Nouvelle Interview 09 04 25 BORGNE et son Black Metal glacial et mécanique ! - Les Acteurs De L'ombre Productions - Solstice Promotion
"La mort n'est pas la pire chose de la vie. Le pire, c'est ce qui meurt en nous quand on vit."
Borgne est un des grands noms de la scène black metal suisse depuis 1998 et vous avez déjà sorti 11 albums ! Pouvez vous présenter à ceux qui seraient restés congelés dans un iceberg et ne vous connaitraient pas ?
Borgne est un groupe de black metal froid et mécanique fondé en 1998. À l'origine, il s'agissait d'un projet solo avec une touche atmosphérique. Initialement dépourvu de messages, j'ai ensuite commencé à aborder des thèmes autour de la souffrance, de l'anxiété et de ce qui se passe dans ma vie en général.
La Suisse n'a peut être pas des milliers de groupes de metal – encore que- mais beaucoup de
groupes ont fait sonner le metal de façon singulière dans votre pays, depuis Celtic Frost, Samaël, en passant par Coroner et d'autres. Borgne s'inscrit il dans cette filiation ?
Je ne me rends pas trop compte si je fais partie de quoi que ce soit… mais dans tous les cas, j’ai toujours fait ma musique sans trop me poser de questions sur où je vais ou où je suis. Nous avons
effectivement une base très solide posée par les anciens groupes suisses que tu as cités.
Aujourd’hui, il y a des scènes très actives en Suisse, mais je ne pense pas en faire partie. Je suis plutôt solitaire dans ma manière de faire.
Depuis Samaël jusqu'à vos jeunes compatriotes de Versatile, il y a une façon de faire du black metal industriel en Suisse. Comment en êtes vous arrivés à ces sonorités ?
Pour ma part, j’ai toujours trouvé que la musique industrielle, avec ses sonorités hypnotiques et mécaniques, offre quelque chose de froid et déshumanisé. Je trouve que ce son colle parfaitement à notre atmosphère. En live, cette facette indus ressort beaucoup et donne une énergie particulière à notre set. Je travaille la musique avec un vieux programme qui me permet de créer ces sons indus et ces atmosphères que je visualise très clairement dans ma tête.
Votre black metal industriel reste dur et froid, en ce sens il est fidèle aux racines du BM, pour autant vous jouez avec les limites du genre. Vous sentez vous libres de faire sonner votre musique
comme vous le souhaitez ?
Je me suis limité et freiné dans le passé au niveau de la composition et de la sonorité pour rester plus ou moins dans le cadre du black metal. Mais depuis quelques années, j’ai lâché les chiens et je
sors du cadre. Je ne me soucie absolument plus de ce que l’audience va penser. Je fais passer mon message, c’est à prendre ou à laisser.
Pouvez vous nous parler de vos influences, aussi bien musicales que littéraires, artistiques ou politiques ?
La seule chose qui m’influence dans la musique, c’est ma vie en général : mes émotions, mes craintes, mon anxiété quotidienne, mes expériences de vie, mes souffrances et ce que je vis dans ma tête. C’est ça mon carburant pour créer de la musique, et Borgne en est le reflet.
Que signifie « Renaitre de Ses Fanges », le titre de votre album ?
Il faut comprendre dans cet album une étape de renaissance et de reconstruction. Nous sommes dans un monde pourri et suffocant, et nous reviendrons encore et toujours dans ce même monde, reconstruits mais voués à être détruits à nouveau…
Comment se porte la scène black metal en Suisse ?
Je ne sais pas trop quoi répondre. Il y a des groupes influents, des concerts, des festivals et des labels actifs en Suisse, comme dans tous les autres pays. Je ne me mêle pas trop à cette scène dans tous les cas.
Si vous deviez donner une citation ou une proverbe qui symbolise Borgne ça donnerait quoi ?
La mort n'est pas la pire chose de la vie. Le pire, c'est ce qui meurt en nous quand on vit.
Qu'écoutez vous en ce moment ? Des coups de cœur ?
Modeste Petrovitch Moussorgski, Lycia, Dead Can Dance, GG Allin, Tiamat, In Solitude… Rien de très nouveau en fait.
Un mot de la fin pour les lecteurs et lectrices du Scribe Du Rock ?
Merci Pierre pour ton travail, et je salue mes connaissances qui lisent cette interview, s’il y en a ! Slàinte !
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