alors nous n’en parlons pas. Ceci dit, nous partageons une ouverture d’esprit et individuellement aucun d’entre nous n’est homophobe, sexiste ou raciste, mais ça c’est normal, non ?
Lea : Nous sommes trois et avons bien sûr des points de vue différents de manière générale, mais ce qui nous rassemble et nous ressemble c'est notre passion authentique par rapport à la musique et aux artistes auxquels nous nous intéressons. Le plaisir de partager, de créer, et pour ma part de dessiner mes petits trucs pour ornementer le travail de mes compères ; essayer d’apporter une touche mystique et personnelle quand l'inspiration me vient. Il me semble intéressant et important d’essayer de créer une beauté artistique pour ornementer tous ces textes et ces travaux communs, pas juste que cela soit un texte pour un texte, et rien autour. Ce serait dommage et frustrant, en tout cas à mes yeux.
Quentin : C’est un peu la même réponse que pour les goûts musicaux selon moi, nous avons tous évidemment nos points de vue propres, mais nous avons des idées similaires sur beaucoup de choses. Et comme dit Léa, c’est avant tout notre passion pour la musique, ces artistes et la partage de tout ça qui nous réunit !
Je
vous laisse le mot de la fin pour les lectrices et lecteurs :
Léa : Bonne lecture à toi ! Et si tu as envie de donner ton avis sur nos réseaux en privé ou public, n'hésite pas, c'est un plaisir pour nous de lire les avis, qu'ils soient bons ou mauvais mais toujours constructifs. Ce sera un plaisir de partager avec toi ! Merci Scribe du Rock pour ton temps et tes questions.
Cämille : On travaille actuellement sur le troisième numéro qu’on sortira sûrement en 2025, peut-être à l’occasion d’un évènement riche en décibels qui trouent le slip ? On l’espère ! Tant qu’on y est, le fanzine se vend 3 balles pour près de 100 pages parce qu’on y inclut des publicités contre rémunération, donc si tu souhaites nous soutenir, que t’as une structure et que t’as des ronds, contacte-nous ! Et n’oubliez pas d’écouter cinq disques de Hard par jour, c’est bon pour la santé !
Quentin : Merci pour ton intérêt pour notre zine ! Lectrices & lecteurs : préparez-vous pour le troisième psaume, hé hé !
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